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4. RECITS NARRATIFS DES ENTRETIENS

5.1 LIEN ENTRE L'IDENTITE PERSONNELLE ET L'IDENTITE PROFESSIONNELLE

5.2.4 L’INTIMITE EN RELATION AVEC LES PARENTS D’ELEVES

Meirieu (2000), nous fait part de son point de vue sur les relations entre école et parents. Nous comprenons que parents et enseignants tentent d’atteindre un même but, celui de permettre à l’élève d’acquérir l'autonomie nécessaire pour vivre dans la société actuelle et devenir bon citoyen. Voici donc l’enjeu principal de l’école que les parents soutiennent vivement. Néanmoins, si le but est commun, la liberté d'action des enseignant et leur idéologie n’est pas toujours en accord avec les idées des parents.

Dès lors, face aux parents d'élèves, différentes limites se font ressentir entre les actions professionnelles des enseignants et celles personnelles. En effet, bon nombre d'entres-eux défendent une scission entre, ce dans lequel les parents peuvent être impliqué : le professionnel et entre, ce dans lequel ils n'ont pas de droit de regard : le privé. Comme le disait Cifali (2000), pour beaucoup d'enseignants : "Le travail consiste non à défendre des limites imperméables, mais à œuvrer sur leurs lisières pour décider à chaque fois où se trouve la jointure" (Cifali, 2000, 154).

Dès lors, Stéphane revendique une scission entre sa vie privée et sa vie personnelle. Par conséquent, un premier choix fut de ne pas enseigner dans le quartier où il réside. Il précise alors : "Il est vrai que cela m’arrange de ne pas enseigner dans mon quartier par rapport à la vie que j’ai, par rapport aux parents, ça c’est clair. Je n’aurais tout simplement pas eu envie de travailler dans le même quartier car je n’ai absolument pas envie de rencontrer les parents en dehors de mes heures de travail". Il ajoute ensuite qu'il y a un certain évitement de sa part des parents d'élèves : "Je vais avoir tendance à tout faire pour les éviter…"

Martine rejoint Stéphane sur ce point. En effet, elle a fait le choix d'habiter loin de son lieu de travail pour préserver sa vie privée. Elle précise alors : "J’ai surtout fait ce choix en début de carrière car je voulais absolument préserver ma vie

privée en mettant ainsi une grande distance entre mon lieu de travail et mon lieu de résidence".

Sabrina partage ce désir d'évitement des parents d'élèves. Elle précise :

"J'aimerais bien éviter que non, mais malheureusement tu te retrouves aux mêmes endroits que les parents d'élèves et des fois t'es un petit peu embêtée.

Mais c'est vrai que… Ouais c'est ce que je dis normalement quand je suis à l'école j'ai mes lunettes et en dehors je les enlève, et j'aimerais bien que ça me permette de pas me reconnaître… Que je sois libre de faire ce que j'ai envie…

C'est vrai que Genève c'est tellement petit… Mais j'aimerais bien qu'ils ne soient pas au courant de ma vie privée…".

Elle ajoute également : "Ca m'arrive en soirée de me dire non il ne faut pas que je fasse cela parce qu'il risque d'y avoir des parents d'élèves". Et d'ajouter : "Ce n'est pas que je me sens pas libre, c'est que je pense que ça les regarde pas.

Oui des fois je me retiens comme je l'ai dis en soirée parce que j'ai peur qu'ils mélangent la vie professionnelle et personnelle justement".

Par ailleurs, Martine confie avoir eu peur en début de carrière d'être jugée par les parents. Elle nous explique alors : "Tu as beaucoup plus d’appréhension sur le regard des autres, notamment celui des parents. Tu as peur qu’ils te jugent, qu’ils trouvent que tu ne travailles pas bien etc.".

Dans le même ordre d'idée, Sabrina relève alors la nécessité de faire ses preuves et de s'imposer face aux parents. En effet, étant en début de carrière, cette enseignante met en avant le sentiment de non liberté et la peur d'être jugée par les parents d'élèves. Elle évoque alors : "C'est vrai que tu dois quand même souvent faire tes preuves… Et le plus vis-à-vis des parents… Parce que plus t'as d'années d'expériences et plus tu peux t'imposer… Ouais je pense que plus les années vont passer et plus je me sentirai à l'aise… Et plus j'arriverai à m'imposer… Parce que là parfois j'ai encore de la peine à me dire : "ah oui c'est toi la maîtresse…"".

En outre, Sabrina évoque la difficulté d'avoir comme parents de ses élèves certains de ses collègues : "Aujourd'hui j'angoisse un peu parce que dans ma classe j'ai quatre parents enseignants". Elle précise également : "Je vais alors devoir m'affirmer et dire attends on est là en tant que collègues et oui… Me

positionner soit en tant que collègue soit en tant que maîtresse de son enfant, mais ça va pas être facile…".

Cependant, Martine nous explique qu'au fur et à mesure de sa carrière, elle a gagné confiance en elle et les choses ont évolué. Elle se sent alors prête à affronter aujourd'hui les réactions des parents. Elle affirme : "Si je devais aujourd’hui recevoir des réactions négatives, je me sens capable de leur dire que je leur dois le respect et qu’ils me doivent le respect et ça s’arrête là point".

Sabrina partage également ce sentiment. Elle s'exprime ainsi : "Je pense que le fait que je sois établie dans ma vie professionnelle va avoir une influence sur mon identité personnelle… Je vais me sentir de mieux en mieux dans mes chaussures… Parce que t'es de mieux en mieux reconnue par les parents".

Enfin, Martine précise que la relation avec les parents peut se révéler être différente. Dès lors elle évoque : "Je pense que c’est bien d’avoir un lien personnel avec les familles des élèves. Je traîne d’ailleurs souvent dans le quartier et je croise souvent des parents d’élèves. Du coup, je trouve que cela nourrit le lien et le fait de bien s’entendre peut du coup faciliter les entretiens avec les parents".

En ce qui concerne Aude, son rapport aux parents d'élève est autre. En effet, elle a tout d'abord fait le choix de vivre dans la commune où elle enseigne. Elle précise alors : "Pour moi ça n'a jamais été une contrainte parce que c'est un choix que j'ai fait dès le départ". Dès lors, elle a su fixer les limites nécessaires dans la relations avec ces derniers : "Ca n'a jamais été une contrainte parce que j'ai toujours su faire la part des choses". Elle ajoute : "Et ça n'a jamais été un problème pour nous parce que moi j'ai toujours su mettre les barrières".

Dans ce même sens, Géraldine a également choisi d'enseigner dans le lieu où elle réside. Dès lors, elle sera amenée à "croiser" certains parents hors école.

Elle indique : "Je les retrouverai en dehors… Mes enfants étant dans l'école où j'enseigne bah certains parents je les retrouverai aux anniversaires…"

Par ailleurs, Aude évoque une proximité avec certains parents d'élèves : "Il y a des parents d'élèves que je tutoyais avant d'avoir leurs enfants" et d'ajouter : "Il y a des parents d'élèves (…) qui sont devenus des copains".

Cependant, Aude insiste sur une scission des rôles avec ces derniers. En effet, dans certains moments, elle joue son rôle d'enseignante et dans d'autres, celui d'amie. Elle explique : "Il était clair que si on se croisait dans la rue on n'allait pas reparler de tout ca, pis les parents ont bien compris. Donc voilà dès que tu sais mettre des barrières et que les parents savent où sont les limites, pour moi ça ne m'a jamais posé de problèmes". Elle poursuit : "Avec les parents vraiment se dire là je suis en dehors de l'école je ne parle plus école".

Sur ce point, Géraldine rejoint également Aude, En effet, cette proximité avec les parents vont amener certains liens. Elle précise : "Evidemment que avec certains je vais créer des liens". Cependant, elle explique les limites qu'elle fixe : "Mais là aussi je me dois d'être professionnelle donc je vais éviter certains sujets".

Elle souligne ensuite une manière qu'ont les parents d'entrer dans la vie privée :

"En plus les parents adorent ça… Aller titiller là où il ne faut pas… La curiosité est parfois malsaine…".

Comme le souligne Cifali (2000) : "La ligne de partage entre privé et public traverse évidemment le monde des adultes. Elle s'articule autour de la collaboration ou de l'affrontement entre enseignants et parents…" (Cifali, 2000, 156).

Sabrina exprime également cette pensée au sujet de la curiosité des parents.

Elle évoque alors : "Déjà à peine ils savent quelque chose sur toi ils peuvent appuyer pour te rentrer dedans… Dès qu'il y a une brèche ils vont en profiter pour en rajouter un peu des tonnes là-dessus".

Stéphane rejoint alors ce sentiment en ajoutant : "Il y a un cercle de langues de vipère parmi les mères d’élèves assez incroyable".

Nous constatons alors que l'ouverture vers les parents, paradoxalement, peut aussi expliquer une lutte des enseignants. En effet, aujourd'hui les enseignants ont souvent affaire à des parents se sentant autorisés à donner leurs propres expertises. Par ailleurs, cette proximité de relation qu'entretiennent les parents avec les enseignants donne une plus grande possibilité d'attaques des parents envers les enseignants qui sont davantage exposés et donc moins protégés. Par conséquent, certains enseignants peuvent sembler être lassés de devoir sans cesse lutter pour défendre leur territoire.

5.3 L’ADULESCENCE

Sabrina fait partie de ces jeunes enseignants en quête d'une maturité accomplie en en constante recherche d'une nouvelle identité adulte. En effet, dès le début de son discours, Sabrina met en avant une problématique présente dans sa vie de jeune enseignante. Celle-ci est liée à l'évolution de son identité professionnelle en lien avec sa vie personnelle et avec son statut. A la question :

"Qu'es-ce pour toi l'identité"?, elle évoque alors : "C'est qui je suis… La manière dont heu… Ouais enfin savoir qui je suis ce que j'ai envie… Pis… Ou j'ai envie d'aller. Je pense à cela parce que c'est vrai que c'est quelque chose qui me travaille pas mal c'est temps". Par ailleurs, Sabrina voit entre l'identité personnelle et professionnelle un lien qu'elle a de la peine à gérer pour le moment et pour lequel elle aimerait mettre une barrière. Elle nous dit : "Je pense plus dans le sens où mon identité personnelle va influencer mon identité personnelle que l'inverse".

Elle précise dès lors se sentir différente dans le professionnel que dans le privé.

Elle ajoute : "Je pense même que le lundi matin j'endosse le costume de maîtresse, que j'enlève le vendredi soir… D'une certaine manière je trouve que je suis quand même un peu différente et je trouve que j'ai beaucoup plus confiance en moi à l'école que en dehors". De son côté Boutinet (1998) précise : "Il y a un repli des identités professionnelles sur les identités personnelles" (Boutinet, 1998, 115). Il précise également que la reconnaissance identitaire de l'adulte passe de moins en moins par la profession et les formes qui lui sont associées, même si l'espace professionnel continue à structurer certains de ses repères.

Sabrina souligne alors le fait qu'elle pourra s'affirmer davantage dans son identité professionnelle au fil du temps : "Je pense que je me suis affirmée dans mon identité professionnelle quand même… Et peut-être que plus les années vont avancer et plus mon identité professionnelle pourra prendre le pas sur mon identité personnelle…".

Sabrina rajoute par la suite: "Ouais je pense que plus les années vont passer et plus je me sentirai à l'aise… Et plus j'arriverai à m'imposer… Parce que là parfois j'ai encore de la peine à me dire ah oui c'est toi la maîtresse".

Sabrina met par ailleurs, en évidence la peur d'être reconnue en dehors de son cadre professionnel et alors d'être jugée par la société. Elle précise : "Ouais c'est ce que je dis normalement quand je suis à l'école j'ai mes lunettes et en dehors

je les enlève, et j'aimerais bien que ça me permette de pas me reconnaître…

Que je sois libre de faire ce que j'ai envie…". Boutinet (1998) rejoint cette idée en expliquant que dans bon nombre de situations vécues, l'adulte éprouve de façon maladive un sentiment profond de non-reconnaissance, parfois de manière abusive.

Dans son parcours, Sabrina dirige sa conduite par une conscience de ce qui est à faire ou à ne pas faire. A ce sujet, Lapassade (1997) indique que : "L'adulte doit être apte à s'ajuster à une situation inévitable avec le minimum de conflits"

(Lapassade, 1997, 168). Pour ce même auteur, la maturité intellectuelle comporte, comme élément essentiel, le fait d'exercer une profession que l'on aime et que l'on accomplit d'une façon satisfaisante.

Dès lors, Sabrina observe et met en avant une prise de conscience dans la construction et l'évolution de ses identités. Comme le dit Boutinet (1998) :

"L'identité relève d'une fonction combinatoire instable et se manifeste souvent tantôt par un excès d'identité, tantôt par un défaut; la crise des identités résulte de ces instabilités" (Boutinet, 1998, 189). Sabrina nous dit alors : "Je pense que le fait que je sois établie dans ma vie professionnelle va avoir une influence sur mon identité personnelle… Je vais me sentir de mieux en mieux dans mes chaussures… Parce que t'es de mieux en mieux reconnue…".

Nous pouvons ici mettre en avant le fait que l'adulte est mis dans l'obligation de plus en plus fréquente d'avoir à décider, à se déterminer dans ses responsabilités, ses projets, ses choix en précisant ses intentions au regard de contraintes que lui impose son environnement. Par conséquent, la société demande à chaque adulte d'avoir à se justifier à travers une multiplicité de projets pour la moindre démarche professionnelle. Boutinet met en avant le questionnement suivant : "Qu'en est-il donc de cette capacité à devoir se déterminer sans cesse, à assumer des responsabilités décisionnelles de plus en plus nombreuses que font peser sur nous de toutes parts les environnements sociaux avides de se décharger"? (Boutinet, 1998, 153).

En conclusion, nous pouvons prendre en considération que la tâche de devenir adulte demeure aujourd'hui encore difficile : notre culture, notre langage, nos habitudes de pensée et d'évaluation font obstacle à cette entreprise critique.

Comme le souligne Lapassade (1997), les concepts d'adulte et de maturité

conservent leur fonction régulatrice, alors même que l'homme d'aujourd'hui s'éloigne de plus en plus, dans son existence quotidienne, de ces présupposés normatifs. L'accès de l'homme à la maturité biologique ne s'accomplit donc pas d'un coup. Elle s'effectue lentement, de façon complexe, selon des rythmes qui donnent aux débuts de l'homme dans la vie un caractère tout à fait singulier.

D'ailleurs, Lapassade (1997) s'interroge : "Comment, dès lors, comprendre

"l'entrée" de l'homme dans la vie ? Si toute histoire, individuelle et collective, est entrée permanente et jamais aboutissement définitif, s'il importe à l'homme d'assumer cette situation au lieu de l'ignorer, ne faut-il pas trouver à cette condition un nouveau statut "philosophique"?" (Lapassade, 1997, 206).

5.4 LE CONFLIT DE ROLES

Aude et Géraldine sont des enseignantes et des mères. En effet, au quotidien, et ce tout au long de leur carrière, elles ont traité et intégré différentes postures, autrement dit, elles ont dû gérer deux rôles : celui de mère et celui d'enseignante.

Pour Aude, dès ses premiers pas dans l'enseignement, il lui était important de marquer une distinction entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Dès lors, elle maintient aujourd'hui encore une barrière entre le privé et le public et tente de ne pas laisser ses deux rôles s'influencer. Pour elle, l'identité personnelle influence l'identité professionnelle et vice versa.

En ce qui concerne Géraldine, l'identité personnelle est liée à l'identité professionnelle. Ces dernières se sont influencées et se sont construites tout au long de sa carrière. Par ailleurs, selon elle, son identité personnelle a influencé le choix de sa carrière professionnelle. Elle précise alors : "Je pense que l'identité personnelle fait qu'on choisit une profession… Dans le sens que c'est parce que j'aime le contact avec les gens que je vais choisir un métier avec du contact avec les gens".

Au départ, Aude souligne qu'elle a mis sa vie professionnelle en avant : "Ben je dirais que les premières années d'enseignement, en général… En général t'as pas d'enfants… Bon moi j'étais déjà mariée mais je veux dire… Y en a que pour ta vie professionnelle… Au début tu veux tellement que les choses soient parfaites que tu mises tout là dessus…".

Géraldine partage également ce sentiment. En effet, elle pense avoir agit, dans sa première année d'enseignement, que par rapport à son identité personnelle.

"Au tout début… Ouais j'ai pris vraiment ça à cœur quoi… Il n'y avait que la classe…".

Selon Blin (1997), la première phase de la construction de l'identité professionnelle correspond à une étape où s'élabore déjà une image inconsciente de ce que l'enseignant doit être ; le "moi professionnel" étant alors un "moi idéalisé" (Blin, 1999, 17). Ainsi, l'identité professionnelle peut être conçue comme la définition de soi en tant qu'enseignant, en rapport avec sa pratique professionnelle d'enseignant. Une autre composante de cette identité réside dans le fait que l'élément personnel intervient tout comme ses propres représentations, motivations et intérêts. L'individu se trouve alors partagé entre ce que Dubar (1996) appelle "l'identité héritée" et "l'identité visée" par l'individu.

La manière de faire d'Aude s'est par la suite modifiée. En effet, en devenant mère, ses actions ont été diverses. Sa vie privée a alors pris plus de place qu'au préalable, se mettant au même niveau que sa vie professionnelle. Elle précise :

"Au fur et à mesure que tu as des enfants et autre, ta vie privée prend quand même une importance autre que celle de tes premiers pas dans l'enseignement".

Elle insiste alors sur le fait d'être devenue mère et sur ce que cela a modifié dans sa vie professionnelle. Elle ajoute : "Je dirais aussi que par exemple avoir eu des enfants a changé aussi une partie de ma vision…".

Pour Géraldine, son fonctionnement a également changé. Au début de sa carrière elle n'avait pas la même vision de ses deux rôles et de ses deux identités qu'à présent. Elle raconte ainsi : "Je voyais les choses pas du tout comme ça… Disons que pour moi j'avais mon job enseignante et ma vie de femme à côté quoi voilà, deux choses différentes…". Puis, elle s'est régulée, au terme de sa première année d'enseignement, et a ramené sa vie personnelle au même plan que sa vie professionnelle : "Quand on commence bah déjà le rôle d'enseignante prend une telle place que mon rôle de femme a été complètement occulté au départ parce que bah à l'école j'avais tellement de choses à faire et puis j'avais tellement envie de bien faire que… Et puis on se rend compte que c'est un métier où on n'a jamais fini, on peut toujours faire plus… Et ça justement j'ai appris… Au bout de ma première année je me suis dit ce n'est pas possible de continuer comme ça… Mon mari me disait : ″heu ça va pas jouer comme ça″!