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l'enseignement des langues

II- 1.2.d- L’oral comme phénomène dialogal:

II.1.3. Les manifestations paralinguistiques et non-linguistiques:

Toute situation de communication peut s'appuyer sur une co-présence du langage verbal, para verbal on non verbal. Les locuteurs désignent ou manient des objets qui ont trait à l'échange, ils emploient des signaux, ils changent d'intonation selon l'impact qu'on souhaite appliquer sur nos locuteurs. L'échange verbal est, en effet, la partie apparente d'une réalité hétérogène dont les manifestations paraverbales et même non verbales ne doivent pas être mises à part, car ils sont de la même importance que

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l'expression verbale dans la mesure où elles peuvent donner sens même seules, elles donnent sens à nos paroles c'est-à-dire elles les appuient en les accompagnants ou même leur donner un sens contraire si on le veut. On cite parmi ces manifestations :

II.1.3.a. Le regard:

Prendre la parole, est avant tout s'exposer au regard des autres, et devenir au centre d'intérêt de certain nombre d'interlocuteurs, face à ce regard, celui qui prend la parole doit aussi avoir un regard qui lui permet de consolider la communication. Un discours oral peut même échouer si le regard est fuyant ou inexpressif.

Dans la vie quotidienne on peut être confrontés à plusieurs situations qui font appel à plusieurs types de regard: vif, farouche, perçant, accablé, pertinent, morne, contemplatif.

L'attitude de faire croire à chacun des interlocuteurs qu'on le désigne doit être spontanée pour assurer la réussite de la communication par le regard. En parallèle, il faut apprendre à lire dans le regard des autres car ce sont eux qui vont juger la parole.

II.1.3.b. La gestuelle: (les mouvements, la maîtrise du corps)

Il existe un véritable langage non verbal de gestes, Plaquette Aude affirme que: «la communication est conçue comme un système à multiples canaux auquel l'acteur social participe à tout instant, qu'il le veuille ou non: par ses gestes, son regard, son silence, sinon son absence… en sa qualité de membre d'une certaine culture, il fait partie de la communication »1.

Chaque interactant doit agir de façon à donner, intentionnellement ou non, une expression de lui-même, en employant chaque élément qui peut intervenir des différents sous systèmes qui construisent le langage, parmi les quelles, il y a la maîtrise du corps, dite aussi les mouvements ou la gestuelle.

La communication orale recèle plusieurs messages. Sur le plan linguistique, on formule un message. Sur le plan énonciatif, on affirme nos propos. En outre, sur le plan proprement physique, l'intonation de notre voix est une marque d'affectivité, qui s'assortit de marques non verbales: attitude, regard, gestes,…..

1- Plaquette Aude::L ’expression orale, Aube, Ellipeses, Paris, 1995, page 23

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Certains langages peuvent être expressifs sans faire appel aux mots(le système linguistique): que ce soit par la langue des signes ou par un mime. Le message peut parvenir aux interlocuteurs d'une façon, claire et même convaincante ce code non verbal prouve que les gestes sont explicites.

Ces gestes peuvent être maîtrisés par les différentes parties de notre corps: Bras, pieds, mains, grimace de notre visage, les déplacements. Ces indices qui reflètent notre état d'esprit, sont aussi expressifs. Pour donner de la conviction au propos, le geste se rejoint à la parole comme tout autre élément du paralangage.

Il nous semble en effet important d'affirmer que tout échange participe à un évènement communicatif global, où le langage verbal ne fonctionne pas pour lui-même, mais pour permettre de gérer les autres éléments para verbaux ou non verbaux comme les gestes. Face à cette importance accordée à la gestuelle: il peut y avoir des gestes maniaco-répétitifs qui sont comparés à des "accidents" dans la communication.

Nous avons découvert auquel point, les indices non-verbaux sont expressifs.

Donc il faut apprendre à maîtriser les gestes, en éliminant le plus possible les gestes non contrôlés même s'ils sont moins flagrants car ils parasitent la communication. Nous citons, parmi ces gestes, ceux qui peuvent être des tics à proprement parler les grimaces, les tressaillements spasmodiques de la tête, des épaules, les clignements des yeux ou bien tout geste qui ne va pas dans la même voie avec l'échange verbal.

II.1.3.c. La voix:

Il est important que la voix soit adaptée au physique et au langage, qui se compose de petites unités appelées des phonèmes. Ces phonèmes sont déterminés par une durée, une hauteur, une intensité et un timbre, la réalisation des phonèmes varie selon plusieurs critères: l'interlocuteur; sa nationalité, son âge, d'une langue à l'autre.

Cela n'empêche de dire que la voix est à gérer si elle s'avère trop grave, trop forte ou trop aigue, car bien articuler les mots permet de mieux se faire comprendre, et c'est la variation de la voix, vis à vis, nos gestes qui donne au ton de la voix sa spontanéité qui aide à son tour, à produire un impact mental et émotionnel sur l'auditoire, elle reflète aussi les intentions. Dans le cas d'une langue étrangère (le français dans notre cas), le respect de la prononciation des phonèmes tels qu'ils sont repartis selon l'API 1 prouve

1API: Alphabet phonétique international.

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une certaine réussite, en expression orale, parce que l'ensemble des phonèmes est regroupé d'une manière uniforme de telle sorte que la prononciation soit cohérente entre les individus qui parlent français (natifs ou non) comme c'est le cas pour toute langue que partage un groupe d'individus.