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L’idéal du moi: le devoir être, la fonction d’idéal à la base de l’autorité

Dans le document Différences des sexes et des générations (Page 134-146)

Partie 2 : Les trois figures d’autorité

3. Les instances psychiques de l’autorité

3.2 L’idéal du moi: le devoir être, la fonction d’idéal à la base de l’autorité

L’idéal du moi est une formation intrapsychique qui joue pour le Moi un rôle de modèle de référence susceptible d’évaluer ses réalisations. Comme si le Moi s’observait dans ses élans narcissiques en se confrontant à une valeur idéale : il est « le moi que je dois être pour être aimé par les autres », ou encore l’« aimable du dehors ». L’idéal du moi

Moi de l’enfant est différencié. L’enfant est obligé, sous l’influence de ses parents et notamment du père, à renoncer à son narcissisme infantile et sa toute-puissance. Il cherche à regagner la perfection du narcissisme sous la forme substitutive de l’idéal du moi qu’il projette devant lui comme un but à atteindre, laissant ainsi la perspective future, en réalité impossible, de joindre le Moi et l’idéal. C’est une image détachée de son propre narcissisme qu’il projette devant lui. C’est de ce mouvement que l’idéal du moi tient son origine narcissique, malgré qu’il soit plus du côté du Moi.

En réalité les deux formations psychiques du moi idéal et de l’idéal du moi vont entrer en une sorte d’affrontement, l’idéal du moi étant parasité par le moi idéal qui pose d’autres buts qui seraient supérieurs, en tout cas différents de ceux de l’idéal du moi. D’autre part, l’idéal du moi est plus en concomitance avec le Moi que ne l’est le moi idéal de part le fait qu’il se constitue du champ de l’autre, et de part ses liens avec le Surmoi dont il est la fonction positive. C’est son influence narcissique, narcissisme secondaire et non pas l’amour de soi, qui le différencie surtout de celui-ci. Comme le Surmoi, il se constitue sur le modèle psychique des parents, à partir d’identifications aux idéaux parentaux. C’est la raison pour laquelle il se situe dans le registre du symbolique. Les sentiments sociaux reposent sur des identifications avec d’autres sur la base du même idéal narcissique, en ce sens également il constitue une charnière entre l’individuel et le collectif. L’idéal du moi apparaît alors comme une solution psychique intermédiaire, entre les velléités du moi idéal et les interdictions surmoïques, quand l’intégrité narcissique est menacée. Notamment, la forte angoisse de castration va provoquer le retrait de la libido des objets avec un retour de l’investissement du Moi : l’abandon des désirs incestueux de l’enfant envers la mère, afin de conserver son pénis, est un triomphe narcissique (narcissisme phallique) dans le sens où le désir de garder son intégrité corporelle a été plus fort que la libido objectale.

En tant qu’héritier du narcissisme et étant une fonction du Surmoi, lui-même héritier de

l’Œdipe, l’idéal du moi incarne un moment structural de la psyché au carrefour des deux complexes, de castration et œdipien. Il est ainsi au carrefour de la dialectique des identifications être et avoir : l’enfant passe d’une identification privilégiée à la mère, à une identification privilégiée au père car l’enfant s’aperçoit que ce n’est pas elle, mais lui qui possède le phallus. Ce phallus, l’enfant veut l’avoir. Et le père va devenir une figure d’identification idéale à ce moment, puisque lui, possède le phallus. C’est une identification dans une référence à l’autre en tant que sujet, pour « être » le père, ce qui signifie pour l’enfant « avoir » le phallus, c’est-à-dire une identification secondaire qui fait entrer l’enfant un peu plus dans le registre du symbolique. Cette possession va installer le père dans une fonction de figure d’autorité symbolique, qui va suppléer celle de la mère car il a quelque chose à donner : le phallus. Il ne s’agit pas encore du père en tant qu’auteur de la loi, il n’est pas encore frustrant dans les désirs incestueux de l’enfant, ce qu’il deviendra au moment de l’Œdipe, incarné dans le Surmoi.

Ainsi, à travers la dialectique de l’être à l’avoir, l’idéal du moi est au cœur de la question, encore ambivalente, de l’identité du genre, féminin/masculin dans la dialectique phallique/châtré, du complexe de castration, que le complexe d’Œdipe va venir normativer dans un second temps structural. Suivant ce raisonnement, nous pouvons considérer l’idéal du moi comme le point de liaison, la plate-forme de transition entre le primat de la figure d’autorité maternelle imaginaire et celui de la figure d’autorité paternelle symbolique, en tant que l’idéal du moi est en lien avec le narcissisme phallique et le Surmoi.

3.3 Le Surmoi

Le Surmoi est une instance psychique autoritaire qui a pour but de protéger l’enfant de ses angoisses et de l’insérer dans le corps social. Les trois temps de construction du Surmoi suivent les trois temps de remaniement des imagos parentales, représentations imaginaires indifférenciées de soi dans un premier temps, puis de plus en plus mises à distance.

Dans un premier temps le Surmoi précoce de M. Klein assure la protection de l’enfant face à ses pulsions de mort, cela depuis le dedans. Il s’agit du premier temps de la loi, celui lors duquel le sujet renonce à être l’objet du désir capable d’assurer la jouissance de son premier objet de réalité, la mère : « En ce lieu qui se passe de toute présence réelle d’un tiers, même si celui-ci peut déjà être perçu comme opérateur au-delà de l’objet d’amour, le sujet est confronté à la structure même de l’insatisfaction. Il est impossible d’être tout le temps et totalement satisfait. » (S. Lesourd, 2006, p 13). À ce stade, la défense par le Surmoi est attribuable aux pulsions d’autoconservation. En effet, dès le début de son développement, le danger d’être détruit par sa propre pulsion d’agression provoque chez le bébé une tension excessive dans son Moi. Cette tension est ressentie comme une angoisse, de sorte qu’il doit mobiliser sa libido contre sa pulsion de mort. Pour échapper à l’autodestruction, le bébé utilise la projection pour expulser sa pulsion de mort sur les objets extérieurs. Parallèlement, une réaction de défense intrapsychique s’établit contre la pulsion qui n’a pas pu être extériorisée de cette manière : cette défense établie par le Moi constitue l’assise du Surmoi. A ce stade, le Surmoi est violent car il est le produit des pulsions destructrices du bébé et qu’il contient une quantité considérable de tendances

Dans un second temps, la projection transforme l’angoisse interne de l’enfant en peur devant l’objet extérieur puisque ses pulsions agressives semblent en provenir. Les objets extérieurs deviennent dangereux de façon proportionnelle à la force de ses propres pulsions sadiques.

Dans un rapport de contenu, la formation du Surmoi intervenant au moment où l’enfant accomplit la première introjection orale de ses objets, les objets réels qui se cachent derrière les figures imaginaires terrifiantes sont les parents de l’enfant, déjà ainsi parés d’une cruauté fantasmatique. Ce sont les premières identifications que le Moi élabore. Le Surmoi précoce de l’enfant ne coïncide donc pas avec l’image des parents réels mais il est créé à partir d’imagos qui les représentent et qui sont absorbés : les imagos du sein et du pénis s’établissent à l’intérieur de son Moi tout en étant une partie différenciée, le noyau du Surmoi. Ils deviennent les premiers modèles des figures internes persécutrices mais aussi protectrices en ce qu’elles assurent la satisfaction de ses besoins. En retour de la projection, les imagos primitives ont un double dans son monde intérieur et le petit enfant a peur de subir des attaques de la part de ces derniers et de la part de son Surmoi. Déjà des figures d’autorité sont présentes, à l’intérieur et à l’extérieur de l’enfant, mais leur source émanant uniquement de ses propres pulsions de mort, sans aucun tiers de référence, elles restent de l’ordre du pouvoir totalitaire purement imaginaire.

L’angoisse de l’enfant face aux objets extérieurs va renforcer les tendances sadiques de son Surmoi en le poussant à détruire son objet, ce qui aboutit à un accroissement de l’angoisse, et celle-ci le presse de nouveau à détruire l’objet. C’est donc la sévérité et la cruauté du Surmoi, et non la faiblesse ou son absence, qui expliquent la conduite des personnes asociales. Ce n’est qu’à un stade plus avancé de son développement que la peur du Surmoi poussera le Moi à se détourner de l’objet générateur d’angoisse.

La constitution du Surmoi précoce permet une fois de plus de mettre en relief la fonction de l’autorité de protéger le psychisme du sujet, ici contre lui-même, et comment le mécanisme de projection à la base du Surmoi lui permet d’être aussi puissant que les menaces que subit le psychisme. Toutefois, aussi nécessaire que ce pouvoir puisse être en début de vie, il se révèle rapidement aliénant pour l’enfant et devient, s’il n’évolue pas, une entrave à son développement psychique. D’autre part, nous voyons encore une fois à travers le Surmoi précoce que l’enfant lui-même est dans une nécessité d’instances autoritaires, nécessité de l’ordre du besoin face aux figures d’autorité intrapsychique puis nécessité de l’ordre de la demande face aux figures extérieures d’autorité.

Dans ce sens, la relation aux personnages intérieurs agit sur la relation ambivalente de l’enfant à ses parents comme objets externes. Elle subit son action de plusieurs manières car à l’introjection des objets extérieurs correspond la projection de figures internes sur le monde, et cette action réciproque tend la relation aux parents réels comme elle sous-tend le développement du Surmoi. D’où une oscillation constante entre les objets et les situations internes et externes. Ces oscillations sont attachées au mouvement de la libido entre différents buts et objets : l’évolution du complexe d’Oedipe et le développement du Surmoi sont donc intimement liés.

Au début du stade génital, les pulsions sadiques sont vaincues et la relation de l’enfant aux objets a un caractère positif. Cela modifie la nature du Surmoi : plus le sadisme de l’enfant baisse, plus l’action des imagos irréelles se réduit puisqu’elles sont le produit de ses propres tendances agressives. Le Surmoi, après avoir été une force menaçante et despotique devient plus doux et persuasif, donnant des ordres plus faciles à satisfaire.

Dans un second temps, le Surmoi œdipien assure la protection de l’enfant contre ses pulsions libidinales envahissantes, simultanément depuis l’extérieur et l’intérieur, cette

défense étant attribuable cette fois aux pulsions de conservation de l’espèce. Le Surmoi œdipien, pour le distinguer du Surmoi précoce de M. Klein, est alors une censure interne référée à un tiers. Les identifications qui le constituent sont porteuses des interdits parentaux, auxquelles elles se substituent dans un mouvement régressif où le désir d’avoir remplace le désir « d’être comme ». Procédant d’identifications secondaires régressives, il se situe au temps de l’Œdipe dans le registre symbolique. Les identifications du Surmoi doivent leur autonomie et leur statut contraignant pour le Moi, à la dépendance de l’enfant à ses choix d’objet, dont elles découlent. Étant structuré à partir des identifications secondaires régressives aux Surmoi parentaux, il est l’instance psychique porteuse de la tradition, de toutes les valeurs qui se transmettent de génération en génération. Le Surmoi incarne la contrainte de la culture sur l’individu en ce qu’elle impose comme renoncements pulsionnels, qui ont pour but la conservation de l’espèce : il est donc une instance trans-subjective et transgénérationnelle.

Par rapport à idéal du moi, il revêt un aspect normatif, en ce qu’il consiste en un interdit :

« tu n’as pas le droit d’être, tu n’as pas le droit de faire », sous-entendu comme le père, alors que l’idéal du moi consiste en une sommation : « tu dois être comme, le père ». Le Surmoi est en partie inconscient, mais consistant partiellement en des représentations de mots, « des entendus », et étant aussi une partie du Moi, il est accessible à la conscience à partir de ces représentations de mots. La différence entre la sommation de l’idéal du moi et l’énonciation de l’interdit surmoïque provient de la référence au tiers qui n’est pas la même. Il s’agit là d’un décalage méta-référentiel, tout à fait explicite en termes lacaniens : l’idéal du moi fait référence à l’Autre, alors que le Surmoi fait référence à l’Autre incarné dans l’Autre (le père), c’est-à-dire la Loi.

Le Surmoi œdipien correspond en partie à la façon dont un sujet doit se comporter pour répondre à l’attente de l’instance autoritaire du dehors : le rôle que reprend le Surmoi est

d’abord tenu par l’autorité parentale qui est extérieure. L’autorité est donc doublement présente pour l’enfant, chez les parents réels et à travers l’introjection de leur Surmoi.

Cette influence de l’autorité parentale se fait par le moyen de l’octroi de preuves d’amour, les menaces de perte d’amour, et par la menace de punition. Dans ce sens, la relation du Moi au Surmoi continue de reproduire la relation de l’enfant à ses parents. Nous retrouvons ici le lien entre l’angoisse et l’autorité et aussi la menace de punition. Or cette menace à la source de l’angoisse devant l’autorité venant du dehors est différente de celle évoquée lors du Surmoi précoce. Au temps de l’Œdipe, la menace de punition, si l’enfant ne respecte pas les interdits posés, provoque une angoisse réelle devant les parents, angoisse réelle qui est transformée en angoisse morale. C’est donc dans les interdits qu’elle impose de l’extérieur que l’autorité symbolique du père est génératrice d’angoisse : l’interdiction de réaliser son désir incestueux, que les parents imposent à l’enfant œdipien, deviendra dans le Moi un ensemble d’exigences morales et de prohibition que le sujet s’imposera désormais à lui-même. Plus exactement, le conflit ne se situe pas entre la loi et le désir incestueux, mais porte sur la satisfaction de ce désir : la loi n’interdit pas le désir mais la pleine satisfaction du désir, c’est-à-dire la jouissance, en posant les conditions de sa réalisation. Et alors que le renoncement dû à des figures d’autorité extérieures ne provoque que du déplaisir, le renoncement imposé par les exigences internes du Surmoi a un effet économique de gain de plaisir par une satisfaction compensatrice dont le Moi se sent exalté, considérant ce renoncement à la pulsion comme un acte méritoire : quand le Moi a fait un sacrifice d’une satisfaction pulsionnelle, il attend en retour un surcroît d’amour.

Ainsi, une partie du Moi s’identifie à la figure parentale interdictrice et une autre partie du Moi continue à désirer. L’enfant peut incarner la loi, au travers de son Surmoi, et le désir, source de conflit psychique intense pour lui, c’est-à-dire source d’angoisse. L’enfant est donc ambivalent et de cette ambivalence découle l’angoisse devant l’autorité du Surmoi.

Ainsi, ce n’est pas l’autorité des parents réels qui provoque l’angoisse, mais l’autorité symbolique intériorisée, les représentations des interdits. Nous constatons que dès que l’aspect relationnel intersubjectif est mis à mal dans le processus d’autorité, son caractère contenant disparaît. Nous voyons bien comment une instance psychique ne peut « faire autorité » par définition. Une forme de pouvoir peut, à la limite, lui être attribuée : le Surmoi ne constitue pas une figure d’autorité, il est le lieu où sont déposées les représentations intériorisées de l’autorité. Ce pourquoi, par ailleurs, le fait que les parents exercent une éducation peu sévère n’empêche pas l’enfant de ressentir une très grande angoisse devant l’autorité de son Surmoi très dur.

D’où plusieurs fonctions du Surmoi qui le fondent comme la trace psychique et durable de la solution du conflit œdipien : interdire la jouissance, exalter le désir et apprendre à le gérer, et protéger l’intégrité du Moi. Il est l’héritier de l’Œdipe en ce qu’il y met un terme, puisqu’il est le résultat de la désexualisation du Complexe d’Œdipe : « Le surmoi est le représentant du ça, tout autant que le représentant du monde extérieur. Il est né du fait que les premiers objets des motions libidinales du ça, le couple parental, furent introjectés dans le moi, à l’occasion de quoi la relation à eux fut désexualisée et connut une déviation à l’écart des buts sexuels directs. C’est seulement de cette façon que le surmontement du Complexe d’Œdipe fut rendu possible. Le surmoi conservera alors des caractères essentiels des personnes introjectées, (…) » (S. Freud, 1929).

Aussi longtemps que le Surmoi a pour fonction d’éveiller l’angoisse, il fait appel chez le Moi aux violents mécanismes de défense amoraux et asociaux. Dès que le Surmoi change de fonction et fait naître un sentiment de culpabilité plutôt que d’angoisse, les mécanismes de défense sont éthiques et moraux : l’enfant commence à faire preuve d’égards pour les objets et s’ouvre au sentiment social. Pour Freud, beaucoup d’adultes n’atteignent jamais

une véritable conscience morale résultant d’interdits intériorisés, ni ne ressentent de véritable culpabilité, mais seulement de l’angoisse sociale : ils ne possèdent pas de Surmoi mais seulement une crainte d’être découverts.

Enfin, l’adolescence est le troisième temps structural de vacillation des imagos au cours de la construction subjective. La bascule des figures d’autorité parentales imaginaires potents de l’enfance en parents réels quelconques de l’adolescence entraine des remaniements et provoque après-coup la reconstruction des avatars œdipiens et la reconnaissance de la valeur symbolique du phallus. Cette fois le sujet est confronté à l’absence de signification qui organise le tout du monde et le sens de la vie. En termes lacaniens, il est confronté au dévoilement du manque dans l’Autre : l’Autre de l’enfance qui avait réponse à tout n’existe plus. Celui-ci constitue toujours un lieu d’adresse mais sans réponse totale. Il s’opère pour l’adolescent une réorganisation de l’amour de soi et des autres, et des identifications.

Jusqu’à présent l’enfant assurait son plaisir et son rapport au monde par l’intermédiaire de la possession imaginaire du phallus. La découverte de l’adolescent est que la possession phallique de la promesse œdipienne « quand tu seras grand » est un leurre, la castration imposée par les interdits œdipiens est pour toujours. Cette rencontre avec la défaillance de l’Autre le confronte au fait qu’il n’y a pas de complétude possible, notamment des sexes, par l’objet. La jouissance espérée, but de l’organisation génitale infantile, s’avère être une jouissance partielle car l’objet est séparé du sujet et inexistant dans la réalité. Et l’adolescent découvre l’objet manquant en lui mais aussi en l’Autre. L’organisation génitale infantile selon la dialectique phallique/châtré s’effondre, la différence des sexes via la rencontre du féminin fait irruption (S. Lesourd, 2005). Ces découvertes dues au vide dans l’Autre provoquent un véritable travail de deuil et une réactivation des angoisses,

celle ressentie lors de la destitution du père phallique imaginaire et celle de castration. Le Moi prend sur lui cette incomplétude et s’en rend responsable pour un temps.

Les bases narcissiques de l’adolescent sont mises à mal car il subit une perte d’amour pour son objet-moi de par la séparation des objets d’amour infantile, les parents, qui nourrissaient celui-ci avec leur amour. Il doit le reconstruire en reprenant son Moi comme objet d’amour, au travers de l’image valorisée que les autres lui renvoient de son objet-moi.

Les bases narcissiques de l’adolescent sont mises à mal car il subit une perte d’amour pour son objet-moi de par la séparation des objets d’amour infantile, les parents, qui nourrissaient celui-ci avec leur amour. Il doit le reconstruire en reprenant son Moi comme objet d’amour, au travers de l’image valorisée que les autres lui renvoient de son objet-moi.

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