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Le LMD et la formation d’architecture : nouvelles situations de formations et nouvelles compétences ?

étudiants pour quel type de formation ?

1. Présentation et description de la formation d’architecture en Algérie : Qu’est-ce que la formation de l’architecture en Algérie ?

1.2. Conditions d’accès à la formation d’architecture en Algérie:

1.3.3. Le LMD et la formation d’architecture : nouvelles situations de formations et nouvelles compétences ?

Modules de formation et répartition en volume horaire.

1.3.3. Le LMD et la formation d’architecture : nouvelles situations de formations et nouvelles compétences ?

Depuis la création de la formation d’architecture en Algérie, elle fonctionne sur les mêmes objectifs, programmes et volume horaire. Ceci dit, avec la nouvelle réforme qui a touché tous les secteurs de la formation au niveau supérieur, l’architecture a subi elle aussi

Atelier

sciences sociales et langues sciences techniques urba HCA

84 des changements qui peuvent répondre aux nouvelles exigences et au nouveau contexte de mondialisation de l’enseignement universitaire.

Les atouts majeurs31 de cette réforme en architecture sont :

 Un parcours de formation pluridisciplinaire ;

 des diplômes conformes aux normes universelles offrant la possibilité de poursuite des études à l’étranger ou l’accès à une activité professionnelle ;

 Une amélioration des taux de réussite par une prise en charge réelle de l’étudiant par une équipe de formation compétente ;

 des parcours de formation diversifiés adaptés aux besoins de l’étudiant ;

 des profils de formation professionnalisante en adéquation avec l’emploi.

Bien évidemment ces atouts étaient bien présents au niveau de l’EPAU, mais sont nouveaux dans les établissements d’architecture affilés aux facultés des établissements universitaires.

Dans cette formation, le LMD offre en termes de flexibilité de mettre au point et en avant les compétences que l’on exige d’un architecte qui soient axés sur l’acquisition d’une expertise pratique et d’un savoir scientifique. Ceci dit, en architecture même avec la formation dite classique, on a toujours travaillé sur ces paramètres de façon indissociable. Le seul point par lequel la formation LMD se démarque de la formation académique classique32 est « de

former les étudiants non pas à la pratique du métier, mais pour qu’ils soient à même d’intégrer un processus dynamique qui prend en considération les interférences disciplinaires, le développement des différents champs de connaissance convoqués par la prise en compte des dimensions techniques, scientifiques et humaines » (Moussannef-serrab).

Ainsi le fond de ce nouveau système privilégie l’interdisciplinarité qui valorise le travail personnel de l’étudiant, rend possible la mobilité à l’échelle nationale et mondiale et à améliore la flexibilité de la formation. Ce qui est nouvellement pris en charge par la réforme LMD dans le secteur de la formation supérieure aux facultés et départements d’architectures, selon Moussannef-serrab, ce sont :

 Une modification sur le plan du déroulement des cursus et les différentes étapes de la formation ;

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Université de Constantine : http://mentouri.ibda3.org/t13878-topic

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Dont l’objet était l’apprentissage d’un métier se résumant à l’acquisition d’un savoir-faire, qui puisait ses outils et ses références dans tout ce qui avait été accumulé par la tradition, et par les sciences et les découvertes,

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 une nouvelle répartition des contenu des cours dans le cursus : nombre d’heures, caractères (cours, ateliers, séminaires…) ;

 le développement des capacités et ressources matérielles et humaines nécessaires à la mise en place de cette réforme et notamment ses implications sur la formation doctorale.

Par ce fait, nous confirmons que le contenu des cours et des modules est le même.33 Car lors de cette réforme les responsables ont bien jugé que le contenu de la formation était bien riche et complet. Ceci dit, de nouvelles options font surface, on essaie de faire des analyses de terrain sur le marché du travail, en suivant le parcours des jeunes architectes, nouvellement insérées dans la vie active, ce qui permet de répertorier les nouvelles branches d’activités et d’évaluer les besoins à venir.

Et comme les compétences exigées en architecture sont axés à la fois sur l’acquisition d’une expertise pratique et d’un savoir scientifique, c’est pour cela que le module « Atelier » garde toujours une place prépondérante au sein de cette formation. Car c’est par l’Atelier et à travers le Projet que vont se tracer pour les étudiants les chemins de connexions vers les autres filières. Ce n’est pas nouveau de dire que le projet est la spécificité de la discipline que ce soit au niveau de la formation classique ou de la nouvelle réforme LMD.

Les seuls points pris en charge par cette réforme sont bien l’organisation de la formation en termes du nombre d’années de formation, du diplôme obtenu à la fin de chaque niveau et des matériaux et effectifs humains mis à leur disposition. Précisons que cet aménagement de l’organisation de la formation favorise et privilégie la motivation et l’éveil de l’étudiant. Il s’agit en effet d’inverser la vapeur au niveau du rôle et du statut de l’étudiant et de l’enseignant. L’objectif est d’alléger les programmes au niveau individuel, tout en gardant l’éventail des matières enseignées au niveau des classes de cours. Ainsi ils ont été aménagés entre matières imposées et matières opérationnelles. Ce sont des choix dictés par les besoins d’un parcours universitaire spécifique.

Pour résumer, il est à souligner que les départements d’architecture offrent actuellement un enseignement regroupant à la fois les contenus dispensés dans le cadre du système classique et dans le cadre du système LMD.

A partir de la troisième année, après deux années de tronc-commun, les étudiants se spécialisent et choisissent en LMD des options où l’on dispense des enseignements différents.

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86 Nous citons quelques options qui correspondent aux licences proposées aux facultés de notre investigation (génie civil, urbanisme, matériaux de construction, écologie, etc.).

Il y a lieu de retenir, que le français comme langue véhiculaire du savoir reste indispensable et décisif pour la bonne formation de ces futurs chercheurs, ingénieurs en architecture. C’est dans ce climat de réforme LMD et d’attentes institutionnelles et d’enjeux-économiques importants, que la langue française conserve son statut de langue d’enseignement des matières scientifiques en Algérie en plus du fait qu’elle soit enseignée comme matière.

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