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Niveau moyen en Français (écrit, oral)

III- 2-c-3 Les activités visant des acquis non verbaux:

-Le langage des regards:

Savoir regarder est le signe de l'équilibre, de la sérénité intérieure parce que c'est le regard qui établit le contact et tisse une sorte de fil invisible entre ceux qui se parlent et s'écoutent. En effet le regard assuré entraine l'adhésion du groupe et le regard apeuré accentue le manque de communication. Il ne faut nulle part sous estimer le regard dans les relations sociales et professionnelles car tout simplement, le regard et le regard associé aux gestes et aux mimiques constituent à eux seuls un langage. Ce que nous prouvons aux apprenants par l'exercice suivant, pour prendre en charge la gestion de leur regard d'une manière de lui donner sa valeur expressive:

-Nous leur demandons d'associez chaque mot de la liste suivante au dessin qui lui convient: (moquerie, refus, dénigrement, recueillement, astuce, peur, autorité, mauvaise humeur, sympathie)

Nous nous inspirons de ce type d'exercice proposé par René Charles et Williame Christine, nous proposons aux apprenants d'exprimer chaque langage qui figure dans la liste. Aussi, nous leur demandons d'exprimer par le regard: l'énervement, la surprise, le mécontentement,…sans prononcer aucun mot, pour les sensibiliser de l'importance accordée au langage des regards dans leurs interventions, et les divers sens qu'ils peuvent donner, en accompagnant nos paroles.

1Elisabeth Guimbretière: Phonétique et enseignement de l'oral, Didier/Hatier, Paris, 1994, page27.

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Pour mettre l'accent sur l'importance de la convenance de notre regard, lors la production orale, et donner l'occasion à l'apprenant pour juger le regard, nous demandons à l'ensemble des apprenants d'écouter un collègue qui prend la parole, d'observer la qualité deson regard et de cocher dans les cases suivantes:

Sa mobilité:

Son expression:

Sa direction:

-Une autre activité peut être proposée, dans le même but, est celle de s'exprimer par le regard uniquement par un apprenant et c'est à un autre de déterminer le langage exprimé, et le tour se passe d'un apprenant à l'autre jusqu'à le dernier membre dans le groupe.

-Le langage des gestes: après avoir découvrir l'importance de nos gestes qui accompagnent les paroles. Ainsi, avec les gestes nous pouvons même donner un sens inverse, si la situation de communication l'exige. Noussensibilisons les apprenants de FLE de notre groupe expérimental, par un ensemble de pratiques, à prendre conscience de leur gestuelle qui peut favoriser la maitrise de la communication. Selon René Charles 1997:«Les gestes peuvent tout à la fois servir l'orateur quand ils assurent la communication et le desservir quand ils le trahissent».1

Pour offrir aux apprenants une boite à outils des différents gestes indispensables pour communiquer en FLE, nous leur proposons des exercices d'interprétation et d'autres d'application, qui visent des gestes traduisant des émotions, d'autres exprimant et accompagnant les états intérieurs, aussi, ceux qui assurent ou coupent la communication.

Exercice n°1:Relier entre chaque geste et l'émotion qu'il exprime a) Les mains croisées 1) l'ironie ou la supériorité.

b) Le geste de réajustement 2) l'attitude "pare-choc", on se sent exposé, Vulnérable.

c) Le geste d'auto contact: 3) la malaise, la peur d'être agressé.

Exercice n°2: faites le geste convenable pour exprimer l'état intérieur dans ce que suit:

L'inquiétude, la perplexité, la concentration, la réflexion.

1RenéCharles-Christine Williame"La communication orale"Edition Nathan1997France, page 12.

Figée Trop mobile Direct

vide Traquée Intense

Le sol Les notes

écrites

L’auditoire Le ciel

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Propositions: le doigt entre les dents, les trois doigts de la main étendus sous la bouche, la main semble isoler la personne du monde extérieur, la bouche vient s'appuyer contre les mains jointes.

Exercice n°3: Observez les dessins et faites correspondre à chacun d'eux l'une des phrases suivantes:

1) Tu veux un marron?

2) Je le jure.

3)J'en mettrais ma main au feu.

4) Ce n'est pas possible, je vous jure!

5) Non mais ça va pas!

6) Tu peux toujours courir.

Une autre activité est proposée, à ce niveau, il s'agit d'un travail collectif, dont nous répartissons les apprenants concernés en deux sous groupes:

-les membres du premier sous groupe font des gestes pour lesquels ils ont déjà déterminé les effets visés.

-les membres du deuxième sous groupe identifient à leur tour les effets effectivement produits;

La comparaison entre les deux types d'effets (ceux visés par le premier sous groupe et ceux effectivement produits par le deuxième sous groupe) traduit la correspondance des gestes élaborés à ce que l'apprenant veut dire.

Toutes ces activités sont proposées pour mettre l'accent sur l'importance de la signification donnée par le non verbal dans notre prise de parole à l'oral. Nous exposons au tableau suivant la valeur et l'interprétation qui correspondent chaque forme prise par les différentes composantes du non verbal, selon le modèle donné par Lionel Bellenger:

Schéma10 représentant les gestes expressifs

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Composante considérée Formes prises Interprétations possibles Le regard Fixité, mobilité, circularité,

instabilité, vide,… Mise en évidence de trait de caractère(nervosité, arrogance, modestie,…)

Les expressions du visage. Mimiques, grimaces, sourires en

coin, tics… Indications sur l'état d'esprit et la personnalité de l'orateur.

Les mouvements de tête Hochements, étirement du cou, rigidité, verticalité, balancements.

Ponctuation de la phrase, accentuation ou inflexion des propos.

Les mains Crispation, croisement torsion… Sentiment de peur ou d'anxiété, de défense ou de satisfaction.

Les gestes Piétinement, "moulinets", déambulation.

Conduite exprimant l'impatience, l'agitation ou le désarroi.

La position du corps Buste en avant ou en arrière, jambes

serrées ou pliées… Informations sur le degré d'assurance, de timidité, de désinvolture ou de

conviction.

Les relations aux objets "Jeu" avec les stylos, le paquet de cigarettes, l'étui à lunettes.

Recherche d'une contenance,

manifestations de détachement ou de lassitude.

Les bruits Toussotements, raclements de gorge, tapotement, soupirs.

Tableau(16) : "L'interprétation des formes prises par les différentes composantes du non verbal"1.

Après avoir réalisé l'acquisition de quelques pensées, concepts et performances indispensables, pour la production orale, en général, et pour la reproduction, en particulier. Dans une deuxième étape de notre expérimentation, nous demandons à nos apprenants d'écouter les documents proposés à reproduire. Nous les aidons à bien comprendre ces documents, en suivant les stratégies de compréhension orale qui assurent le plus possible l'inspiration du sens donné. Pour mieux reproduire, et prochainement réinvestir les connaissances, ils doivent en savoir toute caractéristique du genre oral pris en charge dans l'E.A.V. Aussi, ils s'en approprient de toute structure de langue susceptible d'être rencontrée, un jour, dans la vie quotidienne quand ils sont appelés à intervenir en FLE.

Pour comprendre et s'approprier des différentes formes verbales, para verbales et non verbales présentes dans les différentes situations de communication proposées, il s'avère nécessaire qu'un apprenant fait une bonne écoute en vue de réussir à reproduire.

1Lionel Bellenger, L'expression orale, Paris, PUF, 1979, p72.

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Il est prouvé que l'apprenant qui essaie de mémoriser sans comprendre, il demeure dans l'acte de répétition et non celui de reproduction. Sachant qu'on ne peut pas effectuer un stockage durable permettant le réinvestissement, sans que la structure apprise soit lié à un acte intellectuel qui exige, à son tour, la compréhension.

Ainsi pour assurer plus de réussite, nous pouvons proposer aux membres des deux groupes (témoins et expérimental) de suivre les stratégies de compréhension orale qui peuvent apporter des améliorations et consolider la reproduction telle que:

-L'anticipation du sens car prédire la situation c'est permettre aux apprenants d'activer les représentations mentales adaptées, de stimuler leur curiosité et d'introduire le vocabulaire qui aidera à la compréhension, c'est "la mise en attente" selon Cossu.

-La tolérance de certain degré d'ambiguïté ne peut être acceptée fréquemment dans la compréhension d'un document à reproduire, mais à ce niveau les apprenants peuvent poursuivre l'écoute et vérifier si le contexte apporte des éclaircissements pour les mots qu'ils n'ont pas compris ou les expressions qu'ils n'arrivent même pas à les identifier.

-La prise de notes qui ne doit, en aucun cas, être la transcription mot à mot de ce qui est écouté car cela emmène à la répétition machinale et non à la reproduction. Nous leur demandons d'enregistrer par écrit, seulement, ce qui assure la présence de toute idée exprimée dans chaque interaction verbale pour n'oublier aucune, et pouvoir ainsi reproduire le document dans sa totalité et sa diversité, et arriver par conséquent de bénéficier de sa richesse psycho-socio-cognitivo-culturelle établie au niveau de la structure de langue présente dans chaque document.

De point de vue scientifique, il n'est pas question de répéter machinalement ce que se déroule devant les yeux, et de garder, dans le mémoire à court terme, les informations dans leur état brut. Ce type d'informations n'est pas à réinvestir dans d'autres situations de communication. Mais, il s'agit, plutôt, d'un geste de mémorisation qui consiste, à partir d'un objet de perception (le document AV), selon l'ordre des étapes à:

1-réaliser un codage mental par des activités de fixation et de traitement des informations.

2-stocker cet évoqué.

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3-placer l'évoqué dans une situation de réalisation (appelé phase de réponse).

Cela est permis par la réutilisation des structures de langue acquises dont nous proposons la reproduction.

Chacune de ces étapes est associée à un type de mémoire:

1-Mémoire sensorielle pour percevoir les structures de la langue orale présentes dans le document AV.

2-Mémoire de travail pour provoquer son action, nous proposons de différentes activités dans une approche psycho-socio-culturelle qui prend en charge tout aspect de la langue orale: verbal, non verbal et para verbal, selon une dimension socioculturelle.

3-Mémoire à long terme qui a le pouvoir de stocker:

-les structures traitées, par les activités proposées aux apprenants, visant des acquis verbaux, non verbaux et para verbaux.

- puis reproduites en vue d'assurer leur passage à ce type de mémoire et non celui à court terme dont les informations reçues ne peuvent être réutilisées et restent dans leur état brut et se terminent par disparaitre peu à peu, ce qui ne réalise pas l'acquisition d'une langue étrangère.

4-Les effecteurs: les mécanismes qui assurent la dernière phase, celle de réponse, il s'agit pour notre cas d'étude de réutiliser, selon le besoin, les structures de langue acquises en FLE dans les diverses situations de communication à vivre.

La reproduction de nombreuses situations de communication médiatisée par les diverses activités aide l'apprenant à dépasser toute difficulté rencontrée, par le répertoire fourni au niveau de son mémoire à long terme. Ce répertoire qui garde le plus possible la diversité de la langue en général (la dimension: psychique, sociale et culturelle) et la langue orale en particulier (l'aspect verbal, non verbal et para verbal).

Selon cette suite d'étapes, bien définie scientifiquement, réalisée au niveau de mémoire de toute être humain, l'objectif ultime d'une situation d'enseignement/apprentissage d'une langue, particulièrement, d'une compétence de production orale deviendra "savoir baliser les pratiques pour une didactique" qui puisse: guider le traitement des informations et vérifier comment l'apprenant les a intégrées à sa structure de connaissances.

La médiation proposée permet de dépasser la transmission des données vers la construction des éléments de classement et les outils intellectuels dont les apprenants

194 reproduction) ou encore plus de nouvelles informations dans des situations semblables de la vie quotidienne (production orale dans le milieu naturel: hors la classe).

Par conséquent, nous devons assurer le réinvestissement des structures de la langue orale sous ses différentes formes. Nous demandons aux apprenants du groupe expérimental et les apprenants témoins d'écouter et de reproduire les documents AV. La comparaison des résultats du test, obtenus selon les grilles d'évaluation proposées, nous permet de juger l'efficacité ou non de la démarche proposée.

Après avoir enregistré chaque apprenant, lors son intervention orale, nous pouvons compléter la grille d'évaluation pour chacun, les résultats obtenus sont exposés en ce qui suit, sous forme de taux classés aux tableaux récapitulatifs suivants:

Le Verbal

Adap Non adapté Règle de Français respectées Règle non respectées Difficultés envisages Souplesse Présentes Absentes me fquence que celle présente dans les documents Fréquence inferieur

14% 86% 57% 43% 60% 40% 10% 90% 12% 88%

195 60%

40%

Prononciation des