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Chapitre 5 LES ETHOS EN QUESTIONS ET EN ACTIONS

5.2 Les points saillants des entrevues

5.2.2 La pauvreté en général

Causes

Dix répondants sur quatorze ont mentionné des éléments étant à l’origine de la pauvreté, ou participant à son apparition ou perpétuation. Aucune différentiation marquée n’apparaît selon les éthos des répondants ou selon leur orientation religieuse. Trois types de causes reviennent plus souvent. L’éducation est sans conteste mentionnée non seulement comme élément de solution, mais aussi, lorsqu’insuffisante, comme étant à l’origine de la pauvreté, car : « pas de formation pas d’emploi, pas de nourriture, rien... ». D’ailleurs, José considère ce problème comme étant beaucoup plus grave et profond : selon lui, c’est carrément « le Brésil (qui) n’a pas assez de culture pour faire une révolution culturelle, sa population n’est pas éduquée et n’a pas d’idéal ». Une autre répondante explique ce manque d’éducation par la corruption et les détournements de fonds de la part des gouvernements, alors que pour un troisième, il y aurait une décision volontaire et consciente de la part des riches d’utiliser le manque de formation des gens pour les amener à travailler sans la formation nécessaire, et obtenir ainsi une main d’œuvre à rabais (une réflexion similaire est proposée par un autre répondant lorsqu’il dénonce les effets pervers de l’encouragement à l’embauche de travailleurs sans papiers, et donc, ne payant pas d’impôts sur le revenu mais ne disposant pas, non plus, de services publics).

D’ailleurs, la responsabilité des élites et des dirigeants a été l’élément le plus indiqué par les répondants dans les causes de la pauvreté. On leur reproche le désinvestissement total de l’État et la faiblesse morale des gouvernants qui, au lieu d’investir dans l’éducation et les infrastructures, préfèrent détourner ces ressources à leur avantage.

Il y a aussi le rôle des individus qui a été mentionné pour expliquer, en partie, l’existence de la pauvreté. Ainsi, une répondante se demande si des carences nutritionnelles n’expliqueraient pas en partie une certaine apathie chez certains, qui les empêcherait de se battre plus fort ; et un autre répondant estime que si les choses tardent à s’améliorer, c’est aussi parce que ceux qui décident d’aider ne sont pas assez nombreux. Finalement, le diacre Luis amène une toute autre dimension explicative : les chants religieux. Selon lui, les évangélistes, qui

disent pourtant ne pas se mêler de politique, prétendent néanmoins que si tout va si mal, c’est à cause des Catholiques.

Solutions à la pauvreté

Huit répondants ont livré des commentaires concernant des solutions possibles au problème de la pauvreté, mais sans qu’aucune particularité reliée potentiellement aux éthos ou à l’orientation religieuse n’ait pu être décelée. Pe. Carlos n’a pas développé beaucoup ce sujet, sinon pour dire que le Brésil portait en lui toutes les ressources nécessaires pour être un pays très riche, et qu’il est, de fait, un pays très riche (y compris en ressources humaines), mais qui a beaucoup de pauvres. Des six autres répondants, deux qui ont une très longue et profonde expérience communautaire et dans le domaine de l’éducation populaire, ont émis des commentaires qui consistaient, tous, à souligner l’importance de travailler collectivement pour résoudre ce problème, pour lequel il ne saurait exister de réponse individuelle. Paulo Freire ressortait beaucoup dans ces commentaires, même lorsqu’il n’était pas nommé clairement. « Ne pas travailler seul, obéir à Dieu et au peuple », « Enseigner en se formant, étudier et agir », « Personne ne grandit seul, on se construit ensemble », sont des propos qui ressortent.

Tous les autres répondants qui se sont prononcés sur des solutions à la pauvreté ont amené des voies qui passaient par l’action gouvernementale. Pour un répondant, cela prend la forme de la réglementation du travail (ou plus spécifiquement, de la défense de la « carteira-assinada »), mais pour les autres, c’est soit par l’éducation, soit par la création d’emplois ou les deux que cela pourrait se résoudre.

Formes de pauvreté

La moitié des répondants ont mentionné l’existence de différentes formes de pauvreté. Deux catégories de formes dans la pauvreté ressortent de ces réponses : la variété de nature et de niveaux. Ici aussi, je n'ai pu noter aucune différence remarquable dans les commentaires des répondants d’après leur éthos ou leur orientation religieuse.

Ainsi, pour certains, il y a la pauvreté « matérielle » et la pauvreté « humaine », dont seraient affectés principalement les dirigeants, (car « incapables de voir plus loin que leurs intérêts »). D’autres encore parlent de pauvreté « intellectuelle », qui empêcherait les pauvres en question d’être « intelligents » et de savoir bien gérer différents aspects élémentaires de leur vie, dont les finances.

Par contre, pour d’autres la pauvreté se présente sous la forme de plusieurs niveaux : ainsi, il y a « les pauvres et les misérables », les pauvres et ceux qui ne peuvent même pas couvrir leurs besoins essentiels (précisons que pour Adriana, la culture est un besoin essentiel). Et il y a, aussi, ceux qui couvrent leurs besoins essentiels, mais de manière insuffisante ou insatisfaisante : ils sont scolarisés, mais ont une scolarité d’une qualité qui ne leur permet pas d’obtenir une meilleure position professionnelle » reproduisant la pauvreté à cause de la faible qualité de l’enseignement » (traduction libre), ils ont où habiter, mais c’est souvent chez leurs parents où ils restent avec leurs propres enfants, dans des maisons trop petites, souvent sans eau, sans égouts, sans transports à proximité, etc.

Il y a aussi ceux qui voient à la fois des différences de nature et de niveaux dans la pauvreté. Ainsi, un répondant propose que la pauvreté intellectuelle serait engendrée par une pauvreté matérielle persistante, amenant la personne à devenir découragée, incapable de faire une analyse de la situation, pour finalement voter pour ceux qui lui nuisent. Pour José, par contre, il semblerait, en tenant compte de l’ensemble de l’entrevue, que la variété de niveaux de pauvreté (les « pauvres » et les « marginaux absolus »)témoigne, plutôt qu’elle n’en découle, de la variété de nature de la pauvreté, la nature de la pauvreté ayant préséance et étant la cause des différents niveaux manifestés par cette pauvreté (ainsi, la « marginalité absolue » dans laquelle

« plus rien n’a de l’importance » serait engendrée par le fait qu’il s’agit de personnes « pauvres spirituellement » et intellectuellement »). De même, pour Sra. Ana, « les pauvres sont pauvres de tout : culturellement, affectivement, psychologiquement, ils sont pauvres d’intelligence, spirituellement, moralement, sont pauvres de générosité, d’humilité, de tout. Et c’est pour ça qu’ils sont pauvres matériellement » (traduction libre).

Les pauvres: qu’en pense-t-on?

Neuf répondants sur quatorze avaient des choses à dire sur les pauvres. Il n’y a pas eu de commentaires différenciés selon l’orientation religieuse, mais on pouvait noter une différence d’après les éthos. Quatre sujets ressortaient souvent et ont été repérés chez plusieurs répondants à la fois. Tout d’abord, les sentiments des pauvres en question : la honte, la tristesse, et le fait qu’ils soient « sensibles », qu’ils « ont souffert de la discrimination et ne se sentent pas intégrés », ou encore « ressentent (...) les jugements de répression, de réprobation et de dégoût » (portés à leur endroit). Je dois mentionner que pour Sandra (contrairement à Maria qui trouve qu’ils sont « très, très tristes »), « les Brésiliens (pauvres) sont un peuple (...) très joyeux » si l’on tient compte de tous les défis qu’ils doivent affronter.

Ensuite, un autre sujet abordé par quelques répondants, tous portant un éthos de classe ouvrière, est le fait qu’ils considèrent les pauvres comme étant courageux, forts, travaillants, « créatifs » devant les problèmes, « ils s’organisent », ils sont intelligents, « persévérants », ce sont des « résistants », des combattants. José, par contre, avec un éthos de classe sociale moyenne-élevée, est ressorti complètement du lot en prétendant qu’au contraire, « ils sont paresseux et méritent ce qui leur arrive », « ils ne veulent pas faire des efforts, même quand on essaye de les aider » : « si tu les enlèves de la rue, ils y retournent, si tu leur donnes un emploi, ils le quittent ».

Finalement, un autre élément amené surtout par Pe. Francisco et par João (éthos de classe ouvrière, les deux) c’est la générosité des pauvres. Selon Pe. Francisco, le pauvre « accueille, (...) partage », il « est équitable, (...) hospitalier », et « n’a pas de frontières ». Il montre aussi « une grande gratitude envers ceux qui l’abordent ». Selon João, « il est plus solidaire que le riche ».

Pe. Francisco se livre en fait à une véritable mise en opposition des riches et des pauvres sous la forme (selon ses propres dires) de « pauvres X riches, bien X mal ». Selon lui, « le pauvre est un homme d’une grande spiritualité, un homme d’espoir, c’est l’homme des débuts ». Mais c’est aussi « un homme d’histoire, de sacrements, d’ancêtres ». « Si on lui rend hommage, il se perd », car « il a un complexe d’infériorité ». Il dit aussi que « le pauvre est un homme de dignité » (selon João, par contre, « certains sont plus dignes, et d’autres se prostituent »), « de peu de lamentations », (mais le diacre Luis amène, à ce propos, ce que les gens en situation plus précaire lui amènent: « Tu dis que Dieu m’aime, mais mes problèmes sont encore là! »). Le pauvre va dire des riches « qu’ils le sont parce qu’ils ont volé, payé mal, eu des esclaves, ou hérité ». Dans cette lutte pour un salaire décent et des conditions de vie dignes, il « monte la résistance », mais est toujours parmi « les premières victimes », et finit par mourir « car il n’a pas de richesses. Pe Francisco souligne que « les travailleurs sont un appui dans la lutte », qu’il faut « les écouter, être leur élève, leur obéir, car ils ne se trompent pas ».

Sur les neuf personnes s’étant prononcées sur les pauvres, seulement deux d’entre elles (les deux seules du groupe ayant un éthos de milieu aisé, à savoir Sra. Ana et José) disaient des choses ayant une connotation négative à leur égard. José est un des répondants qui avait le plus de choses à dire (14 assertions sur 44) sur le sujet. Il est aussi le seul à avoir estimé que « les pauvres n’ont pas de sentiment », car pour eux « rien n’a de l’importance: ils vendent le lait des enfants pour de la drogue ». Par contre, lorsqu’il s’agit d’énumérer des différences entre « eux » et « nous », il dira qu’ils « expriment leur joie avec de la musique forte et en riant fort », leur insécurité par le fait qu’ils « habitent empilés les uns sur les autres pour chercher de la

protection », et peuvent, par ailleurs, « se fâcher et devenir dangereux », car « ils n’aiment pas qu’on leur dise qu’ils sont pauvres ou qu’ils habitent un bidonville ».

De plus, selon José, les pauvres « ne veulent pas obéir à des normes, suivre un horaire, s’habiller de telle façon, subir des ordres ». C’est qu’ils ont, selon lui, « une autre mentalité » : « ils habitent à côté des égouts à ciel ouvert, plein de maladies, ils s’en foutent ».

Quant à Sra. Ana, elle s’est limitée à dire que « les pauvres sont pauvres en tout: sont pauvres culturellement, sont pauvres affectivement, sont pauvres psychologiquement, ils sont pauvres d’intelligence, sont pauvres spirituellement, sont pauvres moralement. Ils sont pauvres de générosité, d’humilité, ils sont pauvres de tout, et c’est pour ça qu’ils sont pauvres matériellement ».

Les riches : qu’en pense-t-on?

Sept répondants sur quatorze avaient quelque chose à dire au sujet des riches. Il s’agit d’un sujet qui s’est révélé être fortement marqué par l’éthos. De ces sept répondants, deux seulement (José et Sra. Ana, les seuls qui avaient des éthos de milieux fortunés) ne montraient, dans leur discours, aucune dialectique structurelle de lutte de classes. Alors que José s’en tient à dire que les riches sont trop taxés et que cela ne les incite pas à créer des emplois (« car comment vont - ils justifier d’avoir l’argent pour créer leur compagnie? ») et que Sra. Ana me dit que les riches ont aussi leurs misères (même si elles sont différentes de celles des pauvres), et qu’ils peuvent eux aussi être malheureux ou médiocres, Pe. Carlos, lui, lorsqu’il parle des riches, c’est pour dire que ce sont des gens généreux qui aimeraient aider, mais ne savent pas comment et ils ont besoin de quelqu’un (lui, en l’occurrence), pour les guider dans leurs dons. Il rejoint cependant Pe. Francisco en affirmant que les riches croient que l’argent peut tout acheter et qu’ils affirment souvent que les pauvres sont paresseux.

En opposition, par exemple, avec Pe. Carlos, João affirme, en s’appuyant sur ses souvenirs d’enfance, que les pauvres sont en général bien plus généreux que les riches, et que ces derniers « n’ont pas de sentiments: la souffrance de la population ne les atteindra jamais ». Cependant, il faut considérer que Pe. Carlos vient d’une famille très pauvre, a eu des bourses pour étudier dans des écoles prestigieuses en Haïti, puis dans un séminaire mexicain de Jésuites dans lequel il était le seul Noir, et qu’il a alors été « adopté » (« J’étais leur chouchou »), dit-il, par ses collègues Blancs et riches, et on l’aimait beaucoup. João, par contre, a quant à lui vécu pratiquement la situation opposée : venant d’une famille très riche et prestigieuse, il a vécu la déchéance socio-économique lors de la chute de Getulio Vargas, et même si des amis de la famille lui ont permis d’avoir accès à des écoles prestigieuses, il n’était plus reconnu comme un des leurs par ses pairs ni par sa famille élargie, qui les considéraient, lui et sa famille nucléaire, comme « les moins capables » de la famille, envers qui on se permettait toutes sortes d’humiliations et de discriminations.

On peut penser que ces différences de parcours socio-économique ont conduit ces deux personnes aux éthos apparemment ambivalents à des propos et des comportements d’engagement opposés : pendant que Pe. Carlos fait de la sollicitation des riches (pour des bourses d’étude, le paiement de permis professionnels et autres) une partie importante de ses engagements (lui qui, par vocation, travaille beaucoup avec les pauvres), João, de son côté, n’a jamais mentionné la moindre proximité avec des gens de milieu aisé dans ses engagements ou dans sa vie sociale en général.

Mateus, quant à lui, se rend encore un peu plus loin dans l’antagonisme des luttes de classes, dans la mesure où non seulement il considère que « les conditions de vie des pauvres sont limitées par la cupidité des riches », mais aussi que ces derniers « préfèrent » carrément « maintenir un taux de chômage élevé car cela sert leurs intérêts », et que « les riches utilisent le manque d’instruction des gens pour qu’ils travaillent sans avoir étudié ». Cette situation les confine à des salaires moins élevés, situation qu’ils peuvent difficilement

combattre vu que, ayant des salaires trop modestes, ils sont obligés de travailler sans cesse et ne peuvent donc pas dégager du temps pour étudier, par exemple.

Selon Pe. Francisco, « le riche dit du pauvre qu’il est paresseux, qu’il ne veut pas s’en sortir ». Sandra, sur ce sujet, dira qu’une telle affirmation « est une idéologie américaine que le riche reprend pour se justifier, car il sait très bien que le pauvre qui se lève à l’aurore pour ne repartir chez lui que vers 18h00, c’est lui le plus travaillant ». Le riche, par contre, « plus il en a, plus il en veut », dira Pe. Francisco, et « plus il en a, et plus il se renferme en lui-même », car d’une part « personne ne s’enrichit sans voler » et d’autre part, « le riche se protège, il est prévoyant » ... il n’est donc « jamais heureux ». « Il ne lutte pas pour promouvoir l’autre », mais il est « oppresseur », et il « discrimine ». Il « souffre d’un complexe de supériorité », et « c’est lui qui parle contre Fome Zero, contre le Premier emploi49 et contre Bolsa Família50 ». Il « monte la guerre », « tue le premier », et

il « est sauvé parce qu’il achète ».

Volonté

La moitié des répondants ont émis des commentaires sur la « volonté de s’en sortir » des pauvres au Brésil. La plupart d’entre eux soulignent le courage, la force, la créativité, l’espoir, la persévérance des pauvres, qui « ont le courage de s’affranchir de situations asservissantes quand ils les reconnaissent comme telles », qui sont aussi “très intelligents et joyeux” pour continuer malgré tout à lutter pour des meilleures conditions de vie et à faire face à tous ces défis qui sont les leurs. Selon une répondante, « on peut être pauvre et combatif par et pour l’éducation et la culture », car dès qu’on améliore le niveau de formation, « les gens réalisent qu’ils peuvent davantage. Et quand tu peux davantage, tu te bats plus, et quand tu as accès à tes droits, tu deviens plus critique, plus exigent ».

Mais Pe. Francisco m’avait averti, dans son entrevue, que « les riches disent des pauvres qu’ils sont paresseux, ne veulent pas s’en sortir », et effectivement... selon José (le seul portant un éthos de classe moyenne-élevée ayant abordé ce sujet), l’assistentialisme diminue la volonté des pauvres et fait qu’ils s’en accommodent. Ce commentaire revient avec deux autres personnes, ayant des éthos de classe ouvrière, mais utilisé, cependant, avec un autre ton : alors que José y voit une démonstration de la « pauvreté intellectuelle » des pauvres (« Il faut donner de l’auto-estime et une identité aux pauvres, mais seulement 1 sur 10 le recevra »), Mateus l’explique par le fait que ces gens auraient perdu tout espoir, et Juliana prétend qu’effectivement, certains finissent par y développer un sentiment de sécurité duquel il leur est difficile parfois de s’en départir, et de toute façon ceux qui nous voient les aborder avec une attitude de pitié ne se priveront pas de nous présenter, en conséquence, la fameuse « face de pauvre » et le comportement qui lui est associé (alors qu’autrement la même personne pourrait nous révéler tout son potentiel).

Famille

Seulement quatre personnes sur quatorze ont parlé de la famille et de comment elle est affectée par la pauvreté. Mais ce qu’il me semble intéressant ici c’est de voir les deux points de vue clairement distincts exprimés par des personnes ayant elles aussi des bagages clairement distincts. Alors que me reviennent à l’esprit les paroles de Pe. Francisco selon lequel « celui qui parle contre Fome Zero, c’est le riche », je constate qu’effectivement, les deux personnes qui ont manifesté être contre Fome Zero » parce que cela « humilie le père de famille » ont des éthos de classe sociale élevé. Les deux autres personnes, dont une a un éthos de

49 Le programme « Premier Emploi » était un programme fédéral visant à faciliter l’insertion dans le marché du travail de jeunes provenant

de familles à faible revenu, étant toujours à l’école et n’ayant jamais été employés auparavant.

50 Le programme « Bolsa Família » faisait partie intégrante de « Fome Zero », et consistait en une aide mensuelle accordée aux familles

milieu populaire et l’autre, Guilherme, m’apparaît « hybride » en ce qui concerne les éthos, sont toutes les deux très engagés dans des groupes reliés à la Théologie de la Libération et ont plutôt parlé du fait que le manque de ressources pour le nécessaire affecte les relations du couple, celle entre parents et enfants et même, les grands-parents - surtout, habituellement, les grand-mères - qui travaillent encore pour subvenir à leurs propres besoins et qui se voient obligées, en plus, de s’occuper de leurs enfants et petits-enfants, parce que les enfants sont trop pauvres pour loger ailleurs.