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CHAPITRE IV. Le symbole

3. La représentation biblique

La claire influence exercée dans les communautés indigènes par la force évangélisatrice nous parvient via le corpus littéraire que nous étudierons. C’est pour cette raison que nous aurons à revoir les concepts de la représentation biblique. En effet, l’évangélisation est à l’origine de maintes transformations culturelles dans les Andes conquises. Une telle influence ne peut se comprendre que si nous nous rapprochons des origines de la chrétienté en terres européennes. Tout d’abord, nous nous centrerons sur la période charnière, la consolidation des symboles chrétiens en Europe. Les représentations bibliques peuvent nous révéler des pistes importantes pour comprendre à quel point nous pouvons parler d’une « assimilation », dans la pensée contemporaine321.

Le XIIesiècle a vu l’esprit religieux et l’esprit rationnel cohabiter dans les arts et les instances représentatives de la pensée. Dans les sentiments qui passionnent les individus de cette période, ce qui est en même temps « L’originalité du XIIe siècle est de comporter à la fois un amour de Dieu et un amour charnel qui l’un et l’autre, grâce aux mystiques, poètes, troubadours, ont réussi à atteindre la fine pointe de l’art »322

. Il s’agit d’une période où les hommes détiennent un certain type de sagesse. Mais ces hommes ne sont pas nombreux ; ce n’est qu’une élite monastique qui développera des connaissances poussées permettant l’interprétation des symboles « dans leur réalité ». Certes, l’homme de la nature, celui qui travaille la terre et qui connaît les subtilités du monde végétal et animal qui l’entoure, possède des systèmes d’interprétation représentés dans les contes et les mythes.

Lorsqu’il s’agit de la compréhension et du déchiffrement des symboles chrétiens, en observant les murs des églises, par exemple, les individus recevaient l’enseignement

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RICOEUR Paul, « Existence et herméneutique », dans : Le conflit des interprétations. Essais ’herméneutique, Paris : Éditions du Seuil, coll. « L’ordre philosophique », 1969, p. 16-17

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RICOEUR Paul, La métaphore vive, Paris : Editions du Seuil, 1975, 412 p., p. 10.

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FOUCART Jean, Formes symboliques, aisthésis et lien social, op.cit., consulté le 12 août 2014.

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À ce sujet, Henrique Urbano a analysé des récits recueillis au sein des communautés andines du Pérou, récits qui rendent compte de l’appropriation de certains thèmes issus de la religion chrétienne. URBANO Henrique, Utopía e historia en los Andes, dans : Mito y simbolismo en los Andes: la figura y la palabra, dirigé par URBANO Henrique, Cusco : Centro de estudios Regionales Andinos “Bartolomé de las Casas”, 1993, 323 p., p. p. 283-304.

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et étaient guidés par des savants. L’interprétation étant guidée, la pensée symbolique paraît être un exercice restreint à la plupart des hommes ; cependant, nous soulignerons que l’esprit symbolique des hommes du XIIe siècle, vu de notre perspective, convient à une pensée mythique et symbolique. Nous estimons que le symbole est un élément essentiel pour cette époque et que la réalité du symbole n’est pas inaccessible aux hommes qui ont participé à la conquête des Amériques.

L’esprit de l’époque a fait des traditions archaïques un bagage inéluctable. « L’homme spirituel est instruit par les symboles et quand il veut rendre compte de son expérience ineffable, c’est encore aux symboles qu’il a nécessairement recours »323

. Cela répond tout de même à un mouvement naturel à rencontrer la présence divine, à dégager les mystères de la vie et de l’univers ; c’est pourquoi il y a un besoin de donner une forme, de façonner la matière, pour créer des ponts entre l’indicible et l’objet. La pensée symbolique de ce siècle-là est constituée de symboles issus de la Bible, mais aussi d’origine païenne et de type gnostique. La sacralisation des éléments païens est faite à travers divers moyens : l’art, des reformulations théologiques ou la littérature médiévale. La religion a-t-elle tiré profit des données païennes antérieures à l’arrivée de la culture romaine ? Art, littérature, religion : la période romaine a regroupé dans une même perspective toutes les formes d’expression de la pensée. Au Moyen Âge, la culture savante et la culture populaire interagissent.

Il ne faudra pas négliger l’importance que l’enseignement et la formation intellectuelle occupent dans la vie du XIIe siècle. Les arts et les sciences sont des savoirs intégrés dans nombreuses écoles. En ce qui concerne les langues, le latin véhicule tous les savoirs : « le goût de l’antiquité est incomparable. Non seulement les moines lissent Cicéron, Virgile, Térence, Perse, Boèce, Ovide, Catulle, Sénèque » ; c’est surtout Ovide qui conquit les lecteurs, à tel point que l’on parle de ce siècle comme « l’âge d’Ovide ». »324

. Mais, à côté de ce halo intellectuel, l’hégémonie de l’Église progresse. Au sein de cette « maison de Dieu », l’art construisait tout ce qui était représentatif et figuratif du dogme chrétien. L’art reprend les éléments anciens et s’en sert pour de nouvelles significations.

Espaces et objets sont chargés de sens ; nous pouvons rappeler ici que les symboles pouvaient apparaître dans des lieux comme les temples ou des espaces géographiques spécifiques, ce qui explique le goût pour le pèlerinage. La sacralisation des lieux sous le concept de « maison de dieu » s’est étendue jusqu’à la sacralisation du corps humain ; dans les églises on prônait que « C’est là que l’homme apprend la seule notion essentielle : à savoir qu’il est lui-même un temple et que les saints mystères qui s’accomplissent dans l’enceinte de pierre se réalisent en lui. »325

. Par conséquent, la connaissance de soi est la connaissance du Monde et mène à la connaissance de Dieu. En ce qui concerne les objets, nous pourrions noter qu’il ne s’agissait pas d’adorer, à travers eux, la figure sacrée de Dieu, et pourtant cela peut s’avérer ambigu ; des objets tels que les reliques des saints étaient perçues comme possédant une signification et un sens mystérieux car ils pouvaient opérer des miracles sur le plan physique, comme la guérison, et sur le plan spirituel326.

L’âge d’or de la mystique chrétienne est à son apogée dans le XIIe

siècle grâce au travail intellectuel et linguistique des moines. La vie monastique et contemplative était

323 Ibid., p. 9. 324 Ibid., p. 21. 325 Ibid., p. 29. 326

La littérature hagiographique apporte des exemples dans des recueils de miracles, comme la série des « Acta Sanctorum ».

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accompagnée d’une activité importante dans la traduction de textes et l’écriture des documents d’utilité pédagogique. Les lectures païennes et la considérable ouverture intellectuelle aux sciences ont été à l’origine d’un siècle où le symbole est considéré comme un objet qui instruit et conduit à la connaissance par l’interprétation. Cela nous permet de croire que, trois siècles plus tard, l’interprétation symbolique est transmise de surcroît. En conséquence, l’homme religieux ayant évangélisé les peuples des Andes, a apporté ces instruments d’interprétation ; il les a ensuite partagés avec les nouveaux apprentis américains.

La perception de la relation entre la nature et l’homme est encore plus significative. Tous deux sont liés par une ressemblance presque totale. L’homme ressemblerait à la nature dans différents sens, par les éléments corporels qui se rattachent aux éléments de la nature : chair-terre, sang-eau, tête-ciel, ventre-mer, cheveux-herbes, os-pierres. Ce sont quelques exemples donnés dans Initiation à la symbolique romane327. Marie-Madeleine Davy résumera ainsi les choses : « Dans ce sens il existe au Moyen Âge une redécouverte de la nature et de l’homme au sein de la nature. Cette connaissance trouvera sa pleine expression dans l’art. »328

. La nature revêt l’homme d’une force protectrice et messagère : « L’homme est lié au ciel et à la terre, il fait partie de la nature. C’est pourquoi il apparaît normal qu’une plainte, un animal, une étoile avertissent, conseillent ou soient pourvus d’une signification précise » 329

. Cela expliquerait pourquoi l’homme croyait aux signes envoyés par Dieu. Les interprétations données lors de l’apparition d’un phénomène hors du commun dépendaient de cette attitude mystique puisque chaque événement de la nature était la manifestation de Dieu. Pour ce qui est des Romains, rappelons les actes de divination à partir des signes de la nature. Ainsi, il y avait la croyance que des messages étaient transmis à partir des signes envoyés de façon directe ou indirecte, comme les rêves, l’apparition des esprits des personnes décédées, des prophéties, ou de façon indirecte, comme la lecture de l’avenir, l’interprétation de la conduite des animaux ou des actes involontaires chez les humains, la lecture des entrailles des animaux, l’étude atmosphérique ou astrologique330

.

Connaître le Monde, c’est se connaître soi-même, nous l’avons déjà rappelé. Cet impératif pour apercevoir Dieu, c’est-à-dire, la connaissance de soi comme chemin et attribut afin d’entreprendre la « queste » (quête) de Dieu, va jusqu’à la recherche de soi dans les écritures. Se connaître soi-même, c’est savoir d’où l’on vient, ce qui explique l’importance du récit de la genèse qui apporte à l’homme la réponse sur sa création. La régénération du mythe de l’origine trouve ici toute sa justification et son impact. Être fait à l’image du créateur, mais être aussi conscient que, par le péché, il a perdu cette configuration. Telle serait la conception religieuse de l’homme du Moyen Âge.

Par ailleurs, l’expression de la joie est visiblement représentée dans les textes. La « jubilation » qui apparaît dans la Bible dans les Psaumes, le Cantique de Cantiques, et aussi exprimée dans les chants populaires par l’homme romain, les notes des chants grégoriens et par l’art architectural, à travers les tailles de pierres qui détiennent le cœur du mystique. L’espoir de la résurrection est souligné dans les formes iconiques, comme la croix du Christ avec le corps vivant de Jésus. De l’autre côté, en ce qui concerne la littérature eschatologique, les représentations démoniaques font appel à l’imaginaire de l’époque ; Davy signale que la construction des récits apocalyptiques a été influencée par

327 DAVY, op.cit., p. 40 – 41. 328 DAVY, op.cit., p. 40. 329 DAVY, op.cit., p. 54. 330

MIRCEA Eliade, Ioan P. Couliano, avec la collab. de H.S. Wiesner, Dictionnaire des religions, [1907-1986] Wiesner, Hillary S, Paris : Plon, 1990, 364 p.

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les traditions prophétiques d’un judaïsme irano-babylonien, influencé en même temps par le symbolisme hellénistique331. Ces prophéties servaient de documents d’édification et rappelaient à l’homme que son existence est tragique par le pêché et la faute originelle.

La conception chrétienne de l’homme se centre sur deux éléments : les « pairs »

chair et esprit qui ne véhiculaient pas clairement une opposition. La chair ne représente

que finitude, et elle est promise à la transfiguration. L’être de chair ne penserait que par une vue limitée, l’être d’esprit aurait la clé pour accéder à des savoirs et des sens cachés. Et il est possible de penser que cette intuition n’a été développée que par certains membres de la communauté religieuse chrétienne ; sinon, comment expliquer les multiples cas de violences envers les individus de confession juive et musulmane de l’époque, puis envers les indigènes ? Il nous semble tout de même pertinent de mentionner ce système distinctif, car il est mis en évidence dans les textes qui circulaient au XIIe

siècle et qui devaient parvenir à circuler dans les colonies établies aux Amériques. Parmi les symboles dont l’interprétation peut être variée et inépuisable, soulignons quelques cas. La croix, symbole par excellence de l’union des contraires orientés aux quatre points cardinaux, nous vient par une claire assimilation de l’histoire de Jésus-Christ à la religion chrétienne. Que cache ce symbole de la passion et la tragédie du Christ ? Par ses quatre branches la croix désigne les points cardinaux dont toutes les directions représentent la puissance divine étendue dans le monde entier. Elle rappelle la mort et la résurrection et nous est représentée pour célébrer la gloire du Christ et la transfiguration de la terre.332 Toujours est-il que ce symbole est moins récurrent dans la pratique des rites dans les communautés andines et dans leur littérature que le symbole de la Vierge.

À partir du IVe

siècle, la croix a été adoptée comme signe chrétien ; elle est une invention personnelle de saint Paul et, pourtant elle devient une forme distinctive du christianisme. Le culte est arrivé à Rome probablement grâce à saint Justin, mais c’est sous Constantin que le monogramme est devenu « symbole officiel du régime »333. Elle représente les initiales du nom du Christ ; mais, si nous tenons compte de l’interprétation platonicienne originale du signe, nous identifierons une possible explication du passage du signe au symbole. Pour Platon, le signe a pour fonction de « marquer la limite entre les deux mondes, le monde planétaire et le monde des étoiles »334. Son signe était dessiné de tel manière que deux des pointes ou extrêmes opposés se rapprochaient, faisant courber les lignes χ, représentant ainsi les mouvements de la nature : extérieur du « Même » et intérieur de « l’Autre ».

D’après Charlotte Denoël, les écrivains de l’époque chrétienne du IIe siècle auraient été influencés par ce texte platonicien que nous connaissons comme le « Timée », présentant le paradigme essentiel du pourquoi, de la raison créatrice, de la motivation démiurgique et de la mimésis créatrice. Le signe X aurait été employé au Moyen Âge dans des textes chrétiens pour symboliser la croix, mais le lien direct avec la conception platonicienne n’est pas certain. Est-elle un emprunt de la croix ansée d’Égypte ? Elle est le symbole de millions d’années de vie. Ainsi, pour le symbolique chrétien, le signe pourrait figurer la résurrection et la vie éternelle de Jésus.

Dans Images et Symboles, Mircea Eliade observe que :

331 DAVY, op.cit., p. 60. 332 DAVY, op.cit., p. 85. 333

DENOEL Charlotte, Saint André, culte et iconographie en France Ve et XVe siècles, Chartes : École nationale de Chartes, 2004, 343 p., p. 242.

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« Le Christ lui-même est décrit comme un Arbre (Origène). Une homélie du pseudo-Chrysostome évoque la croix comme un arbre qui monte de la terre aux cieux. Plante immortelle, elle se dresse au centre du ciel et de la terre : ferme soutient de l'univers, lien de toutes les choses, support de toute la terre habitée, entrelacement cosmique, comprenant en soi toute la bigarrure de la nature humaine. »335

Ces signes ne sont probablement pas la seule source d’origine de la croix chrétienne, mais nous voudrions signaler par cette notation que le symbole permet de configurer un bon nombre d’interprétations qui se rapprochent, d’une certaine façon, d’une même idée du monde. Or, le symbolique de la croix embrasse une polysémie qui enrichit les interprétations, et qui en même temps a permis les acceptions nécessaires pour subjuguer la culture andine.

Un autre exemple de symbole avec une problématique d’interprétation est celui du soleil. Il illumine l’homme spirituel, c’est l’âme qu’il éclaire. Marc Girard aurait dit qu’il est l’œil du firmament, il voit tout de son lieu privilégié. De même, l’auteur signale le soleil et les astres comme étant un événement crucial dans l’histoire du monde biblique ; la chute des astres signalerait la fin de l’homme, la mort. Déjà dans le livre de Luc, la mort du Christ est accompagnée d’une éclipse qui a assombri le monde ; cet effet peut être compris comme un élément dramatique du récit. Il est toutefois un signe dépourvu de divinité, cela veut dire qu’il ne représente pas en soi la force divine ou une entité héroïque, autonome ou démiurgique : « En pratique, la Bible n’utilise guère les astres comme symbole divin. Si l’on trouve quelques vestiges d’une telle mentalité symbolique, ils sont immanquablement soustraits à toute signification religieuse »336. Mais ces interprétations sont limitées aux schèmes de l’apocalyptique.

Concernant les astres, en tant que symbole de créatures célestes dans la Bible, Marc Girard a trouvé qu’ils apparaissaient comme les symboles des habitants du monde d’en haut. Étoiles et anges paraissent être les mêmes, « aux réalités terrestres, observables, devait correspondre un double céleste, inobservable »337, mais dépourvu tout de même de sacralité.

Rappelons que pour les cultures grecques et romaines, les astres avaient une toute autre considération. La déesse romaine de l’amour, Vénus, à l’instar de Mithra, retrace le passage de l’astre dans le ciel d’orient à occident : « Vénus et Mithra, divinités génératrices, primitivement androgynes, eurent pour attributs le soleil et la lune, ces deux grands agents de la création qui étaient considérés, le premier, comme agent actif, le second, comme agent passif »338. Le soleil est aussi symbole du feu et de la chaleur, de la période correspondant au solstice d’été et donc symbolisant le pouvoir générateur « actif et mâle ». Pourtant, la signification n’est nullement semblable à celle des Grecs. Ils adoraient le soleil comme une entité différente de celle d’Apollon, avant d’y avoir été « amalgamé » ; des temples étaient érigés à son nom. « Les anciens poètes ont distingué ordinairement Apollon du Soleil, et les ont reconnus comme deux divinités différentes »339. En revanche, l’Église a subordonné les entités célestes à une forme d’objet transmetteur d’un message, mais assujettie au Dieu.

335

ELIADE, Images et symboles, op.cit., p. 227.

336

GIRARD Marc, Les symboles dans la Bible (1945), Québec : Éditions Bellarmin, 1991, 1027 p., p. 189.

337

Ibid., p. 190.

338

LAJARD Félix, Le culte, les symboles, les attributs, et les monuments figurés de Vénus, en Orient et en Occident, Paris : Bourgeois-Maze, 1837, 248 p., p. 192.

339

Dictionnaire de mythologie, pour l'intelligence des poètes, de l'histoire fabuleuse, des monuments historiques, des bas-reliefs, des tableaux, etc., dir. DE CLAUSTRE André, Paris : Briasson, 1745, 532 p., p. 331.

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Dans le « dictionnaire de la bible », Diccionario de la Biblia, la Lune est considérée comme une création de Dieu, c’est l’une des deux lumières, la mineure, pour dominer la nuit. Elle détermine aussi les phases et le temps. L’éclipse de lune a un rôle important dans les récits du châtiment et de la haine divine340.

En définitive, beaucoup de questions peuvent être posées lorsque nous apercevons la résurgence des mythes préchrétiens dans le texte biblique, et c'est dans cette perspective que Mircea Eliade conclut son ouvrage Images et Symboles : « On peut même se demander si l'« accessibilité » du christianisme n'est pas redevable en grande partie à son symbolisme ; si les images universelles qu'il reprend à son tour n'ont pas considérablement facilité la diffusion de son message »341.

Les phénomènes qui ont créé ce syncrétisme aux Amériques, déjà reconnu (anthropologique et historiquement, ainsi que dans le domaine littéraire), résultent du contact non seulement de ces différentes cultures, mais surtout d’un processus où les structures linéaires vivent des transformations de l’intérieur. Des séquences sont introduites afin de substituer la séquence manquante. Un jeu d’identification, de rapprochement et de remplacement est réalisé.

Le syncrétisme a lieu en tant que brassage de systèmes religieux singuliers, autrement dit comme synthèse non définitive et incomplète, car les transpositions ne peuvent qu’être partielles pour des éléments singuliers et non pour la totalité du groupe systémique. Nous verrons que dans l’analyse isotopique, les transpositions paraissent morcelées.