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Indicateurs d’activité et d’emploi

Dans le document Rapport annuel de Bank Al-Maghrib 2011 (Page 58-63)

Bâtiment et travaux publics

Encadré 1.2.3 : Evolution des prix des services des télécommunications

1.3 Le marché de l’emploi

1.3.1 Indicateurs d’activité et d’emploi

La population active2 âgée de 15 ans et plus, estimée à 11,5 millions de personnes, a progressé de 0,8% contre 1,1% en moyenne annuelle durant les cinq dernières années. Cette hausse a concerné uniquement la population active urbaine qui s’est accrue de 1,6%. Celle rurale, qui représente en moyenne 48% du total durant les cinq dernières années, n’a pas connu de changement par rapport à l’année dernière. Pour sa part, le taux d’activité3 a poursuivi sa tendance baissière pour se situer à 49,2% au lieu de 49,6% un an auparavant, reflétant un repli du taux d’activité en zone rurale de 0,4 point de pourcentage à 58% et de 0,3 point en milieu urbain à 43,3%. Selon le genre, le taux d’activité a diminué de 0,4 point de pourcentage aussi bien pour les hommes que pour les femmes, s’établissant successivement à 74,3% et 25,5%.

1 La productivité apparente du travail correspond au rapport entre la population active occupée en milieu urbain et le PIB non agricole. Il doit être interprété avec prudence, car il ne prend pas en compte l’efficacité d’utilisation de la main d’œuvre.

2 La population active est définie comme l’ensemble des personnes âgées de 15 ans et plus ayant un emploi ou sont au chômage.

3 Le taux d’activité est défini comme le rapport entre la population active âgée de 15 ans et plus, et la population totale âgée de 15 ans et plus.

En regard, la population active occupée1 s’est accrue de 1% avec 2% en zone urbaine et une stabilisation en milieu rural, qui représente 53% du total en moyenne durant les cinq dernières années. Le marché du travail a connu une création nette de 74.000 postes rémunérés et de 31.000 postes non rémunérés, soit un total de 105.000 postes, au lieu de 118.700 postes créés en moyenne entre 2007 et 2009, avec une répartition qui continue d’être avantageuse pour les zones urbaines, avec 103.000 postes contre 69.000 postes en 2010. Pour sa part, l’auto-emploi2 a connu une progression de 1,1 point de pourcentage pour s’établir à 43,4%, après avoir augmenté de 0,5 point de pourcentage à 42,3% en 2010.

Graphique 1.3.1 : Evolution annuelle du taux de chômage et de la population active

Source : HCP

Graphique 1.3.2 : Création d’emplois rémunérés et non rémunérés entre 2010 et 2011

Source : HCP

Graphique 1.3.3 : Contribution absolue, en points de pourcentage, des secteurs à la création globale d’emplois

Sources : HCP et calculs BAM 1 La population active occupée est définie comme l’ensemble des personnes âgées de 15 ans et plus ayant un emploi.

2 L’auto-emploi désigne les personnes travaillant pour leur propre compte.

Au plan sectoriel, les branches tertiaires ont représenté le premier pourvoyeur d’emplois en 2011 avec une contribution de 1,1% contre 0,7% en moyenne annuelle sur la période 2007-2010, suivi par celle du bâtiment et travaux publics, qui s’est limitée à 0,3% contre 0,6% en moyenne entre 2007 et 2010. A l’exception de ces deux secteurs, les autres branches ont accusé des pertes d’emploi pour un total de 40.000 postes, dont 22,5% au niveau du secteur de l’agriculture, forêt et pêche et 77,5% au niveau du secteur de l’industrie y compris l’artisanat qui a enregistré à lui seul une perte de 31.000 postes, soit une contribution négative de 0,3% à la performance globale.

Pour sa part, le taux d’emploi a poursuivi sa tendance baissière entamée en 2004 pour se situer à 44,8% en 2011 au lieu de 45,1% en 2010. Ce repli a concerné essentiellement le milieu rural ramenant ainsi le taux d’emploi à 55,7% contre 56,2% en 2010, celui en milieu urbain ayant quasiment stagné à 37,5%.

Graphique 1.3.4 : Evolution du taux d’emploi

Source : HCP

La population active au chômage, évaluée à plus d’un million d’individus, a marqué une régression de près de 1%, qui a concerné aussi bien le milieu urbain que les zones rurales qui comptent respectivement 817.000 et 211.000 chômeurs. Le taux de chômage national a diminué de 0,2 point de pourcentage, s’établissant à 8,9% en un an, poursuivant ainsi son mouvement baissier quasi ininterrompu depuis 1999, avec un rythme qui a toutefois enregistré un léger ralentissement à partir de 2007. Cette évolution est imputable exclusivement au recul du taux de chômage en milieu urbain de 13,7% à 13,4%. La baisse du taux de chômage recouvre cependant une augmentation de celui des jeunes âgés de 15 à 24 ans de 17,6% à 17,9%, une stabilité au niveau

de la tranche d’âge 25-34 ans à 12,9% et un recul dans les autres tranches d’âge. Par genre, le taux de chômage des hommes s’est replié de 0,5 point de pourcentage à 8,4%, alors que celui des femmes a augmenté de 0,6 point de pourcentage à 10,2%.

Tableau 1.3.1 : Indicateurs annuels d’activité et de chômage par milieu de résidence

Milieu Urbain Milieu Rural Ensemble

Population totale 18.446 18.802 356 13.448 13.443 -5 31.894 32.245 351

Population âgée de 15

ans et plus 13.745 14.065 319,3 9.330 9.393 62,6 23.076 23.458 381,9

Population active âgée

de 15 ans et plus 5.993 6.090 97 5.449 5.448 -1 11.442 11.538 96

Population occupée 5.170 5.273 103 5.235 5.237 2 10.405 10.510 105

Population en chômage 823 817 -6 214 211 -3 1.037 1.028 -9

Taux d’activité 43,6 43,3 -0,3 58,4 58 -0,4 49,6 49,2 -0,4

Taux de chômage 13,7 13,4 -0,3 3,9 3,9 0 9,1 8,9 -0,2

(1) Pour les taux, il s’agit d’une variation en point de pourcentage

Encadré 1.3.1 : Réalisations du deuxième plan ‘‘Initiative d’emploi 2009-2012’’

Le programme MOUKAWALATI vise le soutien de l’auto-emploi, à travers l’incitation des jeunes porteurs de projets, à créer de très petites entreprises en leur assurant l’accompagnement nécessaire afin de les pérenniser. En 2011, il a permis la création de 878 entreprises ayant généré 1582 postes d’emploi. En termes de financement, 166 de ces entreprises ont été financées par les banques, 619 par autofinancement et 93 entreprises l’ont été par l’Initiative Nationale du Développement Humain.

Le programme IDMAJ a pour but l’amélioration de la compétitivité des entreprises et le développement des compétences des jeunes diplômés, à travers une première expérience professionnelle au sein de l’entreprise. Il a permis l’insertion de 58.740 jeunes en 2011, dont 49% de femmes, contre 55.881 jeunes en 2010. Au total, le programme s’est traduit par l’intégration de 254.074 jeunes chercheurs d’emploi sur la période 2007-2011, volume d’emploi dépassant l’objectif y afférent de 230.000.

Programmes 2007 2008 2009 2010 2011 Total Objectif

MOUKAWALATI 586 688 1.012 1.029 878 4.193 10.000

IDMAJ 40.160 47.036 52.257 55.881 58.740 254.074 230.000

TAEHIL 9.502 11.601 14.033 15.199 18.136 68.471 100.000

Sources : Agence Nationale de Promotion de l’emploi et des Compétences et Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle

Quant au programme TAEHIL, il consiste à améliorer l’employabilité des jeunes sans emploi en leur offrant des formations de perfectionnement adaptées aux besoins du marché du travail. Il a concerné 18.136 jeunes en 2011, soit seulement 68,5% de l’objectif annoncé pour 2012

Parallèlement, les pouvoirs publics ont mis en place en octobre 2011 deux nouveaux dispositifs pour dynamiser l’emploi notamment des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur difficilement insérables. L’objectif est de créer 275.000 nouveaux postes d’emploi permanent sur la période 2012-2016, moyennant un soutien financier aux entreprises engagées dans lesdits dispositifs de l’ordre de 2 milliards de dirhams.

Le premier dispositif, intitulé ‘‘ Formation insertion améliorée’’, vise le développement des compétences professionnelles des diplômés de l’enseignement supérieur ayant une durée de chômage de plus de six mois, à travers un stage de formation insertion de vingt-quatre mois. Il prévoit la création de 250.000 postes d’emploi sur l’horizon, avec un budget prévisionnel de près de 1,4 milliard de dirhams.

Le deuxième dispositif, nommé ‘‘Contrat d’intégration professionnelle’’, consiste en une formation de mise à niveau, de six à neuf mois dans le cadre d’un contrat formation insertion, avec désignation d’un tuteur pour l’accompagnement dans l’entreprise. Ce programme a pour objectif l’intégration professionnelle de 25.000 jeunes diplômés sur la période et nécessitera un budget prévisionnel de 625 millions de dirhams.

Dans le document Rapport annuel de Bank Al-Maghrib 2011 (Page 58-63)