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CHAPITRE I : DEVELOPPEMENT DES SECTEURS ECONOMIQUES

3.1.6 Mines

La République de Guinée est exceptionnellement riche en ressources minières dont les réserves sont variées et très importantes. Elle dispose également de grandes potentialités hydroélectriques réparties sur tout le territoire national. Ce qui constitue des atouts majeurs pour son développement économique.

Le Secteur minier représente en moyenne 15 % du PIB, 20 à 25 % des recettes courantes de l’Etat et 80 % des recettes d’exportation.

Potentiel Minier

Tableau 18: Résultats d’exploration et de prospection des substances minérales

Substance Minérale Réserves en tonne de Minerais

Teneur en % Zone d’Extension

1 Bauxite 24.000.000.000 40 – 50 Boké, Gaoual, Tougué, Pita,

Dabola, Fria, Kindia

2 Fer 9.000.000.000 37 – 70 Nimba, Simandou, Beyla,

Gaoual, Forécariah, Lola, N’Zérékoré, Faranah, Yomou, Conakry

3 Nikel 185.000 0,7 – 0,9 Conakry

4 Titane 192.000 75 kg/m3 Boffa, Boké,Benty

5 Calcaire 200.000.000 Siguiri, Souguéta, Mali, Tougué

6 Cuivre, Nickel, Cobalt

8 Uranium Indices / Anomalies Gaoual, Mali, Kérouanéé,

Kissidougou, Kankan, Beyla, etc.

10 Guano Pas évalué Kindia, Boké etc..

11 Sel marin Pas évalué Coyah, Boffa, Boké, etc…

12 Hydrocarbures En exploration On shore et off shore

13 Agrégats Pas évalué Tout le territoire

14 Terres rares 2 000 000 0.05 à0.8 Boffa, Boké, Kindia

Contraintes : elles se résument par :

- connaissance non exhaustive de la structure géologique ; - inventaire partiel du potentiel minéral du pays ;

- manque de financement pour la recherche et la prospection ;

- absence d’infrastructures de base pour la réalisation des projets de développement Minier ; - environnement minier très peu développé–Industries connexes (fabrique d’intrants,

explosifs, chaux, ciments) ;

- faiblesse dans les techniques de négociations des Conventions Minières ; - manque de suivis et de contrôles des Projets et Sociétés ;

- conflit de compétence des structures au sein du Ministère des Mines et de la Géologie ; - interférence à tous les niveaux dans la gestion et de la promotion du secteur minier ; - faiblesse des capacités opérationnelles des structures décentralisées et déconcentrées ; - absence de programme formalisé et continu de renforcement des capacités des ressources

humaines.

Stratégie

Recherche et Prospection

Aujourd’hui, à la faveur de l’embellie du marché des produits finis, de grandes sociétés minières sont actives sur le terrain pour la recherche entre autres du Nickel-Cobalt, de l’Uranium, du Fer, et du pétrole et éléments de terres rares. D’autres s’intéressent au Calcaire et au Granite. Toutefois, l’effort de recherche doit être poursuivi, par exemple, la partie orientale de la Guinée est non couverte pour la recherche des Bauxites et autres.

Le potentiel minéral de la Guinée est loin d’être circonscrit et précisé, d’où la nécessité de poursuivre l’inventaire des ressources minérales à travers la certification des anomalies et des indices.

Augmentation de la production

Cette augmentation est l’un des objectifs de la nouvelle politique minière du Département des Mines. Celle-ci prévoit d’augmenter les capacités de production annuelle de nos Unités Industrielles existantes à court terme, rehausser à moyen terme le niveau de participation de la Guinée au marché mondial de l’alumine en vue de fortifier l’économie nationale et à long terme assurer le leadership mondial de la filière bauxite, alumine et aluminium.

Transformation sur place

L’industrie minière de la Guinée reste encore caractérisée par un niveau quasi insignifiant de transformation locale de minerais bruts.

Cet état de fait engendre un manque à gagner important en valeur ajoutée et en expertise. Dans le domaine de l’or, la filière devrait être suivie de la mine jusqu’au raffinage pour avoir les autres minéraux accompagnateurs constituant le bonus et le malus des Promoteurs.

Valorisation

Dans le concept de valorisation des ressources minérales, la vision de développement doit se fonder sur les objectifs suivants :

- étudier et connaitre la composition des substances minérales en vue de déterminer leur valeur économique et de s’assurer de la qualité du produit à introduire sur le marché mondial. Cette démarche doit être appuyée par un laboratoire national performant et des cadres de haut niveau de qualification ;

- transformer les matières minérales en produits semi-finis et finis : raffinerie d’alumine, fonderie d’aluminium, raffinerie d’or et tailleries de diamants et toutes autres industries de transformation des minéraux ;

- mettre en œuvre le plan d’action urgent pour le développement des projets d’infrastructures, des projets de transformation à petites et grandes échelles, des projets d’industries associées et connexe et la rationalisation de l’exploitation artisanale.

Tout cela dans une synergie en vue d’un développement équilibré et durable.

Développement des infrastructures

- Transport : développement du transguinéen ; développement d’autres méthodes de transport tel que les minéroducs

- Energétique : Développement des centrales hydroélectriques de Cogon, de Kaléta et de Souapiti

- Industries connexes : usines de fabrication des explosifs à usage civil, fabrique de chaux et/ou de ciment, fabrique d’acides et de cyanure et ateliers de montages d’engins et d’équipements miniers.

Projets Miniers Conventions :

- amendement de certaines dispositions des conventions et accords pour les adapter aux réalités socio-économiques actuelles ;

- méthodes et procédures de développement des projets : Concertation et planification ; - suivi et contrôle permanents depuis la conception jusqu’aux phases opérationnelles et

commerciales.

Autres projets de valorisation

- raffinage de l’or : obtention d’un meilleur titrage de l’or, des minéraux associés et d’une valeur ajoutée ;

- taillerie de Diamant : obtention d’une valeur ajoutée et d’un bonus lié aux rebuts ; - valorisation d’autres substances : granits, argiles, guano, etc. ;

- eaux minérales : appropriation des permis d’exploitation ; - rationalisation de l’exploitation artisanale.

Tous les domaines alluvionnaires devraient être rétrocédés et réservés aux exploitants artisanaux.

Trois actions prioritaires de lutte contre la pauvreté sont retenues, à savoir : - l’exploitation des carrières de sable et de gravier ;

- meilleure restructuration et encadrement des filières d’exploitation de l’or et du diamant ; et - recensement des zones de marais salants en vue de maîtriser la production nationale.

Accroissement des revenus miniers

L’objectif visé dans le développement de l’activité minière reste dans un sens large l’accroissement de la richesse nationale qui se traduit par un développement à la base et l’augmentation significative des revenus de l’Etat. Cet objectif ne peut être atteint que par une gestion saine et rigoureuse du secteur à travers le suivi et le contrôle de l’activité minière.

Suivi de l’activité minière

Renforcement des capacités opérationnelles des structures chargées de la régulation, du suivi et du contrôle.

Contrôle opérationnel

Comité technique de suivi devant permettre le suivi opérationnel des opérations minières depuis les carreaux mine jusqu’à la vente du produit d’exportation.

Développement durable

Un des profits que l’Etat peut tirer du secteur minier, est l’impact des activités minières sur le développement des communautés rurales. Dans ce cadre, il est possible de favoriser les initiatives locales, de rendre efficace la gestion de l’environnement et de mieux gérer les contributions des sociétés minières aux communautés afin que celles-ci puissent profiter durant et après l’activité minière. Elles pourraient aussi construire des activités indépendantes ou connexes de la mine tout en préservant la biodiversité et les forêts.

En outre, les populations à la base devraient être impliquées dans la gestion des contributions communautaires des sociétés minières à grandes et petites échelles, à l’image de la préfecture de Siguiri.