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Le passé des héros : enfance et jeunesse

Conclusion partielle

B. Remonter au temps des origines : filiations et descendances descendances

1. Les antécédents des personnages

1.2 Le passé des héros : enfance et jeunesse

Le personnage de Carta ne fait pas référence à son enfance. Nous verrons que c’est le passé récent qui est surtout évoqué. Dans Carta le lecteur a quelques indications sur la vie passée du héros, qui explique sa situation au début de l’intrigue mais on ne remonte pas très loin dans le temps :

Y esa claridad debo compartirla contigo, como he compartido tantas otras cosas de la vida : las andanzas en la mar cuando nos enrolamos en la Anunciación y navegamos las costas de Génova hasta Sicilia o los sinsabores de la pasada primavera cuando fuimos a Lequeitio en busca de la labor que se nos negaba en Bermeo. (Carta, 26)

Le personnage se remémore sa vie avec son frère quand ils embarquaient tous les deux sur des bateaux pour gagner leur vie. Nous n’avons pas de date précise mais c’était déjà à l’époque où ils étaient en âge d’aller travailler comme pêcheurs. On ne remonte donc pas très loin dans le passé, tout au plus quelques années. Domingo et son frère avaient déjà des difficultés pour trouver du travail, ce qui explique la décision du personnage de s’embarquer sur La Santa Maria. Il évoque les quelques jours qui ont précédé son départ :

Y no creo que hayas olvidado tú a María de Achio, que me dio su amor en Izpazter y que poco antes de embarcar en la nao Santa María, me anunció su temor de estar preñada […]. (Carta, 26)

L’Histoire nous dit que Colomb est parti de Palos avec les trois caravelles le 3 Août 1492, donc ce souvenir de Domingo date de début août 1492. L’évocation de ces événements précédents qui ne font pas partie de la diégèse sert à mettre l’accent sur des antécédents des personnages propres à éclairer des pans de leur vie ou de leur caractère avant que ne débute l’aventure narrée dans l’intrigue. Il s’agit des raisons qui ont poussé le personnage à chercher fortune ailleurs et mener une vie aventureuse : difficultés pour trouver du travail, peu d’engouement pour le mariage ou les attaches sentimentales. Domingo quitte Maria de Achio alors que celle-ci est enceinte.

D’autre part, on note la référence à un autre événement, un événement historique, qui précède de peu le début des aventures de Domingo. Il s’agit du jour

83 précis où Colomb et ses hommes aperçurent la première île découverte, l’île Ghanahaní :

Según he podido ver en cuantas poblaciones visitamos desde que el pasado doce del mes de octubre, avistamos por primera vez estas tierras. (Carta, 24)

Comme nous l’avons déjà constaté, l’histoire des personnages est toujours étroitement liée à un temps historique que Fajardo rappelle régulièrement. Il s’agit ici de l’illustration de ce que peut être l’historicisation du temps de l’histoire ou de l’intrigue dans un roman. Cette référence au 12 octobre reflète « le fort degré d’historicité77 » du temps fictionnel.

Dans Converso, le lecteur a eu une vision assez précise de la vie de Cristóbal et de Tomás. Cristóbal est le fils d’une famille juive de Carthagène des Indes qui a vécu son enfance et son adolescence de 1600 à 1617 environ, dans la crainte d’être découvert et qui a vu comment des voisins portugais ont été décimés par l’Inquisition. Le Roi Philippe III introduisit le Tribunal de l’Inquisition à Carthagène des Indes en 1610. Le souvenir de Mendieta est précis, cela faisait donc en effet un peu plus de dix ans, douze ans pour être exact, que l’Inquisition était installée à Carthagène quand les voisins ont été incarcérés. L’arrivée de l’Inquisition entraîne beaucoup de malheurs, des Juifs sont emprisonnés, le père de Cristóbal meurt de chagrin. Cristóbal entre au service de la nièce de la Maldehoyos, Catalina, il l’accompagne en Europe, il compte ensuite rejoindre la Hollande pour échapper aux persécutions contre les Juifs.

Quant à Tomás Bird, il a été élevé par son père, un colon anglais originaire de Brighton, il a vécu en mer une vie hasardeuse avec son père qui était devenu contrebandier sur un bateau que celui-ci avait gagné aux cartes. Il avait rencontré en 1617 un pirate nommé Tortuga Johnson et un esclave noir Jamaica, qui allait devenir le fidèle serviteur de Bird :

[...] adonde llegaron en el verano del año de mil seiscientos y diez y siete, donde fuimos a encontrarles mi padre y yo cuando decidimos enrolar una tripulación para la polacra que habíamos ganado en una loca apuesta de naipes [...]. (Converso, 263)

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Expression employée par Jacques Soubeyroux à propos de l’espace dans Hijo de Hombre de Roa Bastos qui s’applique parfaitement au temps de l’histoire dans la trilogie de Fajardo.

84 Les jalons temporels permettent de situer chaque événement marquant de l’existence de Bird : « mil seiscientos y diez y siete » ou « hacía tres meses ».

La mort de son père contraint Tomas à changer de vie :

[…] y el aciago día, hacía tres meses, en que una galera española había echado a pique la polacra con mi padre dentro […]. (Converso, 116)

Il décide alors de rejoindre l’Angleterre pour aller trouver sa famille anglaise. Il prend le même bateau que Mendieta à la Havane. Il décide de regagner l’Angleterre et quitter cette terre où il n’a connu que violence et pénuries.

Quant à Jamaica, nous savons où il est né. Mais il est à noter également qu’une grande partie de sa vie est évoquée, grâce notamment au discours d’un pirate, nommé Tortuga Jonhson, qui évoque sa jeunesse :

[…] había ejercido el oficio de pescador en sus años mozos. (Converso, 262)

Nous savons dans quelles circonstances Jamaica perd l’usage de la parole mais nous ne pouvons pas dater cet événement avec précision. On sait que c’était à Calicut où il a vécu quelques années :

[...] y allí vivió durante algunos anõs como sirviente de un encumbrado noble de la villa de Calicut [...] hasta que fue acusado por la esposa del señor de haber intentado robar unas preciadas joyas [...]. (Converso, 262)

Comme châtiment Jamaica a la langue coupée puis il est vendu à des marins portugais et il devient galérien. Et c’est sur ce bateau portugais attaqué par Tortuga qu’il croise la route de celui-ci et c’est aux côtés de celui-ci également qu’il croisera le destin de Bird et son pére en 1617 :

[…] en tierras de América, adonde llegaron en el verano del año de mil seiscientos diecisiete y donde fuimos a encontrarles mi padre y yo. (Converso, 263)

Jamaica reste jusqu’en 1622 au service de Tomas Bird jusqu’à la tempête de ce mois septembre où il est projeté à la mer. La suite de l’existence de Jamaica à partir de 1622 est évoquée dans le roman Mi nombre. Car sa route va ensuite croiser celle du rebelle inca Diego. C’est à ce moment que Jamaica va raconter à Diego ce

85 qu’il lui est arrivé pendant les cinq années qui ont suivi cette terrible tempête où il a failli périr noyé :

Durante tres días estuvo a merced de las olas hasta que fue recogido en alta mar por un barco negrero portugués que viajaba a las castas de Guinea […]. (Mi nombre, 244)

Il est ensuite vendu comme esclave dans le port de Belem et il travaille dans la région :

En las plantaciones de la región trabajó durante algunos años. (Mi nombre, 244)

Puis il réussit à s’enfuir et se retrouve au Brésil, en Amazonie :

[…] y así se internó en las tierras del Brazil. (Mi nombre, 244)

Le temps écoulé est indiqué avec précision :

El formidable viaje de Jamaica se había prolongado por cinco años siempre tierra adentro. (Mi nombre, 244)

Il y a bien cinq années entre la tempête et la rencontre avec Diego. Tout ce qui se passe pendant cette période est détaillé. Un an après s’être échappé, Jamaica rencontre une tribu, les Aracas avec qui il vit pendant deux ans :

Más de dos anõs había vivido Jamaica en compañía de los aracas […]. (Mi

nombre)

Les durées sont précisées, « dos años », ce qui permet d’avoir une idée assez exacte du temps écoulé.

Après que la tribu a été décimée par des fièvres, Jamaica va errer pendant des jours le long du fleuve Amazone, dans la forêt. Mais la durée de ce périple dans la forêt est difficile à déterminer :

Desde entonces había vagado solo por la selva sin noción del tiempo [...].

(Mi nombre, 244)

Jamaica rejoint les rebelles incas au Pérou où sa route rejoint alors celle de Diego Atauchi.

86 Quant à Diego Atauchi, il fait allusion à son enfance auprès se sa mère dans la région de Cajamarca, dans le royaume du Pérou, sur les rives du fleuve Marañon, un confluent de l’Amazone :

Mi nombre es Diego Atauchi y fue mi madre Dona María de la Cruz Atauchi, señora de un influyente ayllu de la ciudad de Cajamarca […]. (Mi nombre, 127)

Il évoque son pére et son grand-père espagnols :

De mi padre poco supe durante mi infancia, sino que se hallaba lejos en la ciudad de Lima, adonde había llegado ya su padre con las tropas de los primeros conquistadores. (Mi nombre, 127)

Diego fait référence à son grand-père, Juan Mendieta et à son père, Domingo. Diego est le fruit d’un viol, sa mère a décidé de l’élever loin de Cajamarca :

[…] mi madre decidió enviarme a edad temprana a un caserío de los agrestes linderos del abra del Gran Chimu sobre la ruta que lleva a la barranca del río Tungurahua, una Antigua hacienda comunal […] y en la que crecí bajo el cuidado de mis parientes y las frecuentes visitas de mi madre. (Mi nombre, 127)

L’enfance de Diego est bercée par les récits des exactions auxquelles se sont livrées les conquistadores, depuis leur arrivée en 1533. Les anciens et sa mère lui racontent les histoires terribles, les crimes des hommes de Pizarro, la mort cruelle de Atahualpa, la lutte et la fin tragique de grands chefs incas comme Quizquiz ou Ruminavi. Durant son enfance, Diego porte le poids d’un passé marqué par la cruauté des Espagnols et la souffrance du peuple inca :

En aquellos relatos terribles aprendí la grandeza perdida del reino inca y supe de las guerras y disputas con otros pueblos sometidos que, a la postre propiciaron su destrucción. Eran historias que se contaban en la soledad del hogar, una vez que Fray Esteban de Ávila regresaba a sus habitaciones junto a la iglesia […]. (Mi nombre, 128)

La haine de Diego et de tous les jeunes de sa génération grandit d’années en années :

Noche tras noche, historia tras historia, los jóvenes aprendíamos a odiar a los invasores […]. (Mi nombre, 129)

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[…] y sentía que una culpa que no me pertenecía crecía en mi pecho, junto a la rabia, haciéndome soñar con gestas en las que retomaba las armas de mis ancestros y me unía a los grupos de valerosos soldados […]. (Mi

nombre, 130)

Il arrive à l’âge adulte avec ce sentiment d’injustice très prononcé :

Y así pasaron mis años mozos y me llegó la edad adulta, atareado en los trabajos de aquellas duras tierras, que apenas si nos daban para comer, y siempre temerosos de los desmanes y caprichos de los conquistadores. (Mi

nombre, 130)

Le temps de l’enfance et de la jeunesse de Diego est un temps où se forge la haine des Espagnols et plus particulièrement celle des conquistadors, auxquels il est fait allusion ici : « desmanes y caprichos de los conquistadores ». Le personnage livre ici dans son autobiographie la « genèse de sa personnalité78 », les raisons qui le pousseront à rejoindre les rebelles dans la forêt.

Mais c’est au moment de la rencontre avec son père, Juan Mendieta, que l’aventure commence réellement pour celui-ci. La découverte de ses origines juives espagnoles est à l’origine de sa décision de partir dans la forêt rejoindre les derniers rebelles incas. Diego rencontre son père et il doit s’éloigner quelque temps de l’endroit où il réside : « el caserío del abra del gran Chimu » :

Abandoné el caserío del Abra del gran Chimu y tomé la ruta del oriente […]. (Mi nombre, 186)

Un grand Autodafé est organisé à Lima le 21 décembre. Des gens sont brûlés.

Así supe que el anunciado auto de Fe había tenido lugar efectivemente el día 21 de Diciembre, en la ciudad de Lima, y en el que había habido una docena de condenados, entre los cuales se encontraban mi padre y otros judaizantes, dos de los cuales murieron en la hoguera […]. (Mi nombre, 189)

Le père de Diego ne meurt pas sur un bûcher mais en prison. Diego vit dans un village dans la forêt puis les tutasinchis, les guerriers rebelles, le contactent. Ils sont commandés par le vieux chef rebelle, Capac Amaro. Diego se joint à eux et débute la longue geste qu’il appelait de ses voeux depuis l’adolescence.

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[…] y sentía que una culpa que no me pertenecía crecía en mi pecho, junto a la rabia, haciéndome soñar con gestas en las que retomaba las armas de mis ancestros y me unía a los valerosos soldados […]. (Mi nombre, 130)

En employant le terme de « gesta » l’auteur donne à son récit une tonalité épique. L’aventure de Diego dans la forêt sera en effet de cette teneur.

Dans le roman Mi nombre, c’est grâce aux souvenirs des deux personnages principaux Tiago et Dana que le lecteur prend connaissance des événements qui ont marqué leur existence avant que ne débute l’histoire qui est racontée dans l’intrigue. Il y a surtout les souvenirs de Dana :

Desde niña me ha gustado leer en los automóviles, mis hermanos se mareaban, pero yo disfrutaba de esta sensación de viajar por el tiempo y el espacio [...]. (Mi nombre, 246)

Le rappel de cet attrait pour les romans d’aventure nous renvoie à l’enfance du personnage : « Desde niña » qu’on peut dater aux alentours des années soixante. On apprend qu’elle avait deux frères. Les nombreuses références à la grand-mère Ada, réchappée des camps nazis servent à rappeler ses origines juives et agissant comme un leitmotiv ancrent véritablement le personnage dans une histoire familiale marquée par des persécutions et un sentiment d’incertitude :

Yo había crecido en medio de esas misma incertidumbre, con esa sensación de precariedad. (Mi nombre, 278)

Dana a grandi avec à l’esprit ces histoires tragiques. Elle évoque un large pan de son existence grâce à ses souvenirs et c’est notamment une histoire d’amitiés. Tout d’abord il s’agit de l’amitié avec Nicole la femme de Tiago morte d’un cancer deux ans auparavant, c’est-à-dire en 2003. Les deux femmes ont fréquenté le même lycée à Neuilly :

Nicole y yo habíamos crecido en el mismo municipio parisino de Neuilly-sur-Seine y estudiado juntas en el liceo de la Folie Saint-James [...]. (Mi nombre, 15)

On peut supposer que ce souvenir de lycée date des années soixante-dix. Il s’agit là de l’adolescence du personnage.

89 Cette évocation des souvenirs de Dana nous donne à voir également l’histoire de l’amitié entre Dana et Tiago qui débute en 1980 lors de leur rencontre à l’occasion d’un séminaire universitaire :

[...] ambos somos historiadores especializados en historia de judaísmo español y esos estudios habían sido precisamente los que nos llevaron a conocernos, en el año 1980, durante un seminario de la Universidad de Salamanca. (Mi nombre, 17)

Cette date de 1980 doit retenir toute notre attention car c’est à partir de celle-ci que les souvenirs de Dana semblent plus précelle-cis et nombreux. Ceux-celle-ci servent à présenter ses antécédents ainsi que ceux du personnage de Tiago. Dana rencontre son mari en 1980 en Israël :

Como habíamos hecho Jean-Claude y yo cuando nos conocimos allí mismo en Tel-Aviv, durante el verano de 1980, [...]. (Mi nombre, 39)

Dana va rester dans ce pays dans un kibboutz auprès de Jean-Claude pendant trois ans environ :

[...] habían pasado veintidós años desde que terminé mi experiencia israelí, como le gustaba llamarla a Jean-Claude [...]. (Mi nombre, 31)

On peut en déduire que c’est en 1983 que se termine cette expérience israélienne, c’est-à-dire vingt-deux ans en effet avant que Dana ne raconte l’aventure qui arrive à son ami Tiago en 2005.

Quant à Tiago et Nicole, après leur mariage, ils s’installent à Bilbao quand celui-ci obtient un poste à l’université de Leioa. Ils ont un fils Daniel. Grâce à un souvenir évoqué par Tiago, on peut dater la naissance de celui-ci. Il se remémore des vacances passées à Rome avec ses amis :

[...] y aquel viaje a Roma, ¿me acordaba? Cuando Nicole le dijo que estaba embarazada [...]. (Mi nombre, 20)

Daniel, le fils de Tiago, meurt en octobre 2005, alors qu’il a à peine 18 ans. Il est donc né en 1987. Le voyage à Rome a eu lieu en 1984 ou 1985.

En 1998, Tiago et Nicole viennent s’installer à Neuilly, à cent mètres de l’appartement de Dana :

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Allí tuvieron a su hijo, Daniel, pero en 1998 se trasladaron a París, a su gran piso familiar de la Avenue de Roule, en Neuilly [...]. (Mi nombre, 17)

On retrouve ensuite les personnages de Tiago et Dana à Tel-Aviv pour un congrès, en Novembre 2005 et c’est là que commence l’aventure de Tiago, cette aventure à travers la folie qui a débuté à la suite de la mort de son fils.

Nous nous apercevons que l’auteur s’attache à présenter les antécédents des personnages : leur naissance, leur enfance et leur passé plus ou moins récent. Si peu de dates sont mentionnées, on note un nombre important de phrases commençant par « hace ». Ce renvoi constant au passé par rapport à la situation initiale d’énonciation permet de retracer une chronologie des faits assez précise et de restituer la biographie des personnages.

Fajardo s’attache à présenter les événements de leur existence se situant juste avant l’entrée dans l’aventure proprement dite. Et c’est un point commun de cette trilogie : la vie des héros avant que ne commence le temps de l’aventure qui leur arrive, est présentée avec précision. Ce que l’on peut appeler les circonstances qui permettent l’entrée dans l’aventure. Les conditions dans lesquelles vivait Domingo Pérez avant d’embarquer sur la Santa María. On sait la situation des deux héros de Converso avant qu’ils n’embarquent sur le Gaztelugache. On sait comment l’ancien esclave est devenu Jamaica et comment il est devenu le serviteur de Tomás Bird. On a également une vision assez précise de l’existence de Dana et Tiago juste avant que celui-ci soit atteint de cette folie passagère qui est le fil conducteur de tout le roman. On peut reconstruire chronologiquement l’enchaînement de tous ces événements antérieurs qui constituent le passé des personnages. Ce passé acquiert une grande importance. Au moyen de nombreuses analepses le récit établit des retours aux sources permanents à même de faire comprendre au lecteur la situation des personnages au moment où commence véritablement l’aventure. La différence entre les trois romans tient dans la durée de l’aventure vécue par les héros.