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Carnet de bord

Il a été demandé à tous les étudiants inscrits de remplir un carnet de bord en ligne qui leur était propre et qui était visible seulement par eux et leur tuteur. Ils y notaient leurs activités, la date et la durée, ainsi que leurs réflexions par rapport à ces activités. Lorsqu’il est régulièrement renseigné, ce carnet offre une vision subjective du déroulement de la formation et est également utile pour connaître le temps qu’a mis un étudiant pour telle ou telle étape de son travail.

Figure 5. Carnet de bord d’un étudiant, vu par le tuteur.

Questionnaire / entretiens

En mai 2003, un questionnaire a été envoyé par courriel à tous les étudiants inscrits dans Babbelnet. 17 des étudiants qui ont seulement consulté les ressources du site ou fait quelques chats avec un tuteur et d’autres participants ont renseigné le questionnaire auto-administré (cf. annexe 1 : chap. 7), puis l’ont renvoyé par courriel. Le questionnaire portait sur leur appréciation du site et de ses composantes, leur niveau de langue et d’autres données personnelles, ainsi que sur la raison pour laquelle ils se sont inscrits, puis celle pour laquelle ils ont eu une activité limitée sur le site. Le questionnaire est basé sur des appréciations graduées (sur une échelle de Likert à quatre items) ; allant globalement de « très mauvais » à « très bon », en passant par « mauvais » et « bon » : il ne comporte volontairement pas de valeur neutre, pour que les apprenants soient obligés de prendre position. Ces échelles d’appréciation sont complétées par des questions fermées ainsi que par des questions ouvertes. De plus, les bases de données utilisées pour la plate-forme ont été exploitées quantitativement afin de connaître les renseignements fournis par les 108 étudiants lors de leur inscription. Les informations recueillies de cette manière portent sur le lieu où habitent les étudiants, leur université d’appartenance, la langue pour laquelle ils se sont inscrite, leur niveau d’études, leur âge, ainsi que leurs compétences

techniques en lien avec l’ordinateur. Par ailleurs, cette base de données permet de voir qui ne s’est pas connecté depuis plusieurs mois.

Les étudiants ayant mené à bien une tâche avaient tous opté pour la rédaction d’une synthèse, et font ainsi tous partie de la population décrite plus loin (cf. chapitre 6) dans le cadre de la comparaison entre deux types de travail en ligne (individuel vs. en groupe). Ils ont également rempli un questionnaire auto-administré (voir annexe 1 : chap. 7), dont une partie est identique au questionnaire des personnes n’ayant pas accompli de tâche. Les questionnaires ont été complétés par des entretiens avec certains des étudiants.

4.3.2. Observations

Public

Les 108 étudiants des trois universités de Strasbourg qui se sont inscrits sur le site de Babbelnet sont à 57 % des femmes et à 43 % des hommes. La plus forte participation féminine ne nous paraît pas étonnante dans le cadre d’une formation en langues, où le nombre de femmes est généralement plus élevé.

L’âge moyen des « Babbelnetters » est de 24 ans. Divisés en trois catégories d’âge, ils se répartissent de la manière suivante : 19 % ont entre 18 et 20 ans, 49 % entre 21 et 25 ans et 22 % 26 ans ou plus. 49 % d’entre eux suivent des études en premier cycle, 37 % sont en deuxième cycle et 14 % en troisième cycle. Cela signifie que, même si les inscriptions de personnes plus âgées ou d’un niveau d’études avancé (3e cycle) sont

plus rares que celles des autres, tous les niveaux d’âge d’un public d’étudiant sont représentés, ainsi que tous les niveaux d’études. Les étudiants viennent non seulement en théorie, mais aussi en pratique des trois universités de Strasbourg : 66 parmi eux sont inscrits à Strasbourg I (où sont enseignées majoritairement les sciences dites « dures »), 32 à Strasbourg II (sciences humaines) et 10 à Strasbourg III (sciences sociales ; droit). Les participants de Babbelnet viennent ainsi également de filières très différentes. En résumé, l’on peut dire qu’un large éventail d’étudiants est inscrit, ce qui montre qu’une telle offre d’une formation gratuite d’une langue à distance n’intéresse pas seulement un public spécifique et ciblé.

Les inscrits se répartissent de manière assez équilibrée entre l’allemand et l’anglais : 52 % ont manifesté leur intérêt pour l’allemand et 48 % pour l’anglais. Sans l’inscription des personnes en enseignement d’ouverture, le taux baisserait cependant à 36 % pour l’allemand et augmenterait à 64 % pour l’anglais. Cela correspond à une répartition inégale, au niveau national et même au niveau européen, entre le nombre de personnes plus élevé qui souhaitent apprendre l’anglais par rapport à ceux qui s’intéressent à l’apprentissage d’une autre langue vivante. Un fait frappant est que les

étudiants inscrits en vue d’apprendre l’anglais sont pour la moitié des personnes de nationalité étrangère ou qui ont grandi dans un autre pays que la France. Cela n’est pas le cas pour l’allemand. Il semble donc que l’offre d’une formation en anglais à distance intéresse pour une bonne partie des étudiants qui n’ont pas toujours vécu à Strasbourg et qui ont peut-être non seulement une utilité particulière de l’anglais pour des contacts internationaux, mais qui ont probablement également une pratique régulière de la communication via internet avec des gens dans d’autres pays (dont leur pays d’origine).

En moyenne, du moins pour les 28 personnes qui ont répondu à cette partie du formulaire, la maîtrise du traitement de texte et du courriel est en effet bonne. 93 % déclarent avoir une bonne maîtrise du courriel, 7 % connaître les bases de son utilisation et personne n’est novice dans l’emploi d’une boîte aux lettres électronique. La connaissance d’un traitement de texte est toujours grande, mais cependant moins que celle du courriel : 61 % des étudiants ont une bonne maîtrise du traitement de texte, 39 % en connaissent les bases et de nouveau personne n’est novice face à ce type d’utilisation de l’ordinateur. Par conséquent, ce sont les étudiants qui ont déjà des compétences techniques qui vont vers une formation en ligne.

38 % des inscrits ont d’ailleurs voulu utiliser Babbelnet pour tester un apprentissage en ligne (cf. figure 6 ci-dessous) et 50 % par curiosité26. La raison majeure, qui est

valable pour 90 % des inscrits, est bien sûr l’amélioration du niveau en langue étrangère. 44 % ont été attirés par la gratuité de l’offre. Une grande partie (69 %) des participants habite à Strasbourg même ou dans la banlieue de cette ville. Les autres (31 %) peuvent, par des soucis d’économie de trajet, être attirés encore davantage par une formation en ligne. En effet, le pourcentage de ceux qui apprécient de ne pas devoir se déplacer est également exactement de 31 %. En revanche, la flexibilité horaire ne semble pas être un argument important pour un public d’étudiants (seulement 13 % accordent de l’importance à cet aspect). Un tiers des inscrits s’intéresse à un type de rédaction spécifique comme celui de la rédaction. Un quart souhaite travailler la langue en vue de passer un concours. 13 % se sont inscrits sur le conseil d’un enseignant. Un tiers avait envie d’explorer les aides et les liens proposés sur Babbelnet et la participation à des chats en langue étrangère a motivé un quart des inscrits. Ce sont notamment ceux avec des envies autres que la simple exploration de l’environnement virtuel, c’est-à-dire ceux qui avaient des projets de préparation d’un concours, d’un séjour à l’étranger ou d’un type de rédaction correspondant aux tâches proposées qui se sont réellement impliqués dans la formation.

26 Il était possible de cocher pour chaque raison indiquée « oui » ou « non », ou bien d’en proposer d’autres. Le

90 31 25 6 13 38 31 13 44 50 31 25 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 demande ensgt tester app en ligne horaires flexibles gratuit liens & aides chats

Raisons d'inscription dans Babbelnet

Figure 6. Raisons d’inscription dans Babbelnet (pourcentages).

Ceux qui se sont inscrits mais n’ont pas participé aux activités proposées l’ont fait surtout parce que le volume de travail demandé par leur filière principale et la formation sur Babbelnet étaient pour eux incompatibles (53 %). Presque un tiers a également trouvé difficile d’accéder au moment voulu à un ordinateur connecté à internet. Personne n’a trouvé les activités proposées trop difficiles. Les autres raisons sont relativement peu représentatives : ce sont l’annulation du projet personnel en vue duquel ils se sont initialement inscrits (6 %), le fait que le type d’activités proposées ne leur convenait pas (12 %), que l’équipe pédagogique ait mis trop de temps pour leur répondre à la manifestation de leur volonté de participation (12 %) ou bien le fait qu’il n’y avait pas suffisamment d’autres personnes disponibles au même moment pour former un groupe (12 %).