• Aucun résultat trouvé

L’intérêt du modèle de Solow est de mettre en avant le rôle crucial du progrès technique dans la croissance économique. Selon ce modèle, le développement économique s'explique par trois paramètres : les deux premiers sont l’accroissement des deux principaux facteurs de production (le capital et le travail) et le troisième le progrès technique.

C’est surtout la qualité du travail qui détermine la croissance beaucoup moins que sa quantité. Ainsi, on travaille moins et pourtant on produit plus, grâce notamment au progrès technique incorporé dans le capital, ce qui exige une qualité du travail plus élevée, ceci du fait de moyens et méthodes de production de plus en plus sophistiqués avec une forte exigence en qualification.

Le modèle de Solow décrit comment un accroissement du stock de capital, de la quantité de travail et le progrès technique interagissent et affectent la production au sein de l'économie. À long terme, il montre que l'économie tend vers un état stationnaire. Cette situation d'équilibre est déterminée par le taux d'épargne, le progrès technique et la croissance démographique. Le taux d'épargne et le progrès technique étant des données dans le modèle, la croissance économique dépend, à long terme, de celle de la population.

Le modèle de Solow prédit que si des pays ont des caractéristiques similaires, on devrait observer une « convergence ». On a expliqué la convergence, du fait que les pays concernés ont une même trajectoire de croissance équilibrée. Un sentier de croissance équilibrée correspond au plus fort taux de croissance régulier de long terme que l’économie peut soutenir. Il dépend de son niveau technique, de son taux d’épargne, et d’autres facteurs comme la croissance démographique.

Pour Solow l'équilibre est la règle et le déséquilibre l'exception. Il pense qu'à long terme l'économie tend vers une situation d'équilibre. L'une des faiblesses théoriques du modèle de Solow vient du fait qu'il considère le progrès technique comme exogène. Il ne dit rien sur comment le progrès technique intervient. Solow a admis l’idée que la formation pouvait être un des facteurs d’amélioration de l’efficacité du travail humain, et de la croissance.

2.5 Limite du modèle

Si le modèle de Solow est plus ou moins sauvé, cela n’est pas le cas de la convergence, puisque ce qui compte réellement c’est si les économies vont bien converger vers le même niveau de vie. Le problème est que ce sont les pays pauvres qui en moyenne sont caractérisés par les paramètres structurels les plus défavorables. Ils ont un taux de croissance démographique plus fort et un taux d’épargne plus faible. C’est de là d’ailleurs que provient cet écart empirique entre convergence absolue et convergence conditionnelle.

Ce modèle implique que les écarts de niveau de vie à instant donné s’expliquent essentiellement par les écarts de capital par tête. Ces écarts de niveau de vie doivent se réduire au cours du temps. Ces deux implications du modèle de Solow sont testables. La première invalidation indique que les écarts de capital par tête ne peuvent pas eux seuls expliquer les différences de niveau de vie. Il existe en fait deux problèmes quand on essaye de rendre

compte des différences de revenu par habitant par des différences d’intensité capitalistique en laissant de côté le résidu.

Le premier problème est que les différences de capital par tête requises pour expliquer la dispersion des revenus par tête est bien trop importante. Si les écarts de capital par tête requis sont si grands, les rendements associés vont être également gigantesques. Or, comme le dit Lucas (1990), si les écarts de rendement entre l’Inde et les EU étaient réellement aussi élevés, c’est la totalité des investissements des pays riches qui devraient migrer vers les pays pauvres.

Le modèle de Solow décrit comment un accroissement du stock de capital, de la quantité de travail et le progrès technique interagissent et affectent la production au sein de l'économie. À long terme, il montre que l'économie tend vers un état stationnaire. Cette situation d'équilibre est déterminée par le taux d'épargne, le progrès technique et la croissance démographique. Le taux d'épargne et le progrès technique étant des données dans le modèle, la croissance économique dépend, à long terme, de celle de la population.

Plusieurs économistes ont préféré construire d’autres modèles de croissance. Contrairement à celui de Solow, ces modèles reposent sur l’hypothèse de rendements marginaux croissants. Ainsi, une économie déjà avancée pourrait croître plus vite qu’une autre économie en bénéficiant de son niveau de développement. Le facteur clé qui explique l’existence de clubs de convergence est dans ce cadre la dotation initiale des pays en capital physique et humain. Les pays fortement dotés en capital pourraient s’approprier plus facilement les nouvelles technologies et connaîtraient par conséquent une innovation accrue. En outre, chaque choc technologique aurait pour conséquence une augmentation du potentiel de croissance, et non seulement le déplacement d’un sentier de croissance toujours déterminé uniquement par le taux d’épargne et la croissance démographique. Contrairement aux théories néoclassiques, les théories de la croissance endogène montrent qu’il n’y a aucune raison naturelle pour que les économies convergent. Elles montrent toutefois également l’existence d’une convergence conditionnelle, fondée sur la dotation initiale de chaque pays.

Compte tenu du nombre de modèles et travaux empiriques néo-classiques, un bilan exhaustif semble extrêmement difficile. Partant d’un certain optimisme, nous présenterons les résultats des modèles théoriques et, à fois, les résultats de leur applications empiriques.

La croissance endogène signifierait la création au sein de la nation d’une capacité de compétitivité, les politiques publiques étant un facteur de croissance précieux dans le renforcement des capacités du corps économique (les entreprises et les banques) à générer de la croissance.

La notion d’endogénéisation du phénomène de la croissance met en avant l’idée que ce qui est recherché n’est pas seulement l’amorce d’un processus de croissance, mais l’émergence d’un système qui crée et auto-entretient la croissance sur une longue période. Ainsi, la stratégie de développement de l’économie émergente passe par 97 :

✓ La transformation du système économique, la création d’un cadre structurel adéquat qui sert un processus de développement vertueux ;

✓ La mise en œuvre de mesures de relance qui implique la promotion de la production nationale (investissement) et le renforcement des capacités de compétitivités de l’entreprise (organisation, management, innovation, technologie et ressources humaines).