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Méthode d’analyse

Dans le document Transitions professionnelles et risques (Page 96-105)

Estimation du score de propension

1. État des connaissances et modèle théorique

2.3. Méthode d’analyse

Nous avons analysé les relations entre les variables en utilisant les modèles de régression logistique multiniveaux à mesures répétées (Goldstein 1995 ; Snijders et Bosker 1999 ; van der Leeden 1998). Les données longitudinales comportent une structure hiérarchique à trois niveaux dans laquelle les mesures dans le temps sont nichées dans les travailleurs et les travailleurs sont nichés dans les professions.

Formellement, nous avons des variables dépendantes dichotomiques (détresse psychologique, abus d’alcool, consommation de médicaments psychotropes) Ytij mesurées au temps t (niveau 1, n=19 524), t=1...3, pour l’individu i (niveau 2), i=1...7 766, dans la profession j (niveau 3), j=1...477. En posantπtijcomme étant la probabilité au temps t pour l’individu i de la profession j de faire l’expérience de ces problèmes, et en assumant que les réponses suivent une distribution binomiale (πtij, ntij) avec une variance σ2ε=var(εtij)=1, le modèle de régression logistique multiniveaux pour les données longitudinales peut s’écrire :

Ytij = πtij + εtijztij (1) πtij = {1 + exp(-[β000 + υ00j + µ0ij])}-1, (2) ztij = [πtij(1-πtij)]1/2.

L’équation 2 est linéarisée au moyen de la fonction logistique, ce qui donne :

logit (πtij)= β000 + υ00j + µ0ij. (3) Dans ce premier modèle, β000 représente le logarithme moyen des chances de faire l’expérience de la détresse psychologique, de l’abus d’alcool ou de la consommation de médicaments psychotropes à travers les 477 professions. υ00j est le terme d’erreur associé à profession j et µ0ij le terme d’erreur de l’individu i

1 Agriculture, foresterie, pêche et chasse, extraction minière et extraction de pétrole et de gaz.

2 Construction, fabrication, transport et entreposage.

3 Services publics, commerce de gros, commerce de détail, transport et entreposage, hébergement et services de restauration, industrie de l'information et industrie culturelle, autres services sauf les administrations publiques, finance et assurances, administrations publiques, services immobiliers et services de location et de location à bail, services professionnels, scientifiques et techniques, gestion de sociétés et d'entreprises, services administratifs, services de soutien,

dans la profession j. Ces termes d’erreurs aléatoires suivent une distribution normale avec des variances σ2υ, σ2µestimées par les données, et ils permettent de déterminer dans quelle mesure les probabilités d’observer dans le temps les trois variables dépendantes varient entre les individus et entre les professions. À partir des estimés de σ2µ et σ2υon peutcalculer la corrélation intraclasses de chaque niveau de la manière suivante :

ρυ = σ2υ / (σ2υ + σ2µ + π2/3), ρµ = σ2µ / (σ2υ + σ2µ + π2/3).

π est une constante prenant la valeur 3,1416 et π2/3donne la variance des résidus du niveau 1 (Snijders et Bosker 1999). Les corrélations intraclasses constituent des mesures de la proportion de la variabilité des variables dépendantes qui se trouvent au niveau de la profession (ρυ) et des individus (ρµ). L’introduction des variables indépendantes à l’équation 3 donne :

logit (πtij)= β000m00Xmtij + β0p0Wpij + β00qZqj + (υ00j + µ0ij). (4) βm00 représente les pentes de régression pour m variables indépendantes X mesurées au temps t pour l’individu i dans la profession j, β0p0 les pentes de régression pour p variables indépendantes W mesurées pour l’individu i de la profession j et β00q les pentes de régression pour q variables indépendantes Z mesurées pour la profession j.

Cette modélisation possède un avantage important car elle permet un meilleur traitement des observations manquantes, à conditions que les observations soient aléatoirement manquantes. Elle ne requiert pas que les individus soient observés à tous les temps, ce qui permet de considérer au moins un temps d’observation et ainsi maximiser la capacité des tests d’hypothèse à détecter des différences significatives. Par ailleurs, elle permet également de mieux saisir l’effet propre de la structure professionnelle car elle tient compte de la diversité des professions (Marchand et al. 2003b). Enfin, les données étant pondérées, des erreurs-types robustes « sandwich » sont estimées (Goldstein 1995). De plus, nous avons tenu compte des effets de plan en appliquant une correction approximative basée sur la racine carrée de l’effet de plan (1,62) rapporté par Statistique Canada pour le premier cycle de l’ENSP.

3. Résultats

Le tableau 1 présente les statistiques descriptives pour l’ensemble des variables en fonction des trois cycles de l’ENSP. Entre 1994-1995 (cycle 1) et 1998-1999 (cycle 3), la proportion de personnes en emploi rapportant de la détresse psychologique a diminué de manière importante, alors que l’abus d’alcool et la consommation de médicaments psychotropes s’avèrent en augmentation, ce phénomène étant plus marqué pour les psychotropes. La mobilité d’emploi était de 18 % en 1996-1997 et de 19 % en 1998-1999.

Globalement, ce tableau illustre une relative stabilité des conditions en milieu de travail au fil du temps quoique le nombre d’heures travaillées semble avoir connu une progression plus importante. D’autre part, la proportion de personnes vivant en couple augmente de même que le revenu du ménage ainsi que le soutien du réseau social hors travail.

Le tableau 2 présente les variations des trois atteintes à la santé selon la profession (σ2υ) et les individus (σ2µ).

On peut constater premièrement que les professions, bien que statistiquement significatives, ne contribuent qu’à expliquer une très faible part de la variation totale de la détresse psychologique (1,9 %), de l’abus d’alcool (2,6 %) et de la consommation de médicaments psychotropes (2,2 %). Les individus se distinguent plus fortement que les professions et les variations s’avèrent beaucoup plus marquées pour l’abus d’alcool et la consommation de médicaments psychotropes. Il existe également d’importantes variations entre les cycles (temps) de l’enquête, particulièrement en regard de la détresse psychologique. Ce résultat suggère que lorsque la détresse psychologique s’installe chez une personne, cet état ne semble pas se maintenir au fil du temps. Néanmoins, les résultats illustrent que l’abus d’alcool et la consommation de médicaments psychotropes tendent à être présents plus longtemps chez l’individu au cours des ans.

Tableau 1

VARIATIONS DE LA DÉTRESSE PSYCHOLOGIQUE, DE LABUS DALCOOL ET DE LA CONSOMMATION DE MÉDICAMENTS PSYCHOTROPES SELON LES PROFESSIONS ET LES INDIVIDUS. ENSP.

Source de

Note : Modèles de régression logistique multi-niveaux.

*p<.05 **p<.01 Source : ENSP.

Le tableau 3 présente les corrélations simples entre la mobilité d’emploi et les atteintes à la santé mentale.

La mobilité aux cycles 2 et 3 s’associe à une plus forte détresse psychologique alors que le changement d’emploi au cycle 3 amène davantage de détresse et d’abus d’alcool mais toutefois une plus faible consommation de médicaments psychotropes. Globalement, ces associations sont très faibles laissant ainsi poindre une contribution limitée du changement d’emploi sur le risque de développer l’une des trois atteintes à la santé mentale.

Tableau 3

CORRÉLATION ENTRE LA MOBILITÉ DEMPLOI ET LES ATTEINTES À LA SANTÉ MENTALE. ENSP.

Détresse psychologique

Abus d’alcool

Médicaments psychotropes Changer d’emploi cycle 2 ,049** ,010 -,023 Changer d’emploi cycle 3 ,032* ,026* -,030*

Note : *p<.05 **p<.01 Source : ENSP.

Le tableau 4 présente les résultats des analyses multiniveaux qui prennent en compte simultanément l’ensemble des variables. La mobilité d’emploi démontre une très faible contribution à la production des atteintes à la santé mentale, seul le changement d’emploi au cycle 3 se reliant à la probabilité d’abuser de l’alcool. Pour les personnes ayant connu une transition professionnelle en 1998-1999, le risque d’abuser de l’alcool s’était accru de 34 %. Par ailleurs, on peut noter que les rapports de cotes en regard de la détresse psychologique et de la consommation de psychotropes, bien que non significatifs, tendraient à démontrer une diminution de ces atteintes en fonction de la mobilité d’emploi. Au plan de la stabilité du travail, le fait d’être toujours en emploi au cycle 2 et au cycle 3 entraîne une diminution significative de la détresse psychologique alors que l’abus d’alcool est demeuré stable. Cependant, la consommation de médicaments psychotropes a significativement augmenté par plus de 43 % entre le cycle 1 et le cycle 3. Quant aux facteurs macroprofessionnels, ils ne s’associent pas aux atteintes à la santé mentale et les résultats suggèrent que les effets de la structure professionnelle rapportés au tableau 2 s’avèrent médiatisés par les variables introduites dans l’analyse. Les conditions de travail, la situation familiale, le réseau social hors travail et les caractéristiques personnelles montrent une contribution beaucoup plus importante pour expliquer la détresse psychologique. Il est à noter qu’aucune interaction n’a été observée entre la mobilité d’emploi et les autres variables de l’analyse.

Tableau 4

Secteur secondaire 1,27 0,92-1,76 1,26 0,72-2,20 0,86 0,40-1,84 Secteur tertiaire 1,34 0,97-1,86 1,16 0,66-2,04 1,07 0,51-2,27 Féminisation 1,00 0,99-1,00 1,00 0,99-1,00 1,00 0,99-1,01 Âge moyen 1,00 0,98-1,02 0,99 0,95-1,02 1,00 0,97-1,04 Éducation moyenne 0,97 0,92-1,03 0,93 0,85-1,02 1,05 0,95-1,16 Revenu moyen 1,00 1,00-1,00 1,00 1,00-1,00 1,00 1,00-1,00 Conditions de travail

Utilisation des compétences 1,01 0,98-1,04 1,03 0,98-1,09 0,99 0,93-1,04 Autorité décisionnelle 1,02 0,99-1,06 1,03 0,97-1,10 0,99 0,91-1,07 Demandes psychologiques 1,09** 1,05-1,14 0,98 0,92-1,04 1,10** 1,03-1,17 Demandes physiques 1,02 0,97-1,08 1,07 0,99-1,16 1,03 0,94-1,13 Soutien social 0,92** 0,89-0,95 0,95* 0,90-1,00 0,94* 0,89-0,99 Insécurité d'emploi 1,16** 1,09-1,23 0,91* 0,84-0,99 1,13* 1,03-1,25 Heures travaillées 1,00 0,99-1,00 1,00 1,00-1,01 0,99* 0,98-1,00 Horaire irrégulier 0,93 0,82-1,06 0,92 0,75-1,14 1,00 0,77-1,29 Situation familiale

Partie aléatoire Estimé Estimé Estimé

Variation profession (σ2υ) 0,02 0,05 0,08

Dernièrement, en examinant la situation du changement d’emploi au cycle 3, des analyses supplémentaires de corrélations simples établissent la présence d’associations faibles mais significatives entre la mobilité d’emploi et les autres variables indépendantes. Au niveau macroprofessionnel, changer d’emploi s’associe à des professions où le taux de féminisation est plus élevé (r=0,04 p<0,01), les travailleurs sont plus jeunes (r=-0,12 p<0,01), moins scolarisés (r=-0,08 p<0,01) et où le revenu est moins élevé (r=-0,13 p<0,01). En matière de conditions de travail, les individus avaient un plus faible niveau d’utilisation des compétences (r=-0,11 p<0,01) et d’autorité décisionnelle (r=-0,07 p<0,01), de plus fortes demandes physiques (r=0,03 p<0,05) et psychologiques (r=0,03 p<0,05), vivaient une plus grande insécurité (r=0,04 p<0,01), passaient

couple (r=-0,13 p<0,01) et ayant un revenu du ménage plus élevé (r=-0,09 p<0,01) avaient changé moins souvent d’emploi au cours de la période d’observation. Dernièrement, les travailleurs et travailleuses plus jeunes (r=-0,25 p<0,01) et ceux qui avaient des emplois multiples avaient une mobilité d’emploi plus forte (r=0,14 p<0,01).

4. Discussion

Cette recherche s’est intéressée à estimer l’effet de la mobilité d’emploi comme facteur de risque associé à la production des problèmes de détresse psychologique, d’abus d’alcool et de consommation de médicaments psychotropes dans la main-d’œuvre canadienne. En situant l’analyse dans un modèle de déterminants multiniveaux de la santé mentale qui tient compte de l’environnement macroprofessionnel, des conditions de l’organisation du travail, de la famille, du réseau social hors travail et des caractéristiques personnelles, les résultats obtenus sur 7 766 personnes groupées dans 477 professions et interrogées trois fois entre 1994-1995 et 1997-1998 démontrent que la mobilité d’emploi ne semble pas contribuer directement à expliquer la présence de problème de détresse psychologique et de consommation de médicaments psychotropes.

Cependant, nous avons observé un accroissement de 34 % du risque d’abuser de l’alcool pour les personnes ayant changé d’emploi au cycle 3 de l’ENSP. Un tel résultat suggère que le stress engendré par le changement d’emploi peut amener la personne à rechercher un soulagement de la souffrance dans les propriétés de réduction de la tension associée à la consommation modérée d’alcool (Peele et Brodsky 2000), mais dans des quantités qui dépassent la consommation à faible risque pour la santé physique et mentale (Ashley et al. 1994 ; Marchand et al. 2003a). Cela est probablement le signe de l’existence d’un problème d’intégration dans le nouvel emploi ou que les conditions de travail sont plus difficiles comportant des contraintes plus importantes.

À cet effet, les analyses de corrélations simples suggèrent que certaines personnes ayant changé d’emploi au cycle 3 se retrouvaient dans des milieux de travail où elles utilisaient moins leurs compétences, avaient moins d’autorité décisionnelle, devaient composer avec davantage de demandes physiques et psychologiques et vivaient une plus forte insécurité d’emploi. De plus, elles se retrouvaient davantage dans des professions où le taux de féminisation était plus élevé et où l’âge, le niveau d’éducation et le revenu moyen étaient plus faibles. Plus fortement encore, ces analyses indiquent que ce sont les plus jeunes travailleurs et travailleuses qui avaient davantage tendance à avoir changé d’emploi au cycle 3. On voit poindre ici le spectre de l’arrivée sur le marché du travail de jeunes travailleurs et travailleuses ayant une formation professionnelle déficiente qui les positionnent dans des emplois plus pénibles et qui cherchent, à travers la mobilité d’emploi, à améliorer leurs conditions d’existence sans nécessairement y parvenir.

Globalement, l’effet direct des facteurs macroprofessionnels est négligeable. Au mieux, les résultats suggèrent une contribution de la structure professionnelle variant entre 1,9 % et 2,6 %, mais cet effet est médiatisé une fois pris en compte les autres variables du modèle. Ce résultat est cohérent avec d’autres travaux qui démontrent une contribution limitée de la profession aux problèmes de détresse psychologique et d’abus d’alcool (Marchand et al. 2003a, b, 2005b, c). La structure professionnelle contribuerait plutôt indirectement à l’expérience de ces trois atteintes à la santé mentale par l’inégale distribution des contraintes et ressources en milieu de travail qu’elle impose aux travailleuses et travailleurs (Karasek et Theorell 1990 ; MacDonald et al. 2001). Il faudrait toutefois examiner plus longuement comment la profession marque l’expérience de la mobilité d’emploi.

Les résultats sont plus substantiels en ce qui concerne le rôle de la stabilité du travail, des conditions de l’organisation du travail, de la situation familiale, du réseau social hors travail et des caractéristiques personnelles. Premièrement, la stabilité du travail, qui marque ici une présence constante sur le marché du travail, tend à prévenir la détresse psychologique mais elle s’accompagne d’un recours plus important aux médicaments psychotropes. Avec le temps passé sur le marché du travail, les conditions de vie des individus s’améliorent et contribueraient ainsi à réduire les problèmes de détresse psychologique. Toutefois, le lien avec les psychotropes doit être examiné plus longuement car malgré l’amélioration générale des conditions d’existence, il semble qu’un stress important se maintienne qui fragilise l’équilibre psychique et amène la personne à rechercher un soulagement de la souffrance dans la prise de médicaments psychotropes. Au plan des conditions de travail, les demandes psychologiques élevées et l’insécurité d’emploi favorisent la détresse psychologique et la consommation de médicaments psychotropes, mais l’insécurité d’emploi tendrait à réduire, étonnamment, le risque d’abuser de l’alcool. Le nombre d’heures travaillées quant à lui diminue légèrement le risque de consommer des médicaments psychotropes alors que le soutien social au travail agît clairement comme un facteur de protection sur l’ensemble des trois problèmes étudiés. En regard de la

situation familiale, le fait de vivre en couple réduit le risque de vivre l’une ou l’autre des atteintes à la santé mentale par un facteur variant entre 22 % et 36 %, alors que l’élévation du revenu du ménage favorise une réduction de la détresse psychologique mais un accroissement du risque d’abuser de l’alcool. Pour le réseau social hors travail, plus le soutien social à l’extérieur du travail est important, plus faibles sont les probabilités de vivre de la détresse psychologique et de consommer des médicaments psychotropes. Enfin, les résultats portant sur les caractéristiques individuelles démontrent des différences importantes selon le genre, les femmes ayant un risque plus élevé de souffrir de détresse psychologique (51 %) et de consommer des médicaments psychotropes (88 %), mais elles abusent moins de l’alcool (37 %) que les hommes. Les travailleurs plus âgés ont moins de risque de vivre de la détresse psychologique mais ont en contrepartie des chances plus élevées de consommer des psychotropes. Dernièrement, occuper de multiples emplois accroît significativement le risque de faire l’expérience de la détresse psychologique (18 %) et de consommer des psychotropes (28 %). Ce résultat sur les emplois multiples est préoccupant car les travailleuses et travailleurs à emplois multiples sont également celles et ceux ayant la plus forte mobilité d’emploi.

En conclusion, cette recherche tend à démontrer que la mobilité d’emploi, en soi, ne se présente pas comme un facteur prédisposant les travailleurs et les travailleuses à développer des problèmes de détresse psychologique et de consommation de médicaments psychotropes, mais peut, bien que faiblement, entraîner un risque accru d’abuser de l’alcool. Cependant, un effet indirect de la mobilité d’emploi semble opérer à travers les variations des conditions de l’organisation du travail qui y est associée. Le changement d’emploi ne signifie pas toujours une amélioration des conditions et les plus jeunes travailleuses et travailleurs s’avèrent un groupe particulièrement vulnérable sur lequel il faudra s’attarder plus longuement.

Pour ces personnes, la formation professionnelle constitue assurément une avenue primordiale à questionner.

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Comment les risques de l’emploi peuvent devenir des risques du travail

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