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Nicolas Sarkozy dans les sondages de TNS-Sofres de janvier à mai

1.10.5 Les sondages comme thermomètre du « sarkozysme »

1.10.5.5 Nicolas Sarkozy dans les sondages de TNS-Sofres de janvier à mai

Selon les sondages ci-dessus211, durant toute la campagne présidentielle,

Nicolas Sarkozy a progressé en tant qu’homme politique de premier plan sauf au mois d’avril. Ce fléchissement peut éventuellement s’expliquer par les commentaires qui se sont dégagés suite à la parution du portrait du candidat UMP dressé par Marianne le 22 avril et l’entretien dans le magazine Philosophie n°8 qui soulève l’aspect « inquiétant » de la personnalité de Nicolas Sarkozy ou encore le commentaire de Robert Badinter qui évoquait la « lepénisation » du candidat de l’UMP. Quoi qu’il en

211http://www.tnssofres.com/popularites/cote/redirect.php?nom2=Nicolas+Sarkozy&perso=sarkozy&id_doumic=5270&foncti

soit, sa cote dite ici « d’avenir » était au plus haut au mois de mai, quand le second tour a eu lieu.

Durant la première moitié du quinquennat, la confiance accordée au chef de l’État212 a considérablement fléchi au mois d’octobre 2007 (probablement à cause de

la polémique autour de son augmentation de salaire) pour se retrouver à son niveau le plus bas en mai 2008 avec un indice de confiance de seulement 32% (probablement à cause de la polémique autour du paquet fiscal ou encore de la crise des subprimes qui vient s’opposer à l’augmentation du pouvoir d’achat promise par Nicolas Sarkozy). A partir de là, la confiance vis-à-vis du président de la République a toujours oscillé entre 32 et 41% jusqu’à la moitié de son mandat le 6 novembre 2009. Un faible taux dû aussi à l’affaire de l’EPAD du 13 octobre 2009.

212http://www.tnssofres.com/popularites/cote2/redirect.php?nom2=Nicolas+Sarkozy&perso=sarkozy&id_doumic=5270&fonc

Dans la deuxième moitié du quinquennat (du 7 novembre 2009 au 15 mai 2012), la cote de confiance de Nicolas Sarkozy a oscillé entre 37% (novembre 2009 et mai 2012) et 20% en mai 2011. Cette baisse significative du mois de mai peut s’expliquer par le cumul des polémiques depuis le début de son mandat, ajoutées à celles du printemps arabe (la malheureuse proposition de Michèle Alliot-Marie faite à Ben Ali et les vacances controversées de certains membres de la majorité) et à la popularité croissante de Dominique Strauss-Kahn avant l’affaire du Sofitel de New York213.

213 Le 14 mai 2011 Dominique Strauss-Kahn est accusé de séquestration et d’agression sexuelle sur la personne de Nafissatou

Ci-dessus214, le document présente les mêmes données que le tableau précédent mais en chiffres. Une fois de plus il est possible de constater une tendance marquée fortement à la baisse concernant la popularité de l’ancien chef de l’État. Ceci a dû l’amener à réfléchir sur l’éventuelle tactique à définir en vue de l’élection

214 http://www.tns-

sofres.com/popularites/cote2/redirect.php?nom2=Nicolas+Sarkozy&perso=sarkozy&id_doumic=5270&fonction=Ancien+Pr %E9sident+de+la+R%E9publique&start=1&end=60&forme=tablo&submit=Afficher+ma+s%E9lection

présidentielle de 2012. Va-t-il modifier son positionnement ? En tout cas, c’est ce que les électeurs attendent selon un sondage CSA relevé par le site internet du journal Le

Parisien215. Dans ce cas on peut se demander comment il compte faire pour modifier

une image qu’il affirme depuis des années. Va-t-il continuer à assumer son style qui déplaît aux électeurs, au risque de perdre en cohérence ? En fait, il va tenter de le faire à plusieurs reprises comme on peut le lire sur lemonde.fr216 : « Nicolas Sarkozy a cherché à afficher un style plus apaisé, plus à l'écoute, plus modeste, plus "présidentiel", mardi 16 novembre, à la télévision. Une mue qu'il a déjà tentée plusieurs fois depuis 2007. Ces changements de style, à la faveur desquels "l'hyper- président" reconnaît des "erreurs", interviennent souvent après des échecs électoraux. Leur répétition est le signe qu'ils peinent à convaincre l'opinion de cet apaisement. »

Une astuce qui a pu être utilisée pour remonter dans les sondages, consiste à rejouer la carte du registre émotionnel. En effet, suite aux rumeurs de la grossesse de Carla Bruni-Sarkozy en mai 2011, Nicolas Sarkozy a commencé à remonter dans les sondages, passant de 22 points de confiance en mai, à 30 points en novembre, selon le tableau ci-dessus, après la naissance de Giulia. Il est possible d’envisager que Nicolas Sarkozy a pensé que les électeurs n’assumaient pas leur soutien à son égard pour préserver une image politiquement correcte et qu’ils allaient le réélire tout en continuant à le critiquer, mais l’issue de l’élection de 2012 ne s’est pas inscrite dans ce sens.

215 Voir l’article Sondage : « Les Français veulent que Sarkozy change de style » Publié le 23 mars 2010 par leparisien.fr.

Source : http://www.leparisien.fr/elections-regionales/sondage-les-francais-veulent-que-sarkozy-change-de-style-22-03- 2010-858246.php

216 Voir l’article « Sarkozy change de style… une nouvelle fois ». Publié le 17 novembre 2012 par lemonde.fr. Source :

Près de deux ans après l’élection de Nicolas Sarkozy, l’institut TNS-Sofres217

s’est intéressé à l’opinion des Français concernant les réformes lancées par le président de la République. La fiche technique décrit la méthodologie utilisée pour l’enquête : « Étude TNS Sofres / Logica réalisée du 30 janvier au 2 février 2009 pour

Le Nouvel Observateur auprès d'un échantillon national de 1000 personnes

représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, interrogées en face-à-face à leur domicile. Méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage PCS) et stratification par région et catégorie d’agglomération. » Celle-ci ne dit pas comment les interrogés ont été classifiés en sympathisants de gauche ou de droite, mais l’enquête présente ses résultats de cette manière. Quoi qu’il en soit, on peut voir que dans l’ensemble près de deux tiers des sondés (de gauche et de droite confondus) considèrent que Nicolas Sarkozy « parle beaucoup mais ne fait pas grande chose » alors qu’un tiers d’entre eux disent penser qu’il « agit en profondeur pour changer la société française » tandis que 8% déclarent ne pas avoir d’opinion à ce sujet.

Ici on peut voir aisément qu’il faut manipuler ces données avec beaucoup de prudence car le flou, dû à la formulation de la question ainsi qu’à l’honnêteté des

réponses (il peut y avoir des personnes « de gauche » qui ne vont pas dire leur satisfaction du chef de l’État et des personnes « de droite » qui ne vont pas forcément manifester leur mécontentement), peut biaiser les résultats de l’enquête.

On peut constater, selon ce sondage218, que dans l’ensemble, l’opinion considère que Nicolas Sarkozy a réformé « un peu » la France jusqu’au mois de février 2009 et qu’il aura réformé également « un peu » la France à la fin de son quinquennat. Ce qui dans l’ensemble peut être interprété comme un jugement soit « réaliste », auquel cas les électeurs comprendraient qu’il est difficile de réformer le pays, soit « critique » car ils n’auraient pas confiance en Nicolas Sarkozy.

Dans ce tableau219, il y a moins d’ambigüité car il est évident qu’il s’agit bien

d’un jugement critique. Plus de la moitié des sondés considèrent que les réformes engagées par le chef de l’État « vont plutôt dans la mauvaise direction ».

Dans celui-ci220, on peut constater que les interrogés pensent que Nicolas

Sarkozy tient d’avantage ses engagements « orientés à droite » comme « assurer le service minimum dans les transports publics » avec 57% d’avis positifs, alors que les engagements plutôt « orientés à gauche » comme « faire que les élites représentent mieux la diversité française » et « moraliser le capitalisme » ne recueillent respectivement que 37% et 29% d’avis positifs en ce qui concerne leur

219 http://www.tns-sofres.com/points-de-vue/60FE4AC698F1402697031EBC74008011.aspx

aboutissement. D’autres engagements comme « augmenter le pouvoir d’achat des Français » et « permettre à tous les Français d’être propriétaires de leur logement » ont seulement 17% et 32% d’avis positifs concernant leur aboutissement car ils sont considérés comme des échecs.

L’importance des sondages d’opinion n’est pas à démontrer dans le domaine politique. Ils peuvent servir d’outils d’analyse pour les dirigeants politiques mais ils peuvent aussi influencer leurs déclarations voire leurs actions. Jusqu’à la fin de son mandat, Nicolas Sarkozy a veillé sur l’opinion et a eu un poste de télévision dans chaque pièce où il travaillait à l’Élysée. Selon Hedwige Chevrillon, la France est « pole alcoholic » (dépendante aux sondages). Elle serait l’un des pays les plus consommateurs de sondages politiques. En effet, il y aurait entre trente et quarante sondages d’opinion par mois dans notre pays et selon Thierry Vedel : « On peut estimer que, lors des trois derniers mois d’une campagne présidentielle, une centaine de sondages publics ou privés sont réalisés221. » Serions-nous entrés dans une

« démocratie d’opinion » ? Il semble désormais exclu de gouverner sans savoir ce que pense « l’opinion » et il serait possible de dire que c’est d’autant plus vrai pour Nicolas Sarkozy qui tient tellement à contrôler son image. Selon Jean-Marc Lech, coprésident de l’institut de sondage Ipsos : « La démocratie française vit une crise de résultats. Elle ne croit plus dans l’action des politiques. Moins elle croit dans les résultats, plus il y a une surenchère de promesses222. »

En ce qui concerne l’élection présidentielle de 2007, elle semble avoir posé un enjeu crucial pour les deux candidats : redéfinir un contrat politique, fondé sur les résultats pour le candidat de l’UMP, ou sur le consensus social pour Ségolène Royal. Dans les deux cas, il s’agit de redonner confiance aux électeurs car ils ne semblent plus croire aux messages de « l’offre politique ». Ainsi, la demande à son tour est instable. Les électeurs sont de plus en plus volatiles. Infidèles dans leur consommation au quotidien, ils le deviendraient aussi de plus en plus concernant leurs votes et ce, selon les résultats des personnalités politiques ou leur comportement. En effet, il semblerait que désormais, chaque vote s’inscrit dans une logique référendaire. De ce point de vue, Nicolas Sarkozy est un très bon exemple :

221 Thierry VEDEL, Comment devient-on président(e) de la République ?, Robert Laffont, 2007, p. 79.

plébiscité en 2007 comme un homme, a priori, providentiel, il a été sanctionné en 2012 avec un déclin dans les sondages quatre mois après son élection.

Nous pouvons supposer que, selon l’analyse du candidat de l’UMP, ceci requiert un changement visible et affirmé. Ainsi le 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy disait à la porte de Versailles : « Je veux réconcilier le temps des discours et le temps de l’action. » Cependant, il est impuissant face à ses contradictions. En effet, il a accepté la fusion GDF-Suez en juin 2004 malgré ses promesses de ne pas faire descendre l’État en dessous des 70% dans le capital de l’entreprise publique en avril de la même année. Plus tard, le 8 janvier 2008, Nicolas Sarkozy déclare : « s’agissant d’ailleurs du pouvoir d’achat, qu’est ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ? »

Selon l’institut de sondages Ipsos, les deux candidats espéraient faire converger quatre aspirations contradictoires de l’électorat : la « restauration » de l’autorité (au sein de la famille, l’école, l’État), le « désir d’inverse » (avec la rupture d’un système dépassé, la fin des tabous, l’influence d’Internet), le « tout à l’égo » (la survalorisation de l’individu, la peopolisation, la téléréalité), et la « co-intelligence » (rassemblement au-delà des clivages gauche-droite pour trouver des solutions plus efficaces). La conjonction de ces contradictions s’est avérée un exercice plutôt réussi pour Nicolas Sarkozy puisqu’il a gouverné avec autorité, en rupture avec le style de ses prédécesseurs, avec une mise en scène constante de sa personne et en essayant l’ouverture en faisant appel à des personnalités à gauche. Cependant, cet aspect tactique n’a pas plu aux électeurs qui ont pu percevoir une certaine démagogie dans tout ça. Nicolas Sarkozy a fait campagne, s’est fait élire et a gouverné en mettant en avant « sa capacité » à trouver des solutions, à résoudre les problèmes. Mais quels problèmes sont prioritaires ? Nicolas Sarkozy aurait une certaine capacité à percevoir les tendances de la société française pour ensuite lui proposer des solutions. Il appelle ça « être proche des gens et de leurs inquiétudes ». Cependant, ceci n’est pas seulement dû à une intuition politique hyper fine. Ces tendances, il faut les confirmer pour ne pas se tromper (même si cela peut toujours arriver) puis les conceptualiser afin d’en tirer une idée qui aboutirait à une proposition de solution. Pour ce faire, Nicolas Sarkozy se sert de spécialistes de l’opinion qui, accompagnés par des spécialistes du marketing politique vont décrypter les études d’opinion et préparer

une stratégie dont vont découler des propositions que Nicolas Sarkozy gardera ou pas selon son projet et le contexte politique. Mais cette démarche, guidée par un souci de communication a finalement échoué.

Ainsi, Nicolas Sarkozy (comme d’autres politiques) est toujours au fait des sondages d’opinion. Il veille sur l’image que l’opinion a de ses actions et sur sa cote de popularité. Mais cette tâche de veille est principalement faite par ses conseillers. Par exemple, Franck Louvrier, son principal conseiller en communication, a dit à propos du meeting sur la mondialisation tenu le 9 novembre 2006 par Nicolas Sarkozy à Saint-Etienne : « J’ai fait réaliser tous les sondages et toutes les enquêtes d’opinion sur le sujet, pour savoir ce que l’on pourrait dire. À partir de là, j’ai fait remonter une note pour établir dans quelle direction on pouvait aller. » Selon Hedwige Chevrillon, le raisonnement serait le suivant : « Les gens veulent une mondialisation à visage humain ; j’ai besoin du vote de ses gens, donc je suis favorable à une mondialisation à visage humain223. » Serait-ce aussi simple que ça ?

En tout cas, ce raisonnement semble logique, bien que peut-être trop simpliste, et surtout vide d’une vision et de convictions propres.

Durant la campagne présidentielle de 2007, le candidat de l’UMP s’est entouré de personnes qui commandaient des enquêtes d’opinion puis lui faisaient des notes (Franck Louvrier, Emmanuelle Mignon, Laurent Solly). En tant que président de la République, il a poursuivi cette pratique. Les principaux instituts sollicités sont Ipsos, dont l’ancien président, Pierre Giacometti, est un ami de Nicolas Sarkozy, ainsi que Opinionway, Ifop, BVA, LH2, TNS-Sofres, et le CSA dont Vincent Bolloré (ami de Nicolas Sarkozy) est propriétaire majoritaire. Stéphane Rozès, ancien directeur de ce dernier Institut dit à propos de Nicolas Sarkozy : « Chaque candidat a un rapport particulier avec les études. Par exemple Nicolas Sarkozy n’attend pas qu’elles lui disent là ou il doit aller mais comment le pays réagit à son offre politique ; il ne me voit pas pour m’écouter mais pour faire passer des messages. À moi ensuite de faire des préconisations. Qu’il suit ou pas. »

En ce qui concerne le budget consacré à ces études, lors de la campagne présidentielle celui-ci aurait été de 2 millions d’euros pour l’UMP. « Dix fois plus que celui du PS » selon Hedwige Chevrillon224. Quant au budget de l’Élysée, la Cour des comptes alors présidée par Philippe Seguin a estimé que celui-ci avait atteint au total 3,28 millions d'euros en 2008 (1,99 million prévu en 2009 et 1,42 million en 2010225). Suite à ce rapport, l’Élysée a décidé de transférer la tâche de commande de sondages au SGI (Service d’information du gouvernement) afin de réduire les dépenses dédiées aux sondages. Concernant cette décision, il est possible de lire dans le site politique.net un extrait d’article du Canard enchaîné du 25 novembre 2009226 :

« le SIG a vu ses crédits généraux multipliés par quatre et son enveloppe sondage a plus que doublé. » Des dépenses supplémentaires ? Non car « les millions en rab étaient censés provenir des budgets de communication des différents ministères, qui avaient tous été rabotés de 10 à 15%. »

Cette exploitation intensive des sondages a provoqué l’intérêt de la justice227 qui, depuis le 17 février 2012, enquête sur les marchés passés entre

l’Élysée et 9 instituts de sondages (Publifact, PubliOpinion, Giacometti-Peron, Ipsos, Ifop, OpinionWay, Sociovision, TNS-Sofres et CSA) pour savoir s’il y a eu « favoritisme » et/ou « détournement de fonds publics, complicité et recel » pour les contrats conclus entre mai 2007 et mai 2012. Le juge Serge Tournaire, chargé de l’affaire dite « des sondages de l’Élysée228» a donc repris deux plaintes de Anticor229. On soulignera dans cette affaire l’amitié entre Pierre Giacometti et Nicolas Sarkozy et le fait que Patrick Buisson, conseiller de Nicolas Sarkozy, est propriétaire de Publifact.

224 Hedwige CHEVRILLON, Sarkozy connection, Hachette Littératures, 2007, p. 180.

225 http://www.lefigaro.fr/politique/2010/02/11/01002-20100211ARTFIG00654-la-polemique-sur-les-sondages-de-l-elysee-

rebondit-.php

226 http://www.lefigaro.fr/politique/2010/02/11/01002-20100211ARTFIG00654-la-polemique-sur-les-sondages-de-l-elysee-

rebondit-.php

227 Voir l’article Sondages de l’Elysée : « vers la fin d’un secret ? » publié par leparisien.fr le 24 février 2012. Source :

http://www.leparisien.fr/politique/sondages-de-l-elysee-vers-la-fin-du-secret-24-02-2012-1876188.php

228 Voir l’article Sondages de l’Elysée : « un juge s’intéresse aux contrats signés de 2007 à 2012 » publié par leparisien.fr le

21 janvier 2013. Source : http://www.leparisien.fr/faits-divers/sondages-de-l-elysee-un-juge-s-interesse-aux-contrats-signes- de-2007-a-2012-21-01-2013-2499539.php

1.10.5.6 La présentation des sondages relatifs à la popularité ou à la confiance de