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PARTIE II : LES COMICS DE SUPERHÉROS AMÉRICAINS RÉÉDITÉS AU QUÉBEC

LE PÉRITEXTE DES COMICS HÉRITAGE

1. Premières impressions : la page de couverture

1.3 Les encadrés 389 et les bandeau

Au-delà des éléments visuels et textuels liés au récit qu’elle accompagne, la page de couverture des comics Héritage est parsemée d’encadrés et de bandeaux constituant un gabarit relativement stable. Lorsque analysés un à un, ces divers éléments péritextuels trouvés sur la page de couverture de la majorité des comics Héritage témoignent tantôt de la particularité du marché québécois, tantôt encore de l’évolution des ambitions commerciales des Éditions Héritage à l’égard de leur production bédéesque.

Le nombre de pages et la couleur

Les chapitres précédents ont déjà permis d’aborder la question de l’utilisation de la couleur et du nombre de pages instables des comics Héritage. Or, il reste à préciser que ces deux paramètres ont un impact sur la couverture de certaines publications, qui les met en valeur dans un espace leur étant réservé. Ainsi, dès 1970, un bandeau positionné au-dessus de l’illustration de couverture indique le format adopté par un comic donné. Les numéros simples auxquels sont ajoutées des rubriques éditoriales inédites portent par exemple la mention « format spécial ». Les inscriptions 389 Le terme que j’utilise ici se veut une traduction de l’expression anglaise consacrée « corner box ». Elle renvoie à

toutes ces « boîtes » qui ornent la page de couverture et qui contiennent des données textuelles et visuelles primordiales.

« format double » et « 52 pages », positionnées côte à côte, accompagnent et décrivent quant à elles les numéros doubles, tandis que l’énoncé « en couleur » renseigne le lecteur quant au recours à l’impression quadrichrome caractéristique de certains comics parus à partir de 1983. Toutefois, dans le corpus étudié, l’emploi du bandeau annonçant la couleur dans une publication n’est pas systématique; ce sont les indications quant au format des numéros qui prévalent et qui occupent généralement l’espace restreint disponible en tête de couverture.

Qui plus est, certains fascicules insistent particulièrement sur l’annonce de leur format en la répétant dans l’encadré figurant dans le coin inférieur gauche de la page de couverture. Dans les comics originaux, cet espace possède des fonctions qui varient selon le lieu de vente desdits comics. En effet, chaque bande dessinée de superhéros publiée par Marvel et DC Comics se décline à l’époque en deux versions : la première vouée au circuit des tabagies et des kiosques à journaux et la seconde destinée au direct market (marché direct), soit celui des librairies spécialisées. Parce que les avantages consentis au commerçant et que les conditions concernant le retour des invendus diffèrent en fonction du lieu de vente, les éditeurs utilisent l’encadré précédemment mentionné pour distinguer facilement les deux versions d’un même comic book. Ainsi, il est occupé par un code à barres dans le premier cas et par une illustration représentant un héros de la maison dans le second cas390. Cela dit, puisque ces considérations n’affectent pas les Éditions Héritage, le Québec

voyant émerger lentement ce marché à deux vitesses à partir des années 1980 seulement, celles-ci récupèrent l’encadré concerné à d’autres fins. À certaines occasions, elles conservent l’illustration présente dans les versions originales mises en vente dans le marché direct, laquelle agit comme une publicité. Si la tête de Spider-Man est affichée sur un exemplaire de Fantastic Four, par exemple, elle rappelle au lecteur la famille d’œuvres (et de superhéros) auxquelles la série appartient et l’incite à se procurer un titre en cela complémentaire. Plus fréquemment, l’éditeur recourt à cet encadré afin de rappeler que leurs comics comportent « 2 numéros réunis en un seul! », réitérant du même coup l’information transmise par le bandeau couronnant l’illustration de couverture.

390 Avant que ce stratagème ne soit mis en place, il était possible pour un libraire spécialisé – qui n’est pas autorisé à

retourner les invendus, puisque les éditeurs lui consentent déjà un rabais important à l’achat des comics – de se faire passer pour marchand de journaux et, ainsi, de profiter des remises réservées à ces derniers en retour des stocks n’ayant pas été écoulés. Ce simple élément péritextuel permet donc aux éditeurs et à leurs distributeurs de déterminer hors de tout doute la provenance réelle des publications qui leur sont renvoyées.

Encore une fois, le contenu se dote alors d’une fonction publicitaire en misant sur ce qui constitue aux yeux des éditeurs une plus-value par rapport aux comics originaux :

À l’époque où Hulk se vendait 15c [sic] en français, les revues américaines se vendaient 10c. Aujourd’hui ces mêmes comics américains se vendent 35c pour 17 pages d’aventures et 15 pages d’annonces. Avec nos nouveaux ‘Formats Doubles’ nous vous offrons 44 pages d’aventures pour 60c. Faites vous-même la comparaison391.

Ce rapport quantité / prix qui avantage les comics Héritage explique que la page de couverture se voit affublée d’un, sinon de deux espaces visant à faire la promotion du format double, puisqu’il s’agit de l’un des principaux arguments – avec la langue, comme le deuxième chapitre de cette thèse l’a montré – pouvant amener le lecteur à les préférer aux comics originaux.

De plus, l’annonce de la couleur dans certaines séries participe en quelque sorte de ce même esprit de concurrence. Comme nous le verrons plus loin, la monochromie des comics Héritage est déplorée à maintes reprises par les lecteurs, qui souhaitent obtenir un produit visuel aussi fidèle que possible aux publications originales (en couleurs). Lorsque l’éditeur québécois parvient à pallier cette lacune que ses publications trainent depuis près de 15 ans, il s’assure donc de signaler clairement ce changement attendu par une part considérable de sa clientèle. Autrement dit, les informations présentes sur la page de couverture au sujet du format des comics Héritage et de leur emploi de la couleur constituent autant d’armes permettant à l’éditeur de Saint-Lambert de rivaliser avec les versions originales de ses propres publications, auxquelles il fait concurrence.

Le logotype de l’éditeur

Le logo de la maison d’édition qui figure dans le coin supérieur gauche de la page de couverture connaît quant à lui sept itérations révélant différentes stratégies commerciales mises en branle par l’éditeur québécois392. La première forme adoptée par le logo consiste en la simple mention

« Comics Soleil », égide sous laquelle les Éditions Héritage prévoient initialement publier leurs comic books393. Ensuite, cette inscription est accompagnée à l’arrière-plan d’un dessin représentant

un soleil jaune, d’abord, puis bleu, dès la publication de L’Incroyable Hulk no 2 (automne 1968).

En janvier 1969, l’appellation « Comics Soleil » disparaît et cède sa place au logo « EH », autour

391 Goglue [pseudonyme]. « Le Coin du lecteur », […] p. 19.

392 La plupart de ces itérations sont décrites dans A. Salois, G. Lévesque, R. Fontaine et J. F. Hébert. Le guide des

comics Héritage […], p. 37.

393 L’ours imprimé dans les trois premiers comic books publiés par Héritage (L’Incroyable Hulk nos 1 et 2, Fantastic

duquel apparaissent les mentions « comics français » et « Éditions Héritage ». Au printemps de l’année 1970, ce même logo acquiert sa forme finale alors qu’il est superposé au soleil bleu des « Comics Soleil ». Comme l’observent avec justesse les rédacteurs du Guide des comics Héritage, « [c]e qui est captivant, c’est qu’en examinant l’évolution de ce logo, on peut voir apparaître étape par étape chacune des caractéristiques qui formeront le logo définitif des éditions Héritage394. »

Figure 16 : Le logo des Éditions Héritage au fil des ans395

En effet, ce dernier logo accompagne la majorité des comics de l’éditeur de Saint-Lambert, comme l’illustrent ses 86 apparitions dans le corpus étudié. Une fois mis en place, il constitue une part importante de l’identité visuelle des comics Héritage, voire des comics publiés en français au Québec, comme le montrera le prochain chapitre de cette thèse. Cela dit, l’adoption de ce logo stable n’empêche pas les Éditions Héritage de poursuivre leurs expérimentations à quelques reprises. En 1972, alors que le catalogue bédéesque de l’éditeur est en pleine expansion, une

394 A. Salois, G. Lévesque, R. Fontaine et J. F. Hébert. Le guide des comics Héritage […], p. 37.

dernière tentative est faite afin de distinguer cette production du reste des activités de la maison Héritage. Ainsi, « certains comics […] arboreront le logo « PS » pour Payette & Simms plutôt que l’habituel « EH » des éditions Héritage396», faisant allusion au nom de l’entreprise détenant les

Éditions Héritage. Aucun exemple de ce type ne figure dans le corpus analysé, cependant, ce qui laisse entrevoir la marginalité de ces cas. Par ailleurs, le logo iconique des Éditions Héritage est abandonné ponctuellement à partir de 1984, alors que lui sont substitués ceux de DC Comics et de Marvel Comics, éditeurs des comics originaux traduits par l’entreprise québécoise. Huit numéros des séries Superman, L’Étonnant Spider-man et Les Mystérieux X-Men parus de 1984 à 1986 subissent ainsi ce traitement. À une époque où les ventes des comics de superhéros publiés par les Éditions Héritage chutent, ces dernières ont vraisemblablement essayé de faire d’une pierre deux coups en misant sur le pouvoir d’attrait des marques que les noms de ces grandes entreprises représentent, tout en rapprochant un peu plus le péritexte des comics français de celui des objets originaux. Ce dernier geste répond d’ailleurs aux demandes récurrentes du lectorat et s’inscrit dans une lignée de décisions prises en ce sens (comme le choix d’une impression en quadrichromie, entre autres). Autrement dit, après avoir consolidé et fait perdurer un logo qui établit, par son originalité, une identité commerciale singulière, les Éditions Héritage semblent tenter le tout pour le tout, alors que les ventes de leur production superhéroïque déclinent, en lui préférant des marques potentiellement plus fortes.

Le prix de vente et le numéro du fascicule

Contrairement aux versions américaines, celles produites au Québec par les Éditions Héritage après 1968 n’affichent pas leur prix de vente et leur numéro sous le logo de la maison, dans le coin supérieur gauche, mais bien dans un encadré distinct situé dans le coin supérieur droit de la page de couverture. En effet,

[d]ès les tout premiers débuts des éditions Héritage, nous retrouvions sur les couvertures un petit timbre, en haut à droite, donnant le numéro du comic ainsi que le prix de vente. Sur les éditions originales américaines, cette vignette avait un tout autre usage : elle contenait le sceau du « Comics Code Authority »397.

Or, puisque le Comics Code n’est pas appliqué sur le territoire canadien, ce sceau y perd sa pertinence et son intelligibilité. Plutôt que de l’abandonner complètement, les Éditions Héritage y déplacent donc des données péritextuelles dont l’emplacement a peu d’incidence sur le processus 396 Ibid.

d’achat du lecteur : le coin supérieur droit est effectivement celui qui se retrouve caché lorsque les comics sont disposés horizontalement, les uns par-dessus les autres, dans les kiosques à journaux ou sur les étalages. Il aurait été impensable d’y disposer des éléments permettant d’identifier l’éditeur ou encore le protagoniste de la publication. En ce sens, le prix et le numéro des fascicules – qui revêtent une fonction publicitaire et identificatoire certes moins manifeste – deviennent plus sujets à une réorganisation spatiale. D’ailleurs, dans les comics Héritage, ils conservent presque toujours leur emplacement inédit, bien qu’ils retrouvent à neuf reprises dans notre corpus leur lieu d’origine, dans le coin supérieur gauche de la couverture.

Cela étant dit, le déplacement de ces éléments dans les rééditions québécoises suppose qu’il faille remplir l’espace laissé vacant par la relocalisation du prix de vente et de la numérotation des publications. L’éditeur procède alors à un travail de comblement menant parfois à quelques maladresses. Par exemple, sur la couverture de L’Étonnant Spider-Man no 129/130, le vide

occasionné par le déplacement susmentionné est comblé par l’application d’une couleur se fondant dans le décor mis en scène. Le cadre noir délimitant l’emplacement original du prix et du numéro du fascicule, par contre, apparaît toujours et occasionne une fragmentation injustifiée de l’illustration, dans la mesure où ledit cadre ne délimite plus rien désormais et a perdu sa raison d’être. Ce résultat est toutefois évité lorsque les Éditions Héritage procèdent à la réorganisation plus approfondie des éléments trouvés en page de couverture. Ainsi, le titre de la série L’Incroyable Hulk dispose dans plusieurs rééditions françaises d’une police de caractère différente de celle des éditions originales. Dans le numéro 72/73, par exemple, l’éditeur québécois recourt à l’ancien logo de la série, conçu afin d’occuper un espace horizontal plus grand que le nouveau. Le vide que le déplacement du prix et de la numérotation de même que l’abandon de l’icône du protagoniste induisent se trouve comblé par l’utilisation opportune d’un autre élément du péritexte.

Au-delà de la place physique qu’il occupe sur la page de couverture, le prix de certains comics Héritage fournit d’importants indices quant à la nature de l’entente initialement conclue entre l’éditeur québécois et Marvel Comics. En 1968, « aucun super-héros Marvel n’est traduit en français sur une base régulière dans la francophonie398. » Les Éditions Héritage obtiennent donc

les droits de diffuser leurs comics outre-mer, comme l’attestent les prix en devises française, belge,

suisse, algérienne et marocaine figurant sur la page couverture des trois premiers fascicules publiés par l’éditeur québécois. Qui plus est, « on retrouve dans l’ours de ces comics la mention “Tous droits réservés – Copyright français”399. » Cette mention montre bien l’étendue des droits acquis

par Héritage à l’époque, qui « ont pour frontière la langue et non un pays400. » Or, rien n’indique

que ces comics aient effectivement circulé en Europe; la structure de distribution de cet éditeur naissant peine déjà à bien alimenter les points de vente québécois. Par ailleurs, ce sont plutôt les publications des Éditions Lug, situées à Lyon, qui s’assureront de la traduction et de la diffusion des comics Marvel dans le marché francophone européen, à partir de février 1969401. En ce sens,

l’ours des comics Héritage publiés à partir de 1970 – puisqu’aucun numéro ne paraît en 1969 – porte désormais la mention suivante : « Copyright © canadien par LES EDITIONS HÉRITAGE INC402. » Les projets d’exportation des comics Héritage ont donc fait l’objet d’une révision assez

rapide, limitant la portée effective du copyright détenu par les Éditions Héritage au territoire canadien pour la totalité des rééditions des œuvres de Marvel403.

L’icône du protagoniste

Au cours de l’époque qui nous occupe, une représentation du protagoniste de chaque comic book apparaît aussi dans le coin supérieur gauche, généralement sous le logo de l’éditeur. Cette icône est positionnée à cet endroit pour la même raison que le titre figure en haut de page : elle permet au lecteur de reconnaître plus facilement l’identité de différents comic books lorsque ceux-ci sont superposés sur les rayons des tabagies et des kiosques à journaux. L’utilité de cette image miniature du superhéros éponyme demeure donc tout aussi pertinente en contexte québécois qu’en sol américain, puisque les comics des Éditions Héritage circulent dans les mêmes types de points de vente que ceux empruntés par les publications originales. Le corpus analysé comporte même un

399 Ibid. 400 Ibid.

401 Plus précisément, il s’agit des magazines Fantask (février 1969-août 1969), Strange (janvier 1970-mars 1998) et

Marvel (avril 1970-avril 1971); S. Carletti et J.-M. Lainé. Nos années Strange […], p. 18-22.

402 Voir par exemple : S. Lee et J. Kirby. Capitaine America, no 1, Saint-Lambert [New York], Éditions Héritage

[Marvel Comics], juin 1970, p. 1.

403 Il est plus difficile de connaître exactement la latitude dont jouissent les Éditions Héritage en ce qui concerne la

distribution des adaptations des œuvres de DC Comics, puisque l’ours trouvé à l’intérieur de celles-ci se montre imprécis. Par exemple, dans la série Superman, il est indiqué que « SUPERMAN est publié par LES ÉDITIONS HÉRITAGE INC., siège social : 300 Arran, St-Lambert, Qué., selon entente avec DC COMICS INC. » Il est toutefois peu probable que l’éditeur québécois ait tenté de rivaliser avec les éditeurs européens Interpresse, Arédit et Sagédition, entre autres, qui publient les rééditions françaises des publications de DC Comics et les distribuent au Québec, durant les années 1970.

cas où l’éditeur (ou le lettreur?) s’est amusé à intégrer carrément l’icône de Thor à l’illustration de couverture. Alors que la version originale de la couverture de Thor no 61/62 fait un usage tout à

fait conventionnel de cette image, la présentant dans un encadré détaché du contenu de l’illustration de couverture, la version québécoise de ce comic présente plusieurs transformations. D’abord, le nuage de fumée qui apparaît en arrière-plan sur la couverture américaine devient aux Éditions Héritage un amoncellement de rochers sur lesquels une forêt a poussé. L’icône de Thor est ensuite placée de manière à donner l’impression qu’il trône sur cette montagne et qu’il observe la scène représentée dans l’illustration de couverture – qu’importe l’incohérence que la double mise en scène du protagoniste provoque. Enfin, une pleine lune remplaçant l’encadré vert de la version originale entoure le héros et se fond au décor.

Figure 17 : Couverture de Thor, no 61/62, Éditions Héritage.

Figure 18 : Couverture de The Migthy Thor, no 252, Marvel Comics.

Ces icônes sont aussi récupérées dans les numéros en format triple, lesquels recueillent trois comics mettant en scène des protagonistes différents, comme l’illustre l’exemple de la série Marvel trois- dans-un : X-men. Ainsi, le récit principal contenu dans ces comics jouit d’un traitement de faveur,

puisqu’on lui offre la plus grande part de l’espace disponible en couverture : son titre est bien visible, l’illustration de couverture lui est dédiée404 et l’icône qui représente l’un de ses héros405

figure à son endroit habituel, dans le coin supérieur gauche de la page.

Figure 19 : Couverture de Marvel trois-dans-un : X-men, no 19/20, Éditions Héritage.

Puisque cette domination de la série X-Men laisse peu de place aux deux autres titres qui l’accompagnent, l’éditeur québécois reproduit donc dans la marge de gauche les icônes de leurs protagonistes respectifs, en prenant soin de leur apposer une légende spécifiant le nom des personnages illustrés et, par le fait même, le titre de leurs séries éponymes (les Défenseurs et Nova, dans l’exemple fourni ci-dessus). En somme, ce modèle original sur lequel reposent toutes les pages de couverture des formats triples permet simultanément d’accorder à la série principale – qu’on estime aussi être la plus populaire406 – tous les dispositifs péritextuels dont jouissent les séries en

404 La police de caractères employée pour le titre « X-Men » tout comme l’illustration de couverture sont tirées de la

version originale du comic book adapté par les éditions Héritage.

405 La série X-Men met en scène une équipe de superhéros. Le mutant ailé Angel est celui qui représente ce groupe

dans le coin supérieur gauche de la page de couverture.

406 En décembre 1984, la série X-Men représente le comic book ayant le meilleur chiffre de ventes aux États-Unis,

d’après la revue Comics Feature. Ce succès commercial explique sans doute le choix des Éditions Héritage, à la même époque, de faire de ce titre la série vedette du format triple à l’intérieur duquel elle est publiée; Anonyme. « Top 100 Comic Books (December 1984) », Comics Feature no 46, ¸juillet 1986, p. 21-22.

formats simple ou double et d’annoncer efficacement, à l’aide du texte et de l’image, l’identité des séries secondaires comprises dans le fascicule.

Bref, tous les éléments de la page de couverture qui s’ajoutent à l’illustration contribuent avec cette dernière à rendre l’objet attrayant pour le lecteur, perçu en premier lieu comme un acheteur à guider et à séduire. Le modèle péritextuel américain ayant déjà prouvé son efficacité, il est maintenu par