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L’offre / la demande de formation (état des lieux) :

Tout programme de formation FOS commence soit par une demande ou une offre de formation. Comme le souligne (Mangiante et Parpette, 2004 : 17) « la mise en place d’un

programme FOS peut être le résultat de deux démarches très distinctes. Elle peut répondre à la demande d’un client qui exprime un besoin de formation, ou inversement, être une offre proposée par un centre de langue dans son catalogue de formations à un public large et diffus ». Autrement dit, la demande peut émaner d’un organisme, d’une entreprise, d’une

institution privée ou universitaire, etc. Une fois la demande de formation formulée, le public désigné, les objectifs déterminés et clarifiés, la durée et les horaires précisés ainsi que toutes les conditions de travail exposées, l’enseignant-concepteur passera à la deuxième étape qui est l’analyse des besoins.

58 Dans le cadre de notre recherche, notre travail relève d’une offre de formation linguistique et pédagogique pour un public particulier, celui des étudiants inscrits en architecture. A travers cette offre, nous visons à atteindre des objectifs bien précis dans un délai court afin d’aider les étudiants à réussir dans leur formation. Tout en sachant, que ces étudiants suivent déjà des cours de terminologie mais cela ne les aide pas pour autant à suivre parfaitement les cours dispensés en langue étrangère. Cela est dû au fait qu’ils ont été habitués à suivre leurs études tout au long du cycle scolaire en arabe scolaire. Il est clair que la barrière linguistique est sans doute l’une des difficultés principales de ces étudiants. Elle pose des problèmes de compréhension et de production (orales/écrites) auxquels nous tenterons d’y remédier.

Pour déceler et répondre aux besoins de ces étudiants, cela nous demande en premier lieu, d’entrer en contact avec les départements d’architecture des universités algériennes. Il nous faut vérifier, modifier et compléter les besoins connus et communs. Il faut également, s’informer sur l’ensemble de la formation d’architecture des différentes universités et recueillir les supports nécessaires pour construire notre programme de formation de FOS. Tout cela commence par un état des lieux motivé par l’étape d’offre de formation. Nous entendons par cela, avoir une idée plus claire et détaillée sur l’enseignement de l’architecture en Algérie, des particularités de cette formation, des outils et moyens disponibles.

Pour commencer, comme notre recherche relève d’ une analyse réaliste sur le décalage savoirs émis-savoirs reçus chez les étudiants inscrits en architecture, nous avons centré, tout d’abord, notre intérêt sur les raisons d’échec des étudiants inscrits en architecture en situation d’enseignement/apprentissage en mettant en cause de nombreux paramètres : statut du français en Algérie, registres de langue, niveau des bacheliers scientifiques dit « arabisés » à leur arrivée à l’université. Et pour cela, nous nous sommes interrogée sur le niveau des connaissances qu’on peut attendre d’un étudiant de première et deuxième année auquel l’enseignant demande l’appropriation de savoirs scientifiques et techniques en langue française, peu maitrisée par la majorité d’entre eux.

Ainsi, une analyse ample de l’institution de formation a été le premier pas de cette démarche. Cela dans la visée d’établir un panorama de tout ce qui concerne cette formation et ses activités visant à construire un socle sur lequel les cours FOS reposeraient car comme le souligne G.Khan (1995 : 66) dans son article « différentes approches pour l’enseignement du

FOS », il faudrait faire « l’inventaire de ce qui est censé constituer le domaine de travail des opérateurs pour entrer dans sa logique ». A cet effet, dans le souci de faire un état des lieux

59 en vue d’une connaissance approfondie de la formation d’architecture ainsi que de choisir les départements sur lesquels nous réaliserons notre étude, nous avons eu recours aux outils d’investigation qui seront énumérés dans les lignes qui suivent.

Ce processus n’étant pas facile, nous avons commencé tout d’abord notre travail par une recherche sur internet, que nous avons considérée être le moyen le plus rapide et le plus facile dans un sens pour obtenir les premières données et informations nous permettant de démarrer notre recherche en période des vacances. Mais aussi de pouvoir contacter les établissements d’architecture avec lesquels une grande distance nous sépare.

Le premier pas de cette recherche était de mener une visite sur le site de la formation d’architecture en Algérie: www.archi-info.dz et sur des sites retenus sur le moteur de recherche Google qui concernent les universités algériennes, prenant en vue : les différents départements qui existent en Algérie, leur classification, leur répartition géographique, etc., toutes les informations nécessaires pour choisir notre corpus.

Après cette recherche sur Internet, nous avons découvert les modules enseignés, l’organisation de la formation et l’effectif étudiants et enseignants. Des informations que nous avons confirmées par la suite sur terrain par notre pré-enquête.

Cette procédure était suivie par une prise de contact avec le responsable du premier site consulté, et qui est se trouve être un enseignant au département d’architecture de l’université de Constantine. Nous avons échangé quelques courriels qui nous ont permis d’avoir des informations sur la formation en générale et surtout en ce qui concerne la fiabilité des données figurants sur le site. Par la suite nous avons pris un rendez-vous avec cet enseignant afin d’obtenir l’accord d’accès au département d’architecture de Constantine et commencé le travail de collecte et d’analyse sur terrain. Entre autres, durant cette période et au cours de cette étape, nous avons récupéré les liens de différents secrétariats des départements d’architecture et nous avons pu commencer nos déplacements sur terrain.

Nous avons pris contact avec quelques étudiants de l’EPAU rencontrés sur le forum des étudiants d’architecture (www.forum.architorture.dz) et www.forum.epau.dz que nous avons visités pour pouvoir nous renseigner un peu plus sur le milieu de notre travail et sur l’avis des étudiants sur la formation suivie en langue française et les difficultés rencontrées. Mais aussi, nous avons pu nous entretenir avec différents enseignants de différents établissements à l’échelle nationale. C’est à partir des nouvelles technologies (des entretiens vocaux sur internet) que nous avons pu entamer notre enquête.

60 Par la suite, comparant les informations trouvés sur internet avec les discussions informelles tenues avec ces enseignants ainsi qu’a partir de documents collectés au niveau des départements de Sétif, Constantine, Oran, Annaba, Batna et Alger, nous avons pu porter notre choix final sur les départements: Alger (Epau) , Constantine et Sétif en prenant en considération les paramètres suivants :

 effectif important d’étudiants et d’enseignants de chaque département;  ancienneté de l’établissement ;

 renommé et classement du département ;

 orientations (différentes disciplines qu’ils proposent génie civile, urbanisme, etc.) ;  sélection entre école spécialisée/indépendante/universitaire.

De cette manière nous avons finalement pu entamer notre recherche mais surtout limiter notre échantillon d’investigation. Nous présentons les départements de notre investigation dans le chapitre 2 du présent travail.

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