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PART DE LA SUPERFICIE COMMUNALE MOBILISEE POUR LES LOGEMENTS COMMENCES EN BRETAGNE DE 1984 A

2.La construction de logements neufs en Bretagne de 1980 à

CARTE 44 PART DE LA SUPERFICIE COMMUNALE MOBILISEE POUR LES LOGEMENTS COMMENCES EN BRETAGNE DE 1984 A

Source : SITADEL de 1984 à 2009 Réalisation : DUPONT J., 2012

Les données mesurant les surfaces mobilisées pour la construction de logements reflètent ainsi à la fois l’activité de construction et l’artificialisation du littoral. Mais elles peuvent également nous renseigner sur la surface qui a été mobilisée en moyenne pour la construction d’un logement.

2.4.2. La superficie mobilisée pour le logement : les moyennes

Le calcul du rapport entre la surface mobilisée et le nombre de logements commencés indique que la surface moyenne mobilisée pour la construction d’un logement entre 1984 et 2009 en Bretagne était de 1 000 m². Derrière cette moyenne régionale exprimée sur le long terme, de nombreuses autres moyennes sont mesurables : annuelle, moyenne communale, par type de logements (avec la restriction de ne pouvoir aller au-delà de 2007, cf. supra), par groupe de territoires (avec par exemple les classes de communes regroupées en fonction des effectifs de population en 2009), etc. Le Tableau 9 donne ainsi un aperçu de quelques-unes des moyennes calculées pour les départements, les trois « classes » de communes ainsi que pour les aires urbaines.

TABLEAU 9 – LES SURFACES MOBILISEES PAR LOGEMENTS COMMENCES EN BRETAGNE DE 1984 A 2009 Territoire En m² / logement Découpage administratif Bretagne 1 000 Côtes-d’Armor 1 362 Finistère 1 004 Ille-et-Vilaine 712 Morbihan 1 138 Classes de communes moins de 2 000 habitants 1 736 de 2 000 à 10 000 habitants 1 041 plus de 10 000 habitants 418 Aires Urbaines Rural 1 553 Communes multi-polarisées 1 457 Communes mono-polarisées 1 032

Communes multi et mono-polarisées 1 104

Pôle urbain 548

Note : La population communale est celle de 2009 et le découpage en Aires urbaines celui de 1999.

Les moyennes sont très variables entre par exemple les communes des pôles urbains (548 m²) et les communes de l’espace rural (1 553 m², une moyenne près de trois fois plus élevée). De même la comparaison des moyennes départementales indique des variations importantes entre l’Ille-et-Vilaine et les Côtes-d’Armor (pratiquement du simple au double) ou bien entre les communes de moins de 2 000 habitants et celles de plus de 10 000 (avec un rapport de 1 à 4). Ce tableau indique ainsi que plus le territoire communal est urbanisé, plus il est économe en consommation foncière par logement construit. Et à l’inverse, plus la commune est rurale, plus la superficie mobilisée par logement commencé est vaste. Si l’on regarde la répartition des communes en fonction de la superficie moyenne mobilisée par logement et de leur appartenance à l’une ou l’autre des catégories d’Aires urbaines, la distinction entre les communes urbaines et celles rurales peut alors être un peu nuancée (Graphique 32).

GRAPHIQUE 32 – LA REPARTITION DES COMMUNES EN FONCTION DE LA SUPERFICIE MOYENNE MOBILISEE POUR UN LOGEMENT COMMENCE ET DE

L’APPARTENANCE A UNE CATEGORIE D’AIRES URBAINES EN BRETAGNE DE 1984 A 2009

Note : sur l’axe vertical représentant la surface mobilisée en moyenne en m², le dernier intervalle correspond à la classe des « 6 000 m² et plus » qui regroupe par exemple 8 % des communes rurales.

Ainsi, alors que les communes urbaines semblent très économes en foncier consommé par logement (la palme revient à Lorient avec une moyenne de 392 m²), les communes rurales ne se concentrent pas toutes autour des valeurs les plus importantes.

Leur profil de répartition est en effet beaucoup moins concentré que celui des pôles urbains, signe d’une plus grande diversité de situations avec des écarts à la moyenne 4,4 fois plus importants pour les communes rurales que pour les communes des pôles urbains97. On peut encore remarquer que seules 20 % des communes rurales enregistrent une surface moyenne mobilisée par logement inférieure à 1500 m², contre 81 % pour les communes des pôles urbains. Une commune rurale sur trois affiche une moyenne supérieure à 3 000 m² et elles sont même plus de 8 % à avoir enregistré une moyenne d’au moins 6 000 m². Les communes « intermédiaires », relevant soit des communes mono-polarisées soit des multi-polarisées, ont été fusionnées pour ne pas surcharger le graphique. Leur courbe de répartition présente également un profil que l’on peut qualifier d’« intermédiaire » avec 50 % de ces communes situées sous la barre des 1 500 m².

Sur le graphique sont également représentées les 290 communes du littoral breton. Leur répartition est un peu à l’image des communes intermédiaires mais avec des surfaces moyennes moins importantes. Elles sont ainsi 65 % à se situer sous les 1 500 m². Les moyennes de surface mobilisée par logement peuvent également être calculées en fonction du type de logement : individuel pur, individuel groupé ou collectif. Notons une nouvelle fois ici que la série statistique dont nous disposons ne permet de faire la distinction par type de logement que pour la période 1984-2007, soit un intervalle de temps de 2 ans de moins que pour les éléments précédents.

A l’échelle régionale, on note alors que les logements individuels purs affichent une surface moyenne mobilisée par logement de 1 596 m², que cette moyenne est de 684 m² pour les logements individuels groupés (les deux types de logements individuels confondus affichent une moyenne de 1 445 m²) et de 178 m² pour les logements collectifs. Ces quelques chiffres révèlent l’importance centrale des formes urbaines et des types de logements construits sur la consommation foncière par la construction de logements neufs.

97 Ces différences importantes en termes de consommation d'espace, peuvent peut-être s’expliquer par un

Les logements collectifs ont mobilisé grâce à leur plus forte densité verticale pratiquement 9 fois moins de foncier que les logements individuels purs. Il en est de même pour les logements individuels groupés dont la densité horizontale (avec des maisons mitoyennes en lotissement par exemple) permet une consommation foncière moyenne divisée par deux par rapport aux logements individuels purs (Photo 5). Les surfaces mobilisées par logement individuel pur au cours de cette période sont d’autant plus vastes que l’on s’éloigne des pôles urbains et des communes les plus peuplées (Carte 45). Il est ainsi frappant de constater que les communes les plus urbanisées affichent en grande majorité de petites surfaces par logement individuel pur (moins de 1 000 m²) alors que les communes de l’Argoat offrent des terrains dépassant régulièrement les 3 000 m² par logement. Ces communes ont la caractéristique d’être éloignées des grandes villes et présentent un profil très rural. Nous avons d’ailleurs estimé à 11 km la distance moyenne aux pôles urbains pour les valeurs les plus élevées de la carte, c’est-à-dire pour les communes où la surface moyenne du terrain pour un logement individuel pur est de plus de 3 500 m² (contre 6,5 km en moyenne pour l’ensemble des communes de la région). Sur l’ensemble de période d’analyse (1984-2007 ou 1984-2009), les moyennes de surface mobilisée pour la construction de logement varient considérablement d’une commune à l’autre, d’un profil territorial à l’autre et d’un type de logement à l’autre. Voyons maintenant comment ces moyennes ont évolué dans le temps, d’une année à l’autre.

2.4.3.La superficie mobilisée par logement : les évolutions dans le temps

La première information qui ressort de la représentation graphique de l’évolution dans le temps des surfaces mobilisées par logement commencé est une tendance nette à la baisse, que ce soit selon les découpages administratifs ou selon le découpage en Aires urbaines (Graphique 33).

Jusqu’au début des années 90, les moyennes ont baissé fortement, perdant parfois jusqu’à 1 000 m² (comme c’est le cas du rural par exemple). Ensuite, les courbes réduisent les écarts tout en augmentant jusqu’en 2002. A partir de cette année qui est celle du pic de quasiment toutes les variables du graphique, les moyennes semblent diminuer progressivement.

PHOTO 5 – LES TROIS TYPES DE LOGEMENTS DANS LA CONSTRUCTION NEUVE EN BRETAGNE

Photo verticale : logements de type collectif dans le centre de Rennes (Source : DUPONT J., 2011) - Photo horizontale du haut : logements de type individuel pur dans la région de Ploërmel, Morbihan (Source : Communauté de communes de Ploërmel, 2011) - Photo horizontale du bas : logements de type individuel groupé en périphérie du centre de Lorient, Morbihan (Source : Ouest France, 2011)

CARTE 45 – LA SURFACE MOYENNE MOBILISEE PAR LOGEMENT DE TYPE