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La phonétique en classe de langue :

CHAPITRE I : Théories et approches en usage en classe de langue

4. Caractéristiques des LVE et de l’arabe

4.1 La phonétique en classe de langue :

4. Caractéristiques des LVE et de l’arabe

4.1 La phonétique en classe de langue :

En langue arabe, qui est la langue maternelle de la majorité des apprenants algériens, on peut noter la grande correspondance entre les phonèmes et les graphèmes. Il est rare de trouver des graphèmes qui ne soient pas prononcés. Cependant, comme le constatent nombre d’enseignants, l’enseignement du français et de l’anglais (LVE1 et LVE2) ne peut se passer d’une transcription phonétique, puis d’activités ou pratique phonétiques qui permettraient d’une part de remédier aux carences enregistrées lors de l’expression orale et d’autre part d’asseoir cette faculté de reconnaissance et de reproduction des sons, étape déterminante dans le processus d’apprentissage des langues étrangères. Partant de l’expérience du terrain, on peut affirmer que l’apprenant dans cette situation fait face à des difficultés qui exigent de lui un effort supplémentaire; il doit mémoriser ce nouvel alphabet phonétique ou, à défaut, avoir recours fréquemment à son dictionnaire pour savoir comment prononcer un lexème nouveau. Le dictionnaire, très souvent déconseillé en cours de langue, devient une nécessité. Ceci dit, il serait judicieux que la transcription phonétique se fasse, en cours de français ou d’anglais, en caractères arabes en même temps qu’en API.

L’exemple suivant illustre très bien les difficultés phonétiques auxquelles peut faire face l’apprenant débutant de langues étrangères (français et anglais dans les lycées et collège en Algérie) :

_ En français, [t] et [d] sont considérées comme consonnes plosives, la langue contre les dents.

_En anglais, ces mêmes phonèmes [t] et [d] sont légèrement différents, le bout de la langue se trouve collé à la gencive des dents supérieures.

Les premiers contacts avec la langue seconde sont déterminants, d’où la nécessité d’impliquer la phonétique et la phonologie dès les premiers instants du processus d’acquisition. Aussi important soit-il, cet élément linguistique en l’occurrence la phonétique/phonologie ne figure pas parmi les activités didactiques proposées par les manuels scolaires même ceux qui prônent l’approche communicative (exception faîte des manuels récents prônant l’approche par compétences).

La nécessité de l’enseignement de la phonétique s’impose à cause de la différence des systèmes phonologiques des langues enseignées. Le français est une langue vocalique pourvue de trente-six phonèmes, par contre l’anglais qui comporte quarante

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phonèmes pour vingt-six graphèmes est comme l’arabe, une langue consonantique. Ces similitudes phoniques entre l’arabe et l’anglais doivent être mises à profit.

« Le même son fonctionne différemment dans différentes langues » (David Crystal).

Effectivement, l’enseignant maîtrisant plusieurs langues constatera une fluctuation dans la prononciation, due principalement aux combinaisons qui s’opèrent au niveau phonologique, ou plus exactement une voyelle en anglais peut avoir une valeur différente selon sa position dans le lexème ( cat – late).

Il faudra noter au passage que les difficultés phonétiques constatées par les enseignants ne sont pas les mêmes dans toutes les régions d’Algérie. Ceci dit, la phonétique d’une même langue peut différer d’une région à une autre, à titre d’exemple la consonne (T) est prononcée différemment du (T) accentué dans certaines régions du pays. Cette particularité phonétique trouve son explication dans l’ethnographie des différentes régions du pays. La prononciation du ( kk ) à Tlemcen en est un exemple éloquent. Les cas que nous venons de citer montrent à quel point la phonétique de la langue maternelle peut influencer l’apprentissage d’une deuxième langue. Cette influence se manifeste au niveau de la compétence orale, de la compréhension, et de la production écrite. Il faut signaler, enfin, que ce genre de perméabilité existe également entre l’arabe dialectal (langue maternelle) et l’arabe classique (langue officielle).Les études scientifiques ont montré l’existence d’un décalage entre l’audition et la phonation chez l’enfant ; La production du son est calquée sur la discrimination perceptive .il a été démontré également que l’acquisition phonique de L2 se fait sur la base des acquis phoniques de L1, c'est-à-dire que les phonèmes identiques sont automatiquement transposés de L1 à L2.

Les unités lexicales de LVE1 et LVE2 ayant la même graphie et parfois la même signification n’ont pas la même prononciation. Toutefois, la richesse de la langue arabe en phonèmes permet à l’apprenant de prononcer les diverses unités phoniques de LVE1 et LVE2.Néanmoins, l’apprenant rencontre quand même quelques difficultés de prononciation et d’articulation particulièrement en français :

Les phonèmes /p/ et /v/ sont les plus remarquables au niveau des difficultés phonétiques du fait qu’ils ne figurent pas parmi les phonèmes de la langue arabe. Le tableau comparatif des trois langues fait ressortir les caractéristiques des différents phonèmes dans chacune des langues.

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4.1.1Tableau :

Le tableau ci-dessus démontre de la différence phonique entre la langue arabe, langue maternelle des apprenants et les deux langues vivantes enseignées. Cette différence a un impact sur l’apprentissage de LVE1et LVE2 en matière de prononciation et de reconnaissance de certains phonèmes. Or, le processus d’apprentissage d’une seconde langue passe impérativement par la maitrise du système phonologique de la langue en question..

Le tableau suivant comporte les consonnes marquantes de la langue anglaise, leur transcription phonétique en API et en arabe :

4.1.2 Tableau (opposition)

Ce tableau comportant une liste de mots est une activité qui exige de l’apprenant la transcription phonétique de ces derniers. C’est un exercice qui permettra à l’enseignant de savoir le degré de correction de la prononciation de l’apprenant et d’apporter les correctifs nécessaires si besoin est. C’est un exercice qui renseigne également sur la représentation phonique de ces mêmes mots dans l’esprit de l’apprenant, sachant que certains phonèmes qui les composent soit dans LVE1 ou dans LVE2 n’existent pas dans le système phonologique de leur langue maternelle en l’occurrence l’arabe.

Arabe

Français Anglais Valeur phonique FR Valeur phonique ANG ت t t occlusive sourde Plosive, alveolar د d d sonore,dentale Plosive alveolar inexistant V v fricative sonore Fricative

« p p Sourde bilabiale Plosive

ش

-ﺶﺗ ch ch (ʧ) sonore Palato-alveolar

inexistant

g g Sonore vélaire Plosive, velar

« o o Vélaire arrondie Half-close, short « U U (u : ) Vélaire arrondie Close, long

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Si les phonèmes tels que ceux représentés dans le tableau ci-dessus, qui sont réputés pour leur difficulté pour l’apprenant étranger, sont enseignés correctement au départ, leur assimilation et leur reproduction se feront correctement également.

Généralement, les difficultés recensées sont d’ordre vocalique pour les apprenants de LVE1 (le français). Certaines voyelles du français ont la particularité d’être difficiles à articuler surtout pour l’apprenant dont la langue maternelle est l’arabe. 4.2 Le système vocalique :

Les voyelles en LVE1 et LVE2 ont la même graphie, mais leur prononciation est différente, elles sont caractérisées par des oppositions en français comme en anglais : Fr Ar Ang Ar

Brin اﺮﺑ fat َﻓ

brun اﺮﺑ fate ﺖﺑﺎﻓ

Les exemples cités témoignent de la difficulté de transcrire phonétiquement en arabe des sons à dominante vocalique. Ce genre de problème qui relève de la linguistique contrastive n’est pris en charge dans aucun cours des trois langues (LVE1, LVE2, et arabe); le cours d’arabe ne prend pas en charge les problèmes phonétiques de la langue arabe, ce qui n’est pas sans incidence sur l’apprentissage des langues étrangères telles que le français et l’anglais .La prise en charge de ces problèmes permettra également aux apprenants de mieux saisir les oppositions et le fonctionnement des systèmes phonologiques de LVE1 et LVE2. En plus, les lexèmes communs au français et à l’anglais devraient faire l’objet d’une transcription phonétique différenciée (de distinction) pour éviter tout transfert négatif.

A cet effet, il faut envisager des activités dont l’objectif est d’aider à la construction du sens et où le rapport signifiant / signifié est d’une importance majeure. A titre d’exemple, l’apprenant sera appelé à trouver des synonymes, des expressions équivalentes, et des définitions. Les résultats obtenus seront analysés à la lumière d’un Anglais

API Caractère arabe

the ð ذ

th θ ث

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certain nombre de paramètres tels que la classe sociale, la profession des parents leur degré d’instruction, leur région d’origine, etc.

Ces activités qui toucheront essentiellement l’aspect oral du processus d’apprentissage de LVE1 et LVE2 auront pour objectif de faire ressortir les sons voisins dont la graphie est similaire dans les deux langues étrangères. La compréhension d’un énoncé oral d’une langue étrangère est une opération compliquée et un facteur déterminant de la maîtrise de cette langue.

« Le sens est l’ensemble d’effets du discours, il est le produit de l’activité linguistique » (Encyclopédie de philosophie universelle).

Ce genre d’activité dévoilera l’influence qu’exerce la langue maternelle (connaissances pré acquises, représentations).

Il s’agira de noter l’accord perceptible des verbes, des noms, des adjectifs – voir si ce type d’accord trouve des ressemblances en langue arabe. Il faut, cependant, remarquer que le volume horaire imparti aux langues étrangères, et l’effectif des classes ne permettent pas toujours de déceler ni encore moins de corriger les erreurs.

Un cours de langue qui se veut efficace impose à l’enseignant une phase d’analyse des erreurs phonétiques qui se fera à l’issue d’exercices oraux comportant des

similitudes phoniques dans les deux langues LVE1 et LVE2. Cette analyse comparative se fera par projection sur le système phonologique de la langue maternelle des

apprenants (l’arabe). L’exercice type, qui sera proposé, devra comporter les difficultés souvent rencontrées par les apprenants.

4.2.1 Tableau : représentant les transcriptions phonétiques de lexèmes communs aux deux langues (LVE1 et LVE2), la quatrième colonne donne la transcription phonétique en graphie arabe.

Français Tr- phonétique (français) Tr -phonétique Anglais Observations fr Ang

théâtre teatR θiətə ﺮﻧﺎﺒﻧ ﺮﺜﯿﺛ

discussion diskysjō diskʌ∫ən ﻮﯿﺴﻜﺳد ﺎﺸﻜﺳد

tables tabl teiblz ﻞﺑﺎط ﺰﻠﺒﯿﺗ

classes klas kls ﺲﻠﻛ سﻼﻛ

matches mat∫ mtæ∫iz ﺶﺗﺎﻣ ﺰﺸﺘﻣ

pièces pjes psiz سﺎﯿﺑ ﺰﺴﯿﺑ

accident aksidɑ æksidənt اﺪﯿﺴﻛا ﺖﻧﺪﺴﻛا

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défendre defɑdr di'fend رﺪﻧﺎﻓد ﺪﻨﻓد

responsable Rɛspōsabl risponsibl ﻞﺑﺎﺼﻧﻮﺒﺳر ﻞﺒﺴﻧﻮﺒﺳر participer partisipe pr’tisipeit ﺐﯿﺴﺗرﺎﺑ ﺖﯾﺎﺒﺴﺗرﺎﺑ

mesurer məsyr meʒə ﺮﯾﺰﻣ ﺞﻣ

couleur Kulœr kʌlə ﺮﻟﻮﻛ ﺮﻟﺎﻛ

âge aʒ eidʒ جا جﺪﯾا

intention ɛtɶsjō inten∫ən ﻮﯿﺴﻧﻮﻄﻧا ﻦﺸﻨﺘﻧا

simple sɛpl simpəl ﻞﺒﻣﺎﺳ ﻞﺒﻤﯿﺳ

hôtel otɛl Hou’tel لﺎﺗوا ﻞﺗﻮھ

direction dirɛksjō dairek∫ən ﻮﯿﺴﻛﺮﯾد ﻦﺸﻛﺮﯾاد

Pain Pɛ Pein ﺎﺑ ﻦﯿﺑ

Gain gein ﺎﻗ ﻦﯿﻗ

4.2.2 Transcription en graphie arabe :

Pour transcrire le même mot table (français) et table (anglais), nous obtiendrons deux transcriptions différentes en graphie arabe.

Table (français) : ﻞﺑﺎط Table (anglais) : ﺰﻠﺒﯾﺎﺗ

Cet exemple, à lui seul, nous renseigne sur les difficultés que rencontrent les apprenants sur le plan phonétique lors du processus d’apprentissage de deux langues étrangères en même temps.

Cette tentative de transcrire les mots en caractères arabes fait face à un obstacle phonétique qui est, en l’occurrence, l’inexistence de certains phonèmes dans le système phonologique arabe, d’où la nécessité de recourir à l’emploi de signes diacritiques (vocalisation). Par conséquent, la prononciation des mots n’est en réalité qu’approximative; les sons soulignés dans les mots tels que discussion et couleur ne trouvent pas d’équivalent phonique en arabe pour les phonèmes : « y », «sjō» et «œ». Outre la différence des systèmes phonologiques, les deux langues en question sont différentes ; le français, par exemple est une langue très articulée par rapport à l’anglais qui est caractérisé par la divergence entre le phonème et le graphème. Au début de l’apprentissage, le problème au niveau phonétique est tel que l’apprenant ne sait pas parfois comment prononcer un mot écrit ou comment écrire un mot qu’il vient d’entendre.

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4.2.3 Les langues phonétiques :

Les langues telles que l’arabe et l’espagnol qui se caractérisent par une plus grande correspondance entre l’orthographe et la prononciation sont qualifiées de langues « phonétiques ». Comme nous l’avons déjà mentionné l’anglais n’est pas une langue « phonétique », ce qui implique que l’apprentissage doit réserver une attention particulière aux règles qui régissent la phonétique de cette langue, en plus des exercices de prononciation.

« In this chapter, we have noted English is not a « phonetic » language but,

despite the seemingly complexity of the English spelling system, there is still a high degree of regularity »1

4.2.3.1 Caractéristiques de la phonologie anglaise :

La complexité de la langue anglaise ne provient pas seulement de la divergence entre le système graphique et le système phonique de cette langue, elle est due au fait que le système phonologique est à dominante consonantique. En d’autres termes la langue anglaise contient vingt et une (21) consonnes qui produisent vingt-quatre (24) sons différents pour seulement cinq (5) voyelles produisant vingt (20) sons différents. Ce qui justifie le classement de la langue anglaise parmi les langues consonantiques. Par conséquent, l’anglais est une langue moins articulée du fait du nombre limité de voyelles.

Cette carence en voyelles est à l’origine des difficultés d’orthographe et de prononciation auxquelles fait face l’apprenant. Par contre les associations des consonnes ainsi que leurs positions au sein même du mot déterminent leurs valeurs. Exemples de consonnes muettes :

a)- condemn (à la fin du mot)

b)-subtle, muscle, doubt, two (au milieu du mot)

c) psychology (au début du mot)

Les voyelles sont également concernées par les irrégularités, cependant elles ont des valeurs stables quand elles se trouvent entre deux consonnes.

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Exemples :

a) le « a » /ae/ dans les mots : cat, sat , rat b) le « u » / ʌ / dans les mots : but, shut, nut

Les exemples d’irrégularités qui concernent les voyelles sont aussi fréquents, les sons suivants tel que transcrit phonétiquement représentent les combinaisons de voyelles telles qu’on les retrouve dans les mots qui suivent :

a) Le « au » du mot « cause » est transcrit // b) « « « laugh » // c) « because » /ɔ/

L’orthographe et la prononciation sont indissociables et certaines habitudes sont facilement transférées de la langue maternelle vers la langue seconde comme l’explique le didacticien Gerald Kelly dans la présente citation.

« pronunciation and spelling are very much connected and that habits and generalisations from L1 may be brought over into L2 »1

Toutefois, les aspects phonologiques qui constituent un obstacle à la progression de l’apprentissage en anglais sont une réalité, Treiman (1993) a identifié des aspects phonologiques de l’anglais parlé qui posent des problèmes orthographiques. Il affirme que toutes les difficultés des enfants dans l’apprentissage de l’orthographe ne tiennent pas à la nature du système écrit.

« En plus des aspects problématiques du système écrit anglais, les relations de non-correspondance terme à terme entre phonème et graphème, l’utilisation de graphème multi-lettres et la tendance à orthographier les morphèmes de façon régulière malgré les modifications de leur forme phonétique, la nature de l’anglais parlé contribue également aux difficultés des enfants »2

Outre ces difficultés du système phonologique de LVE2, l’apprenant fait face à des obstacles similaires en LVE1, l’orthographe française présente, elle aussi, des complexités au niveau des traductions phonème/graphème.

1-Gerald Kelly, How to Teach Pronunciation, Press education limited, Edenburgh Gate 2000, p131

2

-

Laurence Riebel, Michel Fayol, Charles A. Perfetti, des orthographes et de leur acquisition, Delachaux et Niestlé, Paris, 1997 p126_127

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A titre d’exemple pour écrire le mot « danger » correctement en français, au lieu de l’écrire « denger » , « danjer » ou même « denjer » l’apprenant doit être en possession des connaissances lexicales spécifiques.

4.3 La capacité de l’apprenant à traduire les graphèmes en phonèmes :

Pour écrire et lire le français correctement, l’apprenant doit posséder des connaissances linguistiques ayant trait à :

_la phonologie _la morphologie, _le lexique, _la syntaxe

Ces compétences qui dépassent le seuil de la transcription phonème /graphème sont indispensables à la compréhension et à la communication, elles lui permettent d’éviter la confusion au niveau du sens, de la prononciation et de l’orthographe. Selon des études menées par Alegria et Mousty (1994&1996), pour les enfants qui présentent un niveau de lecture faible, le problème se situe au niveau des représentations. Autrement dit, il serait faux d’imputer ces déficiences aux seuls facteurs phonologique ou graphique.

« Le fait le plus important pour cette étude est que des lecteurs déficients sont plus faibles au niveau de l’orthographe lexicale que des lecteurs normaux de même niveau de lecture » 1

4.4 La phonologie de la langue arabe :

Pour mieux situer les difficultés phonétiques que rencontrent les apprenants des langues étrangères dans le secondaire algérien, il faut rappeler que le français n’est enseigné qu’en quatrième année du cycle primaire, à cet âge les habitudes phonétiques sont déjà ancrées. De même pour les représentations concernant les sons et les phonèmes qui les composent, surtout que ces derniers appartiennent à une langue que l’on peut qualifier de distante par rapport au français. Dès le début de l’apprentissage du français les apprenants vont faire face à une graphie différente et qui s’écrit de gauche à droite.

2 Laurence Riebel, Michel Fayol, Charles A. Perfetti, des orthographes et de leur acquisition, Delachaux et Niestlé, Paris, 1997, p176