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Le problème philosophique d’une responsabilité globale

Mais que veut dire responsabilité ? Si la « soutenabilité » est un sujet nouveau en éthique, force est aussi de constater que la notion de « responsabilité » n’a pas non plus été très analysée par les philosophes, avant les travaux de penseurs comme Lévinas ou Hans Jonas56, qui ont placé la notion au cœur de leur philosophie morale, et la morale au cœur de la philosophie tout court. On a beaucoup parlé chez les Anciens de la vertu et chez les Modernes du devoir (devoir moral et de droit), mais il y a peu de philosophie de la responsabilité. Le mot s’est glissé dans notre vie (depuis seulement deux siècles au demeurant57) sans avoir été longuement disserté par les penseurs. C’est un concept commun plus que savant, donc complexe plutôt que simple, car ce sont les savants qui simplifient ce que la vie quotidienne inclut sans souci dans le brouhaha du monde.

Nous avons des responsabilités. Cela veut dire communément qu’il y a des choses, des êtres, des projets, qui sont à notre charge, qui nous incombent et que, par conséquent, ce sera à nous d’en répondre en cas de problème, répondre de ce qui nous est confié et répondre à des censeurs qui nous évaluent. Cette charge fait de nous des personnes imputables, membres d’une communauté morale et juridique, qui nous fait exister sous son regard comme des sujets qui doivent rendre des comptes : les autres ont des attentes sociales à notre égard et l’Etat légalise et institutionnalise les attentes les plus fondamentales. Etre responsable, c’est répondre à ces attentes en garantissant aux autres qu’on ne va pas trahir la promesse de ne pas être négligent, de faire ce qui est en notre pouvoir pour que tout se passe bien, ou pour réparer les dégâts si cela tourne mal. L’être responsable est celui qui tient sa promesse devant ceux

      

56 C’est ce que déplore Paul Ricœur dans un article séminal : « Le concept de responsabilité. Essai d’analyse sémantique » (in : Ricœur P. Le Juste, Esprit, 1995, p 41-70) où l’auteur exprime sa perplexité face à un concept “bien fixé dans son usage juridique classique” mais “flou” et sujet à “la prolifération et la dispersion des emplois” dans son usage courant.

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Le mot « responsabilité » n’apparaît en français qu’à la fin du XVIIIème siècle, entériné par l’Académie française en 1798. Voir : Christoph Eberhard « La responsabilité en France : une approche juridique face à la complexité du monde » in : Sizoo E. (coord.) Responsabilité et cultures du monde : dialogue autour d’un défi collectif, Charles Léopold Mayer, 2008, p 161.

auxquels il a promis. C’est donc un concept relationnel. Voilà à peu près tout ce qu’il faut pour comprendre le concept en son sens habituel, à gros traits, dans la vie quotidienne: Mission confiée, devoir de soin, promesse d’y pourvoir, exigence de reddition, donc imputation.

La complexité du concept de responsabilité est mieux soulignée en anglais qui distingue souvent entre accountability, en référence à l’exigence de rendre des comptes, obligation de transparence de l’être responsable, et liability pour rendre l’idée d’un lien juridique dont on ne peut se défaire. Ce qui conduit à l’idée que la personne « irresponsable » est avant tout celle qui est « négligente », celle qui, littéralement, nie les liens. La personne irresponsable est ensuite celle qui refuse de « se rendre compte », c'est-à-dire celle qui nie la prise de conscience morale comme regard intérieur qui nous juge et nous impose de n’être pas qu’une pure spontanéité sans souci, sans regard posé sur soi, sans dédoublement de soi. Or, le dédoublement de soi définit, d’après Arendt, la capacité de penser elle-même, donc la spécificité humaine par excellence.

Or, si l’on en juge par les affirmations de la Charte de la Terre ou celles de la Déclaration Universelle d’Interdépendance, voici maintenant que c’est le monde entier, présent et à venir, qui nous a été « confié », qui est à notre charge, dont nous devons rendre compte, et qui nous est imputé. Et il n’a pas été confié à quelques-uns mais à nous tous. L’humanité est responsable du monde. Voilà l’affirmation fondamentale de la nouvelle éthique universelle. Voilà en somme ce que nous disent les Déclarations Universelles citées. Mais il s’agit d’une responsabilité qui va bien au-delà de nos responsabilités personnelles, et même au-delà des responsabilités des politiciens face à la communauté de citoyens qu’ils gouvernent :

“Qu’il s’agisse du danger de guerre nucléaire ou de la crise écologique, c’est bel et bien l’humanité comme totalité qu’ils concernent ; ainsi observe-t-on ici, pour la première fois dans l’histoire universelle, une situation dans laquelle les hommes, eu égard au danger commun encouru, sont mis en demeure d’assumer en commun la responsabilité morale. Ainsi pourrait-on (…) caractériser la nouveauté inhérente à la situation contemporaine de l’humanité en faisant valoir que le nouveau problème résiderait donc dans la nécessité d’une macroéthique. Il s’agirait donc pour une telle éthique – par-delà la responsabilité morale de l’individu vis-à-vis de son prochain mais par-delà aussi la responsabilité de l’homme politique au sens usuel de la « raison

d’Etat » – d’organiser à l’échelle planétaire la responsabilité de l’humanité quant aux conséquences (et aux effets secondaires) découlant de ses actes collectifs.”58

Karl-Otto Apel le précise clairement : cette « responsabilité globale » dépasse la responsabilité morale individuelle, puisqu’elle concerne l’humanité entière et ses actions collectives, et elle dépasse la responsabilité des Etats, puisqu’elle relève d’une gouvernance des problèmes globaux de l’humanité, chaque gouvernement n’étant donc qu’un des interlocuteurs compétents à côté de nombreux autres, comme sont les grandes entreprises transnationales, les ONG internationales, les Organismes publics internationaux, les communautés scientifiques, les médias internationaux, mais aussi les partenaires sociaux de chaque nation et finalement aussi les peuples, puisque la majorité des problèmes globaux passent par les milles routines de la vie quotidienne et les milles préjugés des personnes. Il faut donc bien une « éthique globale » (“macroéthique” dit Apel) qui puisse être largement partagée de façon transnationale et transculturelle, s’appuyant sur des impératifs moraux universels et définissant des responsabilités pour tous les acteurs, dans le cadre d’une gouvernance multilatérale du monde.

Tout le problème est de savoir, cependant, si cette « responsabilité » globale ou universelle, comme on voudra, signifie autre chose qu’un vœu pieux, ou une sorte d’idéal pour motiver à l’engagement politique en faveur de la cause cosmopolitique, auquel cas il ne s’agirait pas vraiment d’une responsabilité mais d’un devoir moral. Le problème central de notre recherche est le suivant : y a-t-il un passage possible depuis les responsabilités locales, individuelles et contextuelles de tout un chacun, jusqu’à la responsabilité globale de tout le monde, responsabilité totale et absolue ? L’idée même d’une « responsabilité globale » a-t-elle un sens ? Peut-elle être pensée et opérationnalisée et non pas seulement déclarée avec emphase ? Une fois affirmée la proposition : « l’humanité est responsable du monde », y a-t-il un moyen de « prendre » cette responsabilité spécifique, d’en faire autre chose qu’une bonne intention ? Quand la Déclaration Universelle d’Interdépendance énonce : “Le moment est venu de transformer cette communauté involontaire de risques en une communauté volontaire de destin”, peut-on effectivement penser cette « communauté volontaire » qui pourrait mondialement exister, se responsabiliser et agir afin “d’identifier, défendre et promouvoir les valeurs et intérêts communs de l’humanité” ? « L’humanité entière » peut-elle exister non pas seulement comme une idée, mais comme un sujet actif qui pourrait prendre conscience de

      

certains devoirs et prendre ses responsabilités pour les réaliser ? En bref, le « principe de la responsabilité universelle » de la Charte de la Terre a-t-il un contenu ? Peut-on raisonnablement se déclarer « tous ensemble » responsables de « tout » ?

Ecartons de suite une malencontreuse interprétation possible de la responsabilité globale qui voudrait l’adresser à l’individu au lieu du collectif. L’individu serait alors enjoint “non pas de participer à l’organisation d’une responsabilité solidaire, mais de se charger à lui seul de la responsabilité pour les conséquences incalculables des activités politiques, techniques et économiques qui se développent dans la société industrielle moderne” ; ce qui ne constituerait bien sûr qu’une “caricature d’une macroéthique de la responsabilité”, nous dit Karl-Otto Apel59. Il s’agira au contraire de comprendre cette responsabilité globale comme une responsabilité collective, sociale, et jamais personnelle. Mais cela ne résout pas pour autant le problème de sa cohérence interne :

Il semble bien, de prime abord, que cette responsabilité globale de « tous » pour le « tout » du monde n’ait aucune chance de devenir opérationnelle, c'est-à-dire opposable aux divers acteurs : « Tous », c’est beaucoup trop de personnes, et comme en tout cas ce n’est ni toi ni moi, cela risque vite de devenir « personne ». « Tout », c’est beaucoup trop de choses à prendre en compte, et comme aucun collectif ne peut tout prendre à son compte, ni se rendre compte de tout, on ne voit pas comment on pourrait prendre part à cette responsabilité globale. Bref, un concept de responsabilité qui couvre « tout le monde » dans les deux sens du termes, qui couvre le monde entier et qui incombe à tous, a bien peu de possibilité d’être praticable comme tel. Mais si une responsabilité totale de tous pour le tout du monde se heurte immédiatement à l’objection de son inefficacité, le problème est plus grave qu’on le pense, car

une responsabilité n’a pas le droit d’être irréalisable.

Expliquons cela : en matière éthique, nombre de concepts et d’impératifs fonctionnent sur le mode de ce que Kant appelait un « idéal régulateur », c'est-à-dire quelque chose dont la réalisation parfaite est impossible, mais qui sert quand même de guide, de boussole à l’action présente, en vue de se rapprocher constamment de cet idéal, donc de progresser moralement. La rationalité éthique assume le fait que les humains doivent poursuivre certains buts qui ne sont pas réalisables comme tels, mais que ceci ne constitue pas une absurdité, contrairement à

      

la rationalité instrumentale pour laquelle ce qui ne se peut pas ne peut pas être commandé : on ne peut pas rationnellement me demander d’aller sur la lune à vélo. Car la rationalité morale n’est pas dans le succès complet et définitif mais dans le progrès constant vers l’idéal. Ainsi en est-il de l’impératif de sagesse, de celui de la paix perpétuelle, de la fraternité, etc. On sait bien qu’en réalité on n’y arrivera jamais, mais que cela n’est pas un prétexte pour ne pas y travailler, puisque c’est un devoir de le faire, et qu’au moins on peut visiblement s’approcher de ces idéaux.

De là la maxime kantienne : « Si tu dois, alors tu peux ! », qui ne veut pas dire benoitement qu’il suffit de devoir pour tout pouvoir, mais que le devoir oblige à l’action pour la réalisation du contenu du devoir, sans plus chercher de misérables prétextes d’impossibilité empirique pour se défausser du respect de l’obligation : « Si tu dois, alors fais-le, et ne cherche pas à supputer que tu n’y arriveras pas comme pour y trouver un prétexte à négliger ton devoir ! ». Par exemple, le devoir universel : “Il ne doit y avoir aucune guerre” (Kant, Vers la Paix perpétuelle) ne souffre aucune perte de validité lorsque des guerres se produisent, ni ne cesserait d’être un devoir valide même si l’on pouvait connaître avec certitude (chose par ailleurs impossible) qu’il y aura toujours des guerres. Il n’empêche que nous devons travailler à la Paix par tous les moyens légitimes disponibles. Ce qui distingue un principe moral d’une proposition de vérité, c’est que lorsque la réalité ne correspond pas à ce qu’ordonne le principe moral, c’est la réalité qu’il faut changer ; tandis que lorsque la réalité ne correspond pas à la proposition de vérité, c’est la proposition qu’il faut changer.

Mais ce qui s’admet fort bien quand il s’agit de devoirs, devient douteux quand il s’agit de responsabilités. La responsabilité a toujours à voir avec le pouvoir d’assumer ce dont on est responsable. Elle est en fait un concept charnière entre le devoir et le pouvoir, puisqu’un agent responsable a des devoirs à réaliser, mais il ne peut être responsable que s’il peut effectivement les réaliser60. Or, la problématique du pouvoir renvoie l’agent responsable au contexte dans lequel se situe la réalisation de ses devoirs, aux chaines causales, conséquences proches et lointaines, éléments perturbateurs et opposants ou au contraire facilitateurs et entrainants, etc. La responsabilité oblige l’obligation morale (la mission confiée au sujet responsable) à prendre en compte la situation et les risques de l’agir, et à essayer de contrôler

      

60 Dans une institution, on ne peut nommer quelqu’un « responsable » de quelque chose qu’en lui donnant aussi les moyens de mener sa mission à bien, sinon on ne fait que lui tendre un piège.

du mieux possible le « cours des choses » pour que « tout aille bien », ce qui implique prévision, anticipation, précaution, stratégie. Que fait l’irresponsable ? Il se met dans une situation où il ne peut plus assumer ce qui lui a été confié, ce dont il a la charge, car il n’a pas (ou plus) de pouvoir sur la suite des événements et se trouve vulnérable, sans réponse face à l’éventualité du dommage dont il serait la cause. L’exemple type en est celui du chauffard ivre qui ne contrôle plus son véhicule.

Il s’ensuit qu’il est irresponsable a priori de vouloir assumer une responsabilité que l’on ne peut pas assumer, parce qu’on n’a pas le pouvoir de mener la mission à bien, de porter la charge, ou de réparer les dégâts. Si donc il est possible de démontrer qu’une prétendue responsabilité pour quelque chose ne peut incomber au sujet désigné pour en porter la charge, par manque du pouvoir effectif de mener la mission à bien en assumant les conséquences sur le cours à venir des choses, alors cette responsabilité n’existe pas. Elle n’est qu’un vain mot.

Le problème philosophique, qui sourd derrière toutes les hésitations actuelles au sujet de la nécessité de changer notre mode de développement insoutenable, concerne la contradiction interne à l’idée de notre responsabilité globale. Oui, nous sommes bien responsables tous ensemble de la totalité du monde61. Mais, hélas, ce devoir de l’âge de la responsabilité souffre d’un manque intrinsèque de représentabilité, pathologie commune à tout « devoir de l’humanité envers elle-même » : Le tout de l’humanité ne peut pas être responsable car il n’est pas un sujet en tant que tel, mais une inertie non convocable et non mobilisable comme volonté. Le tout de l’humanité ne peut agir « comme un seul homme », bien qu’il ait des effets systémiques communs dont pâtissent tous les hommes. Seul un sujet volontaire, doté d’une identité qui le rende auteur, peut être responsable et agir pour le tout. Mais aucun sujet volontaire (individuel ou collectif) ne peut être responsable du tout puisqu’il n’en est qu’une partie, un membre, et ne peut sans injustice être imputé de ce qui arrive au tout, ni ne peut se

      

61 Il ne faut moralement exclure aucun humain de cette responsabilité globale car ce serait le déchoir de la dignité d’être en charge du monde. La responsabilité n’est pas un châtiment, c’est un honneur qu’on ne doit refuser a priori à personne sous peine de le sous-estimer en simple victime, en simple objet de la responsabilité des autres. Il est clair, par exemple, que « l’empreinte carbone » d’un riche américain est incommensurable avec celle d’un paysan burkinabé, mais cela n’exempte en rien ce dernier de participer à la communauté mondiale des responsables du monde, bien au contraire. On pourra, dans cette communauté de dialogue, discuter du partage des efforts à fournir pour réparer le monde, mais pas de la participation ou non d’un des membres de l’humanité. Le point de vue des faibles et des marginaux est d’ailleurs techniquement très utile car il n’est pas trivial, c'est-à-dire pas redondant avec celui des riches et puissants. Il est donc source d’informations nouvelles à prendre en compte.

voir confier la mission de veiller au tout, ce qui dépasse par définition son pouvoir et sa légitimité62.

Voilà le dilemme de la responsabilité globale: Nous nous donnons nécessairement une responsabilité que nous ne pouvons pas assumer, car soit le « sujet » responsable manque à l’appel, soit le pouvoir sur « l’objet » de la responsabilité fait défaut. Pour pouvoir être « globale », cette responsabilité est illimitée, elle perd donc tout pouvoir de réponse effective de la part de sujets limités face à des problèmes déterminés. Pour pouvoir être une « responsabilité », il faut qu’elle soit limitée, attribuée à des sujets imputables, et leur être opposable. On perd alors par définition son caractère global. Comment donc tous pourraient être responsables de tout ?

Prenons, par exemple, le cas du réchauffement climatique : Qui en est responsable ? Il n’est imputable à personne en particulier parce qu’à tous les humains en général. Certes, certains émettent plus de gaz à effet de serre (GES) que d’autres. Les pays pauvres, faiblement émetteurs, peuvent légitimement demander aux pays riches, fortement émetteurs, d’assumer la charge des mesures à prendre. Mais directement ou indirectement, c’est l’humanité entière qui est responsable, et l’on ne pourrait de toute façon faire porter la charge juridique ou morale sur aucun groupe social en particulier sans commettre une injustice. Imputer tout le monde n’est pas efficace, et imputer quelques uns au nom de tous n’est pas juste. Pourtant, il faut bien s’occuper de ce problème, s’en responsabiliser. Cette humanité, qui n’est pas convocable pour la charger de la mission de se préserver elle-même, il faut pourtant la convoquer. Tel est le dilemme de la responsabilité globale.

Ce dilemme est très actuel, puisqu’il est au cœur des conflits internationaux qui se répètent à longueur de conférences internationales sur les problèmes communs planétaires, et où chaque pays, tout en reconnaissant la nécessité de résoudre les problèmes qui intéressent tout le monde, joue généralement au jeu du passager clandestin (free rider) en essayant de faire porter aux autres le coût des efforts tout en profitant de l’effet d’entrainement de l’initiative commune. Mais ce dilemme évoque aussi un problème très ancien, qui est celui de

      

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Raison pour laquelle il faut refuser comme illégitime la solution « expertocratique » d’un gouvernement mondial de spécialistes en charge de la gestion soutenable d’une humanité considérée comme objet de son expertise.

l’imputation (ou non) des effets indirects non voulus de nos actions. Ce dilemme de l’imputation était connu au Moyen-Age, par Augustin puis Abélard, sous le nom de Dolus Indirectus. Saint Thomas en traite comme théorie du « double effet »63. Ricœur le résume de la façon suivante :

“Le dilemme est le suivant : d’une part, la justification par la seule bonne intention revient à retrancher de la sphère de responsabilité les effets secondaires du moment qu’on choisit de les ignorer ; le précepte de « fermer les yeux sur les conséquences » se mue alors en mauvaise foi, celle de qui « se lave les mains » des suites. D’autre part, la prise en charge de toutes les conséquences, y compris les plus contraires à l’intention