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mécanismes d’agglomération

1. L’apport de la Nouvelle Économie Géographique à la compréhension du rôle de la culture dans les dynamiques d’agglomérationde la culture dans les dynamiques d’agglomération

1.1. Le modèle centre-périphérie de Krugman

Le modèle de Krugman (1991) permet d’envisager l’agglomération comme un phénomène résultant de la coexistence de forces d’agglomération (ou forces centripètes) et de forces de dispersion (ou forces centrifuges). Le postulat initial du modèle CP correspond au fait que la baisse des coûts de transports aurait tendance à favoriser la localisation des firmes auprès des marchés les plus grands de manière à

ce qu’elles puissent bénéficier d’économies d’échelle en augmentant leur niveau de production. Il en

résulte un équilibre centre-périphérie où une région centre concentre les activités industrielles à

rendements croissants tandis que l’autre joue le rôle d’hinterland avec des activités traditionnelles à rendements constants (les activités agricoles) et importe les biens manufacturés depuis le centre.

1.1.1. Principe général du modèle CP

Le modèle CP initial développé par Krugman comprend deux régions et deux secteurs. Le premier

secteur est traditionnel et concurrentiel (l’agriculture). Les entreprises y produisent un bien homogène

à rendements constants. Le second secteur est moderne (industriel) et se caractérise quant à lui par

une concurrence imparfaite liée à l’existence de rendements croissants et de biens différenciés. Ces biens sont transportables à un coût supérieur à zéro et les firmes appartenant à ce secteur peuvent

choisir la région dans laquelle elles souhaitent s’implanter. Ce choix concerne également la force de travail, mobile entre les deux régions, mais pas entre les secteurs.

Le modèle prédit que dans le cas d’une baisse des coûts de transports — qui équivaut à une plus forte intégration économique des régions par exemple — les entreprises industrielles dont les rendements sont croissants cherchent à se localiser dans la région où la demande est la plus forte afin de produire plus efficacement. De plus, la demande sera d’autant plus élevée dans la région où les entreprises sont

localisées puisque ces dernières sont demandeuses de travail et distribuent des salaires à leurs employés qui sont également consommateurs. Un processus cumulatif se met alors en place puisque

les logiques des deux catégories d’acteurs sont complémentaires. Les entreprises demandent du travail

ce qui augmente le salaire d’équilibre et la variété des produits offerts par le secteur moderne dans la

région contribue à attirer des travailleurs. Les prix relatifs des biens manufacturés seront plus faibles dans la région où ces biens sont produits puisqu’ils ne sont pas soumis au coût de transport pour atteindre le marché. L’arrivée de travailleurs dans la région a pour conséquence d’augmenter l’offre de travail et diminue le salaire d’équilibre. Cette baisse du salaire bénéficie aux entreprises et la présence

78 de la main-d’œuvre dans la région les attire. Les deux catégories d’agents ont donc intérêt à se localiser

dans la même région.

Ce processus cumulatif est fonction de plusieurs paramètres qui peuvent conduire à deux types

d’équilibres théoriques. Un premier paramètre correspond au niveau des coûts de transports qui

caractérisent le degré d’intégration des deux régions au sein d’un même espace économique. Leur baisse constitue un élément déclencheur de l’agglomération dans le modèle CP. Un second paramètre

jouant le rôle de force d’agglomération correspond au niveau des rendements croissants dans le secteur

industriel : plus ils sont importants, plus les entreprises ont intérêt à se localiser près de la demande. La taille du marché dans chaque région et le degré de différenciation des biens produits par le secteur industriel peuvent également influencer la localisation dans l’une ou l’autre des régions.

Les deux types d’équilibres théoriques prédits avec le modèle CP correspondent à l’équilibre CP

lui-même où le secteur industriel se localise dans une seule des deux régions, et l’équilibre d’équipartition

où le secteur industriel est présent dans les deux régions.

L’équilibre où le secteur industriel se localise dans les deux régions est une solution du modèle, mais

n’est pas un équilibre stable dans la mesure où si un paramètre est plus favorable dans une des deux

régions, le phénomène cumulatif s’active puisque les firmes et les travailleurs du secteur industriel sont mobiles. L’équilibre CP est quant à lui jugé stable par Krugman. Le processus d’agglomération prend fin

lorsque toutes les activités industrielles sont réunies en un même lieu, ou de manière plus réaliste, lorsque les forces de dispersion apparaissent et deviennent supérieures aux forces d’agglomération. Du

côté des travailleurs du secteur industriel, leur venue dans la région centre a pour conséquence

d’augmenter l’offre de travail, cela tend à faire disparaitre le différentiel de salaire qui joue initialement sur l’attraction de la main-d’œuvre dans cette région centre. Du côté des entreprises, l’augmentation de l’intensité concurrentielle dans la région centre peut mettre en danger les parts de marchés de

certaines entreprises ou même la profitabilité de l’activité en faisant baisser les prix et jouer ainsi le rôle de force de dispersion.

1.1.2. Extension du modèle : les consommations intermédiaires et la mobilité intersectorielle

Une extension du modèle CP proposée par Krugman et Venables (1995) introduit l’existence de biens

intermédiaires afin de mieux rendre compte des processus de production dans le secteur industriel. Cet

élément permet d’ajouter du réalisme au modèle et met en évidence une raison supplémentaire à l’agglomération des activités et des individus.

Une seconde différence avec le modèle d’origine correspond au relâchement de l’hypothèse de mobilité

79 La distribution des travailleurs est désormais supposée constante et exogène, seule la mobilité intersectorielle est possible au sein de chaque région. Et au caractère homogène du travail désormais mobile entre les deux secteurs.

Cette extension permet de mettre en évidence que même sous l’hypothèse d’une population distribuée

de manière exogène et constante, la baisse des coûts de transports entre régions va avoir pour conséquence une concentration des activités industrielles dans un centre et des activités agricoles en périphérie. Cette concentration est fonction, non pas de la taille des marchés finaux (supposé symétriques) comme dans le modèle CP initial, mais de la part de biens intermédiaires consommés par les entreprises, donc de l’intensité des relations amont-aval entre les entreprises du secteur industriel. Les entreprises industrielles produisant les biens finaux ont intérêt à se localiser près des fournisseurs produisant les biens intermédiaires, de manière à avoir accès à une grande diversité de biens sans supporter les coûts de transport. Le raisonnement inverse est également vrai. Les producteurs de biens intermédiaires ont intérêt à se localiser près de la demande puisque la demande de travail industriel dans la région centre exerce une pression à la hausse sur les salaires. Cette dernière est d’autant plus forte que l’offre de travail est inélastique au sein de chaque région en raison de l’hypothèse de non -mobilité des travailleurs entre ces régions. La demande de biens manufacturés attire à son tour les firmes industrielles. La formation de la structure centre-périphérie se produit alors en raison de

l’existence d’un différentiel de salaire entre les deux secteurs dans chaque région.

Le processus d’agglomération s’atténue lorsque les salaires deviennent trop élevés et qu’il apparait plus

intéressant pour les entreprises industrielles de payer des coûts de transports pour leurs consommations intermédiaires qui sont compensés par un niveau de salaire plus faible dans la région périphérique. Les entreprises peuvent également vouloir s’éloigner du centre pour desservir des

marchés périphériques moins soumis à la concurrence et où elles peuvent pratiquer des prix plus élevés. Ces deux forces de dispersion atténuent le processus d’agglomération. Ce modèle permet de montrer

que dans le cas où des entreprises nécessite d’avoir accès à des consommations intermédiaires

particulières, elles ont intérêt à se localiser à proximité. Dans les approches centrées sur la classe créative développées dans la section 3, on peut considérer que le stock de main d’œuvre créative

constitue une consommation intermédiaire pour les entreprises qui sont donc incitées à se localiser à

proximité. Toutefois, dans l’approche de Florida, les créatifs sont mobiles sur le territoire.

1.1.3.

Les forces d’agglomération

Afin de comprendre en quoi certaines forces — dites centripètes — constituent des facteurs endogènes

80

nécessaire de rappeler la distinction opérée par Krugman (1993) entre les facteurs d’agglomération de

première nature (exogènes) et les facteurs de seconde nature (endogènes).

1.1.3.1.Distinction préalable entre deux catégories de facteurs de localisation Les facteurs de premier ordre expliquent la localisation de l’agglomération

Les facteurs de premier ordre correspondent à des facteurs exogènes, indépendants des comportements humains comme les ressources naturelles, l’accès à l’eau, le climat ou la topographie du territoire. Ces facteurs physiques sont désignés par Marshall (1890) comme les causes majeures

expliquant l’agglomération. Se localiser à proximité de ressources naturelles permet au producteur de bénéficier d’une rente de localisation en diminuant le coût de transport des matières premières nécessaires à la production des biens de consommation finale. Le fait que les consommateurs soient également localisés au même endroit leur permet de payer un prix inférieur pour se procurer les biens

produits par les firmes puisque le coût de transport du bien final jusqu’au marché est minimisé.

Ces caractéristiques naturelles exogènes peuvent également prendre la forme d’aménités environnementales, notamment lorsqu’il s’agit de paysages ou du climat dont l’influence sur la

localisation des ménages a été prouvée aux États-Unis (Graves 1979 ; Rappaport 2007) et également en France (Cavailhès et al. 2014). Ces études n’entrent pas dans le champ de la NEG, mais dans ce que

Partridge (2010) appelle l’économie de la migration, dont les objectifs sont d’expliquer le comportement des ménages. Ces caractéristiques naturelles peuvent également influencer le niveau des coûts de transport selon la technologie (avion, bateau, liaisons terrestres) qu’il est nécessaire d’adopter pour relier ce territoire à un autre.

Ces facteurs de première nature sont, selon Krugman (1993), des facteurs qui n’expliquent pas tant l’agglomération en elle-même que la localisation de l’agglomérationdans l’espace. Cette vision est en

partie confirmée par l’étude menée sur le pouvoir explicatif des facteurs de localisation naturels sur les industries aux États-Unis qui est estimée à 20 % (Ellison et Glaeser 1999).

Les facteurs de second ordre comme facteurs endogènes d’agglomération

Les facteurs de second ordre sont quant à eux des produits de l’activité humaine. Ils correspondent au

type de capital humain présent sur le territoire, à une culture locale plus ou moins tournée vers

l’entrepreneuriat, à une spécialisation dans certaines activités qui permet de créer un marché du travail

local spécialisé et d’accéder à un réservoir de travailleurs formés. Ces facteurs sont considérés comme endogènes dans la mesure où ils sont à la fois le résultat de l’agglomération, mais également la cause

81 aurait tendance à attirer des entreprises à la recherche de ce type de main d’œuvre, et cette main

-d’œuvre serait attirée par les territoires où les potentiels employeurs sont localisés.

Plusieurs mécanismes d’agglomération sont décrits dans la littérature afin d’expliquer la mise en place de cercles vertueux d’agglomération à partir des facteurs de seconde nature. Ces mécanismes font

référence à une « causalité circulaire et cumulative » (Myrdal et Sitohang 1957) pour marquer l’idée que l’agglomération appelle l’agglomération et traduit un phénomène endogène.

Les aménités culturelles peuvent entrer dans cette catégorie de facteurs dans le sens où elles sont « construites » (Clark 2003), c’est-à-dire qu’elles résultent d’interactions humaines et sont de ce fait

parfois également désignées comme des aménités « modernes » ou « sociales » (Brueckner, Thisse, et Zenou 1999). Leur caractère endogène peut également être remarqué par le fait que les activités productrices de ces aménités culturelles (bars, restaurants, infrastructures culturelles) nécessitent que

la population présente sur le territoire dispose d’un certain niveau de revenus (Brueckner, Thisse, et Zenou 1999) pour financer ces activités. Certains auteurs expriment même l’idée selon laquelle l’agglomération des agents sur un territoire serait un préalable à la formation des aménités culturelles (Backman et Nilsson 2016). Bien qu’elles n’apparaissent pas dans les modèles CP, les aménités culturelles pourraient intervenir dans le phénomène d’agglomération.

1.1.3.2.Les trois principaux mécanismes d’agglomération

L’objectif est ici de dresser une typologie des différents mécanismes qui expliquent l’intérêt que peuvent avoir les agents économiques à s’agglomérer dans une région centre. Ces mécanismes sont liés à des rendements d’échelle et se traduisent par une amélioration de l’efficacité économique des entreprises. Deux types de rendements sont classiquement distingués : les rendements d’échelle internes à l’entreprise et les rendements externes qui correspondent aux effets d’agglomération à proprement parler.

Les rendements internes sont liés à des caractéristiques propres à l’entreprise. Elles correspondent à la capacité de l’entreprise à négocier des prix d’intrants plus faibles, ou plus simplement au fait de pouvoir

diminuer le coût unitaire de production en répartissant les coûts fixes de l’entreprise sur un plus grand nombre d’unités produites. La réalisation de telles économies nécessite d’avoir accès à un marché où

les débouchés sont suffisamment importants pour que l’entreprise puisse augmenter sa production et

ses ventes. L’accès à un plus grand marché peut être la conséquence d’une relocalisation dans une

agglomération ou de l’attraction de nouveaux résidents sur un territoire. Une troisième forme d’économie interne correspond à la capacité de l’entreprise à diviser le travail pour améliorer sa

82 Les rendements d’échelle externes ont été évoqués par Marshall (1890) qui parlait dans son ouvrage

des trois principales formes qu’elles pouvaient prendre. Il observait dans un premier temps l’existence d’externalités liées au capital humain au sein de certaines branches où les idées des uns pouvaient être

enrichies par celles des autres pour innover. C’est l’idée d’« atmosphère industrielle » est propice au développement par l’échange de connaissances. Marshall évoque aussi l’intérêt que les entreprises et

leurs fournisseurs ont à se localiser à proximité. Enfin, il rappelle l’idée que l’agglomération permet aux individus d’accéder à un plus grand nombre d’opportunités d’emploi et aux entreprises d’accéder à un

marché du travail plus grand ce qui leur permet de trouver plus facilement les compétences recherchées.

Duranton et Puga (2004) synthétisent les différentes sources de rendements d’échelle externes —

également appelés économies d’agglomération — en trois types de mécanismes qui ont l’avantage d’être appliqués au contexte urbain en général et pas seulement au contexte industriel comme les contributions de Marshall (1890) et de Krugman (1991). Cette vision sous forme de mécanismes confère

une certaine universalité en cela qu’ils peuvent être envisagés à la fois au niveau de la firme et/ou au niveau des individus ce qui permet d’adopter une vision plus systémique des logiques de localisation

des agents. Ces trois mécanismes correspondent aux mécanismes de partage, d’appariement et

d’apprentissage.

Les mécanismes de partage

Le partage de ressources peut constituer un premier motif externe justifiant l’agglomération. Les mécanismes de partage peuvent concerner plusieurs types de biens, privés ou collectifs. Les biens collectifs faisant parfois l’objet de coûts fixes importants comme les infrastructures routières ou de

communication peuvent aussi faire l’objet d’un partage. L’agglomération autour de ces biens permet

alors de répartir le coût de ces infrastructures sur un nombre de contribuables plus important ce qui assure leur pérennité. Le partage de biens ou de services privés fait par exemple référence aux facteurs de production, notamment la main-d’œuvre qui est plus abondante au sein des agglomérations. Cela

permet aux entreprises d’ajuster le niveau de production à la hausse plus facilement en cas de choc positif de demande et ce à moindre coût puisqu’elle n’est pas contrainte d’augmenter le salaire pour

attirer la main-d’œuvre (Overman et Puga 2010). Du côté de la main d’œuvre, il y a aussi un intérêt à s’agglomérer autour des entreprises pour réduire le risque associé à une perte d’emploi et augmenter

la probabilité de retrouver un emploi sans devoir être mobile géographiquement.

Par exemple, le fait que plusieurs entreprises d’un même secteur se localisent au même endroit permet à la main-d’œuvre d’identifier une spécialisation recherchée par les entreprises et de diminuer le risque

83 en termes de disponibilité de compétences sur le marché du travail. Smith (1776) a mis en évidence les avantages économiques liés à la division du travail au sein de l’entreprise et Marshal (1890) a prolongé

le raisonnement en montrant que ces gains de spécialisation pouvaient également bénéficier aux entreprises situées à proximité. En effet, Combes et Duranton (2006) montrent que la concentration spatiale des firmes permet une plus grande spécialisation des travailleurs sur le marché du travail local,

améliorant ainsi l’organisation générale de l’ensemble des firmes du secteur qui peuvent alors bénéficier de rendements croissants.

Les mécanismes de partage peuvent également renvoyer aux aménités (culturelles) qui ont une valeur de bien collectif sur le territoire (cf. Chapitre 1) et qui nécessitent que les individus soient à proximité pour pouvoir en bénéficier créant ainsi une sorte de club de bénéficiaires autour de la consommation de ce bien collectif local (Scotchmer 2002). En considérant que les aménités culturelles sont activées

sur le territoire par la consommation d’actifs culturels des individus (cf. chapitre 1), la proximité

géographique et l’agglomération deviennent des conditions nécessaires pour que les aménités ou plus largement les biens collectifs locaux puissent émerger et bénéficier à tous.

Les mécanismes d’appariement

Les mécanismes d’appariement sont également à l’œuvre pour expliquer les phénomènes

d’agglomération. Ce mécanisme est principalement lié au marché du travail dans la mesure où l’on considère les travailleurs comme hétérogènes selon leur niveau de spécialisation (ou de qualification). Les déséquilibres potentiels sur le marché du travail peuvent alors être interprétés comme une incapacité à effectuer un appariement entre la demande des firmes et l’offre des travailleurs (Pissarides 2000). La concentration des firmes et des travailleurs permettrait d’augmenter la probabilité d’appariement entre travailleurs et firmes spécialisées, mais également d’améliorer la qualité espérée

de ces appariements (Duranton et Puga 2004).

Les mécanismes d’apprentissage

Les mécanismes d’apprentissage correspondent à des économies d’agglomération issues d’externalités

de connaissances. La littérature liée à la connaissance et à sa circulation a mis en évidence le fait que la proximité géographique favorise l’échange d’informations entre agents et les villes, du fait de leur

densité de population et d’entreprises, qui sont des lieux où la circulation de l’information est plus forte.

De plus, elles ont tendance à concentrer une part importante des activités de service dans les domaines

de la technologie et de la conception qui sont également des activités inscrites dans l’économie de la connaissance et donc consommatrices d’informations et d’idées. La facilité avec laquelle l’information

circule au sein des villes peut également être perçue comme une ressource pour les entreprises de

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Plusieurs types d’externalités de connaissance sont distingués dans la littérature (Duranton et Puga 2004 ; Glaeser et al. 1992) et sont synthétisés ci-après :

• Les externalités de localisation sont décrites par le modèle Marshall-Arrow-Romer (MAR) (Arrow 1962; Marshall 1890; Romer 1986) où la localisation d’entreprises d’un même secteur en un même lieu a des effets bénéfiques du fait d’innovation par imitation, d’échanges et de diffusion d’un savoirspécialisé. C’est ce type de mécanisme qui est à l’origine de la littérature

expliquant les fondements économiques des clusters et des regroupements d’entreprises

appartenant à un même secteur comme les nouvelles technologies dans la Silicon Valley,

l’aéronautique à Toulouse ou encore le végétal à Angers.