• Aucun résultat trouvé

Anne ROUSSEAU

Centre de Recherche Public Henri Tudor,

Centre d’Innovation par les Technologies de l’Information, Luxembourg

Philippe VALLOGIA

Centre de Recherche Public Henri Tudor,

Centre d’Innovation par les Technologies de l’Information, Luxembourg

Michaël BENEDIC

Centre de Recherche Public Henri Tudor,

Centre d’Innovation par les Technologies de l’Information, Luxembourg CEREFIGE, Pôle Lorrain de Gestion, Nancy

Christophe SCHMITT

CEREFIGE, Pôle lorrain de Gestion, Nancy

Schmitt.christophe@ensaia.inpl-nancy.fr

Mohamed BAYAD

CEREFIGE, Pôle Lorrain de Gestion, Nancy

Mots clés : Capital social, gestion des connaissances, dynamique, inter-relations

Dans le contexte de l’économie de la connaissance, les actifs immatériels des organisations sont au cœur du processus de création de valeur économique (OCDE, 1996 et Schmitt, 2004) et font donc l’objet d’une attention particulière. Ces dernières années, les recherches en management stratégique consacrées au knowledge management (KM) se sont multipliées en parallèle de celles consacrées au capital social (Adler and Know, 2002 ; Mc Elroy, 2002 ; etc). Toutefois, si la littérature reconnaît des attributs communs à ces concepts (et en particulier un rôle de catalyseur dans le processus de diffusion et de création de connaissances), rares sont les travaux de recherche qui se sont intéressés aux liens existants entre ces deux notions. Dans la foulée des travaux de Nahapiet et Ghoshal (1998), cette communication propose un schème conceptuel permettant d’appréhender la dynamique des relations entre gestion des connaissances et capital social dans une perspective Resource-Based (Barney, 1991 ; Grant, 1996)

Si les dispositifs de gestion des connaissances ont pour finalité première de favoriser l’échange et la création de connaissances dans les organisations, certaines recherches ont également mis en exergue le rôle fondamental que pouvait jouer le capital social dans ce processus (Nahapiet et Ghoshal, 1998). Le capital social permettrait ainsi de réaliser ce qui est attendu des démarches de gestion des connaissances. Dès lors se pose la question de la relation et de l’articulation entre gestion des connaissances et capital social.

Pour tenter d’apporter des éléments de réponses à ces questions, nous articulerons notre raisonnement autour de trois parties. La première appréhende les différents dispositifs de gestion des connaissances, la seconde présente les différentes dimensions de ce capital social et la troisième aborde la question de la relation entre gestion des connaissances et capital et la nécessité de dégager un scheme conceptuel pour analyser cette relation.

84 ■ 2e Journée transdisciplinaire de recherche ■ 8 /11/ 2007

Les différents dispositifs de gestion des connaissances

Les démarches de gestion des connaissances peuvent être positionnées sur un continuum qui va d’une approche centrée essentiellement sur l’informatique à une approche plus axée sur les ressources humaines. Les travaux de Berdugo et Sene (2000) proposent une classification des dispositifs KM qui rend compte de ce continuum. Ces auteurs distinguent trois types de stratégies de gestion des connaissances : la capitalisation, la personnalisation et la production. Ces stratégies se différencient tant par le type de connaissances qui en est l’objet que par les acteurs qui la soutiennent et les pratiques et dispositifs mis en oeuvre. Dès lors, elles interagissent différemment avec le capital social.

Les dimensions du capital social

Nous appuyant sur les travaux désormais célèbres de Nahapiet et Ghoshal (1998), nous définissons le capital social comme l’agrégation des ressources encastrées et disponibles dans le réseau de relations pour un individu ou une organisation. Nahapiet et Ghoshal distinguent trois dimensions du capital social :

- La dimension structurelle qui correspond à l’ensemble des relations présentes au sein de l’organisation (la configuration du réseau, sa stabilité ainsi que la nature et la fréquence des relations entre les membres qui le composent).

- La dimension cognitive qui renvoie à la compréhension collective grâce à des représentations et un langage communs (buts communs, culture commune).

- La dimension relationnelle caractérisée par le niveau de confiance entre les membres et le niveau de partage des normes et obligations.

Les travaux de ces auteurs ont montré comment chaque dimension du capital social pouvait favoriser le processus d’échange et de combinaison de connaissances.

Gestion des connaissances et capital social : quelles relations ?

Si les liens entre les dispositifs de gestion des connaissances et le capital social apparaissent souvent en filigrane dans la littérature consacrée à la valorisation du capital intellectuel, force est de constater l’absence criante de schème conceptuel pour analyser et mettre en évidence cette relation. La proposition faite ici servira par la suite, à déterminer de manière empirique dans quelle mesure chaque dispositif de gestion des connaissances peut interagir avec chacune des dimensions du capital social.

Bibliographie

Adler, P. S., Kwon, S. (2002), Social capital: Prospects for a new concept. Academy of Management Review, 27: 17–40.

Barney, J.B. (1991): « Firm resources and sustained competitive advantage», Journal of Management, 17 (1), 99–120.

Berdugo, A., Sene, I. (2000), Ethique et Knowledge Management, Cahier de Recherche du Groupe HEC, n° 707.

Grant R. M. (1996), Prospering in Dynamically-competitive Environments: Organizational Capability as Knowledge Integration, Organization Science, vol. 7, n° 4, July-August, 375-387.

McElroy, M.W., (2002), The New Knowledge Management – Complexity, Learning, and Sustainable Innovation, Boston, Butterworth Heinemann.

Nahapiet, J and Ghoshal, S (1998), Social Capital, Intellectual Capital and the Organizational Advantage, in The

Academy of Management Review, 23, 2, 242-266.

OECD, (1996), The Knowledge-Based Economy, Organisation for Economic Co-operation and Development, Paris.

Schmitt, C (2004), "La construction de la valeur : proposition d'une approche dialectique", dans Revue Sciences de Gestion, n°38, p.105-132

2e Journée transdisciplinaire de recherche■ 8 /11/ 2007 ■ 85

Construction sociale du changement en ergonomie et réseaux sociaux : vers

Outline

Documents relatifs