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Le contexte et les défis critiques actuels en matière de développement durable de la Guinée, ne peuvent être ignorés par les pouvoirs publics, les acteurs économiques et la population, au risque de compromettre dangereusement la qualité de vie des générations actuelles et futures et aller à l’encontre des engagements pris au niveau international.

Depuis le Sommet de Rio (1992) et sur la base du constat de dégradation continue des ressources naturelles, la communauté internationale a mis l’accent sur la nécessité pour les pays, d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques et stratégies qui tiennent compte des principes de développement durable tels que définis par l’Agenda 21 de chaque pays. Ce programme stipule que « le développement durable n’est possible qu’à travers une vision intégrée qui associe les composantes

sociales, économiques et environnementales dans une démarche qui implique tous les groupes d’acteurs». Cette approche s’est renforcée au fil des années à travers les grandes conférences internationales et l’adoption de conventions et plans d’actions qui en découlent. Aujourd’hui, l’intégration des exigences environnementales dans les politiques de développement économique et social est soutenue par de nombreux acteurs et est considérée par de nombreuses agences de coopération comme un signe de bonne gouvernance.

Dans ce cadre, des mesures ont été prises en matière d’environnement visant à la fois la relance de la production et le renversement des tendances dues à la mauvaise Gouvernance. Ces mesures concernent(i) la gestion globale de l’environnement où des actions multiples ont été effectuées ou sont en cours (codes de l’environnement, des forêts, de l’eau ; ratification de conventions, amélioration du système d’information environnementale), (ii) la gestion durable des sols, (iii) la préservation de la diversité biologique, (iv) la lutte contre la déforestation et les pollutions et, (vi) la protection de l’environnement.

Cependant, les politiques de développement qui ont été initiées dans divers secteurs ont eu des impacts négatifs sur l’environnement. En effet les politiques qui ont été mises en œuvre dans des secteurs autres que l’environnement, étaient fondées sur des décisions accordant une importance insuffisante aux considérations d’écologie et d’environnement. De même, l’insuffisance générale des connaissances sur les liens entre la politique économique et l’environnement constitue un handicap réel qui empêche d’étendre progressivement l’évaluation des effets sur l’environnement à l’ensemble des projets sectoriels et d’évaluer l’impact des mesures macro-économiques sur l’environnement. Les secteurs qui ont le plus d’impact sur l’environnement sont : le secteur agropastoral, les mines, l’énergie, les infrastructures routières, l’habitat, l’artisanat, l’industrie et l’hydraulique.

Ainsi, pour répondre aux aspirations des populations, le plan quinquennal 2011-2015 est basé sur une vision globale et intégrée, qui fait de l'environnement une préoccupation centrale du développement socio-économique, dans un objectif de développement durable. Celui-ci implique, dans un cadre de responsabilité collective et partagée, tous les acteurs socio-économiques (administration - collectivités locales - secteur privé - société civile – institutions de financement, scientifiques et universitaires).

C’est donc partant de cette exigence internationale et pour apporter des réponses appropriées aux problèmes posés à la prospérité de sa population, que le Gouvernement a décidé d’articuler la politique environnementale autour des trois piliers indissociables pour une meilleure qualité de vie, à savoir :

- Le mode de vie, qui représente la dimension sociale, incluant la manière d’être, les façons de vivre, les pratiques sociales et les aspects culturels.

- Le milieu de vie, ou ‘’l’ensemble des facteurs physiques, chimiques et biologiques avec lesquels les populations entretiennent des relations dynamiques’’. C’est la dimension environnementale du développement (eau, air, sol, sous-sol).

- Le niveau de vie, ou la dimension économique, englobe, entre autres, l’utilisation des ressources qui nous entourent, la production de biens et services, les activités de communication et de distribution, ainsi que les marchés de consommation.

Le plan quinquennal 2011-2015 fait de l'environnement une préoccupation centrale du développement socio-économique, dans un objectif de développement durable. Celui-ci implique, dans un cadre de responsabilité collective et partagée, tous les acteurs socio-économiques.

Face à l’importance que revêt la protection de l’environnement et la gestion des ressources naturelles pour le développement socio-économique du pays, de nombreuses actions sont entreprises.

Des politiques, stratégies et plans d’action ont été préparés et adoptés ainsi que plusieurs textes législatifs et réglementaires. Les textes les plus pertinents adopté en la matière sont : le Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE), la Lettre de Politique de Développement Agricole, la Stratégie et le Plan d’Actions sur la Diversité Biologique, le Schéma Directeur d’Aménagement de la Mangrove, la Stratégie de Réduction de la Pauvreté et la Politique et Stratégie Nationale de Gestion des Ressources en Eau.

Au plan sous-régional et régional, la Guinée est partie prenante à plusieurs accords multilatéraux adoptés entre 1999 et 2005 pour faire face aux multiples contraintes environnementales qui entravent le développement du continent. On peut citer entre autres : la Politique de l’eau de la CEDEAO, la Politique agricole, la Politique environnementale de la CEDEAO.

Les stratégies de protection du milieu naturel, de l’environnement urbain et rural

Celles-ci portent essentiellement sur (i) l’accroissement de la proportion des aires protégées (ii) l’application du plan national de protection des forêts avec implication directe des habitants et exploitants dans leur gestion (création d’associations forestières d’intérêt collectif) (iii) le renforcement de la protection des espèces menacées (iv) le renforcement de la protection des sources et des lits des cours d’eau contre l’assèchement (v) la refonte et l'actualisation des textes existants en vue de combler les lacunes en la matière, ainsi que la couverture de certains domaines prioritaires non encore couverts par le droit de l'environnement (vi) le renforcement de l’éthique

Mode de vie

Milieu de vie Niveau de vie Population

QUALITE DE VIE POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE

environnementale, en focalisant les actions de sensibilisation sur les populations cibles prioritaires : décideurs publics et privés, élus, médias, femmes, enfants et populations rurales(vii) renforcement de la coopération internationale selon une approche nationale concertée et coordonnée et (viii) le renforcement des capacités nationales en matière de gestion des projets.

Les activités seront orientées sur : (i) une gestion judicieuse et durable portant sur les ressources naturelles et la protection de l’environnement, les sols et la lutte contre la déforestation et les feux de brousse ; (ii) la protection des forêts, des aires protégées , des bassins versants, des écosystèmes marins et côtiers, les pêcheries et les ressources en eau ; (iii) favoriser la sylviculture pour permettre de maintenir et de retrouver la diversité floristique et faunique des forêts, notamment en encourageant les propriétaires à conserver et à accroître leurs besoins en leur offrant de la formation et du soutien ; (iv) encourager la mise en place de mesures visant l’aménagement durable des forêts, notamment par le soutien des organismes réalisant des travaux sylvicoles respectueux de l’environnement et visant la réhabilitation des forêts ; (v) soutenir la Direction Nationale des Eaux et Forêts pour (a) la Recherche et le développement (R&D) en partenariat avec les universités et (b) le transfert technologique forestier avec des structures pilotes ; (vi) augmenter les superficies traitées sous la supervision de professionnels de la forêt afin d’améliorer la qualité des forêts et accroître les compétences en sylviculture) et ; (vii) la prise en compte des études d’impact environnemental dans la réalisation de tous les programmes et projets publics ou privés.

Le financement des projets à caractère environnemental identifiés dans le Plan quinquennal est estimé à 44 millions de $US.

CHAPITRE VIII: DECENTRALISATION POUR RENFORCER LE