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Mod`ele avec degr´es de libert´e ´electriques

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 64-67)

2.3 Discr´etisation par ´el´ements finis

2.3.2 Mod`ele avec degr´es de libert´e ´electriques

Dans cette section la discr´etisation par ´el´ements finis de la poutre sandwich (´el´ement fini PSAP) pr´esent´ee dans la section pr´ec´edente est ´etendue, en consid´erant que les couches pi´ezo´electriques peuvent aussi ˆetre des capteurs (´el´ement fini PSEP). Pour cela, la matrice d’interpolation d´efinie en (2.61) est augment´ee pour tenir compte des ddls

´electriques Vi(i=a,b,c), consid´er´es constants par ´el´ement Vi=Vie, de telle fac¸on que le vecteur de d´eplacements g´en´eralis´es d s’´ecrit

d=Nˆdˆqe (2.75)

o`u

Nˆd=

N1 0 0 0 N2 0 0 0 0 0 0

0 N3 N4 0 0 N5 N6 0 0 0 0

0 0 0 N1 0 0 0 N2 0 0 0

Le nouveau vecteur des degr´es de libert´e ´el´ementaires augment´e ˆqeaboutit `a un ´el´ement fini `a onze ddls (huit m´ecaniques et trois ´electriques) et s’´ecrit

ˆqe=col(u¯1,w1,w1,u˜1,u¯2,w2,w2,u˜2,Vae,Vbe,Vce) (2.76)

b

¯

u1, ˜u1,w1,w1

b

¯

u2, ˜u2,w2,w2 (Vae,Vbe,Vce)

Figure 2.3: Degr´es de libert´e de l’´el´ement fini PSEP.

La discr´etisation des d´eplacements et des d´eformations de chaque couche n’est pas chang´ee. Les nouvelles matrices Nxi, Nz, Nri, Bmi, Bf iet Bccsont obtenues par l’introduc-tion de z´eros pour tenir compte du changement du vecteur de ddls. Les relal’introduc-tions (2.65) restent valables. Les potentiels ´electriques sont discr´etis´es par,

Vi=Nˆviˆqe ; i=a,b,c (2.77) o`u

Nˆva=

0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0

Nˆvb=

0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0

Nˆvc=

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1

Dans le cas o`u les potentiels sont inconnus, les termesδHkemetδHke, dans (2.27), et δHcemetδHce, dans (2.29), ne sont pas nuls, contrairement `a l’´el´ement pr´ec´edent. Ainsi, la discr´etisation de (2.27) et (2.29) conduit `a

δHie=δHime −δHimee −δHieme +δHiee ; i=a,b,c (2.78) avec

δHimeˆqTeKeimˆqe , δHimeeˆqTeKeimeˆqe , δHiemeˆqTeKe Timeˆqe , δHieeˆqTeKeieˆqe K¯ekmet Kecms’´ecrivent comme dans (2.67) et (2.68), mais avec l’ajout de z´eros correspon-dant au nouveau vecteur de ddls. Kekmeet Kecmesont les matrices ´el´ementaires de rigidit´e pi´ezo´electrique

Kekme=−

Z Le

0

e∗k31Ak

hkBˆTmkNˆvkdx ; Kecme=−

Z Le

0

ec15Ac

hcBˆTccNˆvcdx (2.79) et, Kekeet Kecesont les matrices ´el´ementaires de rigidit´e di´electrique

Keke=−

Z Le

0

ǫ∗k

33

Ak

h2kNTvkNvkdx ; Kece=−

Z Le

0

ǫc

11

Ac

h2cNTvcNvcdx (2.80) Le travail des efforts d’inertie et ext´erieurs n’´etant pas chang´es, les expressions de Mˆei et ˆFemsont donn´ees par (2.71) et (2.73), respectivement, mais augment´ees par les z´eros correspondant aux ddls ´electriques.

Utilisant les expressions (2.70), (2.72) augment´ees et (2.78), la discr´etisation de la formulation variationnelle (2.24), r´eduite au niveau ´el´ementaire, fournit les ´equations de mouvement exprim´ees sous la forme matricielle suivante

i

Mˆ ei¨ˆqe+

i

Keim+Keime+Ke Time+Keie

ˆqe=Fˆem; i=a,b,c (2.81) Comme pour l’´el´ement pr´ec´edent, les matrices ont ´et´e int´egr´ees analytiquement.

Elles sont aussi pr´esent´ees dans l’annexe B.

L’expression (2.81) permet de calculer `a la fois les variables m´ecaniques et

´electriques. N´eanmoins, sous cette forme, l’´equation ne peut ˆetre r´esolue directement que pour le cas statique, puisque les ddls ´electriques n’ont pas d’inertie et, ainsi, les matrices Mˆei sont singuli`eres. En plus, mˆeme pour ce cas, le syst`eme (2.81) est, en g´en´eral, mal conditionn´e, puisque les constantes de rigidit´e ´elastique sont beaucoup plus ´elev´ees que celles pi´ezo´electrique et di´electrique. Afin de rem´edier `a ce probl`eme, il est possible de r´esoudre le syst`eme (2.81) en remplac¸ant les ddls ´electriques Viepar Vie/Co, o`u Coest un coefficient de conditionnement. Cela est ´equivalent `a multiplier les constantes de rigidit´e pi´ezo´electriques (e∗k31Ak/hk,ec15Ac/hc) et di´electriques (ǫ∗k

33Ak/h2kc

11Ac/h2c) par Co et Co2, respectivement. Il est clair que Co est fonction des rapports entre les constantes de rigi-dit´e ´elastique et pi´ezo´electrique/di´electrique. C’est pourquoi il est int´eressant de r´e´ecrire l’´equation (2.81) sous la forme suivante

o`u le vecteur ´el´ementaire des ddls ´electriques a ´et´e d´ecompos´e en deux vecteurs compos´es des diff´erences de potentiel impos´ees VeA, correspondant aux actionneurs pi´ezo´electriques, et mesur´ees VeS, correspondant aux capteurs pi´ezo´electriques. Puisque les ddls ´electriques VeA sont impos´es, leurs variations virtuelles δVeA sont nulles. Par cons´equent, leur sous-syst`eme correspondant en (2.82) (derni`ere ligne) est satisfait automatiquement et peut ˆetre ´elimin´e. En plus, le terme r´ef´erant aux tensions VeA appliqu´ees au sous-syst`eme m´ecanique, correspondant `a qe (premi`ere ligne de (2.82)), peut ˆetre consid´er´e comme une force pi´ezo´electrique ´equivalente sous la forme

Fee=KemeAVeA (2.83)

De mˆeme, la deuxi`eme ligne de (2.82) peut ˆetre utilis´ee pour ´ecrire le vecteur des tensions inconnues VeSen fonction des ddls m´ecaniques qe,

VeS=KeeS−1Ke TmeSqe (2.84) Ainsi, utilisant les ´equations (2.83) et (2.84), le sous-syst`eme correspondant aux ddls m´ecaniques en (2.82) (premi`ere ligne) repr´esente les ´equations du mouvement

´el´ementaires condens´ees

Me¨qe+

KemKemeSKeeS−1Ke TmeS

qe=Fem+Fee (2.85) Par cons´equent, cette ´ecriture permet de calculer les ddls m´ecaniques, `a travers (2.85), soumis `a des chargements m´ecaniques Fem et/ou pi´ezo´electriques ´equivalents Fee, en te-nant compte de la modification de la rigidit´e due aux champs ´electriques induits dans les couches pi´ezo´electriques. Ensuite, les ddls ´electriques correspondants peuvent-ˆetre cal-cul´es `a travers l’expression (2.84).

Les matrices du syst`eme m´ecanique (2.85) peuvent ainsi ˆetre assembl´ees pour tous les ´el´ements afin de trouver les ´equations de mouvement de la poutre

M ¨q+D ˙q+Kq=Fm+Fe (2.86)

o`u les matrices M et D sont les matrices de masse et d’amortissement visqueux as-sembl´ees pour toute la poutre et Fm et Fe sont les vecteurs globaux de chargement m´ecanique et pi´ezo´electrique ´equivalent. K est la matrice de rigidit´e de la poutre, com-pos´ee des contributions des peaux et du cœur, tenant compte de la rigidit´e additionnelle induite par le champ ´electrique induit dans les couches pi´ezo´electriques. Pour un cœur visco´elastique, les matrices relatives aux ddls ´electriques dans (2.85) n’ont que des cont-ributions des peaux et, donc, la d´ecomposition de K=Kp+Kc sera faite pour obtenir une ´equation identique `a (2.74).

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