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à propos de la dimension scalaire et des mobilités

Document 29 le parcours de mobilité

Pauline, 24 ans, anthropologue.

Fac-similé de la page 20 de Barbara Morovich (dir), 2011, Mobilités, les mouvements de

la ville de demain, éditions Association Horizome.

Dans cette circulation, la dimension linguistique pourrait être mise en valeur et montrerait certainement des situations linguistiques réelles éloignées du monolinguisme normatif à la française.

La lutte des langues

L’ensemble Canada-Québec a été un temps envisagé comme un terrain possible pour cette recherche : grande richesse des problématiques linguistiques et multiculturelles, confrontation de la politique publique au modèle du marché nord- américain, conditions d’accueil de la recherche sur le Canada très favorables au jeune chercheur. Gardons de cette piste finalement abandonnée au regard de la durée effective de la thèse, quelques éléments pour cadrer cette « lutte des langues », dont le Mali est aussi un théâtre singulier (et la Corée dans un registre bien différent). Si le mono- ou l’unilinguisme français dominant dans les élites républicaines (effacement des langues et des accents régionaux, non- reconnaissance des langues exogènes parlées sur le territoire national) s’est atténué depuis une vingtaine d’années sous une double pression interne (celles des mouvements régionalistes et des communautés immigrées) et externe (celles du droit européen et de la mode du multiculturalisme), il a constitué et reste un modèle fort : un État, une nation, une langue. La situation des Canadiens francophones des années 1960, telle que la décrit le poète canadien Fernand Ouellette, est un bilinguisme dissymétrique qui entraîne la dégénérescence et la

mort annoncée du français au Canada. La lutte des langues et la dualité du

langage123 est publié en 1964 dans la revue québécoise Liberté124. Fernand Ouellette déconstruit (le mot est faible, il l’anéantit plutôt) ce qu’il nomme le mythe du bilinguisme. De manière originale et provocante (nous sommes en 1964), l’intellectuel québécois ouvre le corps de son texte par un proverbe bambara (« Que suis-je, disent-ils, et que puis-je faire sans les autres ? En arrivant, j’étais dans leurs mains, en m’en allant je serai dans leurs mains. ») et la référence à Théorie de l’information et perception esthétique d’Abraham Moles (1958).

Dans sa très belle, prophétique et performative conclusion, Ouellette politise la langue en offrant cette dissociation ultime entre mémoire et histoire. Le peuple

canadien-français est devant le dilemme suivant : ou bien il se relève et restructure toute sa société globale en la fondant sur l’unilinguisme français, en la pensant comme un Français d’Amérique du Nord ; ou bien il démissionne et se laisse assimiler. Qu’il choisisse de vivre dans une véritable fédération ou qu’il choisisse l’indépendance, il doit repenser entièrement sa société, à tous les échelons. […] Pour nous ébranler davantage, certains parleront du destin anglo- saxon de l’Amérique du Nord, de leur vocation continentale. […] Nous savons, nous, que l’Amérique du Nord peut être pensée en français, puisque nous avions commencé à le faire. Nous savons qu’il n’y a pas de vocation continentale. Le Cambodge a-t-il le droit de coexister avec la Chine ? Le Danemark avec l’Allemagne et la France ? Nous sommes bien chez nous en Amérique du Nord et nous nous sentons solidaires de son destin. Un petit peuple, s’il a moins de puissance, n’a pas moins de qualité. Son unicité est déjà une grande richesse pour ceux qui croient à autre chose qu’au dollar. Il est donc urgent de refaire notre société ; de la repenser en Français d’Amérique du Nord, en Québécois. Le français ne deviendra la langue de la vie quotidienne qu’à ce prix. Le problème de la langue, au Québec, doit être immédiatement politisé. [...] Notre conception du monde est la manifestation des cultures française et nord-américaine. Nous sentons bien l’Amérique, nous l’avons dans la chair. Et elle n’est pas allergique à notre langue. Nous, poètes du Québec, le prouvons. Le Québec deviendra l’image qu’il se fait de lui-même. [...] Car ce n’est plus par le recours au passé que nous trouverons le courage de vivre le présent. Trop longtemps notre volonté de vivre fut supplantée par notre mémoire d’avoir été. Ce retour incessant aux événements morts n’a déterminé chez nous qu’un désir de survivre. Or, quand il ne s’agit plus de survivre, mais de vivre, le présent et le futur seuls sont des forces vives. Il faut dissocier histoire et mémoire ; notre histoire doit être faite avec nos mains. Que la nation qui a vécu dans la mémoire, retourne à la mémoire. Nous sommes d’autres hommes et nous avons d’autres espoirs.125

En évoquant son parcours biographique, la perte de la langue maternelle, le « franglais », où le « truc » et le « machin » prennent la place du vocabulaire perdu, Ouellette montre comment la langue est analogique à la condition économique dans le Québec des années 1960. Face à une ascension sociale individuelle qui oblige au bilinguisme, face à l’absence incriminée de penseurs québécois, face au racisme linguistique contre les « nègres blancs » québécois (« speak white ! »), face à cette langue déjà morte (« les langues qu’on utilise après 5 h. p.m. sont déjà mortes »), face à la prolétarisation et à l’insécurisation de 123 Fernand Ouellette, Liberté, vol. 6, n° 2, () 1964/31-32, pages 87 à 113

http://id.erudit.org/iderudit/59902ac

124 Concurrente souverainiste et interventionniste de la revue Cité libre, fédéraliste et libérale, les deux revues formant au départ l’un des socles de l’opposition au conservatisme clérical québécois.

la nation linguistique québécoise, face à l’assimilation (qu’il décrit en fonction de son éloignement géographique au centre de gravité québécois), l’auteur de La lutte

des langues appelle à la recréation et à une ascension collective. Cet appel au

politique et à la politique publique prend une double forme. D’abord, l’affirmation d’un ancrage, d’un lien, d’un territoire, d’une identité locale collective, consistante et irréfragable – un indigénisme, un nationalisme. Nous du Canada français, étions Nord-Américains bien avant 1760. Notre structure familiale et même notre société rurale étaient nord-américaines. Elles avaient été largement déterminées par le milieu canadien. [...] notre mobilité ressemblait beaucoup à celle des Américains ; elle montrait une similitude culturelle entre les deux pays. Ce n’était pas la stabilité qui caractérisait notre société, mais des "cycles alternant de migration et de colonisation". Aujourd’hui nous nous rappelons que nous avions commencé à penser, à structurer notre société en Français nord-américains. Même aux yeux du Conquérant nous étions les Canadiens. Oui nous avons été et

nous sommes bien de ce continent.126 Dans le second volet de son propos, Fernand

Ouellette procède à une violente charge contre le bilinguisme qu’il dénonce

comme asservissement, comme colonialisme, comme dégénérescence, créant

presque un « anti-multiculturalisme » par anticipation – un éloge de la dimension nationale classique, un bouclier monoscalaire.

S’il fut un temps, dit-on, où nulle part on ne parla mieux le français, on peut voir aujourd’hui à quel point le bilinguisme avilit notre langue. Nous pouvons témoigner que le bilinguisme est la fosse des peuples. Nous le subissons profondément dans notre être collectif et individuel. Notre souffrance est aussi aiguë que la conscience de notre dégénération.127 La loi 101, nom usuel de la Charte de la langue française définissant les droits linguistiques des citoyens québécois et des autres habitants et faisant du français la langue officielle de la province, a été proclamée le 26 août 1977. La loi 101, conflictuelle en raison même de son objectif (contrôler la langue publique dans un territoire où plusieurs langues co-existent), prévoit la protection des minorités (anglophone et amérindienne) dans des registres juridiques essentiels et a subi des modification significatives lors de lois modificatives (lois 104 et 115 notamment, sur l’accès à l’enseignement anglophone) au travers du contentieux juridique avec la Cour constitutionnelle canadienne.

Cette position radicale de l’action publique se développe dans un contexte de paix civile au sein d’un État de droit (Le Canada contemporain), d’autres situations ont montré que la guerre des langues se déroule dans des ambiances souvent moins policées et plus meurtrières et que, quelquefois même, l’enjeu de ré-inventer des frontières linguistes accompagne les projets de spéciation nationale. Le cas du serbo-croate, langue maternelle de 16 millions de Yougoslaves (Serbes, Croates et Musulmans bosniaques et Monténégrins) sur 22 millions en 1981 est remarquable. Les frontières ethniques ne recoupent pas originellement les variantes dialectales de la langue courante, ni celles du lexique de la modernité, mais la création du « serbo-croate » (une langue de l’élite) au milieu du 19ème siècle se réalise en réalité sur deux normes linguistiques différentes, quoique totalement intercompréhensibles, le serbe, dominant dans l’État yougoslave et le croate, perçu par ses locuteurs comme discriminé. Le linguiste Paul Garde montre (2004) comment les différences linguistiques pré-existantes qui étaient pourtant 126 Ibid., page 108.

fonctionnelles et même convergentes dans l’État fédéral, ont été choyées, inscrites dans les cursus scolaires, parfois suscitées jusqu’au délire pour aboutir à un véritable effet de spéciation : les nouvelles générations des nouveaux États sont de moins en moins intercompréhensibles. Un des résultats de cette crispation ou divergence linguistique est le rôle croissant, comme langue auxiliaire, de

l’anglais, porté par les administrations internationales civiles et militaires en Bosnie, au Kosovo, en Macédoine, par la présence des humanitaires, par l’espoir presque universel d’une émigration au Canada, en Australie ou ailleurs...128 À l’opposé de la résistance québécoise, les stratégies maliennes de la langue apparaissent comme très complexes. La sollicitation du travail de Daniele Morante, critique du babélisme129 et porteur d’une realpolitik linguistique fondée sur une démarche géographique, nous sera précieuse. Un objet qui semble fantaisiste comme le portuňol, cette créolisation hispano-portugaise aux frontières brésiliennes (Chareille, 2004) est-il anecdotique ou simplement débutant et que nous dit-il des dynamiques de la mondialisation ?

La fin des cultures nationales, la mort d’une échelle ou un simplisme ?

Dans La fin des cultures nationales ? Les politiques culturelles à l’épreuve

de la diversité,130 Lluis Bonet et Emmanuel Négrier mettent en doute le déclin univoque et général des politiques publiques nationales qui serait constaté depuis une vingtaine d’années depuis l’entrée dans un nouveau cours historique à base de libre-échange généralisé et de réduction des fonctions de l’État. Ils font ce constat à travers l’observation de la réalité des nouveaux pôles d’action publique. Ces nouveaux pôles de puissance, s’ils ne sont pas nationaux, agissent de concert avec les niveaux nationaux (réduction proactive des contradictions), lesquels conservent (pays développés) ou construisent (pays du Sud) des capacités d’agir consistantes, et, dans le cas du gouvernement à distance (Epstein, 2005, 2009), continuent d’exercer une influence déterminante sous l’apparence du retrait au travers de la mise en concurrence des territoires (en lieu et place des normes nationales et des négociations locales et singulières). Pour Bonet et Négrier, il n’est pas question de fin des cultures nationales. Nous avons opposé deux acceptions de la fin des

cultures nationales. La première désignait l’hypothèse de l’aboutissement d’un cycle historique, celui des États-nations en bout de course, dont les politiques culturelles seraient aujourd’hui débordées d’en haut (européanisation, globalisation) et d’en bas (fédéralisation, décentralisation, localisation) par l’émergence de nouveaux pôles d’intervention. Cette hypothèse de la substitution entre niveaux est simpliste. Elle ne rend pas compte de la réalité des relations entre eux qui font que, plutôt que de transferts de l’un à l’autre, la véritable question est celle des nouvelles articulations entre elles. La globalisation et la décentralisation ne remettent pas frontalement en cause la vocation de l’État. En revanche, elles en transforment en profondeur les modalités d’intervention.131 D’autre part, ce qu’on appelle l’exception culturelle signifie, dans un registre simplifié, limiter l’extension des accords de libre-échange à tout ou partie des activités culturelles. Cette expression est née lors du précédent cycle [de 128 Paul Garde, 2004, Les langues dans l’espace ex-yougoslave, in Méditerranée, n° 3-4, page 28. 129 qu’il définit comme une vision superlative, baroque et erronée de la diversité linguistique dans le monde.

130 Lluis Bonet et Emmanuel Négrier (dir.), 2008, La fin des cultures nationales ? Les politiques

culturelles à l’épreuve de la diversité, Éditions La Découverte.

négociation de l’OMC] qui s’est achevé à Marrakech en 1994. Elle signifie que la Communauté européenne et la plupart des États membres de l’OMC (113) ont refusé de prendre des engagements de libéralisation dans le secteur audiovisuel, estimant qu’il était essentiel de préserver la capacité d’intervention des États contre d’éventuelles remises en cause par l’OMC.132 Catherine Trautmann, alors ministre de la Culture du gouvernement Jospin, en 1999, pose le débat dans un texte préparatoire aux négociations OMC de Seattle : l’exception culturelle entendue comme la conservation de marchés nationaux où s’exerce la souveraineté nationale et non les règles du libre-échange, se combine-t-elle ou permet-elle d’atteindre l’objectif de la diversité culturelle. La notion de diversité culturelle ne

se substitue pas à celle d’exception. Il n’y a ni glissement sémantique dissimulant une réalité occulte, ni a fortiori abandon. Tout simplement, ces deux notions ne se placent pas sur le même plan. Par « diversité culturelle », il s’agit d’expliciter la finalité poursuivie dans la négociation. « L’exception culturelle » est le moyen, à mes yeux non négociable, d’atteindre l’objectif de diversité culturelle. Cette nouvelle notion est positive, elle exprime la volonté de préserver toutes les cultures du monde, et non seulement notre propre culture, contre les risques d’uniformisation. Mais je reste très attachée à l’expression « exception culturelle », même si elle n’a jamais figuré en tant que telle dans aucun traité.133 Bonet et Négrier montrent la difficulté à combiner les deux pratiques de l’exception et de la diversité culturelles, qui ne sont ni superposables, ni convergentes par nature. Les

pouvoirs publics sont donc placés devant plusieurs dilemmes. Justifier des politiques de soutien en s’écartant des impasses du protectionnisme ; réaffirmer une exception culturelle en adaptant les instruments d’intervention au gré des secteurs ; stimuler les industries culturelles tout en promouvant la diversité interne des contenus et des échanges ; maîtriser les effets de la concurrence tout en encourageant les initiatives flexibles, spécialisées et imaginatives134. À la fin de leur conclusion, ils exposent leur vision d’une gouvernance multi-niveaux de la

diversité. Un programme pragmatique que nous discuterons lorsque nous serons au

Mali. Jérôme Lombard et al. proposent de renverser le point de vue en observant

La mondialisation côté Sud, par les acteurs et les territoires (2006). Penser la mondialisation à partir [des] acteurs, c’est déconstruire le processus pour interroger les rapports de pouvoir qui le constituent. […] Des interactions de toutes natures modifient les positions respectives et particularisent les évolutions selon les lieux135. D’autre part, de la même manière que nous avions fait l’hypothèse que la pertinence des approches de Jack Goody et de Brian Street pouvait varier avec l’échelle des observations, de même la variabilité des maillages interroge les politiques culturelles de l’exception et de la diversité. Dans la fabrication des pratiques et des politiques de la littératie, comment douter qu’un phénomène de type Modifiable Areal Unit Problem136 n’affecte la géographie 132 Catherine Trautmann, in Dossier de la Lettre d’information du Ministère de la culture et de la

communication, 10 novembre 1999

www.culture.gouv.fr/culture/actualites/lettre/dossiers/Dossier-n56.pdf 133 Ibid.

134 Bonet et Négrier, ibid., page 209.

135 Jérôme Lombard et al. (dir), 2006, La mondialisation côté Sud, acteurs et territoires, IRD éditions, page 16.

136 « Les maillages ont une fonction essentielle pour le contrôle des territoires, ils sont périodiquement révisés [...]. La science politique s’intéresse de très près au maillage des circonscriptions électorales, dont le dessin fait toujours l’objet d’âpres négociations et parfois de manipulations. [...] Claude Grasland [...] assimile le maillage à une opération de caractérisation de l’espace, tout aussi contingente à la culture et à

culturelle selon la taille des entités d’échelle supposée comparable qu’elle scrute en rendant suspecte toute mesure de la diversité ? Enfin, il nous faut questionner la nouvelle dimension numérique des individus et des sociétés pour comprendre ce qu’elle modifie dans le jeu scalaire.

L’ubiquité virtuelle, une révolution dans la géographie ?

Théoricien de la vitesse, du virtuel, de l’instantané, de l’immatérialité et de la délocalisation, Paul Virilio annonce une disparition de l’espace dont on ne sait si elle est un cauchemar ou une prémonition, si elle relève d’une poétique de visionnaire ou de la simple et lucide observation des tendances.137 Si la formidable accélération des vitesses a tué l’espace, l’internet promoteur d’une ubiquité ou plutôt d’une forme d’ubiquité très limitée en annule-t-il la possibilité même ? Notre ubiquité virtuelle pourrait être ici la capacité à émettre ou à recevoir n’importe quel document/information depuis notre point d’entrée dans le réseau. Des deux types de maillages physiques les plus fréquents (hiérarchique et vertical ; égalitaire et horizontal), l’internet a la réputation d’emprunter plus au second qu’au premier : c’est un réseau non centralisé, non privatisé, sans droit d’accès autre que logistique. Dans la réalité, il importe également de distinguer organisation physique du réseau en tant que système de tuyaux et organisation algorithmique des systèmes de flux d’informations qui s’y développent. Couper un pays de l’internet comme la « hackeuse à la bêche » de notre exergue ou plus discrètement filtrer et surveiller des contenus (Tunisie sous Ben Ali, Chine, Iran, Australie), cela est possible. Les pays technologiquement les plus avancés disposent également d’armes capables d’anéantir soit le réseau électronique de communication d’un pays ennemi (bombes à impulsion électro-magnétique138), soit son système d’échanges d’informations (les virus et proprement la cyber- guerre), soit les deux, dans des temporalités et des intensités différentes. La conservation des données de l’internet, notamment celles nées sous une forme informatique (par opposition aux documents numérisés) est un problème sous- estimé (Darnton, 2009, 2011) : difficultés d’inventaire par les moteurs de recherche, incompatibilité des systèmes d’exploitation (simultanément ou en différé, usure physique), incommensurabilité des matières (cas extrême du courrier électronique), mode de création de l’archive numérique à inventer. Si la perte des résultats du recensement de 1960 aux États-Unis par obsolescence du matériel informatique est un mythe (le Bureau du recensement a réussi en 1976 à retrouver l’histoire d’une population donnée que la caractérisation en groupes sociaux. Le dessin irrégulier et les limites des maillages administratifs, souvent arbitraires par rapport aux distributions spatiales que le géographe étudie, posent la question du filtre que le maillage introduit en tant que niveau d’agrégation des informations individuelles. La variabilité des maillages devient alors un obstacle à la comparabilité des territoires inégalement subdivisés (problème bien formalisé par Stan Openshaw sous l’appellation générique de MAUP : Modifiable Areal Unit Problem). Une solution pour résoudre cette difficulté consiste à redistribuer les informations dans un carroyage régulier avant de les analyser ou de les visualiser. Souvent, on passe ainsi de représentations discontinues à des représentations continues de l’information. »

Denise Pumain – notice « maillage » du site hypergeo - www.hypergeo.eu/spip.php?article436 137 Extrait de la bibliographie de son éditeur principal, Galilée.

www.editions-galilee.fr/f/index.php?sp=livAut&auteur_id=2051

138 L’impulsion électromagnétique désigne une émission d’ondes électromagnétiques brève et de très forte amplitude. L’impulsion électromagnétique de haute altitude est l’effet secondaire ou souhaité d’explosions nucléaires en vue de la destruction de matériels radios et électronique et du brouillage des télécommunications. Cet effet peut se propager à grande distance si ce qui l’a créé a été prévu à cet effet. - Wikipédia.

l’essentiel des données, à un coût élevé), l’ubiquité possède de remarquables fragilités dans le temps. De tout cela, nous tenons que l’ubiquité virtuelle est certes