• Aucun résultat trouvé

Prix des biens et services

Dans le document Rapport annuel de Bank Al-Maghrib 2011 (Page 85-89)

La décomposition du panier de l’IPC en biens et services indique que la stagnation de l’inflation recouvre une hausse des prix des produits transformés, une baisse des prix des biens non transformés et un ralentissement des tarifs des services. Les prix des carburants et lubrifiants sont de leur côté demeurés inchangés d’une année à l’autre en raison du maintien du gel du mécanisme d’indexation (Graphique 1.6.9).

Graphique 1.6.9 : Evolution annuelle de l’inflation des biens et services

* Les chiffres sont basés sur l’indice des prix à la consommation (IPC) Sources : HCP et calculs BAM

Après les deux baisses successives observées lors des deux dernières années, les prix des biens transformés hors carburants et lubrifiants ont enregistré une hausse de 2%, contribuant à hauteur de 0,8 point de pourcentage à l’inflation en 2011. En revanche, les prix des biens non transformés, impactés principalement par ceux des produits alimentaires frais, ont accusé un repli de 0,6%

au lieu d’une hausse de 3,4% une année auparavant, avec une contribution limitée à -0,1 point à l’inflation. Pour leur part, les prix des services ont marqué une progression de 0,7% en deçà de celle de 1,5% observée l’année précédente, contribuant de 0,2 point à la hausse de l’indice général (Graphiques 1.6.9 et 1.6.10).

Graphique 1.6.10 : Contributions des prix des biens et services à l’inflation globale (en points de pourcentage)

* Les chiffres sont basés sur l’indice des prix à la consommation (IPC)

** Cette rubrique correspondait au « transport privé » avant 2008 Sources : HCP et calculs BAM

1.6.2 Prix à la production des industries manufacturières

En 2011, les prix à la production ont enregistré une progression de 14,8%, tirés principalement par la dynamique des cours mondiaux des matières premières dont les fortes fluctuations au cours des quatre dernières années ont constitué le principal déterminant des coûts de production au niveau national (Graphique 1.6.11). Ce fait ressort, par ailleurs, des résultats de l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib, les chefs d’entreprises enquêtés ayant indiqué la prépondérance de l’effet du facteur « prix des matières premières » dans la hausse du coût de production en 2010 et 2011.

Graphique 1.6.11 : Evolution de l’indice DJ-UBSCI * global et de l’indice des prix à la production industrielle

(en niveau, base 100 en 1997)

* En l’absence d’un indice global des matières premières publié par la Banque Mondiale, on se réfère à l’indice DJ-UBSCI qui comprend 19 commodités des secteurs : énergie, métaux précieux, métaux de base, agriculture et Cheptel.

Source : HCP, DataStream et calculs BAM

Graphique 1.6.12 : Evolution de l’indice DJ-UBSCI* global et de l’indice des prix à la production industrielle

Au même titre qu’en 2010, les prix des matières premières au niveau international ont enregistré une progression de 24,3%, recouvrant toutefois des évolutions divergentes au cours de l’année. Durant les quatre premiers mois, ces prix se sont inscrits dans la poursuite du mouvement haussier observé à fin 2010, avant d’entamer un mouvement baissier qui s’est poursuivi jusqu’à la fin de l’année.

Graphique 1.6.13: Evolution de l’indice des cours mondiaux des produits énergétiques (base 100=2005)

et de l’indice des prix de la branche cokéfaction et raffinage (base 100 en 1997)

Sources : HCP, Banque mondiale et calculs BAM

Graphique 1.6.14 : Evolution de l’indice des cours mondiaux des matières premières hors énergie (base 100=2005) et de l’indice des prix à la production industrielle hors

cokéfaction et raffinage (base 100 en 1997)

Ces tendances se sont reflétées, bien qu’avec un certain décalage, au niveau des prix à la production, qui ont connu une hausse rapide durant les cinq premiers mois de l’année, avant de se stabiliser à partir du mois de juin (Graphique 1.6.11). Sur l’ensemble de l’année, les prix à la production ont enregistré une hausse comparable à celle observée en 2008, reflétant, en partie, la progression des prix de la branche cokéfaction et raffinage de 31,1%, qui a contribué à hauteur de 9 points de pourcentage à la hausse de l’indice général (Tableau 1.6.2).

Les prix à la production hors cokéfaction et raffinage ont connu un retournement de leur tendance baissière entamée en 2009. Ils ont progressé de 8,2%, après avoir diminué de 7,6% et de 1,7%

en 2009 et 2010 respectivement, contribuant de 5,8 points de pourcentage à la hausse de l’indice général. Par branche, cette hausse reflète principalement l’accélération du rythme de progression des prix à la production de la branche « industrie chimique » passant de -10,6% à 37,4%, soit une contribution de 6,2 points de pourcentage à la hausse de l’indice des prix hors cokéfaction et raffinage. Les prix de la branche « industrie alimentaire » ont vu leur taux de variation passer de -0,6% à 3,7%, contribuant de 1,3 point de pourcentage (Tableau 1.6.2). Pour leur part, les rythmes de variation des prix des branches « fabrication d’autres produits minéraux non métalliques »,

« métallurgie » et « travail des métaux » sont passés de 0,6%, -2% et -0,7% à 1%, 1,5% et 3,3% respectivement, leur contribution totale est évaluée à 0,2 point de pourcentage.

Graphique 1.6.15 : Contributions annuelles des prix des principales branches dans l’indice des prix à la production

des industries manufacturières, en points de pourcentage

Sources : HCP et calculs BAM

Graphique 1.6.16 : Evolution des principaux indices des prix à la production des industries manufacturières, en

glissement annuel, en %

Tableau 1.6.2 : Indice des prix à la production des industries manufacturières (Base 100 en 1997)

Variation en % Pondérations

En % 2009 2010 2011

Industries manufacturières hors raffinage du pétrole 86,7 -7,7 -1,7 8,2

Dont : Industries alimentaires 28,9 -0,4 -0,6 3,7

Industries chimiques 13,1 -30,2 -10,6 37,4

Industrie textile 6,5 0,0 2,0 0,5

Industrie de l’habillement 6,7 0,7 -0,4 0,3

Raffinage du pétrole 13,3 -33,6 33,8 31,1

Indice général 100 -15,3 6,4 14,8

Source : HCP

1.7 La balance des paiements

Dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale, notamment à partir du deuxième trimestre, et de maintien à un niveau élevé des cours de pétrole, le solde déficitaire de la balance commerciale1 s’est de nouveau détérioré en 2011. En effet, il est passé de 19,4% à près de 23%

du PIB, les importations ayant augmenté de 20,1% et les exportations de 16,3%. Les excédents des voyages et des transferts courants ont, pour leur part, enregistré des hausses respectives de 4,1% et de 6,8%, au lieu de 5% et de 3,1% en 2010. Au total, le déficit des transactions courantes2 s’est creusé à 8% du PIB, soit le niveau le plus élevé depuis le début des années 80, après 4,5% l’année précédente et 3,7% en moyenne au cours des quatre dernières années.

En dépit d’un excédent du compte de capital et d’opérations financières de l’ordre de 5,7% du PIB, la balance des paiements a dégagé un déficit de 21,2 milliards, avec pour conséquence une nouvelle contraction des réserves de change en mois d’importations, revenues de près de 7 mois en 2010 à 5 mois en 2011.

Tableau 1.7.1 : Evolution des principales composantes de la balance des paiements en % du PIB

Rubriques 2010 2011

Solde du compte courant -4,5 -8,0

dont : Solde des biens 16,5 19,6

Recettes des voyages 7,4 7,4

Le déficit commercial s’est accru de 24% par rapport à 2010, s’établissant à 184 milliards de dirhams, en liaison avec une progression de 20,1% des importations, supérieure à celle de 16,3%

des exportations. Le taux de couverture est ainsi revenu de 50,2% en 2010 à 48,6% en 2011.

Dans le même temps, le taux d’ouverture3 de l’économie nationale, s’est établi à 66,3%, après 58,6% en 2010.

1 Voir annexes statistiques A6.1 à 5 2 Voir annexe statistique A6.6

3 Ce taux correspond à la somme des importations et des exportations rapporté au PIB nominal.

Dans le document Rapport annuel de Bank Al-Maghrib 2011 (Page 85-89)