• Aucun résultat trouvé

Revue de la littérature empirique : les aménités culturelles comme facteurs de localisation de localisation

Culture et dynamiques territoriales : une revue de la littérature empirique

2. Revue de la littérature empirique : les aménités culturelles comme facteurs de localisation de localisation

Cette seconde section a pour objectif de présenter les résultats des principaux travaux portant sur la

question de la localisation, de l’attractivité et du développement économiques que peut engendrer la culture à travers la création d’aménités culturelles. On peut distinguer dans cette littérature les approches par la localisation de classe créative (CC) et les approches par la localisation du capital humain (KH). Dans les deux cas, les créatifs ou qualifiés sont supposés être mobiles et attirés par les aménités culturelles. Les concentrations de ces individus sur les territoires seraient à l’origine de leur meilleure

performance économique. Cette meilleure performance économique peut être étudiée à travers plusieurs dimensions : la création d’entreprises, la concentration des entreprises du secteur des hautes technologies qui sont supposées être les nouveaux moteurs de la croissance de l’économie post

-industrielle, la croissance économique, la croissance de l’emploi ou encore l’amélioration de la

productivité des travailleurs.

Dans la mesure où la littérature sur le sujet est très hétérogène, il est possible de structurer les contributions de différentes manières pour les présenter : selon si elles s’intéressent à l’attractivité en général, à l’attractivité des diplômés ou à l’attractivité des créatifs ; selon l’approche méthodologique

utilisée (enquête et données individuelles, approches macro-territoriales, approchent en termes de

modèles hédoniques interurbains) ; selon le terrain étudié (principalement l’Amérique du Nord et l’Europe du Nord). Enfin, un quatrième moyen de présenter cette littérature consiste à la structurer autour de questions transversales qui correspondent aux différents mécanismes identifiés dans les approches théoriques correspondantes (Florida 2002c ; Clark et al. 2002 ; Glaeser, Kolko, et Saiz 2001).

C’est sur cette dernière option que notre choix se porte dans la mesure où il permet de présenter de manière plus claire les différents résultats et de mieux situer les travaux empiriques que nous proposons dans les chapitres 4, 5 et 6.

La première question est relative à la mobilité de la classe créative et des qualifiés par rapport au reste de la population (section 2.1). Cette mobilité est fondamentale dans la mesure où elle justifie les politiques d’attractivité et la concurrence des territoires pour attirer ces ressources mobiles jugées cruciales pour la compétitivité des territoires (Bernela et Bouba-Olga 2014 ; Bouba-Olga et Grossetti 2018). La seconde question est liée aux facteurs qui influencent les choix de localisation des individus mobiles (section 2.2) parmi lesquels les aménités culturelles apparaissent. Enfin, la troisième

question est relative aux conséquences de l’attraction des créatifs ou des qualifiés sur la performance économique des villes (section 2.3).

153

2.1. La mobilité des qualifiés et des créatifs sur les territoires nationaux

La première question qui se pose dans le cadre de l’étude de l’attractivité des territoires est celle de la

mobilité des individus entre les territoires. L’intérêt se porte soit sur la classe créative soit sur la

catégorie des qualifiés puisqu’ils constitueraient une ressource mobile stratégique pour l’économie des territoires voulant prendre le tournant de l’économie post-industrielle. Cette question du degré de mobilité des créatifs et des qualifiés par rapport au reste de la population est aussi l’occasion de s’interroger sur la pertinence de la distinction entre ces deux approches alternatives du capital humain.

2.1.1. Les déterminants individuels de la mobilité géographique : l’âge et le diplôme

Le niveau de diplôme des individus et le nombre d’années d’études constituent un premier moyen de

mesurer le niveau de capital humain au niveau individuel. Becker (1962) propose de voir ce capital comme un investissement effectué par les individus, que ces derniers rentabiliseraient par la recherche

d’un revenu plus important. Selon cette approche, la mobilité des plus diplômés se justifie par l’existence de différentiels de revenus entre régions d’un même pays, et parfois entre pays. Cette théorie est validée par les statistiques qui en plus de mettre en avant un effet diplôme, mettent aussi en évidence un effet âge pour expliquer le taux de mobilité des individus. Ainsi, parmi les Américains de moins de 20 ans, 11,7 % ont changé de région au cours de la période 2000-2005, contre 7,4 % des moins de 30 ans et 4,3 % des moins de 40 ans (Ehrenberg et Smith 2012, p.326), la mobilité a donc tendance à décroitre avec l’âge. Glaeser, Laibson, et Sacerdote (2002) expliquent cela par l’existence d’un stock

de capital social73 qui est fonction de la position dans le cycle de vie. Ce capital augmente en début de vie active pour décroitre en fin de cycle de vie formant une courbe en U inversé. Le caractère territorialement ancré du capital social peut expliquer en quoi il constitue un frein à la mobilité géographique, en particulier sur de longues distances (Kan 2007).

Pour chaque classe d’âge, le diplôme est également un bon indicateur de la migration. Parmi les 30-34 ans sur la période 2000-2005, le taux de migration des individus ayant entre 9 et 11 ans d’études est de

14,7 % contre 27,3 % chez les individus ayant fait plus de 17 ans d’études (Ehrenberg et Smith 2012, p.328). Ces observations se vérifient également dans les statistiques françaises où 37 % des diplômés du supérieur vivent dans une ville différente de leur ville de naissance en 2012 contre 25 % parmi la population ayant un diplômé inférieur au bac (Degorre 2015). Un récent rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) sur la mobilité des

73 Le capital social est ici entendu au sens sociologique du terme et correspond à l’ensemble des relations sociales qu’un individu peut nouer avec d’autres individus. Il peut être mesuré de différentes manières : Glaeser, Laibson, et Sacerdote (2002) adoptent une mesure en termes de participation dans des instances de socialisation : travail, école, engagement associatif, religieux, sportif ou culturel, etc. tandis que Kan (2007) adopte une mesure en termes de disponibilité de l’entourage local de l’individu en cas de difficulté.

154

travailleurs français fait également état d’un effet âge dans la mobilité avec des jeunes diplômés qui ont

un taux de migration cinq fois plus élevé que le taux de migration des jeunes sans diplômes sur les trois premières années de vie active. Ce taux de migration est seulement deux fois plus élevé à partir de la cinquième année de vie active (Amara et al. 2016, p.87). La mobilité est donc à la fois fonction du diplôme et de la position dans le cycle de vie.

2.1.2. La mobilité de la classe créative

2.1.2.1.Des créatifs marginalement plus mobiles que les non créatifs…

L’approche en termes de classe créative correspond à une mesure alternative du capital humain qui ne se fait pas en fonction du niveau de diplôme comme c’est traditionnellement le cas, mais en fonction des caractéristiques des professions exercées par les individus. On parle alors d’approche

occupationnelle du capital humain. Les données et études empiriques sur la mobilité selon le type

d’occupation et plus particulièrement en fonction de l’appartenance ou non à la classe créative sont rares. Hansen et Niedomysl (2009) alimentent la littérature sur ce sujet en testant l’hypothèse de la plus forte mobilité des créatifs par rapport à la moyenne sur le cas suédois à partir de données d’enquête.

Les créatifs apparaissent plus mobiles que les non créatifs, mais seulement avec une différence de 1,2 point de pourcentage, ce qui apparait comme une différence marginale aux yeux des auteurs.

Martin-Brelot et al. (2010) testent l’hypothèse de mobilité de la classe créative sur 11 villes européennes, à partir de données d’enquête administrées auprès de 2 355 membres de la classe

créative. Ils observent que 48,6 % des individus sont nés dans la ville où ils résident actuellement. Cette part passe à environ 55 % lorsqu’on tient compte des individus nés dans la ville ou dans la région

métropolitaine où se situe leur ville actuelle. En tenant également compte des lieux dans lesquels les individus ont étudié, ils arrivent au chiffre moyen de 75 % d’individus créatifs qui sont nés (56,8 %) ou

ont étudié (18,1) dans la ville ou l’agglomération où ils vivent actuellement. Autrement dit, 25 % de la classe créative est effectivement mobile si on considère que la mobilité se traduit par le fait de naitre

ou d’avoir étudié dans une région différente de la région actuelle des enquêtes. Par ailleurs, une partie

substantielle de la mobilité (18,1 % des individus) a lieu durant la période des études supérieures, c’est -à-dire au début du cycle de vie, ce qui rejoint les résultats liés à la mobilité des qualifiés.

L’une des villes étudiées dans l’échantillon est la ville de Toulouse où 35 % des individus de la classe

créative toulousaine sont nés ou ont fait leurs études à l’extérieur de la région toulousaine. La classe créative toulousaine apparait donc comme plus mobile que la moyenne des 11 villes européennes

étudiées, mais Toulouse n’est pas représentative des villes françaises, il est donc difficile de généraliser

155 L’échantillon d’individus étudié par Martin-Brelot et al. (2010) est limité dans la mesure où il s’intéresse

seulement à 11 villes européennes, mais contribue tout de même à mettre en évidence des résultats similaires à ceux obtenus pour la population qualifiée, à savoir que le début du cycle de vie qui est également le moment des études supérieures semble être un moment clé dans la localisation géographique.

2.1.2.2.... mais peu de preuves empiriques existent pour le démontrer.

Le faible nombre de preuves empiriques concernant le degré de mobilité des créatifs peut s’expliquer

par le fait que la majorité des études analysent des données agrégées au niveau des unités géographiques et non des données qui suivent les parcours individuels en termes de localisation. Cela

s’explique par le fait que les recherchent portent principalement sur les facteurs expliquant les concentrations de créatifs sur les territoires plus que les migrations individuelles de ces créatifs. L’approche sur données agrégées au niveau des unités géographiques ne permet pas d’identifier

précisément le degré de mobilité de la classe créative, et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, dans le cas où les données ne sont disponibles que pour une année, il n’est pas possible d’adopter une approche dynamique de l’évolution du nombre de créatifs sur le territoire. Deuxièmement, même dans

le cas où il est possible d’observer l’évolution du nombre de créatifs dans le temps et dans l’espace,

cette évolution peut être composée de deux effets. Un effet migration qui correspond bien à la mobilité

des créatifs. Un effet lié aux trajectoires individuelles des résidents peut aussi être capturé puisqu’ils peuvent passer du statut d’étudiant au statut d’actif créatif sans avoir été mobile, ou simplement se

reconvertir pour passer d’une profession créative à une profession non créative et vice versa. Ainsi, sur la période 1990-1999, la classe créative française croit de 16,7 % contre 4,7 % pour l’emploi total

(Chantelot 2010a). Cette croissance peut s’expliquer à la fois par la migration de non-nationaux créatifs vers la France, mais également par une recomposition de la structure des emplois passant par la

destruction d’emploisnon créatifs et la création d’emploi créatifs. Cette recomposition est d’autant plus

probable que la période étudiée est relativement longue. Pour mesurer précisément la mobilité des

créatifs au sein d’un pays, il est nécessaire d’étudier des données individuelles sur les migrations infranationales afin de vérifier les professions qui apparaissent le plus fréquemment parmi les migrants.

2.1.3. Pertinence de la distinction entre classe créative et capital humain

Alors que peu d’auteurs s’intéressent précisément à la mobilité des créatifs, les recherches mettent régulièrement en évidence une corrélation positive entre proportion de classe créative dans les villes et proportion d’individus qualifiés. Cela pose la question de la pertinence de la distinction entre ces deux

catégories d’individus. Si les créatifs sont également les qualifiés, les statistiques de mobilités de ces derniers peuvent partie s’appliquer aux créatifs.

156 La question de la mesure du capital humain dans la littérature sur la classe créative est une question cruciale. Avec le concept de classe créative, Florida (2002a) propose de passer d’une mesure traditionnelle en termes de niveau d’études à une mesure occupationnelle centrée sur le contenu

créatif des professions afin de mieux expliquer le développement régional dans le cadre de l’économie

post-industrielle. Toutefois, la pertinence de la mesure occupationnelle est remise en cause dans la littérature (Glaeser 2004).

2.1.3.1.La corrélation positive entre classe créative et population qualifiée

Plusieurs études remarquent une corrélation relativement élevée entre la part de la classe créative localisée dans les villes et la part de diplômés. Elle est de 0,94 en Suède (Hansen 2007 cité par Hansen et Niedomysl 2009), de 0,75 aux États Unis (Glaeser 2004), de 0,73 aux Pays-Bas (Marlet et van Woerkens 2007) et de seulement 0,56 en Allemagne (Fritsch 2007). Dans le cas français, les individus qualifiés ne correspondent à la classe créative que dans 39 % des cas d’après Chantelot (2010b) en 1999, ce qui correspond à une corrélation plus faible que pour les autres pays.

Bien que les corrélations mises en évidence dans la littérature soient souvent assez fortes, il est

nécessaire de tenir compte du fait qu’il ne s’agit pas de corrélations réalisées sur des données à l’échelle

des territoires, ce qui signifie que la corrélation peut avoir deux sources. Premièrement, elle peut être liée au fait que ce sont majoritairement les mêmes individus qui ont une profession créative et un

diplôme, ce qui signifierait qu’il n’y a pas de différence, sur le plan individuel, entre une mesure occupationnelle et une mesure en termes de niveau d’éducation. Deuxièmement, la corrélation peut

s’expliquer par des préférences identiques des deux catégories de population (créatifs et qualifiés) pour

les mêmes territoires. Dans ce second cas, la question est de savoir s’ils se localisent sur des territoires

similaires en raison de préférences identiques pour les caractéristiques des territoires où s’il s’agit de

préférences distinctes pour des caractéristiques qui sont présentes dans les mêmes types de territoires. Autrement dit, la corrélation peut être liée à des préférences identiques ou à l’existence d’effet d’agglomération qui impliquent quel les qualifiés et les créatifs se localisent sur les territoires centraux.

McGranahan et Wojan (2007) pointent une trop grande subjectivité dans la manière dont Florida (2002a) définit la classe créative puisqu’ils n’utilisent pas de critère objectif permettant de juger du degré de créativité des professions. Florida s’appuie en effet sur les intitulés de groupes de professions, ce qui implique qu’il inclut dans la classe créative des professions potentiellement non créatives mais

qu’il perçoit comme créatives. Le fait d’adopter une définition trop large de la classe créative pourrait expliquer l’existence d’une corrélation élevée entre proportion de créatifs et de qualifiés puisque plus

157 2.1.3.2.Une redéfinition de la classe créative fondée sur le degré de créativité des

professions

McGranahan et Wojan (2007) redéfinissent les contours de la classe créative américaine à partir d’une mesure du contenu créatif des professions. Ils utilisent pour cela la base « O*NET »74 qui permet de classer les professions selon une échelle de créativité allant de 1 (faible créativité) à 5 (forte créativité) ce qui aboutit à écarter certaines professions de la classe créative au sens où Florida la définit initialement. Dans les zones urbaines, les deux mesures alternatives de la classe créative restent assez fortement corrélées (0,96) tandis qu’elles diffèrent plus fortement dans les zones rurales avec un coefficient de 0,75. Aucune information n’est donnée sur la corrélation entre cette nouvelle mesure de

la créativité et le capital humain.

Chantelot (2010b) propose de transposer cette approche sur le cas français en opérant dans un premier temps une correspondance entre la nomenclature des professions françaises et américaines selon leurs intitulés. Cette correspondance fonctionne pour 448 des 455 professions françaises. Il sélectionne ensuite dans la base O*NET et à partir des travaux de Florida quatre indicateurs caractérisant la créativité des professions : un indicateur traduisant la mobilisation d’idées insolites, l’application de ses

propres idées, l’identification et la résolution de problèmes et enfin, un indicateur traduisant le

développement de nouvelles idées ou applications. Ces critères notés sur une échelle à 5 niveaux sont ensuite analysés dans une classification hiérarchique qui met en évidence trois classes d’individus, dont

une classe créative contenant 101 professions, et qui comprend 18,15 % de l’emploi en France en 1999.

La transposition directe de la classe créative étendue définie par Florida aurait abouti à inclure 27,23 %

de l’emploi puisqu’elle comprend 54 professions supplémentaires. Chantelot (2010b) indique que 39 %

de la classe créative française est également qualifiée, mais l’auteur ne précise pas s’il s’agit de la classe

créative au sens large (la transposition directe de la définition de Florida) ou s’il s’agit de la classe

créative au sens restreint qui constitue 18,15 % de la population. Il aurait été intéressant de connaitre le lien entre la classe créative définie au sens restreint et le capital humain, mais ces informations ne sont pas toujours fournies dans les articles précédemment cités.

2.1.4. La mobilité comme source de difficultés du point de vue empirique

Shearmur (2006) explique que la théorie de la classe créative s’inspire de la théorie du capital humain

qui a été développée à l’échelle individuelle et nationale, mais pas à l’échelle urbaine et régionale. Au

74 La base O*NET pour Occupational Information Network, est un système d’information américain créé en 1998. Il permet de lier chaque profession au profil des travailleurs, aux exigences du poste (compétences, expérience), aux outils utilisés et aux activités menées par le travailleur dans le cadre de chaque profession.

158

niveau individuel, le différentiel de revenus qu’implique le différentiel de capital humain est expliqué

par le fait que les individus cherchent à rentabiliser leur investissement en capital humain (Becker 1962).

Sur le plan national, les pays qui investissent dans l’éducation ont de meilleurs taux de croissance économique. Le problème du passage à l’échelle urbaine et régionale selon Shearmur (2006) est que la migration des individus entre régions et l’existence d’effet d’agglomération pose problème pour identifier la causalité entre la localisation des créatifs et la croissance puisque dans l’approche

individuelle du capital humain, ce sont les différences de salaires entre régions qui expliquent la

migration. Florida propose l’hypothèse inverse où les créatifs se localisent en fonction de la qualité de vie et où ils sont à l’origine d’une dynamique économique à l’échelle du territoire. Il justifie son approche

par la mise en évidence de corrélations statistiques entre différents indicateurs qui correspondent à des stocks territoriaux : part d’artistes, part d’individus étrangers, part de classe créative et indicateurs de

développement économique. La question de la mobilité qui est une de ses hypothèses est donc mise à

l’écart et les éléments mis en évidence dans le point 2.1.2 montrent que cette mobilité est a priori très relative.

Shearmur (2006) voit le problème du sens de la causalité comme le problème majeur qui se pose sur le plan empirique dans la mesure où les proportions de classe créative se trouvent être plus importantes dans les villes les plus peuplées où les services ainsi que les aménités urbaines et culturelles sont elles aussi concentrées. Il est donc difficile, voire impossible, de savoir précisément quel élément attire

l’autre avec de simples données en coupes transversales à l’échelle des territoires urbains.

L’auteur semble plus confiant dans les approches de la croissance régionale qui serait expliquée par des migrations d’individus qualifiés à la recherche d’un revenu plus élevé et qui engendreraient un cercle vertueux de croissance. L’approche de Florida ne lui semble pas cohérente dans la mesure où elle est