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Culture et dynamiques territoriales : une revue de la littérature empirique

1. Revue de la littérature empirique : le lien entre culture et développement économique économique

1.2. Les approches en coupes transversales 61

Il existe peu d’études « structurelles » étudiant le lien entre culture et dynamiques territoriales et qui ne soient pas rattachées à la littérature sur la localisation de la classe créative et du capital humain en fonction des aménités culturelles. Les contributions présentées ci-après ont pour spécificité de tirer

parti d’expériences naturelles, c’est-à-dire d’évaluer l’impact de chocs exogènes liés à la culture sur des

indicateurs territoriaux. L’une de ces contritions s’intéresse aux effets du programme des capitales européennes de la culture sur les villes y ayant participé (Gomes et Librero-Cano 2016). Une seconde porte sur l’implantation d’événements et d’équipements culturels sur les territoires français (Kancel, Itty, Weill, Durieux 2013). Enfin, des études réalisées dans le cadre du forum d’Avignon ont également

vocation à étudier la relation entre culture et dynamiques sociodémographiques pour un échantillon de villes mondiales.

61 Les approches sur données de panel mêlent les données en coupes transversales et les données temporelles et peuvent donc être présentées dans les deux sous-sections (1.1 et 1.2). L’étude de Pedroni et Sheppard (2013) sur données de panel s’intéresse principalement à une question d’ordre temporel (impact à long terme de la culture sur le PIB), elle a donc été traitée dans la section sur les données temporelles. L’étude de Gomes et Librero-Cano (2016) sur données de panel est quant à elle traitée en tant qu’étude en coupes transversale dans la mesure où elle est focalisée sur le fait que le pays participe ou non au programme des capitales européennes de la culture avant de questionner la durée des effets de la participation.

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L’impact du programme des capitales européennes de la culture

Ce programme lancé en 1985 a pour objectifs affichés de mettre en valeur les cultures européennes,

de renforcer le sentiment d’appartenance à l’Europe et de « favoriser la contribution de la culture au développement des villes » 62. Dans ce cadre, il est question de renforcer le rayonnement des villes

lauréates, d’améliorer leur image auprès des habitants, de redynamiser la culture au sein des villes et le cas échéant, de participer à leur régénération. Gomes et Librero-Cano (2016) proposent d’évaluer les

retombées de la participation au programme afin de vérifier si le titre de capitale européenne de la culture impacte la richesse des villes. Pour cela, les auteurs distinguent deux types de villes, celles qui appartiennent au groupe de traitement et qui bénéficient du titre, et un groupe témoin qui correspond aux villes qui postulent au titre, mais qui ne l’obtiennent pas. Le choix de ce groupe témoin est justifié par les auteurs par le fait que les villes qui postulent et qui obtiennent le titre ont une probabilité plus forte de se ressembler avant d’obtenir le titre que des villes prises aléatoirement dans chaque pays. Les villes qui ne postulent pas sont considérées comme des villes qui estiment que le programme n’a rien à leur apporter et que d’autres atouts peuvent leur permettre de se développer. Depuis 2008, deux villes partagent le titre chaque année et l’annonce a lieu plusieurs années avant (1 à 3 ans à l’origine et 4 à 6

ans dans la période récente). Les villes faisant partie du groupe de traitement sont donc allouées au

groupe de traitement à partir de l’annonce de leur titre de capitale de la culture.

Les données étudiées sont composées de 145 individus qui correspondent aux régions (NUTS363) dans lesquelles se trouvent les villes puisque les données sur le PIB/tête ne sont pas disponibles au niveau des villes. Ces individus sont observés sur la période 1984 (un an avant le début du premier programme) à 2012. Le programme est caractérisé par différentes phases allant de l’annonce, le pré-événement (1 à 2 ans avant l’événement), l’année de l’événement, le court-terme (1 à 2 ans après l’événement), le

moyen-terme (3 à 5 ans après l’événement) puis le long-terme au-delà de 5 ans après l’événement. Une

première spécification économétrique, par la méthode des différences en différences64, consiste en une estimation du PIB/tête avec effets fixes qui consistent à tenir compte d’effets non observés spécifiques à chacun des groupes (test et témoin). La spécification alternative estime la différence entre le PIB/tête de la zone où se trouve la ville et le PIB/tête du pays d’appartenance de manière à tenir compte du

potentiel effet d’entrainement de l’économie du pays sur l’économie de la zone étudiée.

62 Voir la présentation du programme sur le site institutionnel : https://ec.europa.eu/programmes/creative-europe/actions/capitals-culture_fr

63 Nomenclature d’Unités Territoriales Statistiques de niveau 3 : il s’agit d’un découpage territorial officiel harmonisé au niveau européen qui correspond pour le cas de la France à l’échelle administrative des départements.

64 Cette méthode permet d’évaluer une mesure de politique publique en comparant un groupe témoins et d’un groupe test auquel un traitement est appliqué. Dans le cas présent le traitement correspond pour une ville au fait d’être nommée capitale européenne de la culture.

143 L’effet du label de capitale de la culture se traduit par un impact sur le PIB allant d’une augmentation

de 3,7 à 4,9 % par rapport aux villes postulant, mais n’ayant pas le titre avec un effet globalement plus fort des événements les plus récents (après 2000) et plus long dans le temps. Cet article permet de voir que le programme des capitales européennes de la culture impacte positivement le PIB/tête des régions où se situe une ville qui en bénéficie et que cet impact est plus long dans le temps que ce que les auteurs

ont observé dans la littérature pour d’autres événements d’envergures tels que les Jeux-Olympiques par exemple. Cet article apparait toutefois limité du point de vue de la problématique de cette thèse

dans la mesure où il s’agit de l’évaluation d’un label et pas précisément de l’amélioration de l’offre

culturelle de la ville. En effet, les capitales de la culture sont désignées sur la base d’un capital culturel

en partie déjà existant, bien qu’elles puissent investir entre la phase d’obtention du titre et la phase où le titre est effectif. Toutefois, cette évaluation met en évidence l’intérêt que la communication à l’échelle européenne peut avoir sur la richesse produite par une zone géographique, au-delà de savoir si de réelles implantations d’infrastructure ont lieu pour l’événement.

Par ailleurs, l’article n’expliquepas comment le label permet d’améliorer le niveau de croissance, on ne

sait pas s’il permet d’accroitre l’attractivité touristique par exemple. La question de la compensation entre le surplus de croissance de la ville et une baisse de la croissance d’autres villes dans le même pays

n’est pas non plus étudiée et pourrait nuancer l’effet bénéfique du programme selon si ces

compensations sont observées entre régions d’un même pays. L’impact d’implantations culturelles sur les territoires français

Le rapport réalisé par l’Inspection Générale des Finances (IGF) et l’Inspection Générale des Affaires

Culturelles (IGAC) sur l’apport de la culture à l’économie propose une étude ayant pour objectif

d’identifier l’impact structurel d’une implantation culturelle sur ledéveloppement local d’un territoire

(Kancel, Itty, Weill, Durieux 2013). Le principe de cette étude est de comparer la performance de plusieurs territoires selon si ces territoires ont bénéficié de l’implantation d’une infrastructure culturelle

ou non sur la période 1996-2008, en France.

La méthodologie appliquée dans l’étude repose sur quatre étapes. Dans un premier temps, des territoires ayant bénéficié de la création, de l’implantation ou de la modification65d’un équipement, d’une manifestation ou d’un monument culturel sur la période étudiée ont été identifiés. Seuls les territoires ayant bénéficié d’une infrastructure « structurante » pour le territoire ont été conservés dans

l’échantillon, c’est-à-dire les territoires qui ne disposaient pas déjà d’une offre sur le territoire ou qui étaient suffisamment éloignés de territoires ayant une offre importante. La seconde étape consiste à

65 Seules les modifications « majeures » étaient retenues du type, extension d’un bâtiment, rénovation d’un monument, etc.

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sélectionner l’échelle territoriale à laquelle l’étude est menée, le choix s’est porté sur les bassins de vie66

de moins de 500 000 habitants, hors préfectures de manière à éliminer les territoires soumis à des effets d’agglomérations importants pour mieux isoler l’effet de l’implantation culturelle sur l’économie du

territoire. Cette sélection ne suffit toutefois pas au respect strict de la condition « toute chose égale par ailleurs ». Sur 1 644 bassins de vie au total en France, seuls 43 ont été retenus dans le groupe de traitement. La troisième étape a consisté à sélectionner les bassins de vie témoins sur la base de 25 variables démographiques, économiques et sociales. Pour chacune de ces variables, une distance quadratique a été calculée entre les 43 bassins culturels et l’ensemble des 1 601 bassins restants. Les 5

bassins n’ayant pas bénéficié d’implantation culturelle et étant les plus proches de chacun des 43 bassins culturels ont été retenus en tant que bassins témoins67. La quatrième étape a consisté à sélectionner les critères à partir desquels les deux groupes de territoires allaient être comparés. Ces critères sont les suivants :

- L’évolution du salaire horaire net moyen - La part des actifs occupés

- La part des actifs sans emploi - L’évolution de la population totale

- L’évolution du prix du mètre carré des maisons - L’évolution du nombre de créations d’entreprises

La méthode adoptée pour comparer les territoires de traitement aux témoins consiste en une comparaison des valeurs moyennes des indicateurs de performance cités précédemment. La part des chômeurs est supérieure de 0,4 point de pourcentage dans les bassins de vie culturels par rapport aux bassins de vie témoins. L’évolution de la population est inférieure de 0,5 point de pourcentage dans les bassins de vie culturels, ce qui indique qu’ils sont moins attractifs que les bassins témoins. Toutefois, l’évolution de la création d’entreprises est plus élevée de 3,8 points de pourcentage, la part d’actifs

occupés est plus élevée de 1,1 point et l’évolution du salaire moyen est plus élevée de 1 point de

pourcentage. Enfin, l’évolution positive des prix de l’immobilier est plus forte de 2,3 points dans les bassins de vie culturels. Les auteurs concluent à une corrélation globalement positive entre

l’implantation d’événements culturels et la performance des territoires selon les indicateurs considérés.

66 L’INSEE définit les basses de vie comme les « plus petits territoires sur lesquels les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants ».

67 Sur le plan statistique, des tests statistiques auraient été nécessaire afin de vérifier sur les différences entre territoires témoins et de traitement étaient effectivement non significatives selon les 25 variables sélectionnées.

145 L’étude des dix bassins de vie culturels les plus performants montrent qu’ils présentent certains points

communs. Dans 30 % des cas il s’agit de bassins ayant bénéficié de l’implantation de manifestations

culturelles régulières et non d’équipements permanents alors que ce les manifestations culturelles ne concernent que 10 % de l’échantillon de 43 bassins de vie qui sont étudiés. On peut donc se demander si le caractère événementiel du territoire est plus important que l’aspect « patrimonial » pour ce qui est de l’impact économique.

L’étude reste toutefois limitée à plusieurs égards. Les 43 bassins de vie culturels étudiés ont bénéficié

d’implantations culturelles très hétérogènes du point de vue de leur nature puisque les implantations concernent des manifestations, des monuments et des équipements culturels. De la même manière, les

créations, restaurations ou agrandissements d’équipements ou de monuments déjà existants ne sont pas non plus distingués. Enfin, les infrastructures culturelles étudiées appartiennent à des domaines

culturels distincts. Bien que l’information soit disponible sur toutes ces sources d’hétérogénéité entre

les individus étudiés, celle-ci n’est pas clairement mise en relation avec les performances excepté pour

l’étude des 10 territoires les plus performants. L’introduction de ces caractéristiques en tant que variables illustratives d’une Analyse en Composantes Principales (ACP) ayant pour objectif d’étudier les

ressemblances entre bassins de vie selon les six critères de comparaison démographiques et économiques pourrait permettre de mieux visualiser le lien entre les caractéristiques des implantations culturelles et les 6 variables caractérisant l’économie et la démographie des territoires.

Une seconde limite est liée à l’échantillon de ville test qui n’est pas représentatif des bassins de vie français bénéficiant d’implantations culturelles puisque 21 % correspondent à des bassins de vie périurbains et 30 % correspondent à des zones de revitalisation rurales68 (ZRR). Les entreprises qui

s’implantent dans ce type de zone bénéficient d’exonérations fiscales, ce qui peut constituer une source de biais dans l’interprétation des résultats. En effet, la meilleure performance économique des bassins

de vie culturels, notamment en termes de création d’entreprises, peut être en partie expliquée par ces

avantages fiscaux. Toutefois, la part de la population du bassin de vie située en ZRR intervient parmi les 25 variables servant à sélectionner les territoires témoin (voir Kancel, Itty, Weill, Durieux 2013, p.338), ce qui limite ce biais. De la même manière, 16 % des 43 bassins étudiés se situent en Alsace, c’est-à-dire à proximité de la frontière allemande. Cela peut également constituer une source de biais et la localisation des bassins de vie par rapport à des caractéristiques territoriales (frontière, littoral etc.)

n’intervient pas dans la sélection des bassins témoins.

68Les détails du dispositif sont disponibles à l’adresse suivante : https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F31139

146 Sans étude approfondie du point de vue quantitatif (analyse de données, économétrie) il n’est pas possible de conclure sur le sens de la causalité entre l’implantation d’événements culturels et la performance économique, ni sur l’impact plus important des implantations au caractère événementiel par rapport aux implantations patrimoniales. Pour cela, il serait nécessaire de tenir compte des autres caractéristiques des territoires sur une période plus longue afin de vérifier si ces implantations

culturelles ne résultent pas d’un essor économique du territoire sur une période plus longue. L’étude reste cependant intéressante puisqu’elle montre que même sur des territoires a priori plutôt ruraux et

à condition que le sens de la causalité soit prouvé, la culture peut avoir un impact positif sur différentes dynamiques territoriales.

L’impact de la culture sur le développement territorial de villes mondiales

Deux rapports réalisés dans le cadre du forum d’Avignon69tentent d’étudier le lien entre culture et

territoire au niveau des villes européennes.

L’étude de Lopinto, Thenoz, et Vendeville (2009) est structurée autour d’un volet quantitatif portant sur

un échantillon de 32 villes70 de différents pays du monde, dont la France avec Lille, Paris, Nancy, Marseille et Lyon. Un second volet d’ordre qualitatif consiste en une analyse des axes stratégiques des

politiques poursuivies par 5 de ces 32 villes. Du point de vue de la méthodologie quantitative, le choix des villes a été guidé par la disponibilité des données et par le souhait d’équilibrer le nombre de villes selon certains critères. L’échantillon est composé de villes issues de différents continents (Europe, Asie, Océanie et Amérique), 16 disposent d’un patrimoine culture classé au patrimoine mondial de l’UNESCO,

15 ont été capitales européennes de la culture, 12 villes comptent plus d’un million d’habitants et 10

villes en ont moins de 0,5 million. Cette sélection présente une première limite du point de vue

scientifique puisque l’échantillon n’a pas vocation à être représentatif des villes mondiales. Par ailleurs, le critère de capitale européenne de la culture est critiquable puisque par définition, seules les villes européennes peuvent y prétendre, ce qui fait que ce critère n’est pas adapté pour caractériser les

individus de l’échantillon. Le fait que différentes tailles de villes soient intégrées à l’échantillon peut être

intéressant, mais il est alors nécessaire de contrôler cette caractéristique lors des analyses qui suivent afin de contrôler les effets d’agglomération.

Deux indicateurs sont construits pour positionner les villes sur une dimension économique et une dimension culturelle. Ces indicateurs composites correspondent à une combinaison pondérée de

69 L’étude a été réalisée par le cabinet d’étude privée « Inuem Consulting » à la demande du forum d’Avignon pour sa deuxième édition.

70 Les villes étudiées sont les suivantes : Paris, Berlin, Prague, Madrid, New York, Chicago, Barcelone, Philadelphie, Montréal, Singapour, Florence, Sydney, Bologne, Marseille, Cracovie, Lyon, Dresde, Dublin, Toronto, Vancouver, Ottawa, Venise, Gènes, Nouvelle-Orléans, Detroit, Glasgow, Lille, Essen, Saint-Jacques-de-Compostelle, Bilbao, Liverpool et Nancy.

147 plusieurs variables associées à chacune des deux dimensions. Le Tableau 4 synthétise la composition de chacun des deux indicateurs composites construits pour l’analyse des villes. Il comprend à chaque fois

la variable ainsi que le poids correspondant dans l’indicateur synthétique.

Indicateur de performance économique Indicateur d’intensité culturelle et universitaire

Variables Poids Variables Poids

PIB par tête 20 % Nombre d’attractions touristiques majeures 10 %

Part d’actifs dans la population 20 % Nombre de musées 10 %

Taux de chômage 20 % Nombre de théâtres et opéras 10 % Flux migratoire 20 % Dépenses culturelles par habitant 30 % Nombre de touristes par an rapporté à la

population de la ville 20 % Part d’étudiants 30 %

Nombre d’universités 10 %

Tableau 4 : Composition des indicateurs de performance économique et d’intensité culturelle et université dans le rapport de

Lopinto, Thenoz, et Vendeville (2009) pour le Forum d’Avignon 2009.

Aucune information n’est fournie dans le rapport sur ce qui motive le choix des pondérations des variables dans les deux indicateurs alors qu’en toute rigueur, une Analyse en Composantes Principales (ACP) aurait permis d’identifier parmi chaque groupe de variables celles étant les plus discriminantes

entre les différentes villes afin d’identifier le meilleur moyen d’expliquer les différences entre les profils

des villes. Par ailleurs, les statistiques sont calculées à l’échelle des villes qui sont parfois incluses dans des agglomérations plus ou moins importantes, ce qui peut modifier la valeur des paramètres de ces

deux indicateurs. Les individus situés dans l’agglomération d’une ville peuvent être attirés par les caractéristiques de la ville centre de l’agglomération par exemple.

Les auteurs concluent à une probable relation positive entre les deux indicateurs, même si le sens de la causalité entre les deux reste à déterminer. Ainsi, « plus les villes tendent vers un nombre

d’équipements culturels de type musées/théâtres/opéras supérieurs à 8 pour 100 000 habitants, une

dépense culturelle annuelle publique d’environ 100€ par habitant, et un nombre d’étudiants supérieur

à 10 % de la population, plus il est probable que le nombre annuel de touristes par habitant soit supérieur à 5 et que le taux de chômage soit inférieur à 8 % » (Lopinto, Thenoz, et Vendeville 2009, p.17). Ces chiffres et affirmations sont issus d’après les auteurs d’une étude « théorique et mathématique », mais aucun élément n’est fourni sur l’estimation de modèles économétriques ni sur la valeur de la corrélation entre les deux indicateurs. Seul un nuage de points représentant les villes en fonction des deux indicateurs est tracé et suggère une relation positive entre culture et développement économique. Le fait de ne pas avoir neutralisé l’effet taille pour toutes les variables et d’avoir omis la

population des agglomérations des villes peut amener à douter de la pertinence de cette

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fortement améliorée avec les outils d’analyse quantitative adaptés, notamment des techniques d’analysede données qui permettraient d’identifier des ressemblances entre villes et de construire des

indicateurs synthétiques représentant plus fidèlement l’information contenue dans les variables.

Un second rapport réalisé par le cabinet « TERA consultants » (Benzoni et al. 2011) s’intéresse plus spécifiquement à l’impact des dépenses culturelles de 47 villes situées dans différents pays du monde. Cette étude se situe dans le prolongement de celle de Lopinto, Thenoz, et Vendeville (2009) puisque ce