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L’offensive de Sima Guang

Dans le document La vie publique de Sima Guang (Page 194-200)

L’autorité de Wang Anshi était exclusive, et les anciens ministres et collaborateurs se sentant écartés, manifestèrent leur irritation ; Tang Jie, dit-on, mourut du dépit de n’être plus écouté, et le Premier Ministre Zeng Gongliang prétexta son grand âge pour demander sa mise à la retraite. Fu Bi, se prétendant gravement malade, boycot- tait les audiences ; Zhao Bian enfin, dont l’incompétence était notoire, se lamentait, semble-t-il, à longueur de journée. Une phrase ironique circulait : « dans le Secré- tariat impérial, il y a un vieillard, un malade, un mort et un geignard ». Devant l’hostilité des anciens ministres, Wang s’entoura d’hommes proches de ses idées. L’Administrateur du bureau des affaires militaires, Chen Shengzhi, partagea avec lui la direction de la Commission des réformes financières, Sansi tiaolisi ; les juges régionaux de Zhenzhou et Daming, Lü Huiqing et Su Zhe, y siégèrent, rédigeant le premier jet des nouveaux textes de loi.

Structure et composition du gouvernement central se trouvèrent donc modifiées en peu de temps. Mais Sima Guang s’inquiétait surtout de l’ascension politique de personnages tels que Chen Shengzhi ou Lü Huiqing. Lorsque, au emois de l’année , Wang Anshi décida de promouvoir le second aux postes de Vice-président du Secrétariat de l’héritier du trône, taizi zhongyun et de Lecteur du pavillon Chongz- heng, Chongzhengdian shuoshu1, Guang décida d’intervenir auprès de l’empereur.

Guang : Huiqing est un homme peu fiable, il ne peut pas être considéré comme un bon fonctionnaire. Si Anshi doit subir les critiques à la cour et dans le pays, c’est d’abord à la présence de Huiqing qu’il les doit. Ses promotions successives vont vrai- ment à l’encontre des vœux de l’opinion publique.

Shenzong : Huiqing a une intelligence claire et semble posséder un joli talent. Guang : Huiqing possède, comme le dit Votre Majesté, un bon talent littéraire et argumente avec brio, mais son cœur n’est pas droit et Votre Majesté doit l’observer . Le Pavillon pour « la vénération de la politique », chongzhengdian, était une sous-section de l’Académie Hanlin ; ses membres avaient pour mission d’instruire l’empereur dans la connaissance des classiques.

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avec grand soin. Si des hommes comme Jiang Chong ou Li Xun1n’avaient pas eu de

talent, comment auraient-ils pu émouvoir leur souverain2?

Au e mois de l’année , Wang obtint la promotion de Chen Shengzhi au

poste de Ministre chargé d’examiner et de régler les affaires, tong pingzhangshi. Dès la parution du décret de nomination, les critiques se multiplièrent et finirent, semble-t-il, par instiller le doute dans l’esprit de l’empereur.

Shenzong : Que dit la rumeur publique du nouveau ministre Chen Shengzhi ? Guang : Votre Majesté vient de le désigner comme Ministre, comment Votre serviteur si peu intelligent oserait-il avoir une opinion à ce sujet ?

Shenzong : Parlez !

Guang : Le décret de nomination a été officialisé et porté à la connaissance de tous, à quoi cela servira-t-il que je m’exprime ?

Shenzong : Bien qu’il en soit ainsi, essayez de parler !

Guang : Les hommes de la région du Fujian sont fourbes et les hommes de Chu plutôt inconstants et légers. Aujourd’hui les deux Grands Ministres sont originaires du Fujian et les deux Grands conseillers participant à la direction des affaires d’État viennent de la région de Chu ; ils vont en outre certainement introduire des person- nalités de leurs régions respectives pour remplir la Cour, comment les mœurs de l’empire pourraient-elles s’en trouver purifiées ?

Shenzong : C’est exact, mais parmi les hauts fonctionnaires de la Cour ou des pro- vinces, il n’en est pas un qui soit réellement utilisable ; Shengzhi est le seul qui possède talent et intelligence et connaît à la fois les affaires intérieures et extérieures ; en ce domaine, nul ne l’égale.

Guang : L’intelligence et le talent de Shengzhi sont exactement comme les décrit Votre Majesté, mais je crains qu’il soit incapable de faire preuve d’une intégrité et d’une incorruptibilité parfaites. Autrefois, l’empereur Gaozu des Han s’entretint du pro- blème du choix de son ministre, il considéra que Wang Ling manquait d’honnêteté et le fit assister par Chen Ping ; Wang Ling débordait d’intelligence, mais il était diffi- cile de lui confier seul une telle responsabilité. L’empereur Zhenzong utilisa Ding Wei et Wang Ruo, mais il les fit également assister par Ma Zhijie. Les lettrés intelligents et talentueux doivent toujours être contrôlés en plaçant à leur côté des hommes droits et fidèles. Voilà le moyen grâce auquel un souverain clairvoyant utilise les hommes. Shenzong : Vous avez raison. De toutes façons, j’étais déjà sur mes gardes vis à vis de Shengzhi3.

. Jiang Chong était un des favoris de l’empereur Han Wudi ; il eut un différent avec le prince héritier qu’il accusa de se livrer à des pratiques de sorcellerie. Il fut finalement assassiné par ce dernier. Sous les Tang, l’empereur Wenzong voulut se débarrasser de la tyrannie des eunuques. Li Xun devait son poste de Premier Ministre à Zheng Zhu, il cacha des armes pour perpétrer l’assassinat des eunuques, mais l’affaire fut découverte, et c’est lui qui fut assassiné. Voir e Cambridge History of China, Sui-Tang China, p. - .

. Sanchao mingchen yanxinglu, op. cit., chapitre .

. Le jugement de Sima Guang sur Lü Huiqing et Chen Shengzhi devait s’avérer en grande partie fondé. Plus tard, Lü Huiqing se retourna contre Wang Anshi ; dans son exil à Jinling, ce dernier avait coutume de maudire sa trahison en le traitant de « fils du Fujian », Fujianzi. Quant à Chen Shengzhi, il trahit Wang Anshi encore plus tôt ; dès sa nomination en qualité de Premier Ministre, il refusa de

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S’il faut en croire le Yuancheng yulu1, Sima et Wang eurent un débat très animé

sur la manière d’employer les hommes.

Sima Guang : Pour appliquer votre nouvelle loi, vous avez fait appel à une équipe d’hommes de peu de valeur que vous avez placée à des postes de première importance. Quelles en sont les raisons ?

Anshi : Lorsqu’on met en place une politique nouvelle, les hommes de l’époque pré- cédente refusant d’aller de l’avant, il faut utiliser des hommes intelligents et forts. Une fois la politique en place, je les chasserai et ferai appel à des hommes sincères pour la tenir. C’est ce que l’on entend par l’expression : « Il faut des hommes intelligents pour appliquer et des hommes bons pour conserver ».

Guang : Jiefu, vous faites erreur. Un homme de bien accepte les promotions avec difficulté et se retire avec facilité, mais c’est exactement le contraire chez un homme de peu. Si ce dernier obtient satisfaction, comment accepterait-il de partir ? Il deviendra certainement votre ennemi un jour ou l’autre, et vous aurez des regrets.

Jiefu garda le silence. Plus tard, en effet, il fut trahi, mais il était trop tard pour le regretter.

Sima Guang avait beau jeu de reprocher à Wang le manque de vertu de ses colla- borateurs ; mais rien n’assure que ce dernier ait eu réellement le choix des hommes pour faire appliquer ses réformes. Tout en critiquant les idées et les collaborateurs proches d’Anshi, Guang évitait cependant encore de s’attaquer à sa personne, si l’on en croit la teneur d’une conversation avec l’empereur.

Shenzong : Wang Anshi n’aime ni les positions élevées ni les honneurs, on peut dire de lui qu’il est un homme sage.

Guang : Anshi est vraiment sage, mais son défaut de caractère est que même s’il ignore tout d’une affaire, il ne tient aucun compte des avertissements. Il n’aurait pas dû accorder sa confiance à Lü Huiqing et lui confier des responsabilités. Lü Huiqing est un homme malhonnête. Il est devenu le principal inspirateur des hautes œuvres d’Anshi et ce dernier le soutient avec force. Voilà la raison pour laquelle tout l’empire dépeint Anshi comme un homme malhonnête.

[...]

Shenzong : Que pensez-vous de Wang Anshi ?

Guang : Lorsque les gens disent d’Anshi qu’il est un homme fourbe et malhonnête, la critique est exagérée, mais lorsqu’on affirme qu’il ne comprend pas les affaires et maintient son point de vue à toute force, c’est la réalité2.

Au milieu du emois de l’année , les critiques de Sima Guang se firent plus

acerbes. Lors d’une de ses lectures à l’empereur de son Zizhi tongjian : il était ques- tion des débuts de la dynastie des Han de l’ouest, au moment où Cao Can mit un terme aux pratiques politiques de Xiao He.

collaborer et d’apporter le moindre soutien à la Commission chargée des réformes financières. Sanchao

mingchen yanxinglu, chapitre .

. Le Yuancheng yulu a été écrit sous les Song par Ma Yongqing qui retranscrit les propos de son maître Liu Anshi, lui-même originaire de Yuancheng. Voir Siku quanshu zongmu tiyao.

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Guang : (Cao) Can ne changea aucune loi, mais au contraire se fit fort de les maintenir en place. C’est la raison pour laquelle au cours des règnes de Huidi et de l’impératrice Gao, l’empire connut une paix parfaite et que la nourriture et les vêtements étaient surabondants.

Shenzong : Les Han conservèrent en permanence les lois établies par Xiao He. Ainsi il serait possible de ne rien changer ?

Guang : Ce ne fut pas seulement le cas des Han. Les souverains des trois dynasties antiques ont conservé en permanence les lois des souverains sages Yu, Tang, Wen- wang et Wuwang, et celles-ci pourraient encore être appliquées aujourd’hui. Lorsque Wuwang vainquit les Shang, il déclara : « Ensuite, il changea l’administration (du der- nier) des Shang, et remit en vigueur les statuts des anciens souverains (de cette dynas- tie1) » ; même les Zhou utilisèrent les lois en vigueur sous les Shang. Il est dit dans le

Shujing : « Évitez de faire le sage et de bouleverser les anciens statuts2». L’empereur

Wudi des Han suivit les paroles de Zhang Tang et bouleversa les lois de l’empereur Gaodi, la moitié de l’empire fut occupé par des bandits ; l’empereur Yuandi chan- gea l’administration de l’empereur Xuandi, et la dynastie Han entra en décadence. De tout cela, il résulte que les lois du fondateur d’une dynastie ne doivent pas être modifiées3.

Il s’agit certes ici de conservatisme. Mais si Guang avançait que les lois d’un fon- dateur de dynastie ne doivent pas être modifiées, c’était avant tout l’expression de son rejet de la politique de Wang Anshi. Pour lui, l’urgence était ailleurs : la paix intérieure était menacée. Il était donc impératif d’arrêter les réformes, et tous les moyens, même les plus excessifs, étaient donc bons.

Néanmoins, les propos de Guang doivent, nous semble-t-il, être interprétés d’une manière large. La référence au passé, ou au fondateur d’une dynastie, est une constante des penseurs chinois : toute dynastie nouvelle apporte avec elle paix et soulagement à une population soumise aux souffrances de la décadence de la dynas- tie précédente. Les plus radicaux des réformateurs, et Wang lui-même, s’estimaient tenus d’en référer régulièrement à un passé idéalisé. En atteste, quelques jours après ce débat, la joute oratoire sur un sujet voisin qui opposa Sima Guang à Lü Huiqing, l’un des proches de Wang.

Huiqing : Selon la loi des anciens souverains (sages), certains changements interve- naient chaque année, par exemple au premier jour du premier mois de l’année nou- velle, le texte des lois et règlements était affiché à la porte du palais4; d’autres chan-

gements intervenaient tous les cinq ans, par exemple lorsque le souverain se rendait en tournée d’inspection pour contrôler la bonne application de la loi ; d’autres encore intervenaient tous les trente ans, par exemple lorsque les châtiments étaient selon les circonstances lourds ou légers ; il y avait enfin des règles qui même après cent ans ne changeaient pas, comme l’amour parental, la piété filiale, l’amitié des aînés et le res- pect des cadets. Tout ce dont a parlé (Sima) Guang l’autre jour est faux, son intention . Shujing, op. cit., « Wu cheng » ; traduction Couvreur, Les annales de la Chine, op. cit., p. . . Ibid, « Cai Zhong zhi ming » ; traduction Couvreur, Les annales de la Chine, p. . . Sanchao mingchen yanxinglu, op. cit., chapitre .

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est de critiquer la cour et de se moquer de moi parce que j’occupe une fonction à la commission des réformes financières.

Shenzong : Que pensez-vous des propos de Huiqing ?

Guang : L’affichage du texte des lois à la porte du palais ne concernait que des règle- ments déjà en vigueur, en quoi peut-on parler d’un changement ? Dans le cas où la population est invitée à prendre connaissance de règlements au premier jour du mois, ou au début des saisons, va-t-on parler aussi de changements saisonniers ou de changements mensuels ? Lorsque les seigneurs modifiaient les rites ou la musique, les souverains se déplaçaient et les châtiaient, le souverain n’était pas lui-même à l’origine du changement. Lorsqu’on punissait une seigneurie nouvelle, les sanctions étaient légères ; s’il s’agissait d’une seigneurie révoltée, les sanctions étaient lourdes, s’il s’agissait d’une seigneurie pacifiée, les sanctions étaient médianes, voilà ce que signifie l’expression « adapter les sanctions selon les circonstances, parfois légères et parfois lourdes », il ne s’agit en aucun cas d’un changement.

Gouverner l’empire est comme habiter une maison, lorsqu’il y a un dommage on le répare, mais en l’absence de gros dégâts on ne la reconstruit pas. De plus, en cas de gros dégâts, on n’entreprend de la reconstruire que si l’on dispose de bons arti- sans. Aujourd’hui, ces deux facteurs font défaut, et Votre serviteur craint que cela ne protège ni du vent ni de la pluie. Tous vos ministres et subordonnés étant pré- sents, je souhaite que Votre Majesté les interroge. La triple commission a la charge des finances de l’empire, si ses membres ne sont pas compétents, vous pouvez les renvoyer, mais il ne faut pas que les deux organes centraux puissent s’immiscer dans ses affaires. Aujourd’hui, on a créé une commission des réformes financières, à quoi sert-elle ? Le Premier Ministre a pour mission de seconder le souverain grâce à la doctrine des sages, à quoi peuvent bien servir les règlements des finances ? Et si l’on veut utiliser des règlements pour les finances, alors des clercs suffisent.

Ne trouvant rien à répondre, Lü Huiqing dénigra Sima Guang : « Guang est un ser- viteur de l’État, pourquoi ne s’exprimerait-il pas ? Mais une fois qu’il a donné son opinion, si celle-ci n’est pas suivie, pourquoi ne part-il pas ? »

Sima Guang se leva et déclara : « C’est effectivement le reproche que l’on peut m’adresser ».

L’empereur dit : « Nous discutons tous de ce qui bon et de ce qui ne l’est pas, il est inutile d’aller aussi loin ».

Selon une autre source1, la discussion fut si violente qu’elle se termina en pugilat.

L’enjeu réel n’était pas l’interprétation du Rituel des Zhou, qui servait avant tout à nourrir l’argumentaire politique. Pour Guang, l’état de la société n’imposait pas de réformes structurelles, aménagements et mises en ordre suffisaient. De toute façon, des réformes de fond nécessitaient de « bons artisans » et des « hommes de talent », ce que n’était pas, jugeait-il, Lü Huiqing.

Les esprits s’étant apaisés, l’empereur Shenzong demanda à Sima Guang et Lü de débattre devant lui du prêt sur récoltes, la « méthode des céréales en herbes », qing-

miaofa. Ce prêt au taux de , évoqué plus haut, était accordé lors des semailles et

remboursable au moment des récoltes, et avait, on l’a vu, un double but : mettre fin

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aux abus des usuriers, et donner au cultivateur les moyens d’augmenter sa produc- tion. Dans sa notice biographique, Su Dongpo transcrit ce (long) débat.

Guang : Lorsque les profits sont aux mains de personnes privées, le prêt sur récolte peut grignoter les revenus des petits paysans et les conduire à la famine et à l’errance, n’est-il pas pire encore lorsqu’il bénéficie en plus de l’autorité des agents de l’État ? Huiqing : Seuls ceux qui le souhaitent bénéficient du prêt sur récolte, nul ne force ceux qui ne le veulent pas.

Guang : Le bon peuple comprend les avantages qu’il retire d’un prêt, mais il ignore les nuisances de son remboursement, les magistrats de districts ne l’obligent certes pas à emprunter, mais les prêteurs privés ne l’y obligeaient pas non plus. Votre serviteur a entendu dire : « Lorsqu’un chef de l’administration établit des règlements avec un esprit de grande modération, son défaut est d’exiger encore trop. S’il les établit avec un esprit d’exigence, où ce défaut le conduira-t-il1? » Autrefois lorsque l’empereur

Taizong pacifia la région du Hedong, il institua le système d’achat public des grains,

hedifa ; à cette époque là, le dou de grains coûtait un peu plus de dix pièces et la liga-

ture de foin huit pièces, la population était satisfaite de traiter avec l’administration ; par la suite, le prix des matières augmenta alors que le système resta en place, pro- voquant ainsi au Hedong des soucis sur plusieurs générations. Votre serviteur craint qu’un jour ou l’autre, le système du prêt sur récolte ne soit l’équivalent du système d’achat public du Hedong.

Shenzong : Le Shaanxi pratique le système depuis longtemps sans que la population s’en plaigne.

Guang : Votre serviteur est originaire de la région du Shaanxi, il en a vu les incon- vénients, sans en avoir jamais vu les avantages. À l’origine, le gouvernement ne l’au- torisait pas et pourtant, les autorités locales l’utilisaient pour accabler la population, qu’en sera-t-il maintenant que la loi le permet !

Shenzong : Que pensez-vous du système consistant à acheter le grain en excédent pour le conserver dans des greniers ?

Tous ceux qui assistaient à l’entretien se levèrent et dirent : « Ce n’est pas bon. Votre Majesté l’a déjà supprimé et c’est très heureux. »

Shenzong : Je ne l’ai pas encore supprimé.

Guang : Il y a dans la capitale du grain accumulé pour sept ans, mais la monnaie manque souvent. Si l’on instaure des greniers, la monnaie manquera encore plus et le grain sera conservé encore plus longtemps.

Huiqing : L’installation de greniers permettrait d’obtenir un million de hu de grain. Si l’on demande au sud-est de remplacer le transport de ce grain à la capitale par de la monnaie, comment pourrait-on encore craindre de manquer de monnaie ? Guang : Le sud-est manque de monnaie, alors que le grain y est surabondant. Si aujourd’hui, on n’achète pas le grain et que son paiement en monnaie remplace le transport des grains de l’impôt foncier, on laisse de côté ce qui est en excès pour exiger ce qui fait défaut, en définitive c’est la paysannerie qui en souffrira.

Wu Shen se leva et dit : « Guang a parfaitement raison ».

. Zuozhuan, op. cit., eannée de Zhaogong, traduction Couvreur, La chronique de la principauté de

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