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Mouvements sociaux, initiatives privées et associatives : des conceptions orientées du rôle de la culture pour les jeunes ruraux

Pratiques culturelles pour les jeunes ruraux : quelle offre sur les territoires ?

B. Des acteurs déterminants

2/ Mouvements sociaux, initiatives privées et associatives : des conceptions orientées du rôle de la culture pour les jeunes ruraux

Selon l'enquête du Projeto Juventude, plus de la moitié des jeunes brésiliens déclarent vouloir faire partie d'un club ou d'une association sportive et 59% pensent que « la participation des citoyens dans les décisions politiques résoudrait des problèmes ». Cette sphère publique intermédiaire pourrait donc être un espace clef pour mobiliser les jeunes327, prenant le relais de l'État sur des thématiques qu'il maîtrise visiblement mal. Nous allons inclure dans cette sphère trois dynamiques différentes : celle des mouvements sociaux, très présents notamment sur notre terrain de l'Oeste catarinense et qui proposent aux jeunes une vision fonctionnaliste de la culture ; celle d'une organisation privée, le Sesc, mettant en place une offre culturelle dans une perspective de diffusion ; et celle de plusieurs associations, dont nous avons constaté qu'elles étaient moteurs de la sociabilité juvénile rurale (en particulier dans la microrégion de Santa Cruz do Sul), dans une vision partisane.

Si les dynamiques sont variées, le but est toujours la mobilisation des jeunes ruraux à travers l'outil des pratiques culturelles et de loisirs et on repère une instrumentalisation plus ou moins voilée du temps libre de cette classe d'âge pour laquelle « à la socialisation ludique succèdent [...] des préoccupations d'insertion pour "retisser le lien social" »328. Cette dynamique a été observée dans l'histoire des loisirs organisés pour les jeunes (Corbin, 1995 ; Augustin et Ion, 1993) et ces offres constituent, au même titre que les politiques publiques, l'environnement dans lequel les jeunes évoluent et développent leur pratiques. Un environnement actuellement en recomposition, dont les acteurs cherchent à s'adapter aux jeunes, ou à adapter les pratiques des jeunes à leurs propres fns.

► Dans les mouvements sociaux

Dans les mouvement sociaux ruraux que nous avons observés329, la jeunesse et la culture sont comme des évidences : la jeunesse y est perçue comme levier fondamental de changement et la culture comme un instrument de lutte. Or nos terrains sont particulièrement touchés par ces dimensions, puisque le Sud du Brésil est le berceau du MST, aujourd'hui plus grand mouvement de lutte paysanne du monde (c'est dans l'État du Rio Grande do Sul qu'a eu lieu en septembre 1979, la première occupation massive de fazenda par des paysans expulsés par la construction d'un barrage). La naissance du MST est offcialisée en 1984 lors d'une rencontre nationale des « travailleurs ruraux

327 « Ceci est un signal pour les politiques publiques qui pourraient trouver dans l’associationnisme le principe de création des conditions pour un exercice démocratique de la vie collective puisque c'est la sphère publique intermédiaire entre les réseaux de relation primaire (famille et amis) et les formes d'organisation sociale plus complexes, sa stimulation dans la jeunesse pourrait renforcer les cultures participatives dans la vie publique. » Brenner Ana Karina, Dayrell Juarez, Carrano Paulo « Cultures du loisir et du temps libre des jeunes brésiliens » dans Abramo Helena Wendel, Branco Pedro Paulo Martoni Retratos da juventude brasileira:

análises de uma pesquisa nacional. São Paulo, Instituto Cidadania: Fundação Perseu Abramo, 2005, p. 183

328 Augustin J.-P., Ion, J., Des loisirs et des jeunes. «Le Social en Acte», Les Editions ouvrières, Paris, 1993

329 Nous nous sommes restreints au MST et à la PJR, puisque ce sont les plus présents sur nos terrains et que ce sont ceux qui prennent le plus en compte dans leur organisation même les jeunes (commissions ou groupes de jeunes), ce qui est moins directement le cas d'autres mouvements sociaux que nous aurions également pu inclure dans nos observations : MPA - Movimento dos Pequenos Agricultores, MAB - Movimento dos Atingidos por Barragens, MMC - Movimento de Mulheres Camponesas, CPT - Comissão Pastoral da Terra, APIB - Articulação dos Povos Indígenas do Brasil. Les considérations à suivre ne les concernent donc pas nécessairement. De plus, il convient de signaler que la PJR n'est pas toujours considérée comme un mouvement social puisque c'est une pastorale dont la teneur dépend de celle de la hierarchie éclesiastique locale qui, si elle est intimement liée aux mouvements sociaux dans la région étudiée, ne l'est pas systématiquement ailleurs.

sans-terre » et la réforme agraire nationale est mise en place en 1985. Le rôle alors assigné à ce mouvement est l’éducation des travailleurs ruraux et l'organisation de leur investissement dans différentes actions politiques (campements, installation de familles sur des terrains inexploités, occupations de latifundios, d’organismes publics, de multinationales, fauchage de champs d’OGM, marches, actions en faveur de la parité hommes-femmes, etc...). La perception du rural véhiculée par ce mouvement nous intéresse en tant qu'élément de recomposition de cet espace rural par les pratiques culturelles des jeunes. Les membres du MST mettent en place des systèmes coopératifs de réduction des intermédiaires entre consommateur et producteurs. L'alphabétisation et la formation politique est un des grands axes de l'action du mouvement, 1800 écoles fonctionnent ainsi au sein même des communautés avec des fnancements publics et en appliquant la Pédagogie des Opprimés théorisée par Paulo Freire. La Théologie de la Libération est aussi à la base du mouvement et davantage encore des Pastorales. L'habitant de l'espace rural est clairement conçu non seulement comme un producteur ou un cultivateur, mais comme un citoyen à part entière ; son cadre de vie devant correspondre à cette dimension « complète » du milieu rural. Cette vision s'oppose totalement à celle proposée par l'agriculture industrielle, dépeuplant les communautés rurales et ne considérant pas la nécessité de donner aux paysans, outre des terres, les moyens d'atteindre une réelle qualité de vie, contestant la toute puissance du modèle urbain330.

Le mouvement est particulièrement présent dans l'Oeste du Santa-Catarina pour des raisons à la fois géographiques, historiques et socio-anthropologiques, contrastant particulièrement avec la faiblesse de l'implantation sur un autre des territoires de notre échantillon, le Planalto. Des études approfondies montrent la qualité de vie atteinte par les assentamentos et leur organisation, en

330 Entretien n°XXII avec une membre du conseil culturel du mouvement au niveau national : « Nous croyons que le rural doit être un lieu de vie, un lieu de qualité de vie. Qui ne peut pas être un lieu de retard permanent. […] On veut nous faire croire qu'il n'y a plus besoin que personne habite en milieu rural, qu'en ville il y a tout, qu'il y a toutes les possibilités, de travail, de loisir, de culture, de divertissement. Mais c'est faux, je vis en ville et je sais que c'est faux. Les gens dans la pratique n'ont accès à rien, ils travaillent toute la journée et n'ont le temps de rien, tout est cher, c'est donc une fausse idée que la ville est un lieu de réussite et de bonheur, sauf que c'est ce qu'on nous dit et c'est ce qui est promu par les investissements dans l'agronégoce. »

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Illustration38:Festivalde chanson à l'assentamento25 de Maio,Abelardo Luz,novembre,2012.Le drapeau rouge au logo du couple de paysan brandissantun large couteau avec l'inscription "Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans-Terre - Brésil"esttoujours présentdans les manifestations ou lieux liés au mouvement.

termes d'égalité des sexes, d'accès à l'éducation, à une alimentation et une habitation de qualité331. Ces progrès rendus possibles par la mobilisation de groupes de lutte et la sollicitation organisée des pouvoirs publics est propice à la perpétuation du modèle de l'agriculture familiale et au maintien des jeunes dans les zones rurales. La structure spatiale des assentamentos avec le « groupement de lopins par communauté autour de l'école, l'église, ou le centre communautaire » (Ferreira, 2001) permet une plus grande convivialité (voir schéma de l'assentamento Conquista da Fronteira au début de ce chapitre). L'organisation communautaire très forte, la vie associative, la participation active à la paroisse, aux syndicats et aux coopératives sont aussi particulièrement signifcatives dans ce modèle et nous verrons dans le Chapitre 6 comment les assentamentos font concrètement œuvre de recomposition des espaces ruraux, par les pratiques culturelles et de loisirs en particulier.

Une reconsidération totale du milieu rural et de ses opportunités par les jeunes qui ont grandi dans les assentamentos est fagrante. Et pour cause, la jeunesse est au coeur du projet de société

proposé par les organisations sociales rurales332. Au départ dans le MST, il n'y avait pas de secteur spécifquement consacré aux jeunes car « on était tous jeunes » comme nous l'ont dit plusieurs membres d'assentamentos aujourd'hui adultes (entretiens n°X, XXXIII et 26). En effet le mouvement était essentiellement composé de jeunes couples, qui ont aujourd'hui des enfants eux-mêmes arrivés à la majorité. Se pose donc avec acuité l'importance de cette tranche d'âge, aujourd'hui considérée comme un élément essentiel du mouvement, à retenir en particulier sur les espaces conquis par la génération précédente333. Aujourd'hui le secteur de la jeunesse « porte tout au MST » « avant c'était le secteur culture, mais aujourd'hui, quand il y a un événement culturel d'organisé c'est toujours par et pour les jeunes » (entretien n°XVI avec le coordinateur Culture pour le MST Santa-Catarina). Cela ne se lit pas seulement dans la dimension événementielle du mouvement mais aussi dans la place qu'il offre plus concrètement à la jeunesse en son sein, défendant un modèle de développement où le rôle que cette tranche d'âge a traditionnellement dans le monde rural est revu et corrigé (accès à un revenu personnel, libre décision de la dépense de ce revenu pour contrer la recherche du salariat à l'extérieur ; relations de pouvoir domestiques et extra-domestiques, voir Savian, 2011). Cette autonomie dont jouissent les jeunes est bien présente dans l'assentamento Conquista da Fronteira : salaire propre et partiel reversé à la famille de 12 à 17 ans, salaire plein dès 17 ans, groupe de décision en propre, système de relais pour prendre des congés, participation aux instances de décision334. Les jeunes du MST, bénéfciant d'une éducation en rapport avec leur

331 Voir Ferreira Angela, « Vers la construction du rural au Brésil : voies en cours et perspectives » dans Zanoni Magda et Lamarche Hugues (coord.), Agriculture et ruralité au Brésil. Un autre modèle de développement, Éditions Karthala, 2001, p.166 et 167.

332 Paulo Petersen, « Edito », Juventude na construção da agricultura do futuro, Agriculturas vol 8 n.1, mars 2011, ASPTA, Leisa Brasil : « Si les tendances de ces dernières décennies se confrment, un jeune rural sur trois prendra encore le chemin des villes, fantasmant de nouveaux projets de vie. Cette question a reçu une attention croissante dans l'agenda des organisations sociales rurales, en particulier parce que, dans certaines régions, la migration des jeunes a été massive et défnitive, ce qui a signifé l'interruption du processus de succession dans l'agriculture familiale. Certains analystes voient ce phénomène comme le résultat inéluctable d'un monde de plus en plus globalisé et compétitif, qu'il faut donc tenter de modifer si l'on veut la permanence des jeunes. »

333 Entretien n° XXII avec une membre du conseil de la culture au sein du MST national : « En fait, le secteur jeunesse est bien plus récent que le secteur culture dans le MST. On peut penser que dans le passé, la culture dans le MST avait un rôle plus important que la jeunesse et qu'aujourd'hui ce serait l'inverse. Mais en fait, au début tout le monde était très jeune dans le mouvement et donc la culture ressortait plus que la jeunesse en tant que telle. On ne pensait pas la jeunesse séparément du reste du mouvement. Mais maintenant, le mouvement a compris que le jeune est un sujet à part entière. Et comme parfois les jeunes maintenant étudient, sortent du militantisme on a commencé à se poser des questions : comment faire pour que le rural soit un espace agréable pour que les jeunes y restent ? Comment ils pourraient s'organiser ? Et donc, au cours des dernières années, le mouvement a fait un effort particulier pour approcher les jeunes, essayer de travailler eux. »

334 Entretien n°24. Entretien n°30 (conselho politica e social da coordenação do assentamento Conquista da Fronteira) : « Il y a un jeune dans la coordination maintenant. Pour qu'ils participent, qu'ils donnent des idées, qu'ils participent pas seulement des activités des jeunes mais aussi de celles des adultes. Pour qu'ils commencent à comprendre les méthodes de la coordination. Et il y a leurs activités qui sont très importantes. […] On a eu des inquiétudes au début du projet [Aviario das Artes, porté par les jeunes], mais pas

expérience de vie rurale335 et d'une place plus affrmée dans les familles et les communautés, sont plus nombreux que leurs homologues hors-assentamentos à rester vivre dans les communautés rurales où ils sont nés (entretiens n°XXXVI et X) et leur dynamisme est souvent reconnu par les structures municipales extérieures au mouvement336. La pression mise sur leur choix de « sair ou fcar » est d'autant plus grande qu'elle est réféchie collectivement comme lors du Seminario Estadual da Juventude do Projeto De Olho na Terra auquel nous avons assisté (observation n°2). Celui-ci regroupait 300 jeunes du mouvement et des moments de mise en commun étaient prévus, dont l'un pour répondre à la question « Qu'est-ce que notre génération peut apporter à la lutte ? ». À cette question, le consensus après discussion entre les jeunes a été de dire que « le premier rôle de notre génération c'est de rester dans les assentamentos », « peut-être il faudrait nous obliger à aller dans les acampamentos pour voir comment c'était cette vie là », « on doit être des exemples de vie dans le rural pour montrer aux autres que c'est possible ».

Si la jeunesse est perçue comme un acteur à part entière, la culture est avant tout saisie par

le MST comme un instrument de lutte et de mobilisation, car, pour cet assentado de Dionisio

Cerqueira député du PT (Partido dos Trabalhadores) « avec la culture on déplace des montagnes... c'est un outil pour discuter avec ceux qui ne sortent pas de chez eux pour autre chose que pour une activité culturelle. C'est la possibilité de parler avec ces personnes, avec la musique par exemple » (entretien n°31). Cela est sensible lors

beaucoup, on leur a laissé la liberté pour travailler leurs idées, parce que si on leur interdit de faire des choses le jeune va partir, il faut contribuer. Si tu ne garanti pas la liberté ils partent de l'assentamento. »

335 Entretien n°24 : « À l'école ce que je préfère c'est la sociologie, la philo et l'histoire parce que ça parle de notre réalité, de notre mouvement, donc c'est ce que j'aime le plus. […] Là-bas dehors dans les autres écoles c'est le bazar pour apprendre. Ici on travaille la convivialité [convivência], comment ça se passe dans la communauté, ces choses-là. »

336 Entretien n°35, président du Conseil Municipal du Sport du município de Dionisio Cerqueira : « Les jeunes de l'assentamento participent aussi aux championnat, ils ont leurs athlètes. Là bas c'est une communauté bien organisée. Là bas d'ailleurs ils organisent des match amicaux tous les week-end. Ils doivent s'organiser, les autres non. »

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Illustration39:Des jeunes participentà un atelierd'artisanatdans l'assentamento25 de Maio à Abelardo Luz en novembre 2012.On peutlire "La pierre angulaire fondamentale de notre œuvre est la jeunesse", une citation de Che Guevara, égérie des jeunes MST, sur ce mur des locaux de l'association Terra Livre.

de toutes les rencontres du mouvement auxquelles nous avons pu assister et dont des extraits sont présentés en annexes (voir annexe n°10) : la culture est une émanation du groupe, qui doit se défendre face à la culture de masse divulguée par les médias du même type et dont le seul objectif serait la consommation. Elle doit être réappropriée par le peuple à des fns de formation intellectuelle et d'émancipation collective. L'objectif des actions du MST en termes de pratiques culturelles est donc d'inciter à la production d'une culture propre aux membres du mouvement et à l'identité collective qui en émane. L'obtention de moyens de production et de diffusion de son propre contenu est donc centrale, un peu comme cela est proposé dans le programme Pontos de Cultura, dans l'objectif d'une indépendance totale : « produire soi-même pas seulement la nourriture alimentaire, mais aussi la nourriture de l'esprit » (entretien n°XXII). Les jeunes ont confrmé cette ligne dans les entretiens, en parlant d'un « accès à la culture artistique important, mais la production de notre propre culture c'est plus important encore », d'un « regard différent sur la musique, je la vois comme racine, art, et je vois le travail de la musique et le fait de l'amener à tout le monde. Je trouve plus important de produire sa propre culture, d'augmenter le pouvoir de création au lieu de jouer n'importe quoi. On doit chercher la puissance novatrice de la culture et de la création, c'est plus déterminant que l'accès pur. » (entretiens n°XXIV et XXX), ou encore en manifestant un net intérêt pour la création plutôt que la référence à des éléments existants (entretien n°27, F, 24 ans, ExO).

C'est également dans cet esprit que sont conçu plusieurs projets culturels menés par le Mouvement des Sans-Terre. Parmi eux, le projet de Olho na Terra a pour objectif de former les jeunes des assentamentos à l'usages des TICs (vidéo, photo, multimédia) pour aider à la diffusion de ce qui se fait dans les assentamentos « contre le latifundio des médias brésiliens » (observation n°2). Monté en collaboration avec l'UFSC, il a donné lieu à la création de cinq « telecentros » recevant un appui logistique, une infrastructure, du matériel et des ateliers de formation. C'est encore pour inciter les jeunes à la production autonome de contenus qu'agit l'association culturelle Terra Livre et sa radio communautaire installée dans un assentamento du município d'Abelardo Luz. Les extraits d'entretiens de l'encadré n°5 (page suivante) témoignent de l'importance que peut revêtir une telle structure pour la mise en place de pratiques chez les jeunes ruraux.

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L'Association culturelle Terra Livre estprésente dans les différentsassentamentosd'Abelardo Luz,et sa cinquantaine de membres volontaires proposentdivers ateliers,des cours de formation (théâtre,musique, artisanat,audiovisuel),des tournois sportifs.Les animateurs d'ateliers sontdes professeurs volontaires etily a un partenariatavec le PróJovem (un programme fédérald'insertion sociale des jeunes en collaboration avec les services municipaux d'assistance sociale).Une radio communautaire tenue en grande partie les jeunes est aussile fruitde cette association.Elle n'émetqu'à 15km à la ronde (etpas uniformémentselon le relief)mais son bâtimentestun lieu de sociabilité etde loisirimportantpourles jeunes de ces communautés.

Le coordinateurde la radio (entretien n°XXXVIII),a toujours aimé travaillerdans la culture,etc'est quand l'association est née, alors qu'il est agriculteur au sein de l'assentamento (comme il l'est toujours aujourd'hui), qu'il a choisi de réaliser son « service communautaire » pour lequel il bénéficie d'une petite décharge horaire.La radio survitgrâce à l'aide des commerçants dumunicípioetdes contributions de quelques famillesassentadas.Quand nous y allons en 2012,huitjeunes y participentactivementetsonttrès investis,