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Observations faites à Shanghai, d’après de leçons de chant données par

des professeurs au Conservatoire et à l’Université

Zhou Xiaoyan (1917-2016) est un professeur de chant d’origine chinoise, née en 1917. Nous avons pris connaissance de son parcours particulier par une étudiante du Conservatoire de Genève. Nous sommes rendues à Shanghai, pour la rencontrer, en novembre 2007 : Zhou Xiaoyan avait 90 ans et enseignait toujours.

Ne parlant pas la langue chinoise, et confrontée à des pratiques culturelles très différentes des nôtres, nous avons longtemps hésité à ajouter ces observations en annexe à notre thèse.

Pourtant, c’est en relisant dernièrement les notes prises à Shanghai en 2007, que nous avons trouvé des points communs, avec des témoignages d’anciens élèves ayant appris le chant classique, dans des lieux séparés physiquement de Paris, lieu d’apprentissage de Zhou Xiaoyan : à Athènes ou à Lisbonne. Ces chanteurs, comme Kolassi ou Padesca, ayant fait leurs études avant la Second Guerre mondiale, avaient une approche du chant qui pourrait contenir des points communs avec l’apprentissage de Zhou Xiaoyan, appartenant à la même génération de chanteurs, interviewés en Europe.

Parmi les chanteurs que nous avons interviewés, Zhou Xiaoyan a été la personne dont l’accès a été le plus difficile : arrivées à Shanghai, nous avons appris qu’elle était « malade », et ne recevait plus d’étrangers. Durant une semaine, nous avons négocié avec son entourage ; enfin, nous avons obtenu l’autorisation de la rencontrer, à condition de ne pas rester plus d’un quart d’heure, chez elle. Nous avons réussi à prolonger la durée de l’entretien, malgré les rappels de sa « secrétaire », toujours à ses côtés. D’après ce court échange avec Zhou Xiaoyan, nous n’avons pas la prétention de déduire des pratiques didactiques du chant occidental dans une ville comme Shanghai, ni les raisons de l’engouement d’une partie de la population chinoise par notre tradition de chant classique, fait qui reste pour nous assez étonnant. Par contre, nous avons eu l’occasion, les jours précédant la visite à cette dame, d’admirer son « œuvre » : elle a formé la plupart des actuels professeurs de chant classique occidental, à Shanghai. Zhou Xiaoyan a fondé école, comme l’on faisait en Europe, au XVIIIe siècle.

Nous avons visité des classes de chant au Conservatoire de Shanghai, dans les sections équivalentes à nos niveaux, en Suisse, d’école de musique et supérieur ; ensuite, nous avons observé des cours à l’Institut Universitaire qui forme les futurs maîtres de musique.

Lors de notre première observation au Conservatoire de Shanghai, on nous achemine vers le Voice Departement situé dans une tour moderne, la nouvelle aile du bâtiment. La responsable n’est pas musicienne, mais elle parle bien l’anglais. C’est la cheffe du département et a le

77 pouvoir de nous donner les autorisations pour observer les cours. Cette dame fournit à l’étudiante qui nous accompagne quelques chiffres sur un bout de papier : ce sont les salles de cours que nous pourrons visiter à volonté.

Les professeurs n’ont pas été prévenus, mais nous sommes reçues avec beaucoup de gentillesse. Les salles nous semblent petites, environ deux mètres et demi de large par quatre de long, mais surtout, elles sont bien remplies : un ou deux pianos droits, quelques chaises, un canapé pour deux. Il s’agit du mobilier usuel que nous allons trouver un peu partout.

Des leçons de chant au Conservatoire de Shanghai

Le premier professeur observé, Mme Zhou, nous met l’air conditionné, l’appareil est bruyant.

Le professeur a de l’autorité, elle offre souvent des exemples à pleine voix : ce qu’ « il faut faire » mais imite également ce que l’élève fait « faux », par l’émission de contre-exemples.

Les élèves que nous observons ce premier jour sont des débutants, comparativement à nos élèves en Suisse ils ont des voix « naturelles » bien développées. D’ailleurs, pendant notre séjour, nous n’avons pas rencontré d’élèves qui nécessitent de construire leur instrument par le travail technique: dans une ville de plus de dix millions d’habitants, la sélection est rude.

La première élève observée chante Malinconia, une mélodie écrite au XIXe siècle par Donizetti. C’est l’étudiante qui m’accompagne qui me traduit : le professeur dit à son élève d’inspirer en bâillant. Elle lui parle de la « petite langue », nom que les chinois donnent à la luette, et conseille de la soulever en chantant. Mme Zhou surveille la justesse de son élève, et le professeur suggère l’image du son « inspiré » pendant le chant. L’élève a tendance à émettre des sons gutturaux : le professeur l’imite en exagérant et lui propose ensuite le « bon

» exemple.

Nous sommes étonnée de voir l’aisance avec laquelle le professeur manipule l’élève, prend sa mâchoire, touche son ventre, la pousse : chez nous l’élève se sentirait envahi. Le professeur insiste sur la souplesse du soutien. Il combine l’autorité avec un rapport patient et de grande gentillesse. Le professeur soigne les exemples qu’elle donne. Elle insiste sur le tempo en battant des mains, ainsi que sur la ligne de la phrase musicale. Au piano une jeune pianiste, qui attend son tour pour avoir une leçon de chant, accompagne.

Nous assistons à un cours de chant qui au premier abord semble très proche de ceux que l’on donne dans nos conservatoires, avec des élèves du même niveau : non seulement les contenus sont semblables, mais aussi le langage imagé utilisé par le professeur. Les milieux didactiques proposés à l’élève font partie d’un répertoire didactique qui nous est bien connu.

Nous quittons Mme Zhou pour aller dans la salle d’à côté. Une jeune professeure, Mme Yang, apprend une mélodie chinoise à une élève, qui est toute souriante. L’enseignante insiste sur l’ouverture intérieure de la bouche, les exemples qu’elle donne sont émis avec beaucoup d’aisance. La jeune élève utilise un vibrato relativement « large ». L’enseignante, vêtue d’un blouson en cuir, les cheveux légèrement teints, chante en entier la nouvelle pièce que son élève doit apprendre pour le prochain cours. De temps en temps, la professeure s’arrête et fait un commentaire, l’élève suit avec attention.

Suite à ce deuxième cours, nous commençons à remarquer des petites différences avec les pratiques que nous avons observées en Europe : malgré une ambiance très chaleureuse, on n’entend pas souvent les élèves poser des questions.

Nous avons à 14 h la possibilité d’observer un professeur du Conservatoire supérieur, M. Ge, ténor. Nous allons dans une salle beaucoup plus grande, le professeur très accueillant, est habillé en complet. Il est le seul professeur à qui on a annoncé notre venue.

78 Deux étudiants et une pianiste attendent. Le jeune élève fait quelques vocalises avec une voix très sonore. Le professeur, assis au piano, place les accords avec franchise, il cherche la qualité du timbre : c’est le son qui l’intéresse.

Après l’échauffement, l’étudiant chante Vier ernste Gesänge de Brahms dans la même attitude qu’il avait adopté pour l’échauffement, presque sans gestes. Le professeur donne des exemples avec une belle voix, l’élève imite la prononciation de l’allemand que le professeur propose : M. Ge fait partie des professeurs qui ont étudié à l’étranger, qui « font carrière ».

Dans le travail du Brahms le maître insistera sur les sonorités particulières à la langue prononciation du texte. Il est plus à l’aise en allemand qu’en français.

A la fin de la leçon, M. Ge nous raconte qu’il a chanté à l’Opéra de Zurich. Il a voyagé en Europe et aux USA.

En sortant, dans la rue, une vieille dame vend des bouquets de jasmin en chantant. L’étudiante qui m’accompagne m’explique que dans son enfance il y avait beaucoup de vendeurs ambulants à Shanghai, et qu’actuellement est devenu rare d’entendre leurs chants : le bruit, la pollution sonore couvrent les voix des rues. En plus, la ville moderne avance à grands pas, les gens les plus pauvres sont délogés et placés dans des quartiers suburbains, les anciens quartiers, détruits.

Nous mangeons dans la cantine du Conservatoire et rencontrons une étudiante parisienne.

Elle parle le chinois, et prend des cours de chant avec un professeur dans l’institution.

L’étudiante française nous confie que pendant ses cours, elle aimerait avoir plus d’explications sur des détails techniques. Son professeur lui enseigne surtout en montrant, par l’exemple. Ses commentaires corroborent les impressions que nous avons eues, en observant les premiers cours : l’enseignement se fait par modèle.

Le lendemain, nous retournons faire des observations, au Conservatoire.

Cette fois-ci nous assistons aux cours de Mme Chen, professeur au Supérieur, qui accepte notre visite. Elle parle couramment le français, Mme Chen a fait des études et enseigné dans un pays francophone. Sa classe est de petite taille et bien remplie : elle donne également des cours en groupe.

Plusieurs étudiants attendent leur tour en écoutant les collègues. Une pianiste plus âgée accompagne. Des ténors, des soprani avec des voix superbes chantent le grand répertoire d’opéra italien et des chansons chinoises. Le professeur doit insister surtout sur la prononciation du texte italien, sinon, elle fait peu de remarques. Les étudiants chantent beaucoup. Mme Chen est très vivante, drôle, rebondit sur chaque difficulté, mais ne s’attarde pas longtemps.

Après ses cours, Mme Chen nous accorde un moment. Elle reconnaît qu’elle doit surtout travailler la prononciation qui, d’après elle, est indispensable au placement de la voix. Elle se plaint toutefois de recevoir dans sa classe des élèves qui ont appris le soutien de manière trop

« volontaire », et doit faire tout un travail pour l’assouplir.

Mme Chen nous explique la difficulté qu’ont ses étudiants du fait que sous la notation musicale, les mots en allemand, italien ou français ne se présentent pas en entier, mais séparés par syllabes : pour les étudiants chinois, habitués à une écriture en idéogrammes, cela représente un obstacle à la prononciation, et à la compréhension du texte. En plus, toujours

79 d’après Mme Chen, l’élève chinois, avec les quatre intonations qui lui sont propres, a tendance à « compliquer » les sonorités de nos langues occidentales.

Des leçons de chant à l’Institut universitaire de formation des enseignants

Le matin du troisième jour, nous avons rendez-vous à l’autre bout de la ville, à plus d’une heure de taxi. Nous quittons le centre pour aller dans une Université de Shanghai spécialisée dans la formation des futurs enseignants, entre autres les maîtres de musique. Nous sommes reçus par Mme Huang, professeur de chant de l’étudiante chinoise qui nous a accompagnée à Shanghai.

Mme Huang nous attend et nous sert de guide dans l’école. Elle a été la première Mme Butterfly chinoise en 1962, elle doit avoir autour de septante ans.

Mme Huang nous introduit dans le bâtiment plus ancien de l’Institut, pour nous accompagner dans les classes que nous visiterons. Dans sa jeunesse, elle a fait des études dans ces salles, qui étaient à l’époque le Conservatoire de Shanghai.

Dans un contexte d’apprentissage par le faire, les futurs enseignants de musique reçoivent régulièrement des cours de chant, assez proches de ce que nous avons pu observer dans les premiers degrés d’enseignement, au Conservatoire. Les salles sont semblables : un piano droit couvert avec des nappes et quelques photos du professeur en tenue de concert, à côté de photos d’artistes occidentaux. Les salles débordent d’objets, un canapé à deux places, une armoire à partitions avec un distributeur d’eau chaude et froide, des bocaux en verre récupérés ou flottent des fleurs de thé dans l’eau froide, beaucoup de partitions, des pupitres. L’espace est si bien utilisé que des objets ne trouvant pas de place ailleurs, comme le sac à main du professeur, pendent à des crochets fixés sur les portes.

De la fenêtre, on voit le jardin potager où les professeurs à la retraite cultivent des légumes pour les professeurs plus jeunes. Ces professeurs connaissent bien le travail de la terre : durant la Révolution culturelle ils sont devenus des « experts ». Après avoir subi dix ans de retraite forcée ces chanteurs ont repris leur enseignement en 1976 et certains, comme Mme Huang, leurs rôles, et chanté à nouveau Mme Butterfly, à l’opéra.

Le premier professeur, Mme Yang, mezzo, est une femme élégante, bien coiffée, assise à son piano elle accompagne ses élèves, jeunes débutantes, avec autorité. La première étudiante a dix-huit ans. Après quelques vocalises sur « mio, mio, mio » où le professeur essaye de concentrer la résonance du son, l’étudiante chante : Tre giorni fa che Nina de Ciampi.

L’épaule de l’étudiante est tendue, le professeur mime la tension avec son corps, elle refait la première vocalise sur « mio » pour lui montrer comment soutenir la fin des phrases, dans une attitude détendue. Elle insiste avec l’élève pour qu’elle respire d’une certaine manière entre les phrases.

La deuxième étudiante, débutante aussi, chante Amarilli. Le professeur constate : « tu as peur, tu as tout perdu »... Le professeur lui suggère de « concentrer » toute son énergie, de ne pas la laisser sortir n’importe comment. L’usage de la voyelle « i » aide l’élève à trouver les sensations de résonance du son. Le professeur lui demande de garder la langue derrière les dents du maxillaire inférieur, de ne pas avancer la mâchoire. L’élève chante des sons gutturaux, le professeur voudrait éliminer l’appui de la langue et propose qu’elle imagine que le son « sort » du ventre.

Nous sommes touchée par le fait que Mme Yang, le professeur plus jeune, consulte régulièrement le professeur plus âgé, ceci devant son élève. Pourtant, Mme Huang n’a pas été son professeur, mais les deux enseignantes ont établi rapidement un rapport de confiance.

80 Nous changeons de salle, cette fois-ci c’est un ténor, M. Zhou qui enseigne à un ténor. Le professeur a été élève de Zhou Xiaoyan. C’est un homme dans la trentaine, fin, calme. Des affiches de concert sur le mur de la classe montrent sa photo en tenue de concert.

L’étudiant que nous observons vient du Nord de la Chine. Il y a un grand contraste entre l’accompagnement que fait le professeur lui-même sur un piano « désaccordé » dans lequel il joue assez fort, et son langage doux et clame. Nous avons l’impression, et ce n’est pas la première fois, que le piano est utilisé pour donner une base tonale, ou aider les élèves moins sûrs du point de vue du solfège, mais pas tellement comme un outil pour « construire » l’interprétation.

L’étudiant chante l’air de Don Ottavio, Il mio tesoro, la voix est belle mais le professeur doit lui montrer toutes les intentions d’élans de la phrase. M. Zhou lui explique où il « doit » respirer, lui suggère d’être calme et fluide en même temps, ou encore le rapport entre le soutien et la résonance. L’étudiant veut arriver par la « force », le professeur ne perd pas son calme, il donne des exemples avec une voix très douce, sans effort, insistant sur le phrasé musical.

Dans la salle à côté, Mme Guo chante en même temps que son élève, pour lui donner courage, mais l’élève semble très tendue. Le professeur manipule son élève en riant, en la poussant assez brusquement. Mme Huang, le professeur âgé qui observe la scène, suit avec beaucoup d’intérêt chaque syllabe, chaque note que la jeune chanteuse émet, elle les prononce en silence depuis sa place d’observation. Tout le monde est impliqué dans l’action de la jeune élève. Le professeur saisit son élève par les épaules et la secoue pour la détendre. Elle insiste beaucoup sur la posture qu’elle doit adopter. Mme Guo donne des exemples avec une belle voix.

Nous apprenons que ces professeurs travaillent beaucoup: souvent ils ne prennent même pas le temps de manger à midi. A l’âge de quarante ans, certains d’entre eux ne chantent plus en public.

Nous allons encore dans une autre salle, un élève malade a été rappelé par le professeur qui voulait donner le cours en apprenant notre venue. Sur le piano, une photo d’un bébé, probablement le fils du professeur. L’étudiant n’a pas l’énergie pour chanter, le professeur lui donne quand même le cours, l’élève écoute avec attention mais le corps ne suit pas.

Dernière visite du matin, une jeune étudiante avec une voix sombre, sensuelle. Le professeur nous explique : « celle-ci n’a pas besoin de se chauffer ». Ce professeur, Mme Qian, pratique des exercices originaux. Par exemple, elle place un papier de soie devant la bouche de l’étudiante qui, de cette façon, par la vibration transmise au papier, devient sensible à la résonance du son de sa voix.

L’étudiante chante Selve amiche de Caldara, dans une version qui nous semble, en rapport à nos pratiques, très lente, mais qui prendra progressivement de la vitesse avec l’échauffement de la voix. Ensuite, l’élève chante Si trai ceppi de Haendel, la voix devient moins gutturale, l’étudiante par les sonorités très riches de sa voix nous communique beaucoup d’émotion.

Professeur et étudiante travailleront encore Che farò senza Euridice de Gluck. Le professeur est vivant, rebondit devant chaque problème en trouvant toujours le côté positif. Il y a une très bonne entente entre les deux. La dame âgée approuve.

A midi nous sortons dans le couloir-terrasse, à l’air libre. Les professeurs ont placé une table de pique-nique avec trois chaises : pour Mme Huang, pour l’étudiante et pour moi, en s’excusant de ne pas nous inviter au restaurant.

81 Mme Huang doit présider un concours de chant, en ville, et devra partir rapidement après le repas. Il y a du monde autour de nous, d’autres professeurs et un monsieur plus âgé, M.Yu. En parlant avec lui, nous découvrons qu’il édite des livres de musique adoptés dans différentes institutions, comme le Conservatoire. En voyant notre intérêt, il s’absente un moment, et revient avec un grand paquet, qu’il nous offre : quatre albums de mélodies chinoises, quatre avec le répertoire occidental que les élèves chantent (avec traduction en chinois) et une méthode de chant en chinois qu’il a éditée.

M. Yu est allé chez des marchands de nourriture nous acheter un repas que nous mangeons sous le regard des professeurs.

Dans le taxi qui nous ramène au centre de Shanghai, Mme Huang sort de son mutisme. Elle nous parle des principes de son enseignement, avec des mots simples et précis. Pour la respiration elle enseigne le soutien costo-diaphragmatique (elle nous montre : ouverture des côtes, pour le contrôler, mains dans la ceinture) sans mentionner le ventre. Elle nous énumère les principaux problèmes rencontrés chez les élèves : la correction des sons gutturaux, assez fréquents ; et insiste sur l’importance de la place du son dans le masque (masque où appoggio, autour des lèvres), ainsi que de l’usage de l’appui contre la racine des dents du maxillaire supérieur et d’autres « appuis », plus haut, pour les sons aigus, dans les pommettes. Elle montre sa préférence par l’usage d’un timbre de voix « ouvert » (aperta).

Chez Zhou Xiaoyan

Ce n’est que le dernier jour que nous avons la possibilité de rencontrer Zhou Xiaoyan. Elle habite en famille dans un appartement moderne près du Conservatoire. C’est Zhou Xiaoyan qui nous ouvre la porte, son français est parfait, sa voix grave très profonde nous impressionne. Chez un voisin, on entend jouer de la musique classique occidentale: elle nous explique que le doyen des classes de violon habite à côté.

Ce n’est que le dernier jour que nous avons la possibilité de rencontrer Zhou Xiaoyan. Elle habite en famille dans un appartement moderne près du Conservatoire. C’est Zhou Xiaoyan qui nous ouvre la porte, son français est parfait, sa voix grave très profonde nous impressionne. Chez un voisin, on entend jouer de la musique classique occidentale: elle nous explique que le doyen des classes de violon habite à côté.