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developpement economique et social du Nigeria

presenteparIe Gouvernement du Nigeria

Je tiens avant tout

a

signaler que, dans mon expose, ~e mettrai l'acceot sur les substances minerales solides dont Je suis responsable au Nigeria en rna qualite de Minis~redes Mines et de l'Energie. eela oe veut cependant pas dife que j'ignorerai completement la question du petrale. Bien au contraire, je pense que l'industriepetroliere occupe dans Ie mande une place tellement predominante qu'on~na peut-etre une connaissance beaucoup plus approfondle que des autres substances minerales. De plus, pour un pays en developpement camme Ie notre, dont Ie sort de l'indus~rie petroliere est en grande partie tributaire du marche mondlal, l'Organisation des pays exportateurs de petrole (OPEP), organisme multinational dont Ie Nigeria est un m~mbre

aetif, nous permer de connaitre intimement Ie fonctlonne-ment de l'industrie, en particulier en ce qui concerne fa fixation des prix du petrole et la commercialisation. Au cours de mon expose, je ferai done, de temps

a

autre,

reference au petro1e lorsque eela sera necessaire.

Le role preponderant que joue depuis quelques annees l'industrie du petrole dans I'economie nigeriane tend

a

faire

oublier Ie secteur des substances minerales solides de l'industrie miniere; cela n'est guere surprenant puisque Ie pays est fortement tributaire du secteur petrolier pour une grande partie de ses recettes et de ses rentrees en clevises.

Malgre cette dependance, Ie secteur des substances minera-les solides ne do it pas erre neglige. En dfet, Ie bien-hre economique, social et politique

a

long terme du pays risque de dependre du fonctionnement correct et du developpe-ment heureux d'une industrie des substances mine-rales solides dynamique et bien

geree.

Je commencerai par dresser un tableaugeneralet concis de la situ~tion au Nigeria; puis, j'ebaucherai les rouages du processus de mise en valeur des reSSQurces mine-rales et j'cvoquerai les problemes rencontres et les solutions que nousy apponons. ]'examinerai ensuite Ie role des substan-ces mine-rales solides clans la construction du pays et j'analyserai quelques-unes de leurs implications: les strate-gies

a

elaborer pour faire jouer aux substances mine-rales solides un roleconeret dans ce processus.

CADRE INSTITUTIONNEL

C'est au Gouvernement federal qu'appartiennent les droits sur les substances minerales, aussi bien dans Ie passe qu'en application des dispositions de la nouvelle constitution.Le gouvernement exerce ces droits par l'intermediai~e du Ministere des Mines et de l'Energie, de ses orgamsmes associes et des organisations para-statales apparentees.

Deux sections du Ministere, Ie Departement des etudes geologiques et la Division des ressources minerales,cha~une avec a sa tete un directeur, supervisent sur Ie plan techmque la mise en valeur des res sources minerales au nom du Gouvernement. Trois societes (laNigerian Coal Corpora-D'apres le document ECA/NRD/MIN.80/INF.19; prepare par Ie Minisrre des Mines er de l'Energie.

tion la Nigerian Mining Corporation et, plus recemment, l'A,;ociated Ore, Mining Company) sont chargees de ['ex-ploitation effective des substan~esminerales. L,a Nigeria,n Coal Corporation est la plus anClenne. Elle possede Ie drOIt exclusif de rechercher et d'extraire Ie charbon. Bien qu'elle exporte du charbon, elle se consacraitessentielle~entdans Ie passe

a

alimenter en combustible les Chemms de fer nigerians et la Regie de l'electricite. Avec l'introduction de locomotives Diesel dans les chemins de fer et de I'hydro-electricite, son avenir reside peut-erre dans Ie commerce d'exportation ou dans la production d'energie thermique.

LaNigerian Mining Corporation (NMC) est, pour sa part, responsable de la mise en valeur de toutes les substances minerales solides autres que Ie charbon et Ie fer, Elles comprennent des substances minerales metalliques et indus-trielles tel que Ie plomb, Ie zinc, l'etain, l'uranium, l'or, Ie calcaire, les argiles, la barytine, etc.).

Enfin, la plus recente des trois organisations, l'Associated Ores Mining Company, est chargee principalement de I'exploitation des minerais de fer pour les acieries. Elle succede ainsi en partie

a

la Nigerian Steel Development Authority qui avait ete creee pour promouvoir l'industrie siderurgique du pays. Avec la creation de I'Associated Ores Mining Company, les autres departements de l'anclenne NSDA ont ete transformes en societes siderurgiques placees sous la direction du Departement de la siderurgie du cabinet executif du President et dirigees par un ministre responsa-ble.

Bien que mon expose traite des substances minerales solides en general, je crois devoir prendre l'exemple de l'un des organismes en question pour illustrerquelques-~nsdes principes et problemes qu'il comporte et qui s'apphquent tout autant aux autres organismes. je me refererai done

a

la

NMC pour illustrer plus en detail la situation.

OBJECTIFS

Les objectifs de la societe sont enonces dans Ie decret (aujourd'hui devenu loi) n° 39 de 1972 qui en portait creation. Ses objectifs sont les suivants :(a) rechercher et prospecter, exploiter, extraire ou acheter, transforn:er et ceder des substances minerales de differents types eXlstant au Nigeria, autres que Ie petro Ie et Ie charbon; (b)fondre, griller, analyser, amalgamer, raffiner ou traiter les substan-ces minerales susmentionnees de maniere

a

donner une

valeur marchande

a

leurs produits et sous-produits; (c) acheter les minerais ou les produits et sous-produits d 'une des substances minerales susmentionnees

a

des foumisseurs situes hors du Nigeria lorsque ces matie-res ne sont pas disponibles sur place; (d) commercialiser les minerais, produits et sous-produits de tout ou partie des substances minerales susmentionnees; et(e)remplir les autres fonctions conferees par ce decret ou en application de ses dispositions.

II convient de faire remarquer que la creation de la societe a marque un tournant important dans 1'evolution de la politique publique du Nigeria au sujet du role que doit jouer l'Etat dans I'exploitation commerciale des substances mine-rales solides nigerianes. jusque-la, les autorites avaient tendance

a

penser que la mise en valeur des substances minerales nationales devait etre confiee

a

des interers et des initiatives de caractere prive. C'est pourquoi la quasi-totalite des investissements dans l'industrie miniere avait ete realisee par des entreprises privees qui,

a

toutes fins pratiques, etaient detenues par des interets etrangers. La politique de prudence suivie par l'Etat l'avait persuade de ne pas investir les rares res sources financieres disponibles

a

l'epoque dans ce qui etait et reste fondamentalement encore

une operation

a

risque, pour se contenter plutot de recevoir de l'industrie miniere loyers et redevances.

Ainsi, en creant cette entreprise, les pouvoirs publics avaient pris une mesure audacieuse. Outre les objectifs du dec ret, Ie document sur la mise en valeur des substances minerales solides du Nigeria decrivait plus en detail ce que I'on attendait de la societe:(a)promouvoir la diversification des produits miniers primaires au moyen de travaux appro-fondis d'exploration geologique et d'etudes sur leur emi-chissement;(b)promouvoir la mise en valeur des res sources minerales dans l'interet de l'economie du pays; et(c) garantir la conservation des ressources minerales par des recherches sur les methodes d'extraction efficaces et sur les utilisations et les applications plus larges des substances minerales.

La societe etait par ailIeurs tenue c\e :(a) alimenter en matiere premieres les industries locales; (b) satisfaire les besoins du pays en substances minerales (sel, potasse, gypse et barytine); (c) fournir des materiaux de meilleure qualite et meilleur marche au secteur du batiment et des travaux publics; et (d) livrer une concurrence efficace en vue d'obtenir une part equitable dans Ie commerce mondial des metaux et des produits miniers.

La societe est invitee a «faire concurrence au secteur prive» avec des cadres veritablement «nigerianises». Toute-fois, on attendait d'elle «qu'elle ouvre une nouvelle voie de gestion scientifique capable de ranimer notre confiance dans I'opportunite d'organismes selectifs du secteur public deve-nus des entreprises commerciales actives gerant d'immenses res sources pour Ie compte du pays, du peuple et de nos partenaires economiques».

ETAPES DE LA MISE EN VALEUR DES RESSOURCES MINERALES

Comme on peut sans difficulte l'imaginer, Ie champ d'action de la societe est tres large et avant d'examiner les rouages de son mecanisme, il est peut-hre bon de decrire dans leurs grandes lignes les diverses etapes intervenant dans la mise en valeur des ressources minerales.

L'enorme territoire du pays et la multiplicite des substan-ces minerales qu'on y trouve ne rendent pas la tache plus facile. S'il est vrai que nous cherchons a obtenirdes resultats rapides dans certains domaines de l'industrie minerale, il n'en reste pas moins vrai qu'il nous faudra consacrer de nombreuses annees aux recherches et aux travaux d'evalua-tion preliminaires, non seulement pour determiner les perspectives economiques mais encore pour minimiser les risques inherents aux operations minie-res. Les etapes par lesquelles il faut passer sont les suivantes :

(1) La premiere consiste

a

accumuler et

a

verifier les donnees et les informations geologiques de base, ce qui oblige

a

dresser des cartes topographiques et geologiques regionales, y compris eventuellement des erudes geochimi-ques et geophysigeochimi-ques. Cette etape aide

a

identifier les zones de mineralisation possible et elle est activement prise en charge par des organismes de l'Etat, et notamment Ie Service geologique nigerian.

(2) La deuxieme consiste en des recherches approfondies

a

l'echelIe regionale, ce qui revient a effectuer des travaux d'exploration complementaires a mailles plus serrees, et peut comprendre des prospections geochimiques et geophy-slques.

(3) La troisieme consiste

a

evaluer les corps mineralises afin de les delimiter et de determiner leurs reserves. Elle peut comprendre des operations de forage, accompagnees de creusements de puits, de tranchees et meme de travaux souterrains comprenant puits et chassage.

154

(4) La quatrieme est I'extraction proprement dite.

(5) La cinquieme et derniere etape est celIe de la concen-tration des minerais, de la fusion et du raffinage pour les amener

a

une qualite marchande sous forme de concentres ou de metaux raffines. Ce sont normalement les pouvoirs . publics qui entreprennent la premiere etape, et deja une grande partie du pays a ete cartographiee par Ie Service Geologique du Nigeria. Recemment, des compagnies etran-geres ont acheve sous contrat des prospections aeroportees

du pays. .

La deuxieme etape est souvent confiee au Service Geologique du Gouvemement mais parfois aussi a une entreprise miniere, en fonction de l'etendue des zones

a

couvrir et des possibilites minieres

a

etudier. Les trois dernieres etapes relevent du domaine de competence des organisations minieres dIes-memes.

STRATEGIE A SmVRE POUR LA REALISATION DES OBJECTIFS

Compte tenu des taches a executer, la societe a adopte vers 1975 une premiere strategie qui sepn~tait a la situation du moment. On trouvera ci-dessous les methodes de travail adoptees

a

I'epoque :

(1) Prise de participation raisonnable dans les grandes entreprises existantes d'extraction et d'affinage bien orga-nisees et rentables qui allaient devenir par la suite des filiales de la societe d'Etat. Cette mesure s'im.posait puisque pour quelques produits miniers, en particulier I'etain, les gise-ments les plus riches se trouvaient deja aux mains de societes errangeres. La prise de participation

a

quelques-unes de ces compagnies devait permettre a la societe d'Etat de penetrer rapidement sur Ie marche minier tout en stimulant et en augmentant leur production.

(2) La deuxieme methode devait consister

a

creer des

entreprises minieres associees pour exploiter les gisements connus. D'autres compagnies minieres, des societes finan-cieres et les gouvernements des Etats de la federation pouvaient etre invites

a

prendre une participation dans ces filiales.

(3) La troisieme et derniere methode consistait

a

entre-prendre des projets de prospection et d'exploitation pour determiner si I'extraction serait commercialement viable.

Elle comprend !'etude des zones d'interet, la prospection et la determination des reserves de minerais et, enfin, des etudes appropriees de viabilite en ce qui concernel' exploi-tation et la commercialisation.

Les resultats obtenus et I'experience acquise dans I'execu-tion de cette strategie se solderent par la modificaI'execu-tion de cette strategie et Ie reamenagement des priorites sur base de la periode probable de maturation des divers projets.

(1) Projets

a

court terme(1

a

3ans)Carrieres de pierres; terre

a

brique; etain et mineraux apparentes; prise de participa-tion dans des entreprises d'extracparticipa-tion et d'affinage.

(2) Projets

a

moyen terme(3

a

5ans)Mines de Ririwai; projet d'exploitation integree de chaux et de marbre de Jakura;

Projets d'exploitation du kaolin; projet d'exploitation de sel-plomb-zinc d'Abakaliki.

(3) Projets

a

long terme (5

a

10ans) Mineraux radioactifs;

barytine; or; molybdenite; calcaires et marbres; gypse;

phosphates; asbeste; diatomite; sables de verrerie; tungstene (wolfram); cuivre et disthene.

(4) Installations materielles(1

a

10ans)Maison des produits miniers (Bureaux du siege); bureaux regionaux de Lagos, Enugu et Kaduna; logements du personnel au siege et sur les principaux sites de projets; ateliers centraux.

J'aimerais maintenant appeler votre attention sur I'une

des principales caractenstlques de la strategle adoptee, a savoir que l'accent est mis non seulement sur la recherche de metaux plus attrayants et plus traditionnels comme I'or et l'etain mais encore sur les substances minerales industrielles . qui avaient ere negligees. Cette nouvelle approche est deIiberee. En effet, s'il est vrai que l'oret l'etain rapportent des devises pn~cieuses, il n'en reste pas moins que les substances minerales mains attrayantes sont vitales, au sens litteral du terme, pour construire la nation. Des routes doivent etre construites, des maisons baties, des engrais fournis aux.agriculteurs et des matieres premieres minerales aux industries chimiques, aux cimenteries, aux verreries, aux usines de caoutchouc et aux raffineries de sucre, etc. Ce sont ces industries qui serviront a soutenir les futures industries locales et, sans elles, il n'est pas possible d'entre-prendre et de soutenir d'une fa'¥on significative une veritable industrialisation.

En ce qui concerne nos projets a court terme, je suis heureux de vous informer que huit carrieres ont ete deja ouvertes et que sept parmi elles ont commence a produire.

Notre but final est d'implanter une usine dans chacun des Etats de la federation ou des roches appropriees ont ete decouvertes. A ce jour, nous avons identifie des sites convenant pour carrieres dans tous les Etats de la federation sauf un, dans lequel a la place nous avons l'intention de construire une usine de traitement de sable et de gravier. La capacite estimee des carrieres sera de 100 a 300 t/h.

En ce qui concerne les projets d'utilisation de la terre a brique, sept usines sont actuellement en construction. Trois produisent deja, a

J

os, a Kano et a Maiduguri, et quatre devraient demarrer avant la fin de 1981. Pour ce qui est des carrieres, notre objectif est d'en exploiter une dans chaque Etat de la federation. A cette fin, nous avons localise et evalue des gisements d'argiles appropries. Chaque usine aura une capacite variant entre 15 et 20 millions de briques normalisees par an.

En ce qui concerne des prises de participation dans les compagnies minieres, nous avons deja acquis un interet majoritaire dans les cinq principales compagnies etrangeres et nous preparons actuellement les plans d'un programme de remise en valeur des gisements d'etain afin d'en accroitre la production. Nous avons pris une participation de 21%dans la fonderie de Makeri et, en application de la recente decision du Gouvernement, nous y prendrons une part majoritaire.

Notre propre projet d'exploitation d'etain et des mine-raux apparentes a commence a produire de l'etain et nous avons deja porte les reserves prouvees d'etain alluvionnaire a plus de 2 000 t.

Les travaux de mise en valeur du gisement de Ririwai se poursuivent et, a ce jour, nous avons deja etabli l'existence de 2 581 000 t de minerai d'une teneur de 0,82% Sn et de 1,7% Zn, et l'existence de 2 500 000 t supplementaires probables. Ilest prevu qu'a plein rendement, ce gisement qui sera la premiere mine d'etain souterraine en son genre au Nigeria, produira quelque 1 000 t de minerai par jour et rapportera tous les ans 10 000 000 naira en devises.

L'investissement prevu oscillera entre 25 et 30 millions de naira. Une entreprise conjointe formee par la Gold and Base Metal Mines of Nigeria et la Nigerian Mining Corporation pour exploiter la mine a ete immatriculee.

Parmi les autres projets a moyen terme qui retiennent notre attention figure l'entreprise integree de chaux et de marbre de Jakura. Tandis que laJakura Company continue de produire du marbre et des produits derives, l'etude de faisabitite (y compris les travaux de forage) de I'usine de chaux est achevee et nous sommes aujourd'hui prets a

I'execution de ce projet et en mesure de I'exploiter. Enfin, des travaux relatifs aux projets de kaolin, de plomb-zinc et de sel se poursuivent.

Pour ce qui est des projets a plus long terme, il convient de mentionner celui qui est relatif a I'uranium. A en juger par les indications disponibles, c'est la region qui, selon nous, offre les meilleures perspectives. Naus avons deja decouvert des occurrences interessantes dans la region de Gombe et une entreprise conjointe a ete creee pour les mettre en valeur et, un jour sans doute, exploiter tout gisement rentable qui pourrait etre decouvert.

Plusieurs autres sites favorables aux mineralisations d'uranium ant ete identifies et la strategie

a

suivre pour les mettre en valeur est actuellement etudiee en detail.

L'or offre aussi d'excellentes perspectives. Nous avons recemment acheve une erude preliminaire de tous les gisements auriferes connus afin d'en evaluer Ie potentiel.

Dans Ie cadre des projets a longue terme no us nous interessons a d'autres produits comme Ie calcaire et Ie marbre, Ie gypse, la barytine et les phosphates.

PROBLEMES ET PERSPECTIVES Capitaux

L'obstacle Ie plus serieux

a

la mise en valeur rapide des ressources minerales est Ie manque de capitaux. Compte tenu de l'epuisement des reserves les plus riches et les plus faciles d'acces, il nous faut recourir a des minerais plus pauvres et d'exploitation plus difficile. Par consequent, I'extraction est devenue un probleme de tonnage et de grosses sommes d'argent sont necessaires pour mettre en exploitation de nouveaux secteurs.

En 1975 par exemple, il aurait fallu 1 200 000 000 $ EU pour exploiter une mine d'aluminium d'une capacite de 500 000 t/an. Le chiffre correspondant pour une mine de cuivre d'une capacite de 100 000 t/an aurait ete de 600 000 000$.Si l'on tient compte d'une inflation d'a peine 10% par an, on peut sans peine imaginer Ie cout de leur exploitation aujourd'hui. La question qui se pose immediatement est de savoir a qui s'adresser pour obtenir les capitaux tres importants necessaires au financement de ces enormes proJets.

Bien qu'il soit normal de s'attendre a voir les pouvoirs publics financer une panie des couts, il est seulement realiste de compter sur d'autres sources pour fournir certains des fonds necessaires. Celles-ci pourraient etre locales ou etran-geres et les remunerations escomptees doivent justifier les risques encourrus. Compte tenu de I'existence de debouches d'investissement plus lucratifs et plus surs, il est difficile de mobiliser sur place des capitaux prives. II est possible d'obtenir des capitaux etrangers

a

un cout eleve mais les evenements politiques qui se sont recemment produits dans les pays du Tiers-Monde, y compris Ie Nigeria, n'ont rien fait pour encourager les investisseurs etrangers. Cela nous amene au deuxieme probleme de la mise en valuer des ressources minerales,

a

savoir celui du cadre juridique dans lequel opere l'industrie.

CADRE JURIDIQUE

Les societes multinationales, pour la plupart des pays capitalistes clu monde occidental, qui ont jusqu'ici fournila

Les societes multinationales, pour la plupart des pays capitalistes clu monde occidental, qui ont jusqu'ici fournila