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Des formes nouvelles de contestation

Les Guerres de l'Indépendance cubaine

B. La réappropriation des idéaux indépendantistes

1) Des formes nouvelles de contestation

Trois événements internationaux – la Révolution mexicaine, la Première Guerre mondiale et la Révolution soviétique – avaient fortement influencé les mentalités politiques. De plus, à partir de 1920, après la période d’euphorie financière dite de la « Danse des millions », la crise consécutive à la chute des prix du sucre, avait révélé les problèmes structurels de l’économie cubaine.

Dans ce climat, les mouvements sociaux étaient réapparus épaulant les réactions de revendication civique. En 1923 s’était tenu le Premier Congrès féministe, initiation d’une action qui permettrait aux femmes de gagner le droit de vote en 1933. Avec les organisations syndicalistes ou socialistes, avec la Réforme étudiante, le monde ouvrier et la bourgeoisie modeste avaient endossé un rôle politique actif en marge des doctrines traditionnelles. De ce point de vue, Julio le Riverend a parlé de ces années comme d’un « virage historique »292

. La crise structurelle qui commença dès 1928, puis l’effondrement de l’économie entre 1930 et 1932, répercussion du krach nord-américain, renforcèrent les mouvements contestataires. Devant cette recrudescence et cette radicalisation de la protestation, Machado

répondit par la répression afin de maintenir calme et ordre public conformément aux exigences de la politique extérieure des Etats-Unis.

a) Mouvements syndicaux et politiques

La création le 26 novembre 1920 de la Fédération Ouvrière de La Havane, suivie par un Congrès Unitaire en avril 1922, allait constituer le premier pas de la réorganisation du monde ouvrier. L’importance au sein du mouvement du secteur ferroviaire et du secteur du sucre, liés au système monoexportateur dominé par les compagnies nord-américaines, jouerait en faveur du développement d’un courant nationaliste et anti-impérialiste.

Ce mouvement encadra les deux grèves très suivies des cheminots et des ouvriers du sucre en 1924, sous Zayas, en Oriente, au Camagüey et à Las Villas. L’unification se paracheva à l’issue du congrès national de février 1925 par la création de la Confédération Nationale de Cuba, qui jouerait ensuite un rôle clandestin dans la lutte anti-machadiste. Certaines associations de type corporatiste et moins revendicatives apparurent également, comme l’Association Nationale de l’Industrie Sucrière en 1924, ultérieurement utilisée par Machado dans sa stratégie de récupération du mouvement syndical, une des cibles de sa dictature. Une des premières victimes des assassinats politiques fut Alfredo López, fondateur de la Fédération Ouvrière. A mesure qu’augmentait la protestation, la répression s’étendait graduellement jusqu'à devenir massive. C’est en 1930 que l’ensemble des forces anti- machadistes passa à l’offensive. Le syndicalisme y participa au moyen de la grève générale de mars 1930.

Parallèlement à l’activisme croissant du secteur ouvrier, réformiste mais également influencé par l’anarcho-syndicalisme ou le socialisme, des groupes politiques socialistes allaient apparaître. La fondation du Parti Socialiste Radical de Carlos Baliño en 1920 serait suivie par le regroupement des groupes marxistes isolés en Parti Communiste de Cuba en 1925. En 1927, ce parti entrerait dans la résistance à la dictature.

b) Mouvement étudiant

Le deuxième mouvement social de la période fut le mouvement étudiant. Il naquit sous le double signe de l’agitation populaire syndicale et de la Réforme latino-américaine qui avait débuté en Argentine en 1918. Après ses premières manifestations en avril 1920, le

mouvement créait la Fédération Etudiante Universitaire293

dirigée par Fello Marinello et Julio Antonio Mella. La Fédération obtint de Zayas une réforme de l’Université, suite à la grève de janvier 1923. En 1923 également, une fraction radicale des étudiants se rallia au Mouvement des Vétérans et des Patriotes.

Ce fut en novembre 1925, peu après l’entrée en fonction de Machado que la répression se déclencha. La police intervint lors de la commémoration, organisée par la Fédération, de l’exécution des étudiants de Médecine par les autorités coloniales espagnoles en 1871. Mella fut arrêté et entama une grève de la faim. Défendu par Rubén Martínez Villena, il vit se constituer un comité national composite de soutien. Son arrestation arbitraire avait déclenché une ébauche de front unitaire entre politiques et intellectuels – Enrique José Varona, les Minoristes – les syndicats et le mouvement étudiant. La Fédération Etudiante Universitaire fut ensuite dissoute et déclarée illégale par Machado.

c) La renaissance de l’anti-impérialisme

Le courant anti-plattiste et anti-impérialiste n’avait jamais cessé d’exister à Cuba294

, mais il ressurgit conjointement à l’agitation sociale et politique des années vingt. Cette renaissance est due à la fois à l’influence du contexte international et à des données spécifiquement cubaines. La crise structurelle était déjà analysée par certains dans le contexte de la dépendance globale, mais le fait que les secteurs nord-américains liés au sucre puissent provoquer et manipuler un krach boursier et créer une crise sociale, comme en 1920-1921295

, renforça le sentiment de révolte contre ce système. N’oublions pas que les années Zayas avaient été celles de la plus grande complaisance vis-à-vis des investisseurs et des industriels, au prix de l’augmentation du chômage et de la précarité des plus modestes.

La revendication syndicaliste était, de fait, confrontée à la problématique néocoloniale : les secteurs les plus offensifs, car les plus touchés, défendaient dans la pratique l’intérêt des ouvriers face aux trusts nord-américains. Si l’on ajoute à cette expérience l’influence doctrinaire grandissante du marxisme, l’on comprend que le mouvement syndical ait évolué en quelques années vers des positions anti-impérialistes, à la suite d’hommes comme Enrique Varona, Alfredo López et Antonio Penichet. D’une opposition à l’ingérence étrangère on allait passer à une analyse globale qui lierait problèmes sociaux et indépendance nationale, tout en rejetant le clivage traditionnel entre Libéraux et Conservateurs.

Le Mouvement des Vétérans et des Patriotes n’avait pas été épaulé par le syndicalisme. En revanche, Mella et Rubén Martínez Villena avaient rejoint cette revendication puis cette insurrection pourtant réformiste. Il est intéressant de souligner comment, malgré le naufrage de la classe politique des « Generales », le rejet de cette génération était sélectif. Plus encore, le vétéranisme pouvait fonctionner comme référence révolutionnaire et politique. Il était en mesure de rallier, autour de sa puissance emblématique plus que de sa doctrine politique, la jeune garde, dans la perspective d’un soulèvement défiant les Etats-Unis. A côté de García Vélez, Manuel Sanguily et Enrique José Varona, tous deux vice-présidents du Mouvement, incarnaient encore pour la deuxième et la troisième génération républicaine les figures intellectuelles d’un indépendantisme irréductible et progressiste. Cette longévité s’explique en grande partie par leur passé (surtout en ce qui concernait Sanguily), par la constance de leur préoccupation à défendre les intérêts nationaux par la politique ou par la culture. Leur aura de patriarches intègres, bien qu’ils aient passé par des zones de turbulence, leur donnait autorité, et surtout, évitait que le discrédit de la génération des vétérans compromise en politique ne fût achevé.

Politiques et intellectuels commençaient également à repenser les termes et les implications de la dépendance. A la suite de quelques intellectuels de la première génération, à la suite de Varona et de Sanguily, des hommes comme Fernando Ortiz et surtout Ramiro Guerra296

jugeaient le processus d’absorption économique et non plus simplement le mécanisme légal et politique de la dépendance. Des revues, Cuba Contemporánea ou La Revista Bimestre, contribuaient à la diffusion de cette interprétation nouvelle. De nombreux intellectuels soutinrent Julio Antonio Mella lorsqu’il fonda la Ligue anti-impérialiste, le 28 juin 1925. Quelques mois après, les mêmes et de nouvelles recrues protestaient contre l’intervention nord-américaine au Nicaragua, en signant le Manifeste « Por la libertad de los pueblos de nuestra América contra el imperialismo norteamericano »297

.

Ainsi, après les années d’enfermement sur soi que nous évoquions plus haut, resurgissait le concept martinien de « Nuestra América ». L’anti-impérialisme cubain, s’il devait beaucoup au marxisme, se raccordait organiquement à la pensée de José Martí. Bien sûr, sa mémoire avait été entretenue et quelquefois sacralisée, notamment dans les revues et les romans des guerres. En 1921, le syndicaliste Antonio Penichet révélait et démontrait dans Alma Rebelde298

comment le combat révolutionnaire et anti-impérialiste des Cubains ne pouvait que s’inscrire dans la continuité du projet social et indépendantiste de Martí. Ce roman prouvait qu’effectivement un raccordement spécifiquement cubain s’opérait entre

l’Utopie démocratique de 1895 et le projet révolutionnaire socialiste de 1920 au titre de la résistance à l’empire. Mella opérerait la même jonction entre pensée martinienne et révolution sociale en novembre 1924. Il envisageait par ailleurs de réaliser une biographie désacralisante de Martí299. En 1929, ce fut l’écrivain Alfonso Hernández Catá qui publia à Madrid l’essai

inclassable Mitología de Martí300

. Cet hommage à la modernité des conceptions du Cubain, actuelle au possible, confirmait le ressourcement de représentants de la génération montante à la pensée du concepteur de la Révolution de 1895.

2)

La Révolution de 1930

L’arrivée au pouvoir de Machado ainsi que l’instauration de sa dictature s’inscrivaient sans doute dans le prolongement des pratiques politiques de la Première République. Le contexte et la personnalité du dictateur poussaient ces dérives jusqu'à la caricature. En 1928, lors de la VIème Conférence panaméricaine tenue à La Havane, Machado montra la façade policée. Juste avant et juste après, la répression sanglante du tyran écrasait le pays. Ce fut le projet de réforme constitutionnelle de mars 1927, destiné à prolonger le mandat présidentiel, qui déclencha une réaction nationale d’opposition réunissant les partis depuis l’Union Nationaliste301 jusqu’au Parti Communiste. L’imposition de la réforme de la Constitution de

1901, en février-mars 1928, allait contribuer à la crise structurelle qui ne prendrait fin qu’avec la Constitution de 1940. L’opposition à Machado continuait également, par ses formes et ses contenus, les protestations des années précédentes. Mais elle s’en distinguait parce qu’elle constituait un front politique commun. Néanmoins, le mouvement unitaire contre Machado se dissoudrait au moment de la médiation de Welles, sur la base du refus de l’ingérence nord- américaine qui conduisait à l’abandon de la revendication anti-impérialiste et sociale.

a) La lutte anti-machadiste

A partir de la Réforme constitutionnelle, l’agitation politique et sociale allait croissant, la répression – y compris par l’assassinat politique – également. L’opposition, nous le disions, s’inscrivait encore dans la demande d’un changement d’attitude du gouvernement, ou de son renversement, mais ne plaçait pas au premier plan un bouleversement structurel.

La grève générale du 20 mars 1930, la manifestation étudiante du 30 septembre 1930 (au cours de laquelle Rafael Trejo fut assassiné) réclamaient le rétablissement des libertés publiques. Machado y répondit par l’occupation et la fermeture de l’Université (le 2 octobre), puis par la suspension des garanties constitutionnelles à La Havane (le 3 octobre). Le 13 novembre, la procédure était élargie à tout le pays ; plusieurs villes étaient occupées par l’Armée. Le mouvement étudiant s’était reconstitué sous la forme du Directoire Etudiant Universitaire. Dans son premier manifeste d’octobre, il constatait l’impossibilité d’une conciliation avec le gouvernement Machado. Le 30 novembre, le nouveau mot d’ordre était le « total et définitif changement de régime ». Le 3 février 1931, le Directoire proposait la création d’un front unique contre la dictature.

La première tentative insurrectionnelle pour renverser le « caudillo » rappelle par ses formes et sa direction, les tentatives insurrectionnelles des vingt premières années : le Mouvement du Río Verde, promu par Menocal et ses partisans, associés à Mendieta et Laredo Brú de l’Union Nationaliste, déclencha l’insurrection du 9 août 1931 dans les provinces de La Havane et de Pinar del Río. Dès le lendemain, les insurgés affrontaient malheureusement la Garde Rurale : Francisco Peraza (Général de l’Armée Libératrice et dirigeant de l’Union Nationaliste) y laissait la vie. Le 17 août le capitaine Emilio Laurent débarquait avec trente- sept hommes à Gibara. Mais l’insurrection était déjà écrasée.

Après une ultime tentative de regroupement des partis traditionnels avec la création en 1932 de la Junte de New-York, le front anti-machadiste achèverait son unification. Confrontés à l’illégalisme et à la censure, d’autres mouvements – le Parti Communiste, les syndicats, le Directoire Etudiant Universitaire, l’Aile Gauche Etudiante (son courant marxiste), le réactionnaire et fascisant ABC – occuperaient le terrain de la clandestinité et de l’organisation de la résistance armée. Le pays évoluait vers l’insurrection générale : aux grèves, aux manifestations s’ajoutait l’apparition de groupes armés permanents en Oriente et à Las Villas.

Cette radicalisation révolutionnaire, la demande de la Junte de New-York et l’incapacité de Machado à maîtriser la situation allaient pousser les Etats-Unis à réagir.

b) L’ingérence encore

En avril 1933, Welles était nommé ambassadeur. Cette fois, les options de la politique régionale des Etats-Unis excluaient l’occupation militaire. Sa mission était de ramener l’ordre

dans le pays, et de négocier un nouveau traité commercial. Vu la situation, il rechercha l’appui de l’opposition à Machado. Le 30 juin 1933, les représentants des partis qui acceptaient la médiation, constituaient une commission informelle autour de Welles. On rétablit les garanties constitutionnelles, on leva la censure médiatique, on promulgua une Loi d’Amnistie le 26 juillet. Machado quittait le pays le 12 août 1933.

Welles avait apparemment rempli la première partie de sa mission : le dictateur était parti, le retour au calme envisageable. Compte-tenu de l’ampleur de la revendication et de l’agitation sociale – qui avait pu être évaluée le 7 août lors de l’annonce erronée du renoncement de Machado –, il fut convenu de ne pas anticiper les élections prévues en 1934. Carlos Manuel de Céspedes fut pressenti pour assurer l’intérim. Il forma le premier cabinet multipartite de l’histoire de la République, avec des représentants des partis et des groupes de la Médiation. Le 27 août, la Constitution de 1901 était rétablie.

Or l’ingérence nord-américaine avait été refusée et dénoncée par les éléments les plus radicaux du front anti-machadiste. Non seulement, leur anti-impérialisme les conduisait logiquement à refuser cette ingérence, mais de plus ils ne considéraient pas la chute du tyran comme l’objectif ultime de leur engagement. Dès le 8 mai, le Directoire Etudiant Universitaire et l’ABC Radicale avaient condamné le projet de Médiation. En juillet, le Directoire appelait à l’insurrection armée pour renverser la dictature et établir un gouvernement provisoire indépendant de toute intromission. Fin août 1933, le Parti Communiste se lançait dans une ligne politique de révolte agraire anti-impérialiste et préconisait la création de « soviets »302

. Si Machado avait cédé devant la coalition entre gauche radicale et nationalisme révolutionnaire, la Médiation Welles soudait contre elle les révolutionnaires et les anti-impérialistes.

c) La révolution de 1930

Le 4 septembre, un groupe principalement composé de militaires, de l’ABC, du Directoire Etudiant Universitaire prenait le pouvoir et surprenait Welles. Le lendemain, Ramón Grau San Martín, Portela, Sergio Carbó, Irisarri et Porfirio Franca constituaient un gouvernement collégial, la « Pentarchie ». Alors que les partis de la Médiation demandaient une intervention militaire, Welles tentait de négocier avec ses éléments les moins radicaux, Grau San Martín et Franca. Il faut ajouter que l’Argentine, le Chili, le Brésil, le Mexique et l’Espagne républicaine avaient reconnu le gouvernement et lui apportaient un soutien

théorique. Welles se rapprochait également du sergent qui avait mené les opérations, Fulgencio Batista. La Pentarchie tint jusqu'à la démission de Franca et Irisarri.

Grau San Martín, national-réformiste, soutenu par le Directoire Etudiant Universitaire assura à partir du 10 septembre la présidence du pays. Le « Gouvernement des Cent Jours », dans un contexte général de mouvements sociaux, insurrectionnels et de tentative contre- révolutionnaire (dont celle de l’ABC le 8 novembre 1933) mit sur pied un plan de réformes sans précédent. La participation de Guiteras, marxiste et anti-impérialiste, dirigeant du mouvement Jeune Cuba, lui coûta la défiance nord-américaine. Le 14 septembre, des navires de guerre se positionnaient au large des côtes cubaines. L’opposition des pays latino- américains contribua à retarder l’échéance. Par ailleurs, Batista et Welles manœuvraient pour faire chuter Grau. Après un court mandat de Carlos Hevia, le 18 janvier 1934, un militaire, Mendieta, soutenu par Batista, arrivait au pouvoir.

Le fait que le gouvernement Mendieta ait négocié en 1934 avec les Etats-Unis de F.D. Roosevelt une nouvelle formulation des « relations privilégiées » répondait à l’obligatoire prise en compte des revendications nationalistes et anti-impérialistes du mouvement révolutionnaire. On peut considérer la signature du nouveau Traité entre l’Administration nord-américaine et le gouvernement Mendieta, le 29 mai 1934, comme une tentative de faire évoluer le statut vassal de la République de Cuba. En août, un nouveau Traité de Réciprocité Commerciale était également signé.

Par ailleurs, le projet de Grau de réunir rapidement une Assemblée Constituante fut repoussé au lendemain de l’échéance électorale, en particulier à cause de la persistance de la pression politique et sociale radicale. Guiteras et le Parti Communiste envisageaient une offensive insurrectionnelle à l’occasion de la grève de mars 1935 en partie préparée par le Parti Authentique de Chibás. Le 8 mai, Guiteras fut assassiné alors qu’il projetait de s’embarquer pour l’étranger, de s’allier avec le Vénézuélien Carlos Aponte, colonel de Sandino, et de revenir à Cuba à la tête d’une expédition.

Les élections présidentielles eurent finalement lieu en janvier 1936. Elles opposaient Mario Menocal à Miguel Mariano Gómez303. Ce dernier entra en fonction le 20 mai, assisté de

son vice-président Laredo Brú. Le personnage de Batista apparaissait derrière cette accession à la présidence. En fait, depuis son irruption sur la scène politique, il n’avait eu de cesse d’assurer les relais de son pouvoir encore occulte tant au sein de l’Armée que des pouvoirs civils. Batista se présentait comme un arbitre entre les forces sociales antagonistes, défendant un programme progressiste d’éducation populaire ou de réforme agraire. Le Congrès lui était

favorable. C’est ce qui permit la mise en accusation et la destitution de Miguel Mariano Gómez, à qui il s’était opposé, avant la fin de l’année. Au terme de ce coup d’Etat larvé, Laredo Brú accédait au pouvoir, au moment où le projet constitutionnel du Congrès était publié comme base de travail.