• Aucun résultat trouvé

Les théoriciens de l’école classique : {Adam Smith, David Ricardo, Thomas Robert Malthus}, pensaient qu’aucune croissance ne perdure dans le temps. Cela veut dire que toute production devrait être obligatoirement tendrevers un état stationnaire.

Pour Adam Smith, la croissance pourrait être ininterrompue grâce aux retombées de la productivité induite par la division du travail. Selon Adam Smith, les gains de la division du travail sont énormes à savoir :

✓ l’accroissement de la dextérité par la spécialisation

✓ gains de temps (diminution des pertes dues au passage d’une tache à l’autre ✓ progrès technique par l’invention des ustensiles.

Selon D. Ricardo : « L’augmentation de la population nécessite une augmentation de la production agricole, mais les nouvelles terres mises en culture sont soumises aux rendements décroissants. Le coût de production et donc le prix des denrées alimentaires augmentent»95. Il en résulte que, la croissance est gouvernée par le principe de rendement décroissant.

Alors que, Thomas Robert Malthus, donne plus d’importance au facteur humain pour accroitre la production. Ce qui nous confirme sa loi de la population selon laquelle la population tend d’augmenter selon une progression géométrique alors que les moyens desurvie s’accroissent selon une progression arithmétique. Malthussouligne que la croissance économique va apparaître limitée par l’augmentation empressé de la foule humanitaire que de la production.

---

95: PIERRE-André, CORPRON et autres / Economie, Sociologie et histoire du monde contemporains / Page N° 90 /éditions Bréal / 2013 / France.

Pour Karl Marx, la baisse tendancielle du taux de profit est au cœur de l’analyse de la croissance à long terme.Selon l’auteur, l’accroissement de la composition organique du capital mène automatiquement à la baisse du taux de profit.C’est-à-dire que le taux de profit est égal au rapport entre la plus-value et la totalité de capital. Autrementdit, la composition organique du capital augmente vite que la marge de plus-value, ce qui incite une tendance à la baisse du taux de profit. Dans l’optique de l’auteur, les crises du capitalisme sont possibles.Contrairement à l’analyse classique, ces crises sont les résultats du blocage de l’accumulation du capital qui résulte de la baisse de taux de profit et une crise de débauchés.

Selon les fidèles de ce paradigme, le jalonnement historique de la croissance économique nous révèle : la croissance économique se pérennise, mais d’une façon instable.Selon eux, la nature de la croissance économique est les ressources naturelles. D’autre part, la perspective de la croissance est nulle, à cause de l’augmentation de l’effectif de la population, et doncde l’augmentation de la consommation et de la pollution de la planète.

Juste après la crise de 1929, plusieurs économistes fondent leurs analyses économiques à long terme sur les règles et solutions apportées par l’économiste « Keynes». Nous abordons ci-après deux modèles très importants, à savoir : le modèle « Harrod et Domar» et le modèle « Robert et Solow».

L’objectif premier de cette section est de s’intéresser aux apports que cet économiste afaits à la théorie de la croissance. Au départ, Solow a commencé par mesurer la contribution des différents facteurs de production à la croissance, puis il finit par introduire une variable manquante à l’explication de la croissance, il s’agit là du progrès technique. Par ailleurs, Solow s’est interrogé sur le rapport entre les innovations, la croissance économique, et plus particulièrement la productivité du travail. Ceci correspond au célèbre paradoxe de Solow.

✓ Le Modèle Harrod-Domar :

Le système est en situation de croissance équilibrée si et seulement si la croissance de la production active est égale à la croissance du stock de capital dans une économie à coefficients fixes. Si l’emploi augmente comme le stock de capital, le taux de chômage est alors une constante.

Or, ces trois paramètres, taux de croissance démographique, propension marginale à épargner et coefficient de capital sont des constantes.L’égalité ne peut être fortuite ; il n’y a pas dans le modèle de mécanismes d’ajustement endogènes, susceptibles d’assurer la stabilité de la croissance équilibrée.

Il se fonde sur l’hypothèse 96 que la production dans l’économie, dépend du montant de capital qui y est investi. En arrière-plan de cette équation, on trouve la thèse selon laquelle le capital créé par les investissements en usines et en équipements est le déterminant principal de la croissance, l’épargne des personnes et des firmes ouvrant la voie à l’investissement. Le coefficient de capital se borne à mesurer la productivité du capital ou de l’investissement.

Les économistes recourent fréquemment à l’expression coefficient d’accroissement marginal de capital et de produit, dans l’étude de la croissance.L’intérêt porte surtout sur l’impact du capital supplémentaire, ou marginal, sur la production. Le coefficient d’accroissement marginal du capital et du produit mesure la productivité du capital supplémentaire, tandis que le coefficient moyen du capital et du produit se réfère à la relation existant entre les réserves totales de capital d’un pays et l’intégralité de sa production nationale.

C’est la faiblesse de la demande qui est à l'origine de révisions à la baisse des anticipations. Il suffit donc que l'Etat crée une demande pour arrêter cette baisse. La fonction de demande va donc être augmentée des dépenses publiques faites par le gouvernement :

Cette intervention a pour effet de modifier la frontière entre chômage classique et chômage keynésien. Ainsi l'économie qui se trouve en situation de chômage keynésien revient de façon systématique dans une zone de chômage classique où les anticipations sont révisées à la hausse. L'intervention de l'état dans la vie économique par le biais des dépenses publiques peut empêcher une économie d'être vouée à la ruine.

Or cette conditions est extrêmement difficile à réaliser car le taux de croissance de la population, le taux d'épargne et le coefficient de technologie sont donnés et exogènes. Il suffirait de rendre endogène un de ces trois paramètres pour retrouver une stabilité de la croissance économique.

---

Le modèle suggérait que le seul moyen pour un pays en développement d'accroître son taux de croissance passait par une augmentation de son épargne. L'épargne privée étant insuffisante dans ces pays, seule l'aide étrangère et l'État, par une politique d'excédents budgétaires, pouvaient accroître le taux d'épargne de l'économie, finançant ainsi un taux d'investissement plus élevé.

Pour Harrod et Domar, la croissance est fondamentalement instable, et peut s'accompagner d'un chômage durable. Seul l'Etat est à même de stabiliser le sentier de croissance de l'économie, en régulant la demande globale. Ce modèle est néanmoins critiquable, en particulier en raison des hypothèses qui le fondent.

Premièrement, le modèle repose sur l'hypothèse que la propension à épargner est stable, et ne dépend pas des autres variables du modèle. Or, sur le long terme, la propension à épargner d'une économie varie.

D'autre part, le modèle repose sur l'hypothèse fondamentale que le travail et le capital ne sont pas substituables : toute augmentation de la production implique un accroissement proportionnel du capital et de la main d'œuvre. La fonction de production est ainsi supposée être à proportion de facteurs fixe. Or, cette hypothèse est difficile à soutenir pour la longue période.

Le modèle de Harrod est fortement inspiré de la théorie de Keynes, par la contradiction de la loi de Say et par l’effet du multiplicateur de l’investissement. L’apport majeur de ce modèle est l’approche par le capital, en considérant qu’une variation de l’investissement augmente non seulement le revenu, mais dégage aussi des capacités supplémentaires de production. Domar arrive donc à déterminer le taux de croissance nécessaire de l’investissement qui fait que l’augmentation du revenu qui en découle est suffisante pour combler les capacités de production dégagées par ce même accroissement de l’investissement. Harrod lui, montre l’instabilité de ce sentier de croissance équilibrée et que tout écart du sentier mènera à une expansion ou à une dépression cumulative qui s’écartera de plus en plus de l’équilibre

Ces résultats négatifs, correspondent bien au pessimisme dû à l’instabilité économique et financière après la crise de 1929. Par la suite, le modèle de Solow modifiera ces résultats négatifs en relâchant certaines hypothèses restrictives du modèle Harrod-Domar, comme la rigidité du coefficient du capital et en recourant à la substitualité des facteurs de production. Kaldor, aussi, corrigera le modèle Harrod-Domar en relâchant l’hypothèse de la rigidité de la propension marginale à épargner.

Le modèle de Harrod et celui de Domar sont proches, même si leurs problématiques ne sont pas identiques. Domar ne cherchait qu'à attirer l'attention des Keynésiens sur les effets sur le plein emploi de l'investissement au-delà de la courte période tandis que Harrod visait à dynamiser la théorie keynésienne pour en faire un modèle de la croissance de long terme.

Par ailleurs Kaldor propose une explication de la répartition entre salaires et profits par le taux d’investissent et le taux de croissance. Etant donné la décomposition du revenu global en salaires et profits, il considère que ces deux catégories ont des propensions à épargner différentes (une version simplifiée du modèle consiste même à dire que seuls les profits permettent de dégager de l’épargne) ; le taux d’épargne est donc fonction de la part des profits dans le revenu national. Au fil de la dynamique économique, les modifications de la répartition (endogènes ou exogènes) impulsent les variations de la propension à épargner susceptibles d’assurer l’équilibre défini par Harrod-Domar.