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Créances nettes sur l’administration centrale

Dans le document Rapport annuel de Bank Al-Maghrib 2011 (Page 142-147)

Les créances nettes sur l’administration centrale ont augmenté de 22% en 2011, au lieu de 2,9%

un an auparavant, contribuant ainsi à hauteur de 2,2 points de pourcentage à la croissance de la masse monétaire M3. Cette évolution traduit essentiellement une souscription plus importante des banques en bons du Trésor.

Tableau 1.10.3 : Créances nettes sur l’administration centrale

Encours en milliards de dirhams Fin 2009 Fin 2010 Fin 2011

Encours Encours Variation en % Encours Variation en % Créances nettes sur l'administration Centrale 89,4 92,0 2,9 112,2 22,0

Créances nettes de Bank Al-Maghrib 3,3 3,5 5,7 2,2 -37,1

Créances nettes des autres institutions de dépôts 86,1 88,4 2,7 109,9 24,3

L’examen de l’évolution infra-annuelle indique que les souscriptions nettes des banques sur le marché des adjudications ont été plus importantes durant la deuxième moitié de l’année, en liaison avec l’augmentation des besoins du Trésor. Les levées en bons de trésor de ce dernier sont en effet passées de 42,1 milliards de dirhams au premier semestre à 61,5 milliards au deuxième semestre.

Encadré 1.10.3 : Transactions sur le marché des changes en 2011

Au terme de l’année 2011, les transactions interbancaires au comptant devises/dirhams ont atteint une moyenne mensuelle de 10,3 milliards de dirhams, en baisse de près de 7,8% par rapport à l’année précédente. Dans le même temps, les opérations de prêts et emprunts interbancaires en devises sont restées stables à une moyenne de 33 milliards de dirhams. Les ventes de devises par la banque centrale aux banques sont passées de 1,8 milliard à 4,8 milliards en 2011.

Graphique E1.10.3.1 : Evolution des transactions au comptant sur le marché des changes

Les achats de devises à terme par la clientèle des banques pour leur besoin de couverture des importations, se sont accrus de 14,2% en 2011, se situant ainsi à 9,3 milliards de dirhams et ce, après s’être établis en moyenne à 8,1 milliards de dirhams une année auparavant. S’agissant des ventes à terme en couverture des exportations, elles se sont accrues de 37,1% pour atteindre une moyenne de 2,5 milliards.

Enfin, le volume moyen des transactions devises contre devises effectuées par les banques avec leurs correspondants étrangers a poursuivi sa tendance haussière, augmentant ainsi de 26,4% pour s’établir à 145 milliards de dirhams. Par ailleurs, après un repli de 14,8% en 2010, les dépôts et placements en devises à l’étranger se sont renforcés de 11,8%, atteignant près de 6 milliards de dirhams en 2011.

Graphique E1.10.3.2 : Ventes à terme de devises Graphique E1.10.3.3 : Achats à terme de devises

Graphique 1.10.26 : Evolution des créances nettes sur l’administration centrale

1.10.4 Agrégats de placements liquides

1

Le rythme d’accroissement des agrégats de placements liquides est revenu à 6,6% à fin 2011, après 25,1% à fin 2010. Cette évolution reflète à la fois la décélération des taux de progression des titres des OPCVM obligataires et de ceux inclus dans l’agrégat PL1, ainsi qu’une contraction des actifs des OPCVM actions et diversifiés.

Tableau 1.10.4 : Agrégats de placements liquides

Encours en milliards de dirhams

Fin 2009 Fin 2010 Fin 2011

Encours Encours Variation en % Encours Variation en %

Agrégat PL1 160,9 201,1 25,0 220,5 9,6

Bons du Trésor négociables 156,5 193,7 23,8 209,7 8,2

Bons de sociétés de financement 2,9 5,2 77,2 8,2 57,8

Billets de trésorerie 1,0 1,5 38,6 2,0 40,4

Titres émis par les OPCVM contractuels 0,4 0,7 86,2 0,6 -22,1

Agrégat PL2 80,3 100,3 24,9 106,5 6,2

Titres émis par les OPCVM obligations 80,3 100,3 24,9 106,5 6,2

Agrégat PL3 26,1 33,1 26,7 29,6 -10,4

Titres émis par les OPCVM actions et les

OPCVM diversifiés 26,1 33,1 26,7 29,6 -10,4

Total PL 267,3 334,5 25,1 356,6 6,6

Après une expansion de 25% en 2010, l’agrégat PL1 s’est accru de 9,6% à fin 2011, pour atteindre un encours de 220,5 milliards de dirhams. Ce ralentissement est imputable essentiellement à la

1 Les agrégats de placements liquides recensent les actifs financiers pouvant être aisément transformés en moyens directs de paiement, représentant une réserve de pouvoir d’achat. Ils incluent des passifs jugés insuffisamment liquides pour être inclus dans la définition nationale de la monnaie au sens large.

décélération du taux de progression de l’encours des bons du Trésor négociables détenus par les autres sociétés financières. Les autres composantes de l’agrégat PL1, plus particulièrement les bons de sociétés de financement et les billets de trésorerie, ont été de nouveau orientées à la hausse, avec toutefois un ralentissement du taux d’accroissement des bons de sociétés de financement et une accélération de celui des billets de trésorerie.

Par ailleurs, en dépit de la hausse de leur valeur liquidative, les titres des OPCVM obligataires, recensés dans l’agrégat PL2, ont augmenté de 6,2% en 2011, après 24,9% l’année précédente.

Graphique 1.10.27 : Croissance annuelle des titres des OPCVM obligataires

Enfin, parallèlement au tassement de la performance des cours sur la bourse de Casablanca, l’agrégat PL3, qui contient les titres des OPCVM actions et diversifiés, s’est contracté de 10,4%, après une expansion de 26,7% à fin décembre 2010.

Graphique 1.10.28 : PL3 et indice Masi

Liquidité de l’économie

La liquidité de l’économie, composée de l’agrégat M3 et du total des agrégats de placements liquides, a enregistré une hausse de 6,5% en moyenne mensuelle en 2011, après 9,7% une année auparavant. Compte tenu d’une croissance de 5% du PIB à prix courants, le taux de liquidité de l’économie s’est situé à 158%, contre 155,6% en 2010.

Tableau 1.10.5 : Taux de liquidité de l’économie (en pourcentage)

2007 2008 2009 2010 2011*

M3/PIB 106,3 109,5 112,8 115,0 114,8

M3/RNBD 97,5 101,3 106,9 109,2 109,3

Liquidités totales/PIB 148,5 145,9 147,9 155,6 158,0

Liquidités totales/RNBD 136,3 134,9 140,1 147,7 150,4

*Provisoire

Graphique 1.10.29 : Liquidité de l’économie

1.11 Marchés des actifs et de la dette privée

En 2011, les indicateurs des marchés des actifs ont connu des évolutions différenciées. Après une expansion exceptionnelle en 2010, l’activité boursière s’est de nouveau orientée à la baisse, comme en atteste le repli des cours et du volume des échanges. La valorisation de la Bourse de Casablanca, appréhendée par la capitalisation, le Price Earnings Ratio et le Price to Book Ratio, a accusé une diminution d’une année à l’autre, mais demeure à un niveau relativement supérieur à ceux des pays émergents comparables.

Sur les autres compartiments du marché des capitaux, les émissions des titres de créances négociables et celles obligataires privées ont été inférieures à celles effectuées une année auparavant, tandis que l’actif net géré par les organismes de placement collectif en valeurs mobilières a enregistré une légère augmentation.

De son côté, le marché immobilier, approché par l’indice des prix des actifs immobiliers1 et le nombre de transactions, a poursuivi le redressement entamé en 2010, après le recul observé en 2009.

1.11.1 Marché boursier, titres de créances et gestion d’actifs

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