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1.1-Lecture du social dans le corps

Chapitre II- La disqualification sociale du corporel

II. 1.1-Lecture du social dans le corps

Dans le roman de Oyono Ferdinand Le vieux nègre et la médaille, la narration nous montre les péripéties physiques d’un Africain appelé à recevoir une distinction lors de la fête du 14 Juillet. Ce qui devait à priori, être considéré comme un honneur, une reconnaissance de l’administration française du courage de cet ancien combattant devient l’occasion pour cet auteur camerounais de moquer le pauvre homme. A cause de son appartenance à une race et à son identification comme appartenant à un certain quartier, l’infortuné sera arrêté de nuit par une patrouille qui fait de tout habitant des quartiers délabrés un suspect potentiel lorsque ce dernier a le malheur de se trouver encore dans le quartier résidentiel à partir d’une certaine heure du soir. Le social dans les romans africains se lit ainsi dans la chair des personnages des quartiers pauvres des villes imaginaires créées par les différents auteurs. En effet, déclarent Gilles Boëtsch et Dominique Chevé, « si le corps n’est jamais un objet donné mais toujours une construction –une réalité construite par différents systèmes symboliques ou rationnels-, ces représentations conjuguent les relations entre intégrité corporelle et altération, identité et

altérité, proximité supposée de l’entre-nous et distance saisie sous la forme obligée de l’exotique »213.

Comme s’ils s’étaient donné le mot, les différents romans des auteurs africains semblent vouloir inscrire socialement la fatalité et la promiscuité dans le physique des gens qu’ils mettent en scène. « La ville, nous dit P. Hamon, ce nouvel actant collectif de toute la littérature du siècle, ne semble plus être que le lieu où se mettent en scène de nombreux rituels processionnaires porteurs de signes, d’icônes et d’emblèmes politiques ou religieux, ou le lieu des cycles successifs d’exposition »214. Tel est bien sûr le cas d’Olympe Bhêly-Quenum lorsqu’il écrit que

« la RECRUDESCENCE des cas de dénuement ressemblait à une épidémie. A Togony et dans sa périphérie, les sans possibilité de travail (SPT) donnaient l’impression d’une reproduction par scissiparité en pullulement ; on les voyait partout, ou ils vous tombaient dessus comme à bras raccourcis, en chemises et pantalons sans couleur parsemés de trous, hagards, le visage hâve ; femmes ou filles-mères qui avaient du mal à ne pas exposer le délabrement de leurs corps, leurs enfants chétifs hissés sur le dos ou posés sur la hanche, et qui portaient leur misère tel un masque de carnaval venait la catégorie de celles qui, malgré la peur du sida, se présentaient des occasions de se prostituer à peu de frais pour subsister ; des gamins en liquettes rapiécées transformées en patchworks (…) ».215

Olympe Bhêly-Quenum dans L’initié également nous raconte l’histoire d’un médecin que sa position sociale rehausse au sein des siens. La description physique de ce dernier montre à juste titre qu’il est bien dans sa tête, bien dans sa peau et en parfait accord avec lui-même. L’on croirait à la lecture des ouvrages qui mettent en scène des pauvres et des riches que seuls ces derniers savent jouir de l’existence dans la mesure où les pauvres sont presque toujours montrés comme étant des êtres totalement en disharmonie par rapport à leur entourage et en situation de mal-vivre permanent. C’est pourquoi, pense Pierre Reverdy dans

Le Livre de mon bord, « les yeux sont les miroirs du corps, ils en disent beaucoup plus long sur

l'état de nos viscères que sur celui de notre âme ou de notre esprit »216. Cette façon de voir et de décrire les choses nous donne le sentiment que seule la réussite matérielle est à même de symboliser la joie de vivre, l’harmonie des êtres avec leurs semblables. C’est le cas ici lorsqu’on lit que

« (…) la Mercedes de luxe climatisée d’un ministre s’arrête sans qu’on sache pourquoi ; des clochards reconnaissent l’homme politique, le toisent et crachent de dégoût ; trois vieilles femmes le maudissent dans un langage obscène ; un groupe d’étudiants profèrent des injures aux implications politiques : ‘‘ Le rhizome du colonialisme génère le néocolonialisme qui se cramponne au peu dont dispose le peuple réduit à la misère’’. »217

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Gilles Boëtsch et Dominique Chevé, Le corps dans tous ses états,op.cit, p.8.

214 Hamon (P), Imaginaires, Paris, José Corti, 2001, p.21.

215 C’était à Togony, op .cit, p.103.

216 http://www.evene.fr/citations/mot.php?mot=corps; Pierre Reverdy Extrait de Le Livre de mon bord .

217

Cela est d’autant plus vrai que cela se manifeste dans des ouvrages qui ont pour cadre la ville avec tous ses artifices. En effet, le rapide tour d’horizon que l’on peut faire nous montre que L’enfant noir, Un piège sans fin, Un enfant d’Afrique qui sont des romans qui font l’apologie du royaume édénique d’enfance et du monde paysan, présentent les personnages dans leur meilleurs jours malgré le fait qu’il y ait aussi des riches et des moins lotis. La pauvreté qui est le lot de toute société, est moins marquée dans ces romans du souvenir alors que ceux qui mettent en scène la cruauté des nouveaux modèles africains issus des grandes villes, lesquelles sont sorties de terre, présentent des personnages en perte de vitesse et ce, jusque dans leur personne physique. Cette grande ambivalence démontre sans aucun doute que l’Africain mis en scène dans les romans de notre auteur est loin d’avoir réussi à faire finalement sur le plan social la synthèse entre le monde moderne et la vie paysanne. La protestation sociale que l’on ne décrit pas dans le royaume d’enfance est ce qui alimente les péripéties esthétiques des grandes villes africaines. Cette déstructuration du corps humain dans les grandes villes est inscrite dans cinq des huit romans d’Olympe Bhêly-Quenum. Cette volonté singulière à déshumaniser l’être matériel des personnages peut être assimiler à une forme de paranoïa de la part de l’auteur qui semble dire par là que la ville est plus un univers quelconque pour les personnages qu’il met en œuvre qu’un espace d’épanouissement physique et intellectuel.

Dès lors, « le propre des textes que nous abordons, spécifie P. Laforgue, est la nature problématique de leur écriture. Leur caractéristique première est de proposer une réflexion critique sur la littérature, directement ou indirectement, et d’avoir tous, à leur façon, un aspect méta poétique »218

. La ville, contrairement au monde simple de la campagne, est le véritable leurre apporté par la civilisation occidentale dans la mesure où cette conception de l’habitat des hommes fait plus de malheureux ; pour une infime poignée de gens qui la trouve viable. Olympe Bhêly-Quenum marginalise le corps humain d’une manière obstinée et systématique dans certaines de ses œuvres comme As-tu vu Kokolie ? et C’était à Togony. Pour lui, le monde rural reste encore le seul lieu à être décrit comme étant le symbole de l’harmonie des êtres et des choses. Ahouna pensera à son corps défendant que

« la vie était belle, l’existence facile : nous travaillions jusqu’à la tombée de la nuit, puis nous rentrions, mon père et moi, accompagnés de nos travailleurs : ils prenaient le repas du soir avec nous avant de rentrer chacun chez soi. »219

218 Laforgue (P), Romantico Fantaisie, chimère et mélancolie (1830-1860), Saint-Dénis, PUV, 2001, p.9.

219

Le monde rural, symbole du bonheur, de la joie d’exister et de la réussite, a toujours la part belle dans cette description de la vie dans la grande plantation d’orangers du père d’Ayao, le héros d’Un enfant d’Afrique. Ainsi le narrateur déclare que

« dans cette imposante forêt d’orangers circulait l’appétissant parfum des fruits mûrs, qui liait sans contrainte ni démagogie, mais plutôt avec amour, le paysan et ses enfants à la terre natale qui était aussi la terre nourricière (…) Cet amour toujours jeune, jamais lassant, mais plutôt prenant des enfants de Kilanko pour la plantation, Ayao, plus profondément que les autres en avait éprouvé l’étreinte dès son entrée dans l’orangeraie avec les cueilleurs. »220

Le corps y retrouve alors toute son importance et toute sa splendeur même si cela ne veut pas forcément signifier que les bassesses n’y sont pas légions comme partout ailleurs. L’humiliation forcenée du corps des personnages dans la littérature africaine et plus particulièrement dans les romans se doit d’être comprise par le lecteur comme étant une mise en perspective d’une civilisation vouée à l’échec si elle veut copier sans restriction aucune les modèles importées d’ailleurs. Pour ainsi dire, « les écrivains, précise J. Huret, s’exercent à des jeux de rôles nouveaux pour eux. Comme ils découvrent une pratique alors peu connue sous cette forme, leurs propos sont empreints d’une candeur ou d’une maladresse qui en font le prix »221. Le « tri sélectif » doit donc s’opérer afin que les peuples d’Afrique se reconnaissent dans leurs agglomérations ; ce qui nous permettra de revoir des romans qui décrivent le corps des personnages romanesques comme étant quelque chose de très angélique et marquant l’acceptation de leur monde comme il se présente à eux et dans lequel ils se reconnaissent. La présence de la mort dans les huit romans d’Olympe Bhêly-Quenum témoigne également de l’impact qu’a la nature sur le genre humain. En effet, le corps des personnages est soumis par un souci de mimétisme et de vraisemblance aux lois naturelles en vigueur dans la vie de tous les jours222.

La mort est donc pour notre auteur quelque chose d’irrévocable dans la mesure où le corps de beaucoup de ses personnages connaît cette fatalité. L’organisation du discours de l’auteur permet donc de dire sans risque de nous tromper que dans Un piège sans fin, le schéma narratif ou quinaire est présent car on a affaire un état initial qui détruit par un élément perturbateur ou naissance du conflit lequel entraine par la suite des péripéties ou des éléments de transformation. Ces éléments de transformation entraînent à leur tour des éléments de résolution du conflit pour aboutir à l’état final. Le roman Un piège sans fin met en scène l’instance narrative car on se demande d’abord qui parle dans cette œuvre. Personne n’est à l’abri de l’ange de la mort, semble vouloir nous dire notre auteur béninois ; cette façon

220 Un enfantd’Afrique, op. cit, p.12.

221 Huret (J), Enquêtes sur l’évolution littéraire, Paris, José Corti, 1999, p.35.

222 On sait que, Charles Mauron l’a remarquablement mis en évidence, la création suppose une personnalité intégrée qui s’exprime tout entière en un seul acte, dans l’œuvre (5). Et Gérard Miller a souligné que tout véritable écrivain écrit à partir d’un endroit de lui-même qui lui serait inaccessible autrement. Le corps humain constitue un fondement, une sorte d’hypostase dans l’imaginaire.

aussi d’inscrire la décrépitude physique permettra sans doute de comprendre la portée qu’il veut donner à cette présence presque pathologique de la fin du cycle universel d’une vie humaine. Tel est, en tout cas, ce qui pour nous ressort à la lecture de ce qui suit :

« Lorsqu’il revint à Djen’ Kêdjê un mois avant la rentrée, il s’aperçut que son oncle et sa tante et tous ses proches portaient le deuil. Etonné, angoissé, il se renseigna.

« Nam Alaya est morte » lui dit-il (…) il pleura durant des heures, triste comme si plus jamais aucun sourire ne devait éclairer son beau visage, ni illuminer ses yeux pleins d’intelligence et de malice. »223

La description de la présence omnipotente de la mort continue ici :

« Quand pourrons-nous enterrer la vieille Fiancée ? Demanda-t-il soudain épuisé. (…)

-La mise en bière aura lieu à Cotonou, si…la confrérie des vodousi n’en décide pas autrement, c’est à Gléxwé que ma Mère sera inhumée »224.

Est-ce une façon comme une autre de vouloir faire de ses romans des ouvrages universels dans la façon de faire connaître un destin identique à certains personnages de romans occidentaux comme La condition humaine de Malraux ? Pour ainsi dire, le monde des vivants a permis à Malraux et à Bhêly-Quenum de mettre en exergue l’absurdité de toutes les brillantes philosophies qui essaiment l’existence des hommes. « Mais il reste que les questions auxquelles les textes répondent, affirme R. Chambers, sont celles que nous formulons, en tant que lecteur ; et ce n’est qu’en les ayant une fois posées que nous constatons que ces questions, étrangement, étaient toujours déjà prévues »225. Au tournant de sa vie, le roi Salomon, fils du roi David, a écrit tout un livre nommé L’Ecclésiaste sur la banalité de l’existence et des ambitions des hommes.

Un enfant d’Afrique est le roman par lequel l’auteur essaie de donner au corps une

autre signification que celle qu’il décrit dans les autres ouvrages qui font montre d’une véritable déstructuration du corps de certains personnages. Dans ce roman, la littérature retrouve toute son ampleur exotique pour un lecteur occidental ou d’ailleurs ainsi que son aspect de poétisation de la vie quotidienne d’une société qui a besoin de peu de chose pour évoluer convenablement. Il faut dire que le rêve d’Ayao d’alphabétiser ses congénères n’aurait jamais existé si l’auteur avait situé son histoire dans un contexte autre que celui de la rencontre des cultures. En effet,

« (…) l’Ecole de Nam Alaya (…) Ce fut le nom que porta l’école de Yougourou, entièrement vouée à l’instruction des paysans adultes et de leurs enfants, et à laquelle Ayao et Sita – bien que mère d’une famille nombreuse- vouèrent leur vie ».226

223 Un enfant d’Afrique ,op. cit, p.290.

224 Les appels du vodou ,op. cit ,p. 25.

225 Chambers (R), Mélancolie et opposition, Paris, José Corti, 1987 ,pp.12-13.

226

Nous voulons comprendre par là que l’auteur aurait pu passer sous silence l’illettrisme ; cet état de chose qui est primordiale dans ce roman en situant celui-ci dans une région reculée qui n’a pas encore subit la percée coloniale et dans laquelle la civilisation de l’oralité est encore de rigueur. On voit bien dans cette hypothèse que le roman Un piège sans

fin est structuré par rapport à la volonté de l’auteur de faire état ou pas de tel ou tel aspect de

sa société propre. L’humiliation que le corps des personnages de ce roman subit sans arrêt est consécutive à la nécessité de dépeindre une ville qui est un gouffre pour les habitants qui s’y risquent. Olympe Bhêly-Quenum par le titre très évocateur de cette œuvre met en relief l’univers labyrinthique dans lequel est inscrite la toute population africaine qui subit dans sa chair les spoliations des colons. Cet état de fait est probant dans ce paragraphe :

« Le soleil régnait en maître ; brûlante, suffocante, la chaleur étalait une nappe diaphane au-dessus des têtes rasées des pénitenciers noirs. Tous les corps, sous les souquenilles –ces uniformes gris cendre, ridicules, épais, en forme de sac, et qui eussent fait ressembler les forçats les uns aux autres s’ils eussent été tous Blancs ou Noirs-, transpiraient en exhalant une puissante et insupportable odeur de cuir pourri ».227

La société dans le roman Un piège sans fin est structurée de telle sorte qu’Ahouna, le personnage qui porte à lui tout seul tout le symbolisme du titre, à l’instar des héros problématiques des univers tout aussi problématiques, n’arrive pas à tirer son épingle du jeu. Ce constat est d’autant plus frappant que le roman commence par relater la belle vie d’enfance ainsi que le bon climat poétique, agreste et pastoral dans lequel ce jeune homme a toujours vécu. Malgré le suicide de son père qui a eu un impact majeur dans sa personnalité et dans ses nouveaux rapports avec la société des hommes, l’auteur montre que la jalousie n’est que la goutte d’eau qui vient faire déborder le vase d’une colère et d’une révolte intérieures qu’il couvait depuis le malheureux événement qui lui a pris son père. Le corps d’Ahouna sera tout au long du roman désacralisé pour ensuite retrouver toute la symbolique du « Sacré » issue des sociétés secrètes qui pratiquent encore les sacrifices humains rituels. Ainsi, d’après M. Deguy, « une victime sacrificielle en est une si elle peut être prise pour, être sacrifiée à, ou se sacrifier pour, un autre qui est son autre »228. En effet, toute la splendeur du corps re-sacralisé d’Ahouna par le bûcher tient au fait que ses bourreaux ont dû d’abord se raser le crâne avant de commettre leur ignominie. Il est dit qu’

« ils déposèrent leur sinistre paquet. Rapidement, ils se rasèrent la tête réciproquement comme s’il se fût agit d’une cérémonie d’enlèvement de deuil : Fâ Aïdégoun leur avait ordonné ce rite. Sans perdre une seconde, ils firent un pilori, déballèrent Ahouna, mais pour aussitôt le lier à l’appareil funeste à l’aide d’une longue chaîne qu’ils avaient dû acheter cher. Ils élevèrent autour du pilori un grand bûcher que Houngbé alluma pour consacrer son exploit ».229

227 Un piège sans fin, op.cit, p.233.

228 Deguy (M), La raison poétique, Paris, Ed Gallimard, 2000, p.29.

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Cette vengeance macabre met également en lumière le côté irrévérencieux des initiés à une quelconque pratique animiste africaine du corps humain dans la mesure où il ne leur sert que de support pour entrer en contact avec des esprits d’outre-tombe. Paradoxalement, le corps d’Ahouna se retrouve dans cette scène de vengeance terrestre à la fois humilié et honoré car il est brûlé par des gens qui connaissent la valeur et la signification d’un tel acte. L’auteur sème le doute sur les intentions à la fois louables et condamnables des neveux de Kinou, la femme sauvagement assassinée par celui qu’ils ont décidé d’immoler, en respectant tout de même le fameux rituel des sacrifices humains de leur secte. La description d’Ahouna, de sa propre cruauté devant le meurtre sauvage de sa victime et ce, avec un sentiment de joie et de réalisation de soi est sans rappeler le comportement d’un tueur à gage sans état d’âme qui ne fait que son devoir. On peut le comprendre ici :

« Je m’étais débarrassé de ce fardeau qui m’étouffait encore quelques instants plutôt ; j’avais enfin assumé mon destin et je me sentais libre, extraordinairement libre. Se sentir ceci ou cela et se révéler tel au lieu de se renier, voilà l’essentiel, me dis-je encore. »230

Ahouna donne donc aux lecteurs le courage de légitimer le geste des neveux de l’infortunée Kinou qui auraient pu passer à leurs yeux pour des sous-hommes, des poltrons s’ils avaient annulé le crime crapuleux qu’ils ont eu du mal à planifier et à mener jusqu’à son accomplissement. Par la vengeance, l’auteur démontre que la communauté a encore des hommes qui sont près à mourir pour tenir à leur engagement. Cette description de la fatalité qui s’abat sur le personnage principal de ce roman est une mise en valeur du courage issu d’un serment de vengeance. Olympe Bhêly-Quenum est un écrivain qui fait du corps humain humilié une hymne à la vie, à la renaissance et à la mort. Par contre « si la réalité lui fournit les données qu’elle élabore, attestent M-M. Fragonard et G. Schrenck, c’est dans le dessein de nous arracher à cette réalité. Les rapports familiaux où sociaux qu’elle suppose sont entrevus