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2.La construction de logements neufs en Bretagne de 1980 à

CARTE 40 – LE RATIO DE CONSTRUCTION DES LOGEMENTS COMMENCES PAR HABITANT EN BRETAGNE DEPUIS

2.3. La prépondérance des logements individuels et du secteur diffus

Comme évoqué dans la présentation de la base de données, SITADEL permet de distinguer les permis de construire en fonction du type de logement (individuel pur, individuel groupé ou collectif) et du zonage (opérationnel ou diffus).

2.3.1. La distinction par type de logement

SITADEL distingue trois types de logement et les définit comme suit. Un logement individuel est une construction qui ne comprend qu’un seul logement (autrement dit, une maison) dont la base distingue deux types : les logements individuels purs ayant fait l’objet d’un permis de construire relatif à un seul logement (ce qui correspondrait à une maison), et les logements individuels groupés ayant fait l’objet d’un permis de construire relatif à la construction simultanée de plusieurs logements individuels91. Le troisième type est le logement collectif, défini comme un logement faisant partie d’un bâtiment d’au moins deux logements dont certains ne disposent pas d’un accès privatif. Le Graphique 25 présente le nombre de logements commencés en fonction de leur type pour l’ensemble de la région Bretagne.

GRAPHIQUE 25 – LE NOMBRE DE LOGEMENTS COMMENCES PAR TYPE EN BRETAGNE DE 1980 A 2009

Source : SITADEL de 1980 à 2009 - Réalisation : DUPONT J., 2012

91 Il est ici important de noter que cette distinction des logements individuels en deux types n’indique

aucune information précise sur les formes urbaines correspondantes. Ainsi, à un logement individuel

pur peut très bien correspondre par exemple une maison mitoyenne et à l’inverse, à des logements individuels groupés pourrait correspondre des maisons individuelles non mitoyennes avec jardin.

Cette distinction entre pur et groupé n’est donc en aucun cas une information sur la forme urbaine des projets et ne renseigne par conséquent pas sur leur emprise foncière respective.

Les logements individuels purs dominent largement par leur nombre la courbe de logements collectifs et cette domination eût été encore plus marquée en fusionnant les deux types de logements individuels que reconnait la base de données. On retrouve ici toutefois une période pendant laquelle les logements collectifs ont fait jeu égal avec les logements individuels purs avec chacun environ 7 000 à 9 000 logements commencés nouveaux par an.

Cette période relativement courte (de 1991 à 1994) correspond au zénith d’une phase d’un peu plus de dix ans (de 1985 à 1987) qui a vu les communes de plus de 10 000 habitants, donc les villes les plus à même de produire des logements collectifs, être plus actives en termes de construction que le reste du territoire régional (cf. Graphique 23 et Graphique 24). Le graphique nous apprend également que la catégorie des logements individuels groupés est relativement stable en dehors de la période 2002-2006 où ils enregistrent une progression de + 45 % passant de 2 074 unités annuelles à 3 01792. En valeurs relatives, la proportion des logements commencés par type consacre également la prédominance des logements individuels purs quel que soit le département (Graphique 26). A noter que l’Ille-et-Vilaine se distingue des trois autres départements par une proportion de logements collectifs très élevée qui semble de surcroît en progression constante lors de ces 30 années de mesure.

Par ailleurs, il est intéressant d’observer ce qui s’est passé lors des dernières années de mesure : alors que la part des logements individuels purs dans la construction neuve diminue nettement en Ille-et-Vilaine (de 60 à moins de 40 %) et semble également reculer ou au moins stagner dans le Morbihan (aux alentours de 55 %), elle progresse au contraire nettement dans les Côtes-d’Armor (jusqu’à 75 % en 2009) et dans une moindre mesure dans le Finistère (avec 65 % en 2009). Le schéma est inversé concernant les logements collectifs puisque la symétrie inverse est parfaite avec les logements individuels purs. Le graphique semble ainsi nous dicter l’idée que lorsque les logements individuels purs progressent, les logements collectifs reculent… ce qui est incontournable dans ce genre de représentation graphique lorsque la troisième variable, celle des logements individuels groupés reste marginale et paraît n’avoir aucun impact sur les deux autres courbes.

92 Dans le même temps, de 2002 à 2006, les logements collectifs multipliaient de manière très

impressionnante leur nombre en passant de 4 504 à 13 457 (soit pratiquement + 200 %). De leur côté, les logements individuels purs poursuivaient leur hausse initiée dix ans plus tôt et progressaient encore de 13 796 unités annuelles en 2002 à 17 928 en 2006 (soit + 30 %).

GRAPHIQUE 26 – LA PART DES LOGEMENTS COMMENCES PAR TYPE ET PAR DEPARTEMENT EN BRETAGNE DE 1980 A 2009

Source : SITADEL de 1980 à 2009 - Réalisation : DUPONT J., 2012

Toutefois, l’analyse en valeur absolue par département confirme le caractère particulier de l’Ille-et-Vilaine avec un grand nombre des logements collectifs commencés annuellement (Graphique 27). Les logements individuels dominent largement la production de logements en Bretagne, mais comment caractériser leur répartition géographique ?

Lorsque l’on considère les données communales par classes de population (Graphique 28), ce sont les communes comptant de 2 000 à 10 000 habitants qui regroupent l’essentiel de la construction des logements individuels (avec en moyenne 55 % de la production sur les 30 années de mesures). Les communes de plus de 10 000 habitants et celles de moins de 2 000 dessinent des courbes opposées : en progression constante depuis 1998 dans les communes les moins peuplées pour atteindre plus de 30 % de la construction en 2009 et, à l’inverse, en déclin régulier dans les communes de plus de

10 000 habitants où au final se localisent à peine plus de % de la production des logements individuels en 2009.

GRAPHIQUE 27 – LE NOMBRE DE LOGEMENTS COMMENCES PAR TYPE ET PAR DEPARTEMENTS EN BRETAGNE DE 1980 A 2009

Source : SITADEL de 1980 à 2009 et INSEE 2009 - Réalisation : DUPONT J., 2012

Concernant les logements collectifs, la répartition de la construction se réalise essentiellement entre les communes de plus de 10 000 habitants dont la part ne fait pourtant que diminuer jusqu’en 2006 (avec alors un peu moins de 40 %) et les communes de 2 000 à 10 000 habitants dont la part a fortement progressé : de 30 % en 1980, elles ont représentées jusqu’à plus de 55% de la construction de logements collectifs en 2006 avant de diminuer lors des dernières années de mesure pour représenter environ 40 % en 2009. Les logements individuels semblent donc être l’apanage des communes de moins de 10 000 habitants.

GRAPHIQUE 28 – LA REPARTITION DES LOGEMENTS COMMENCES EN TROIS CLASSES COMMUNALES DE POPULATION ET PAR TYPE EN BRETAGNE DE 1980

A 2009

Logements individuels

Logements collectifs

Note : Logements individuels = pur + groupé.

Source : SITADEL de 1980 à 2009 Réalisation : DUPONT J., 2012

CARTE 41 – LA PART DU LOGEMENT INDIVIDUEL DANS LA CONSTRUCTION