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Chapitre 3 L’écriture manuscrite du voyage

3.3 D’autres cas de figure

3.3.2 Les lettres personnelles de Michel Jean de Borch

Nous terminons cette partie avec un autre naturaliste, Michel Jean de Borch, mais au travers de sa correspondance avec son père durant son voyage en Europe546. Parmi les nombreuses formes que peut prendre l’écriture du voyage, la lettre tient une place de choix dans l’étude des conditions matérielles du déplacement, des représentations des pays visités, des discours des voyageurs, mais aussi des rapports entre l’écriture du voyage et les œuvres d’un auteur/voyageur547. Les lettres ne sont pas des sources qui doivent être étudiées comme des documents à part entière, mais, au contraire, comme une pratique étroitement liée à la création d’autres textes nés du déplacement. La lettre se pare autant d’une valeur documentaire que littéraire et joue un rôle de premier plan dans l’intertextualité. La correspondance du comte de Borch a été retrouvée dans le cadre d’un important travail de regroupement d’archives entre l’Ukraine et la Pologne. Cette correspondance a été écrite durant le voyage d’étude du jeune comte à travers l’Europe, au départ de Varsovie en 1773

544 Lazzaro Spallanzani, Voyages dans les Deux Siciles et dans quelques parties des Apennins, vol. 3, Paris, Maradan, An VIII, p. 277.

545 Lazzaro Spallanzani, Viaggi alle Due Sicilie e in alcune parti dell’Appennino, vol. 3, Pavia, Nella stamperia di Baldassare Comini, 1793, p. 5. Nous pouvons le traduire, littéralement, par Obervations faites à l’intérieur de Lipari.

546 Concernant sa correspondance savante, voir Alexandre Stroev, « À la recherche de la correspondance savante du comte Michal Jan Borch » dans Marie-France de Palacio, Correspondances d’érudits au XVIIIe et XIXe siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014, pp. 171-198.

547 Voir Pierre-Jean Dufief, La lettre de voyage, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007 ; Benoît Melançon, Penser la lettre, Anjou, Éditions Fides, 1998.

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et dont la dernière lettre est datée de 1780548. De Borch écrit en grande partie en français, qu’il maîtrise parfaitement. Seulement quelques lettres sont écrites en polonais.

Avec l’exemple de Michel Jean de Borch, nous pouvons parler véritablement d’un voyage d’éducation, supervisé par le père Kopakowski, et tel que le définit le Grand Tour :

Oh ! mon Chère Père ! J’ai toujours désiré ardemment le voyage pour deux raisons plus que plausibles toutes les deux. D’abord, parce que c’est le vrai moyen de mettre un jeune à même de mettre ses connaissances en pratiques, en second lieu, parce que le voyage est un vrai préservatif, un vrai antidote chez nous contre les Sociétés Parisiennes. Un jeune homme qui a vu le Louvre, Versailles, les Tuileries, etc, etc… du même genre peut-être sûr qu’il aura à Varsovie toujours le pas sur un homme que des quantités solides et essentielles rendraient estimable mais qui aurait été privé du bonheur d’avoir voyagé549.

Cette correspondance relate l’itinéraire suivi par de Borch à travers toute l’Europe et duquel nous sommes capables de retracer la chronologie durant les cinq années du voyage. Tout comme le journal manuscrit de Houël, de Borch use d’une écriture de la quotidienneté, largement ouverte à l’environnement social dans lequel il évolue, à ses rencontres avec ce que nous pourrions appeler la « diaspora » polonaise ayant fui en grande partie en France après les événements de 1772 en Pologne, mais aussi avec les élites intellectuelles de cette deuxième moitié du XVIIIe siècle. Il rencontre Voltaire à Ferney, Haller, Bertrand, Gesner, Saussure, de Montagu, Séguier avec qui il se lie d’une sincère amitié et partage une passion pour la minéralogie550. Les lettres du comte de Borch témoignent aussi des obstacles qu’il doit affronter, en particulier un manque criant de ressources financières, malgré les envois fréquents de son père. Ces problèmes arrivent relativement tôt durant le voyage, quelques mois après le départ. Le père Kopakowski se plaint fréquemment à son père de la gestion des fonds par son fils551. Ses créanciers le pressent de rembourser son dû plus d’une fois et de Borch manque de peu de faire de la prison552. Le comte semble aussi avoir une santé fragile

548 BSNU, Archiwum Borchów z Warklan, Fonds 13, fichier 90 : Correspondance de Jan et Ludwika Borchów (principalement des lettres de Michel Jean de Borch d'Europe occidentale 1773-1780. La première lettre, de Varsovie, est datée du 19 juin 1773.

549 Ibid., Lettre à son père du 9 octobre 1773, de Genève. 550 Ibid., Lettre à son père du 21 juin 1775, de Lyon. 551 Ibid., Lettre à son père du 8 octobre 1774, de Lyon. 552 Ibid., Lettre à son père du 5 septembre 1776, de Lyon.

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et le 19 septembre 1775, il est contraint de quitter Lyon et de repartir en Suisse pour se faire soigner par le docteur Tissot, à Lausanne553. L’étape lyonnaise semble avoir été importante pour Borch. Ses liens avec Jean-François Séguier et ses diverses implications au sein des académies françaises, puis italiennes, lui ont confirmé son intérêt pour l’étude de la minéralogie et de la lithologie554. C’est aussi à Lyon que se confirme le voyage en Italie555, et plus largement sa conception du voyage :

Le partage que j’avais fait de mon temps, en consacrant toute la matinée à l’étude, m’abandonnant l’après diné pour la fréquentation des gens instruits, et la soirée était employée dans les sociétés aimables, qui par leur aménité, et les plaisirs innocents qui y régnaient, loin de porter dans mon âme le poison de la médisance, ou du libertinage, ajoutaient à mes connaissances sociales, et préparaient dans un repos honnête, mes forces pour le pénible travail du lendemain.

Tel était depuis mon départ de Varsovie, l’emploi de mon temps, et telle était la façon dont je croyais devoir voyager. Car, je vous avouerai, mon chèr père, je ne suis point partisan des deux systèmes assez généralement reçus dans notre pays relativement à l’éducation. Les uns veulent que les jeunes gens n’aillent dans l’étranger que pour prendre le ton du beau monde, les autres envisagent les pays étrangers comme le berceau de toutes les sciences, veulent que leurs fils, peu soucieux d’aucune autre recherche, ne s’y appliquent qu’à l’étude. Ma propre expérience m’a appris à combattre ces deux opinions. Pourquoi affaiblir nos organes en les accoutumant à ne s’occuper que d’un objet, quand il est prouvé que par le conflit de deux études, l’une sert de délassement à l’autre. Ainsi, Pascal, après avoir fatigué son esprit dans les détours des spéculations métaphysiques, se tournait vers un autre objet non moins épineux, le faisait pour ainsi dire reposer, en l’amusant avec l’analyse des vérités géométriques ; et quoi que dans une occupation continuelle ranimait la vigueur de ses organes, en les empêchant de s’appesantir sur le même objet. J’ai osé suivre le même plan, et j’en ai goûté les douceurs. Le matin grammairien, philosophe, naturaliste, mathématicien abstrait. Le soir, je rentrais dans ma sphère, pratiquais le Monde, apprenais ses usages, analysais les hommes, faisais le parallèle de leurs défauts avec les miens, et chaque jour apportait ainsi dans mon sein un nouveau rayon de lumière, soit relativement aux sciences, soit à l’égard des hommes, connaissance la plus utile, et la plus négligée556.

553 Ibid., Lettre à son père du 19 septembre 1775, de Genève.

554 Ibid., Lettre à son père du 1 décembre 1775, de Lyon. On apprend, en note à la fin de la lettre, qu’il prononcera son discours de réception à l’Académie des Sciences et Belles lettres de Lyon le 5 décembre. 555 Ibid., Lettre à sa mère, s.d., s.l.

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Dans cet extrait, éminemment subjectif, Borch expose non seulement sa représentation du voyage, de son « utilité », mais aussi la représentation de soi, celle d’un voyageur éclairé. À partir de Lyon, un tournant s’opère dans la personnalité de Borch, mais aussi dans son écriture : « Les sociétés de cette ville [Lyon] sont amusantes, j’en conviens, mais si à mon âge je dois voir écouler mes plus belles années dans une tranquille jouissance du jour au lendemain, que ferais-je quand un âge plus mûr me demandera compte de l’emploi de ma jeunesse. Vous me direz à cela, et qui vous empêche d’employer utilement votre temps, et d’étudier à Lyon, au lieu de courir les sociétés »557. C’est pourtant dans ses sociétés que Borch se forge une certaine réputation « d’esprit éclairé », qui a fait oublier à l’historiographie qu’il menait, initialement, un voyage d’étude supervisé par un précepteur558. En 1775, date de la lettre que nous citons, Borch a tout juste 23 ans. Il a déjà à son actif plusieurs mémoires et discours prononcés à l’Académie de Lyon, puis à celle des sciences de Dijon où il est reçu en octobre 1777559. Les projets d’écriture se confirment et se concrétisent. Cela fait déjà plus de deux ans qu’il voyage en Europe, mais la perspective d’un voyage d’Italie, puis de Sicile, paraît comme un moment charnière. Dans une lettre écrite à sa mère en 1776, de Lyon, il écrit : « Je crois que le ciel me destine à quelque chose »560. Cependant, ce « quelque chose », il ne le partagera pas complètement avec ses parents. Il s’agit du voyage en Sicile qu’il prépare durant l’année 1776 et des publications qu’il va en tirer. Une lettre adressée à Jean-François Séguier montre que le projet de voyage en Sicile est déjà bien déterminé :

À la fin de ce mois-ci j’espère être à Rome, d’où je compte aller à Naples, Sicile et Malte. J’ai réservé pour mon retour les provinces septentrionales de l’Italie. Élève du fameux Mafei, personne mieux que vous, Monsieur, n’est en état de me recommander à Vérone. Mon arrivée y est déjà annoncée par M. le chevalier de

557 Ibid., Lettre à une personne anonyme (peut-être son précepteur ?) du 19 septembre 1775, de Genève. 558 En dehors de l’historiographie polonaise, peu d’études se sont penchées sur les écrits personnels du comte de Borch. Voir l’intervention d’Aija Taimina, « Varakļānu grāfa Mihaela Johana fon der Borha Sicīlijas ceļojums (1776) un tā atspoguļojums grāmatniecībā » dans le cadre d’une session sur l’histoire des livres et des bibliothèques aux 3ième Congrès mondial des scientifiques lettons et 4ième Congrès de Letonica « Science, société et identité nationale ». Nous devons à madame Taimina la référence à la correspondance personnelle de Borch ; Tadeusz Lutman, « Archiwum Borchow z Warklan (Uratowane zbiory) », Archeion, tome 6/7, (1930), p. 64- 66.

559 Ces mémoires et discours sont répertoriés dans Bronisław Zaleski, « Korespondecja krajowa Stanislawa Augusta z lat 1784-1792 », Rocznik Towarzystwa historyczno-literackiego w Paryzu, 1870-1872, Poznan, 1872, pp. 328-339 ; Marek Zgórniak, « Francophile et patriote. Michel Borch à l’Académie de Lyon en 1775 », Studia

Gallo-Polonica, vol. 5, (1992), pp 137-148.

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Sagramosa, ministre plénipotentiaire de Malte à notre Cour. Mais je ne croirai pas y trouver d’agréments, si je n’ai pas le bonheur d’être recommandé par vous. Une seule lettre, un mot suffira de votre part. Je ne vous demande point de me procurer dans cette ville des connaissances aimables, je veux un Mentor de votre main. Et je m’estimerai très heureux si ce pouvait être un de vos élèves561.

La première lettre écrite d’Italie à son père date du 29 septembre 1776, même si Borch dit qu’il se trouvait à Rome depuis déjà quelques jours562. Nous n’allons pas poursuivre notre propos avec son itinéraire en détails à travers l’Italie, ni ses nombreux déboires financiers, même si ceux-ci affectent indéniablement son voyage. Borch mène un voyage d’éducation et doit rendre compte de son apprentissage à son père. C’est du moins ce qui apparaît dans la correspondance privée. Néanmoins, le voyage en Sicile va être caché jusqu’à son retour à Naples en avril 1777 : « Me trouvant à Naples au mois de novembre, j’ai formé le projet d’aller en Sicile et à Malte chercher moi-même la croix. Et ne voulant pas vous effrayer d’avance sur les risques que je pouvais courir dans ce voyage, je vous l’ai tu »563. Cet aveu révèle pourtant une forme de mensonge de la part de Borch qui, d’une part, n’a pas prévenu son père du passage en Sicile, et d’autre part, ne mentionne pas que ce projet fut en fait déterminé bien avant son arrivée à Naples. Entre l’exemple de la lettre adressée à Séguier et celle destinée à son père, entre la correspondance savante et privée, il apparaît donc deux visages du comte de Borch : celui d’un jeune homme en voyage d’étude, sous la gouverne de son père, et celui d’un érudit et voyageur éclairé, membre de plusieurs académies et auteurs de nombreux ouvrages. Dans la lettre du 29 avril 1777, Borch mentionne un journal de voyage qu’il souhaitait apparemment envoyer à son père pour les détails de son périple : « Je ne veux point allonger ma lettre en la remplissant de tous les détails de mon voyage et de quelques observations que je me suis permis de faire quelque fois, mais mon journal satisfera à cet égard votre curiosité. Je cherche seulement à trouver quelqu’un qui fut en état de le bien faire. Il est un peu long, sans quoi je l’eusse déjà fait moi-même »564. Ce journal n’a pas été

561 Lettre à Michele Sagramoso du 18 octobre 1776, de Parme citée par Alexandre Stroev, « À la recherche de la correspondance savante du comte Michal Jan Borch » dans Marie-France de Palacio, Correspondances

d’érudits au XVIIIe et XIXe siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014, pp. 171-198.

562 BSNU, Archiwum Borchów z Warklan, Fonds 13, fichier 90 : Lettre à son père du 29 septembre 1776, de Turin.

563 Ibid., Lettre à son père du 29 avril 1777, de Naples. 564 Ibid.

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retrouvé, mais il était clairement destiné à un usage privé. Borch mentionne aussi vouloir faire appel à un copiste, comme c’était souvent le cas chez les voyageurs. Cela suppose donc une « mise au propre » de l’écriture manuscrite et engendre, à différents degrés, une refonte des textes.

Ces lettres manuscrites de la correspondance entre le comte de Borch et son père ne sont pas destinées à être publiées. Elles témoignent des échanges entre un père et son fils parti faire son voyage d’éducation en Europe. Mais elles forment aussi un « journal de voyage ». Sa réflexion sur le voyage se développe et s’approfondit, la figure du voyageur se confirme, l’exercice de l’écriture se concrétise : on perçoit une manière de penser, de décrire et d’écrire, en plus d’avoir des détails de la dimension matérielle du déplacement. Cette correspondance témoigne des ouvrages à venir : la Minéralogie et la lithologie siciliennes, ainsi que les Lettres sur la Sicile et sur l’île de Malte.

Houël, Denon, Dolomieu, Spallanzani ou Borch, chacun use de formes de l’écritures différentes. Les voyageurs utilisent aussi une palette de supports très variée (cahiers, carnets de notes, feuillets, lettres…), et le contenu garde un caractère hétérogène. Entre les observations de l’artiste, celles du naturaliste ou de l’antiquaire, les objets d’intérêt ne sont pas les mêmes. Malgré cette hétérogénéité de fond, on peut tout de même noter que certaines formes de littérarisation sont déjà perceptibles d’un document à l’autre, mais elles ne constituent pas encore l’essence première du journal manuscrit. Réal Ouellet affirmait que « quoi qu’il en dise, l’auteur de la relation de voyage a des ambitions d’écrivain »565 et que la mise en texte suppose l’utilisation d’un « système linguistique pour rendre compte d’une réalité d’un autre ordre »566. Dans les différents documents manuscrits que nous avons abordés précédemment, la plupart des voyageurs opère un principe de sélection de l’information fondé, en partie, sur la singularité de la chose ou du lieu observé. Houël observe l’aspect singulier des habits de communauté albanaise de Palazzo Adriano, Denon celle du « tableau » qu’offre la bouche du Vésuve et les fumées qui s’en échappent, Spallanzani, la singularité des morceaux de lave du Vésuve qu’il observe, ou encore celle des méduses

565 Réal Ouellet, « Pour une poétique de la relation de voyage », dans Marie-Christine Pioffet et Andréas Motsch, Écrire des récits de voyage (XVe-XVIIIe siècles) : esquisse d’une poétique en gestation, Québec, Presses

de l’Université Laval, p. 22. 566 Ibid., p. 19.

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phosphorescentes et des coraux qu’il trouve le long des côtes de Messine. L’autre caractéristique qui caractérise ces écrits, c’est la relation de l’action d’un individu ou d’un groupe, qui nécessite un ajustement du discours entre la narration et la description. Enfin, ces textes portent le plus souvent une ou plusieurs réflexions de l’individu sur sa découverte.

Les processus de refonte des journaux répondent à des normes éditoriales et vont s’arrimer à une littérature du voyage en Sicile, en adopter ses codes et témoigner désormais d’une certaine « homogénéité » dans leur mise en texte. C’est à partir de ce processus que les représentations de la Sicile vont se partager et que la figure du voyageur/auteur s’exprime pleinement sur son travail et sur son rôle au regard de ses lecteurs. Houël écrira dans son journal manuscrit, à propos de la restauration des monuments en Sicile :

Ce temple vient d’être réparé. Sa durée en sera prolongée de quelques siècles. Mais d’où vient aux Siciliens le désir de découvrir et d’exposer aux regards du public ces monuments ensevelis depuis tant de siècle ? N’est-ce pas le voyage de Brydone, celui du baron de Riedesel, le mien, et quelques autres ? Ne sont-ce pas les discours des voyageurs et des artistes qui ont retenti jusqu’aux oreilles des possesseurs de ces magnifiques ruines, et qui leur ont inspiré l’idée de ces travaux. C’était la lecture des anciens et les entretiens des savants qui avaient animé ces voyageurs et ces artistes, et qui leur avaient inspiré le désir et le courage d’affronter les mers et les brigands pour aller dessiner ces antiques beautés. Ainsi, l’étude de l’histoire non-seulement transmet les faits et conserve la gloire des nations, mais elle rétablit les monuments, et peut revivifier un peuple plusieurs siècles après son anéantissement567.

Ce commentaire, qui fait écho aux propos de Denon sur la préservation des sites antiques, annonce le rôle autoproclamé des voyageurs dans la diffusion des connaissances sur la Sicile. Le partage des découvertes, par la publication des récits de voyage, est emprunt d’un certain messianisme chez Houël et qu’il ne manquera pas de répéter dans son ouvrage imprimé.

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