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Comment mesurer la taille de la TPE ?

Section 1 : Vers une recherche sur

1.2. La nécessité de dépasser les définitions quantitatives de la TPE

1.2.2. Comment mesurer la taille de la TPE ?

Notre deuxième questionnement concerne les critères utilisés pour mesurer la taille de l’entreprise. Le critère de l’effectif est le plus utilisé. Il l’est systématiquement dans les définitions de la TPE proposées par les pouvoirs publics. Il n’existe cependant pas d’unanimité sur le nombre de salariés dans les différentes démarches. La Commission Européenne définit la TPE comme une entreprise de zéro à neuf salariés. Il faut moins de huit salariés pour la TPE chinoise (MORRIS, 1998), moins de six pour ROBERTS et WOOD (2002), moins de cinq pour JULIEN et MARCHESNAY (1992), moins de quatre pour d’autres chercheurs américains évoqués par MORRIS (1998). La Small Business Administration contourne le problème avec un certain pragmatisme : il n’y a pas de cadre imposé ni de règle rigide, mais une adaptation particulièrement souple aux diverses activités. Pour revenir dans le cadre français, la définition de l’artisanat s’accompagne de longue date d’un effectif salarié maximal de dix salariés, avec des variations dans l’histoire de cette définition et des aménagements qui permettent d’aller jusqu’à vingt salariés (principe de continuité). L’INSEE propose plusieurs seuils pour les TPE25 de zéro à neuf salariés et pour les TPI26 de zéro à dix-neuf salariés.

Les raisons de ces seuils sont également variées. Le seuil de dix salariés a, par exemple, des conséquences importantes pour une entreprise française avec de nombreuses modifications règlementaires. Elles doivent organiser la désignation de délégué(s) du personnel, (article L 421-1 du Code du Travail), leur cotisation formation passe de 0,15 % à 1,5 % de la masse salariale et un crédit temps doit être accordé au salarié qui siège dans les représentations prud’homales (SOCQUET-CLERC LAFONT, 2001)… Les seuils inférieurs de quatre, cinq ou huit salariés, correspondent à la limite supposée de la gestion de l’entreprise de manière interpersonnelle, directement entre le dirigeant et tous ses salariés, appelée par STEINMETZ (1969) « la supervision directe ». Pour GREINER (1972) les problèmes et les solutions varient radicalement quand le nombre de salariés augmente. Ce sont essentiellement des problèmes de communication et de coordination que rencontre l’entreprise dont la taille est modifiée. De nouvelles fonctions émergent, les

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Voir INSEE Tableaux de l’Economie Française, édition 2007, p 146 : une TPE (incluant les TPI) a de 0 à 19 salariés. L’INSEE propose également un découpage de 0 à 9 salariés dans les tableaux de démographie des entreprises.

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niveaux hiérarchiques se multiplient et le travail devient une déclinaison éloignée de la vision du dirigeant, vision que la nouvelle communication ne permet plus de partager. Les seuils mentionnés permettent au dirigeant de garder le contrôle entier sur son entreprise. Ce critère de l’effectif très répandu et très opérationnel, doit tout de même être pondéré et teinté d’un certain pragmatisme. Il recouvre, en effet, des réalités très différentes : une entreprise de moins de 10 salariés peut réaliser un volume d’affaires particulièrement conséquent si elle se concentre sur un cœur de métier à forte valeur ajoutée et met en place une organisation basée sur la sous-traitance ou l’out-sourcing. À l’inverse, une entreprise de vingt ou trente salariés travaillant dans un secteur fortement consommateur de main-d’œuvre peut être considérée comme une TPE au regard d’autres critères comme son chiffre d’affaires ou son total du bilan.

Les autres critères que nous avons recensés concernent la taille relative de l’entreprise sur son marché pour la Small Business Administration américaine, le chiffre d’affaires et le total bilan pour la Commission Européenne, le nombre de propriétaires pour MORRIS (1998), JULIEN et MARCHESNAY (1989). De manière plus anecdotique, notons également le résultat net de l’entreprise ou sa valeur (DUCHENEAUT, 1995), la taille géographique du marché ou la taille relative des leaders du marché (MORRIS, 1998). Nombreuses sont les approches qui combinent certains de ces critères quantitatifs, à l’instar des pouvoirs publics qui croisent effectifs, chiffre d’affaires et total du bilan pour définir l’attribution de subventions à des entreprises en ayant réellement besoin.

Si, dans la pratique, la mesure de la taille de l’entreprise ne pose pas de souci majeur, il n’en va pas de même dans les approches théoriques où la taille peut être vue comme l’élément le plus important d’une organisation ou simplement comme le résultat d’une adaptation de l’entreprise à son environnement.

1.2.3. Le problème de la taille dans la théorie des organisations

KIMBERLY (1976) met en évidence l’absence de consensus sur la définition de la taille organisationnelle entre les chercheurs, absence de consensus basée sur l’incompatibilité de certains critères utilisés pour définir la taille. Sur la base d’une revue de littérature de plus de quatre-vingt recherches, KIMBERLY (1976, p 576) parvient à deux courants théoriques

travaillant sur l’importance de l’effet taille : l’approche intratypique et l’approche intertypique. La première considère la taille comme un élément contingent : la taille est la conséquence de nombreuses contraintes de l’environnement qui déterminent la structure de l’entreprise. Il convient donc de comparer des entreprises connaissant le même contexte général et les mêmes critères de contingence (secteur d’activité, localisation géographique, culture…). Mener une recherche sur les TPE pose un problème d’homogénéité de l’échantillon et il faut isoler ces nombreux critères de contingence qui, poussés à l’extrême, rendent unique chaque organisation. La mesure de la taille doit également être identique pour tout le type d’entreprises retenu. C’est la dérive casuistique (TORRES, 1999) qui rend la comparaison entre deux entreprises impossible dès qu’une infime différence existe. Pour la seconde approche, l’approche intertypique, la taille est une caractéristique fondamentale de la structure de l’organisation quel que soit son secteur d’activité. La comparaison est donc toujours possible, la taille étant LE critère qui prévaut sur toutes les autres variables définissant l’entreprise. C’est la dérive universelle, dogmatique, le chercheur pouvant comparer toutes les organisations du moment qu’elles ont la même taille.

La taille de l’entreprise reste sujette à de nombreuses controverses. Si le lien entre la taille et la structure de l’entreprise existe, il est fort probable que d’autres facteurs interviennent. KIMBERLY constate l’absence de définition commune de la taille et, donc, l’impossibilité de connaître précisément la relation entre taille et structure de l’entreprise. Il préconise de considérer la taille comme un élément contingent ayant une influence sur certains éléments de l’organisation27. PETTIT et SINGER (1984) mettent en évidence l’importance de l’effet taille dans le cadre de la recherche de financement par une entreprise. La petite entreprise est vue comme moins formalisée que la grande dans ses démarches, ce qui conduit à l’existence d’asymétries d’informations et à un renchérissement des coûts de financement (taux d’intérêt plus fort incluant une surprime de risque, frais supplémentaires liés aux prises de garanties, aux assurances …). Pour ces auteurs, la taille de l’entreprise est déterminée par l’environnement. Pour HREBINIAK et JOYCE (1985), l’entreprise adapte sa taille à son environnement, dans un mélange d’interdépendance et d’interactions entre les choix stratégiques et le déterminisme environnemental. La taille de l’entreprise est la résultante d’une dynamique d’adaptation de l’entreprise à son environnement. Pour

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KIMBERLY 1976, p 586 “Researchers would be constrained to think less about the question of how big a given

organization is and how this bigness might be the cause or consequence of other organizational characteristics, and more precisely about under what conditions particular aspects of size are important for what other organizational characteristics”.

ROBICHAUD et McGRAW (2004), la taille de l’entreprise est le reflet des objectifs de l’entrepreneur et il la fera évoluer en fonction de l’atteinte ou non de ces objectifs.

Les divergences sur la définition de la taille peuvent également être réduites, ce qui permettra un langage commun et, donc, des recherches plus consistantes et interprétables autour d’un ensemble commun de variables. C’est ce que propose la Commission Européenne dans un souci d’harmonisation des politiques économiques en faveur du développement des Petites et Moyennes Entreprises dans lesquelles sont inclues les TPE. Mais, utiliser ces critères pragmatiques n’est pas non plus sans poser quelques questions. La démarche la plus simple et la plus couramment utilisée pour définir une TPE relève, comme nous l’avons vu, de critères quantitatifs. Ces critères tels que le chiffre d’affaires, les effectifs, le total du bilan, les parts de marché, offrent l’avantage d’être facilement identifiables. La recommandation de la commission de l’Union Européenne du 6 avril 199628 relative aux micro, petites et moyennes entreprises définit les PME comme des entités indépendantes exerçant une activité économique, quelle que soit la forme juridique. Le terme PME est à prendre comme la somme des entreprises moyennes, des petites entreprises et des microentreprises, la commission n’emploie pas le terme de très petite entreprise habituellement utilisé en France pour les entreprises de zéro à neuf salariés. Une microentreprise, c’est en France un système fiscal très simplifié de déclaration et de détermination du bénéfice. Pour éviter toute confusion, nous retiendrons le terme de TPE. Les critères définis par la commission sont utilisés par la DCASPL29 et les traitements de l’INSEE, ce dernier détaille les critères européens pour avoir un traitement statistique plus fin, et définit les TPE comme des entreprises de 0 à 19 salariés. Les critères européens sont les suivants (JOEU article 2) :

« 1. La catégorie des micro, petites et moyennes entreprises (PME) est

constituée des entreprises qui occupent moins de 250 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas 50 millions d'euros ou dont le total du bilan annuel n'excède pas 43 millions d'euros.

2. Dans la catégorie des PME, une petite entreprise est définie comme une entreprise qui occupe moins de 50 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel ou le total du bilan annuel n'excède pas 10 millions d'euros.

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Journal officiel de l'Union européenne du 20 mai 2003, L 124 36

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3. Dans la catégorie des PME, une micro-entreprise est définie comme une entreprise qui occupe moins de 10 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel ou le total du bilan annuel n'excède pas 2 millions d'euros ».

Nous nous concentrerons sur cette dernière catégorie d’entreprises et nous utiliserons le terme TPE pour les désigner. Cette définition combine des critères quantitatifs d’effectifs, de chiffre d’affaires et de total du bilan. Le critère de l’effectif correspond à des équivalents temps plein ayant travaillé toute l’année dans l’entreprise. Sont comptabilisées toutes les personnes travaillant effectivement dans l’entreprise, à l’exception des stagiaires, des contrats d’apprentissage et de professionnalisation. Les critères de chiffre d’affaires et de total du bilan visent à estimer la véritable richesse de l’entreprise. La définition de ces critères a pour but de coordonner au niveau européen les actions visant au développement des entreprises en privilégiant les entités susceptibles d’avoir besoin de ces aides. L’approche quantitative pour aborder la PME et, en son sein, la TPE se borne à définir des seuils dans le cadre de l’action publique. On se contente de délimiter les contours de la TPE avec un certain arbitraire, mais dans une logique d’allocations de ressources à des organisations qui en ont besoin dans le cadre de leur développement. Nous pouvons remarquer que la différenciation sur des critères quantitatifs ne semble apporter de réelles différences intrinsèques qu’entre les PME et les grandes entreprises, les TPE et les PE étant inclues dans la définition des PME. Cette approche sous-entend qu’il n’y a pas de différence fondamentale entre une entreprise unipersonnelle et une PME30 de 200 personnes, ce que nous ne manquerons pas de discuter ultérieurement.

Face à la diversité des réalités couvertes par les entreprises de moins de 10 salariés, les critères purement quantitatifs présentent rapidement leurs limites. Il est, en effet, difficile de comparer un commerçant de quartier, un artisan joaillier dont les créations à succès se vendent dans plusieurs pays, un cabinet de radiologie ou un vigneron spécialisé dans la filière bio31, même si ces organisations présentent des similitudes quant aux nombres de salariés. Ces critères offrent tout de même l’avantage d’être très simples d’accès. Même s’ils ne nous disent pas ce qu’est une TPE, ils en précisent les contours. La principale critique que l’on peut apporter concerne l’arbitraire de ces seuils : soit la TPE est distincte

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Par commodité, nous incluons sous la rubrique PME les entreprises relevant de l’industrie (les PMI).

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Au cours de notre travail de recherche et au préalable dans notre activité professionnelle, nous avons rencontré et échangé avec les entrepreneurs auxquels nous faisons allusion. Nous avons choisi de les citer ici pour le caractère innovant de leur démarche, chacune de ces entreprises a par ailleurs rencontré en certain succès.

de la PME et a fortiori de la grande entreprise, c’est ce que sous-entend la définition de ces seuils, soit la TPE est une catégorie de PME, ce que contiennent les définitions de la TPE, de la PE et de la PME par la Commission Européenne, PME elle-même souvent perçue comme une grande entreprise en devenir. Historiquement32, les TPE ne répondaient pas aux canons de l’entreprise et leur forme ne pouvait être que provisoire, en transition vers une taille plus importante ou vers la disparition (MARCHESNAY, 1988)33. La firme de petite taille correspond soit à un archaïsme illustré par une image ancestrale de l’artisan traditionnel34, soit comme le résultat d’une mauvaise stratégie de croissance et de recherche de la performance économique (BELLETANTE et alii 2001, p. 88).

L’approche de la TPE par des critères quantitatifs n’est pas satisfaisante même si son caractère opérationnel est important. Elle met en évidence l’existence de seuils entre les différentes catégories d’entreprises et pose la question de la différenciation des formes TPE, PME et GE. Le passage de ces seuils dimensionnels clairement identifiés, transforme-t-il radicalement l’organisation ? Avant de pouvoir répondre à cette question, nous devons nous attacher à compléter notre approche de la TPE par d’autres critères, qualitatifs cette fois. C’est la nature de la firme plus que sa taille qui nous intéresse.

1.3. Une approche qualitative de la TPE

Au lieu de délimiter la TPE, d’en tracer les contours, l’approche qualitative permet de rentrer dans la « boîte noire » et de mettre en évidence des critères intéressants dans notre travail de conceptualisation. Il ne s’agit plus de mesurer les TPE mais plutôt de chercher à comprendre ce qu’elles sont et ce qu’elles font35, en isolant ce qui les compose et ce qui les

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Voir FERRIER (1999) pour un historique de l’approche des petites entreprises en économie et gestion.

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Cité par FERRIER (1999, p. 2) : « L’entreprise individuelle ou familiale fut mise au rebut et on vînt même à penser

qu’elle était appelée à disparaître ». 34

Cette image d’inertie et de traditionalisme colle encore aux métiers de l’artisanat alors que la réalité montre un mélange de savoir-faire « historique » et de modernité (voir POLGE 2003, LOUP 2003, RICHOMME-HUET 2006, JAOUEN 2006).

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LAVIOLETTE et LOUE (2006) proposent une approche intéressante de ce que doit faire un entrepreneur en présentant un référentiel des compétences nécessaires en distinguant les compétences entrepreneuriales, managériales, commerciales et marketing, gestion des ressources humaines et gestion financière.

anime. Les TPE sont avant tout des entreprises dont l’objectif est de réaliser une activité économique, un échange avec son environnement dans le but d’en tirer un revenu. Plus précisément elles sont le moyen pour un entrepreneur ou une petite équipe entrepreneuriale d’atteindre des objectifs personnels (revenu, accomplissement, statut…). Pour cette section, nous avons réalisé une revue de littérature sur les éléments propres aux PME et pouvant être adaptés aux TPE. Nous avons ensuite confronté ces différents points de vue à notre propre réflexion et à nos connaissances du monde de la TPE issues de notre expérience professionnelle. Nous nous basons en particulier sur les approches suivantes de l’entreprise de petite taille.

HIRIGOYEN (1981) enrichit la définition de la moyenne entreprise par les sept critères qualitatifs suivants. Une déclinaison de ces éléments au niveau TPE est envisageable.  La responsabilité tient au fait que la gestion de la TPE ne repose que sur un seul

homme. Cette responsabilité est bien sûre financière, l’entrepreneur étant redevable de la gestion saine de son entreprise36, elle est également sociale et morale vis-à-vis de ses salariés et partenaires d’affaires. Ce sont les thèmes de l’éthique dans la petite entreprise (COURRENT, 2003) et la prise en compte de la relation avec autrui, ainsi que le problème de la réputation (DEEPHOUSE et CARTER, 2005 ; HOWORTH et MORO, 2006) qui sont mobilisés ici. L’absence de délégation dans une TPE concentre cette responsabilité sur une seule personne, c’est ce qui différencie l’approche TPE d’une approche PME où une structure fonctionnelle même rudimentaire impulse cette délégation et, donc, cette dilution de la responsabilité.

 La propriété de la TPE est concentrée entre les mains d’une seule personne ou

partagée avec quelques personnes souvent issues de la famille. Cette structure de propriété apparaît plus stable dans le temps que pour les entreprises de taille plus importante (LE VIGOUREUX, 199737).

 L’existence d’un objectif particulier de richesse différent de la maximisation des

fonds propres : l’entrepreneur ne cherche pas à rentabiliser les fonds injectés dans l’entreprise sur le court terme. Le caractère patrimonial et familial de la TPE impose la

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En langage juridique français, la faillite personnelle désigne une sanction prononcée par le tribunal de commerce contre un dirigeant d’entreprise coupable de certains faits et qui peut aussi se traduire par une interdiction de gérer (article L. 625-5 du code de commerce par exemple).

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prise en compte d’objectifs autres que la rentabilité à court terme des fonds propres.  La flexibilité est une caractéristique essentielle des petites entreprises qui ont la faculté

de s’adapter à leur environnement. Pour les TPE, GUEGUEN (2004) relève une forte liberté d’action des entrepreneurs qui, certes, n’ont pas de gros moyens, mais qui en font ce qu’ils veulent. La flexibilité de la TPE semble plutôt s’orienter vers un certain pragmatisme, une démarche terre à terre.

 Un système d’information insuffisant et l’absence de méthodes de décision et de planification : ces insuffisances sont pertinentes dans l’approche TPE, car ces

entreprises ne disposent ni des outils de gestion et de communication nécessaires (comptabilité analytique par exemple) ni des compétences en interne pour les mettre en place. La planification est donc inexistante.

 La taille humaine est une dimension importante de la définition la petite entreprise, a

fortiori pour la TPE. Elle suppose un mode de communication directe entre tous les acteurs de l’entreprise.

 La faible autonomie, selon HRIGOYEN, passe par la dépendance des petites

structures dans le cadre de contrats de sous-traitance. Cette dépendance est également mise en évidence vis-à-vis des banques pour les différents financements, y compris le financement initial. Cette dépendance bancaire est toujours vraie pour les TPE qui n’ont pas accès à d’autres sources de financement, en particulier pour leurs besoins de financement à court terme (découvert, loi Dailly, ligne d’escompte, affacturage …).

Si certains des éléments définissant la PME de 1980 ne sont plus totalement valables aujourd’hui, les PME disposant, par exemple, d’outils d’aide à la décision de plus en plus complet, ces critères illustrent correctement la TPE.

La deuxième définition que nous retenons est celle de JULIEN (GREPME, 1997) pour qui une petite entreprise a six caractéristiques adaptables selon nous à la TPE.

 La petite taille : JULIEN et MARCHESNAY (1992) délimitent la TPE à moins de

cinq salariés.

 La centralisation de la gestion : le propriétaire dirigeant de la TPE est l’incarnation de

dans bien des cas (entreprises individuelles).