• Aucun résultat trouvé

~

N00

o 40 '0 120 160 200

,.

GEOLOGIE

-~

1:::::<1

Continental terminal PRECAMBRIEN A

Dolerite

b---d

Voltalen

PRECAMBRIEN C

~ Tarkwaien

o

Volcano - Sedimentaire

1«<1

GranitesIntrU$lfs

PRECAMBRIEN 0

O

Granito- Migmatites 81 gneiss

GITES MINERAUX

En exploitation

e

Exploitation en prOJet

Q1 Giteevalue

e

Gile en evaluation

o

Examen prellmlnaire

AI Bauxite Pb Plomb

Ac 0, Sb AntimOln8

C, Calcaires T, Tltane

Ma - Marbre U Uranium

Cc Cuivre V Vanadium

Mn - Manganese Z, llnc P Phosphates N, Nickel

Fig. 1. Carte cloonant la localisation des gisements deminerauxen Haute-Volta.

Tableaut Gisements en cours d'evaluation

Evaluation et exploration

Le tableau 1 donne la lisre des gisements en evaluation et Ie tableau 2 celie des activites d'exploration.

abrasifs et gemmes artificielles. La proximite d'une bonne voie d'evacuation et d'autres gites de meme type lui donnent beaucoup de chances de connaitre Ie meme developpement que Ie gisement d'antimoine de Mafoulou.

Tableau2 Gisements en cours de reconnaissance

PROBLEMES DE LA MISE EN VALEUR DES RESSOURCES MINERALES

Les resultats deja obtenus, quoique encourageants, ne sauraient faire ignorer les difficultes reelIes qui president, en Haute- Volta,

a

la recherche geologique et miniere en general et a la mise en valeur des res sources decouvertes en partieulier. Ainsi done, Ie developpement minier se heurte

a

de multiples problemes qui prennent racine dans la situation geographique et Ie sous-developpement du pays.

La Haute-Volta est un pays enclave dont les frontieres les plus proches de la mer sont

a

plus de 500 km. Malheureu-sement, les minerais sont generalement lourds et ce sont ces considerations ponderales qui intenriennent principalement de de.veloppement (BID) et du Gouvernement voltalque, les

premiers appels d'offre ont pu errelances en oetobre 1980, et Ie directeur de la mine nomme. La SOREMI, societe de recherche miniere et d'exploitation qui regroupe I'Etat voltalque (60%) la BID (20%) et la COFRAMINES (20%), a

ere

chargee de tout mettre en oeuvre pour que la mine passe au stade de la production dans les meilleurs delais.

Exploitation future

Les reserves exploitables du gisement de manganese de Tambao sont de 13 000 000 t

a

teneur moyenne de 54% en Mo. La difficultt~majeure a

ete

la construction d'une voie ferree de 340 km reliant Ouagadougou

a

Tambao. Afin de donner toutes les chances d'aboutir

a

ce projer, des etudes sont actuel1ement reprises et reactualisees sur Ie plan minier par la filiale E et B du Groupe Thyssen (RFA) et, sur Ie plan de la voieferree, par un groupefran~ais.Les resultats de ces etudes devraient permettre alors

a

la SaMITAM d'entre-prendre les travaux preparatoires

a

I'exploitation.

Les etudes technico-economiques du gisement de calcaire de Tin Hrassan, sur la rive droite du Beli, sont terminees.

Elles ont ete realises par les Ciments fran<;ais et Ie Groupe Klockner sur financement du Gouvernement voltaique en 1978. Ces reserves de calcaire de bonne qualite ont ete estimees

a

un peu plus de 6 300 0001. La realisation de ce projet est liee

a

celle du gisement de manganese de Tambao situe

a

une quarantaine de kilometres au sud. En attendant, un projet de realisation d'une cimenterie a partir de klinkers importes est en cours d'etude et les premiers elements obtenus permettent deja d'indiquer que les conclusions seront positives.

Gisements evalues

Une demi-douzaine de gisements deja evalues attendent d'etre mis en valeur. Des horizons phosphates ont ete decouverts dans Ie sud-est du pays. Des recherches minieres poussees ont ete entreprises en 1973 et 1979 par la Direction de la Geologie et des Mines (DGM) devenue BUVOGMI.

Le gisement d' Arly, Ie premier a erre decouvert, est assez modeste du point de vue quantitatif (3 000 000

a

5 000 000 t), les teneurs en P20" sont par contre appreciables (en moyenne 26%). Ce gire peut servir de gisement d'appoint aux autres en cas d'exploitation.

De loin Ie plus important, Ie gisement de Kodjari (60 000 000 t de phosphates titrant entre 23% et 28% de P,Os);

malgre un taux de ferral (FezO)

+

Aha)) relativement "'eve, devrait permettre de fabriquer des engrais de type NP et meme de type NPK. La facilite des conditions d'exploita-tion permettrait de realiser des concentres sortie d'usine a des prix tres competitifs. En attendant de pouvoir utiliser ces phosphates sous forme d'engrais composes, Ie Gouver-nement de Haute-Volta a obtenu du GouverGouver-nement de la Republique federale d'Allemagne, Ie financement d'un programme d'utilisation des phosphates bruts pour l'ameli-oration de la production agricole. Les rendements agricoles se trouveraient ainsi ameliores de 25 a 30%.

Des gites de bauxite blanche sont connus dans Ie centre-nord et l'ouest du pays. I.e gite de Wempapassedo (Kongoussi), contenant de l'ordre de 900 000 t de bauxite de bonne qualite pour refractaire, pourrait faire I'objet d'une exploitation semi-industrielle. I.e gire modeste de Kosso de 600 000 t est forme d'une bauxite de qualite analogue

a

celie

de Wempapassedo. II pourrait aisement faire l'objet d'une exploitation artisanale.

I.e gire de Fara dont!'estimation donne plus de 3 000 000 t de bauxite claire blanche de bonne qualite pour refractaires,

Gisement

Guiro et Bani-Boure-Gangaol

Kwademen

Bonga

Dienemera-Gongondy

Sabou

Gisement Barsalogo

Dablo Sebba Oursi

Aloub Djouana Ouest Volta Banforal Bobo-Dioulasso

Remarques

Filons de quartz aurifere; or associe

a

des sulfures massifs(?); resultats pnbliminaires tres encourageants.

Or decouvert conjointement par BUVOGMI et PNUD en 1979; rapport preliminaire en voie d'elaboration avant decision dans Ie sens d'etudes plus poussees

Gisement de nickellateritique decouvert en 1977 par Ie PNUD et BUVOGMI; etudes d'evaluation prevues pour 1981

Cuivre; mineralisation associee

a

l'or;

evaluation par BUVOGMI avec concours Gouvernement du Royaume des Pays-Bas 1981 - 1984

Bauxite; evaluation quantitative par BUVOGMI

Remarques

Diamants; anomalies magnetiques examinees;

reconnaissance detaillee de 4 structures diamantiferes

Importants indices de Ni actuellement etudies Anomalie de zinc

a

I'etude

Titane et vanadium(0,6

a

1,3% de V20S) et du titane2,5

a

4,7% Ti02); etudes detaillees prevues

Phosphates

a

I'etude

Bauxite; etudes terminees

a

Ndorola et Lahirasso

Indices d'uranium; reconnaissance par une compagnie privee

dans I'etude des couts de transport. Or, ces couts sont d'autant plus eleves que Ie transport se fait par route.

En plus, il faut tenir compte du c1imat. En effet, la Haute-Volta souffre surtout depuis ces dernieres annees, d 'nne penurie d'eau, ce qui constitue un gros handicap pour la mise en valeur des ressources minerales, car tout traitement et toute industrie miniere necessitent de grandes quantites d'eau.

Malgre sa bonne volonte et ses ambitions, Ie Bureau voltai'que de la geologie et des mines souffre d'une insuffi-sance en personnel et tout particulierement en personnel qualifie. Ce n'est done pas avant plusieurs annees qu'on pourra se passer de techniciens etrangers, qui sont aujourd' hui au nombre de 6. A ceux-ci, il faut ajouter les experts du PNUD qui travaillent dans Ie cadre d'un projet specifique de recherche miniere UPV-74/004. Fait egalement defaut l'e-quipement technique necessaire a de bonnes recherches minerales. Le BUVOGMI se trouve done contraint de faire frequemment appel a des entreprises, laboratoires et insti-tuts exterieurs, notamment dans les pays developpes.

Enfin, la prospection, l'exploitation et lamise en valeur des res sources minerales requierent de grandes quantites d'energie. La Haute-Volta souffre malheureusement d'une penurie generale en energie (hydroelectrique, thermique, nuc1eaire, etc. .. ).

NECESSITE ET CONDITIONS D'UNE COOPERATION EFFICACE

Les problemes qui se posent a la recherche geologique et miniere en Haute-Volta, font apparai:tre la necessite, non seulement d'une cooperation technologique, mais encore et surtout, Ie champ auquel devrait s'appliquer celle-ci. En effet, en plus des domaines purement geologiques et mi-niers, il faut en ajouter d'autres.

T oute technologie tendant a une meilleure maltrise de I'eau (recherche, exploitation et conservation) doit etre recherchee. Ainsi, les technologies de traitement et d'enri-chissement de minerais par «voie seche» et (ou) recyc1age des eaux usees, contribueraient grandement a resoudre les problemes poses en la matiere. Les progres enregistres ces dernieres annees dans les divers secteurs de l'energie (no-tamment dans celui des energies non conventionnelles), aideraient les pays en developpement comme la Haute-Volta pour lesque1s Ie grave deficit energetique constitue une des pierres d'achoppement a la mise en valeur des res sources minerales decouvertes. Une solution aux pro-blemes des transports, des moyens d'appui et du personnel technique mentionnes ci-dessus doit etre trouvee.

Une cooperation effieace ne peut se concevoir qu'a un triple niveau. Au niveau national, les gouvernements des pays qui sont appeles a beneficier des effets du transfert doivent d'abord se rendre compte que I'activite miniere (de puis la prospection des gisements jusqu'a leur exploi-tation), exige du personnel qualifie dans divers domaines (geologues, geophysiciens, ingenieurs des mines, econo-mistes, etc...), des investissements de plus en plus onereux, et surtout une option politique ferme pour la mise en evidence et l'exploitation des res sources minerales.0'00la necessite pour eux d'integrer de fa'.ron croissante la recher-che geologique et 1'industrie miniere dans Ie processus de developpement general,toutparticulierement Ie developpe-ment des infrastructures de base.

Au niveau regional et africain, les Etats doivent se concerter pour examiner les problemes communs de la recherche geologique et miniere afin d'arriver a definir les principes d'une action commune en matieres geologique et

miniere,

a

developper leurs infrastructures de base et

a

presenter un front commun dans la recherche des solutions et des financements. Par ailleurs, il sera du plus haut interet de voir organiser des echanges d'informations et d'experien-ces, de coordonner les etudes, d'utiliser en commun les infrastructures existantes (laboratoires, instituts). La crea-tion d'ecoles a vocacrea-tion regionale aurait l'avantage non seuiement de resoudre Ie prohleme de la penurie des cadres, mais aussi de surmonter les COtlts et difficultes inherents aux fonctionnements de tels etablissements. La creation d'insti-tuts de recherches devra etre envisagee dans Ie domaine de l'energie (solaire, nuc1eaire, etc.). De meme une orientation et un encouragement des recherches dans Ie domaine des traitements des minerais par voie seche serait de nature

a

simplifier les problemes de penurie en eau.

Au nive.:lU international, la philosophie meme de I'aide internationale au deve10ppement merite d 'etre transformee.

Les pays developpes, devront tout d'abord accepter de consacrer des sommes importantes

a

la recherche miniere, puisqueladecouverte etlamise en valeur des ressources du sous-sol aideront fortement leur progres economique. Ils devront faire confiance aux organismes nationaux des pays aides et associer etroitement leurs structures et leurs cadres aux activites minieres tant de recherches que d'exploita-tions; ceci favoriserait un transfertharmonieux de technolo-gies, dans ks interets bien compris de tous les partenaires. Ils devront rejeter l'attitude actuelle qui consiste

a

admettre Ie financement de telle recherche ou de telle mise en valeur en fonction des seuls interers du pays aidant et dans l'ignorance de ceux du pays aide. Au niveau des organismes de financement, la notion de profit devra faire place a des allocations de fonds pour resoudre des problemes de developpement et, tout particulierement, celui de l'indus-trie minerale. Pour ce1a, Ie principe de rentabilite econo-mique devrait desormais etre prefere a celui de rentabilite financiere. Les pays developpes et leurs organismes devront contribuer au renforcement des structures technologiques installees dans les pays en developpement et veiller a ce qu'un transfert discriminatoire se realise au profit des techniciens de ces pays. Cette derniere consideration est peut-erre Ie facteur essentiel du succes du transfert de la Science et de la Technologie des pays developpes vers les pays en developpement dans la perspective d'un meilleur equilibre mondial.

Les ressources minerales du