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Degrés de limitation par structuration à l’arbitraire du signe

- De l’articulation comme image de la réflexion

1.1.2 Le thème de l’arbitrarité du signe dans le Cours de Linguistique Générale de Ferdinand de Saussure: aperçu critique

1.1.2.3 Degrés de limitation par structuration à l’arbitraire du signe

Comme le précise l’auteur du Cours :

Le principe fondamental de l’arbitraire du signe n’empêche pas de distinguer dans chaque langue ce qui est radicalement arbitraire, c’est-à-dire immotivé, de ce qui ne l’est que relativement. Une partie seulement des signes est absolument arbitraire ; chez d’autres intervient un phénomène qui permet de reconnaître des degrés dans l’arbitraire : le signe peut

être relativement motivé.54

Riedlinger et Constantin, texte établi par Eisuke Komatsu, Collection Recherches de l’Université Gakushuin, n°24, Presses de l’Université Gakushuin, 1993.

52 Toussaint (1980 : 257). Un postulat opposé est à la base de la démarche de Di Scullio & Williams dans On the Definition of Words, Cambridge (Ma), MIT Press, 1987, où les mots sont classés comme des listèmes irrationalisables : « the lexicon is like a prison – its contains only the lawless, and the only thing that its inmates have in common is lawlessness [and so] is simply a collection of the lawness » (p. 3-4).

53 À un autre endroit du Cours, Saussure (1996 : 158) déclare d’ailleurs : « [p]ourtant il est nécessaire de tirer cette question [de la différence entre valeur et signification] au clair sous peine de réduire la langue à une simple nomenclature » (nous soulignons). Cet ouvrage apparaît réellement comme un ensemble de contradictions certainement plus dues aux éditeurs qu’aux hésitations du Maître (cf. infra 1.1 2.3). La linguistique postsaussurienne aura décidé de ne saisir qu’une partie de cet ensemble, réduisant de fait quelque peu sa complexité.

54

De prime abord, force est de reconnaître une vision de l’arbitraire radical qui subsume l’arbitraire relatif. C’est en effet la pensée de Saussure comme le rappellent ses élèves dans la déclaration de 1941 citée plus haut :

Pour Saussure la langue, institution sociale, est par nature une forme pure, un système de signes différentiels, et si certains signes de la langue se trouvent affectés par leur sonorité (onomatopées) ou par leur forme abstraite (dérivés) d’une certaine expressivité naturelle, ils ne sont jamais que partiellement motivés, ce qui ne change rien au caractère général du phénomène langue.55

Il n’en demeure pas moins que, selon Saussure, l’arbitraire du signe peut être limité par deux autres phénomènes qu’il nomme la solidarité associative et la solidarité syntagmatique. Le premier correspond à la considération des signes à l’intérieur d’un système ou d’une structure et il est aisé de trouver des signes ayant des affinités formelles et sémantiques. Ce cas de limitation de l’arbitraire in absentia, et donc du domaine linguistique et non de la parole, mérite que l’on s’y arrête. Saussure l’illustre en donnant le célèbre exemple d’enseignement où l’on peut reconnaître une parenté sémiologique avec plusieurs mots de la langue française.

[…L]e mot enseignement peut se trouver impliqué dans une série basée sur un autre élément commun le suffixe (cf. enseignement, armement, changement, etc.) ; l’association peut reposer aussi sur la seule analogie des signifiés (enseignement, instruction, apprentissage, éducation, etc.), ou au contraire, sur la simple communauté des images acoustiques (par exemple enseignement et justement). Donc il y a tantôt communauté double du sens et de la forme, tantôt communauté de forme ou de sens seulement. Un mot quelconque peut toujours évoquer tout ce qui est susceptible de lui être associé d’une manière ou d’une autre.56

Il est dommageable de ne pas envisager les autres rapports associatifs. Pour éviter cette lacune et compte non tenu de l’axe sémantique, Françoise Gadet se propose de séparer ce qu’elle nomme la motivation grammaticale de la motivation symbolique dans la mesure où

il y a […] un point concernant la langue où le savoir proposé par la grammaire cesse, où les associations possibles ne sont plus de son ordre. On pourrait le représenter au moyen d’une progression : enseignement/armement (paradigme grammatical) [cas 1],

enseignement/justement (mots comportant deux suffixes de même forme mais sur des radicaux

différents) [cas 2], enseignement/clément (suffixe seulement dans l’un des cas, mais forme phonique et graphique semblable) [cas 3], enseignement/maman (point commun dans le signifiant oral seulement) [cas 4].57

Soit une progression selon le continuum suivant :

55 Bally, Frei, Sechehaye (1941 : 166).

56 Saussure (1996 : 173-174). C’est l’auteur qui souligne. 57

Cas 1 Cas 2 Cas 3 Cas 4

- symbolique + symbolique

+ grammatical - grammatical

(degré de symbolique nul) (degré de grammatical nul)

Figure 1. Continuum du grammatical au symbolique selon les données de Gadet

Nous avons donc une proportion inverse entre motivations grammaticale et symbolique. Cette représentation graduée absente chez Saussure permet ici de le visualiser. Là où le symbolique acquiert de l’importance, le grammatical n’en a plus. Or, la corrélation est bel et bien opérante et le sens bien transmis. Une liberté s’instaure donc sur ce versant lexical du langage dans la mesure où entre enseignement et maman, il peut y avoir par jeu sur le son – un aspect du signifiant – ou dans un énoncé les mettant sur le même plan, une affinité sémantique basée sur le signifiant. Il n’est en effet pas illogique de voir une mère enseigner à son enfant la façon dont il faut se nourrir par exemple. Gadet extraie ainsi du

Cours quelques lignes de force sur le signe :

- Le signe est sans substance, sans qualité propre : la différence n’est pas une qualité secondaire du signe, elle en est définitoire

- Le signifiant ne signifie que son propre pouvoir de signifier : il y a du « sens net » […]. Ce sont les rapports syntagmatiques et associatifs, qui font venir une signification sous un signifiant. […]

- Rien ne garantit que deux sujets parlants attribuent le même sens à un même segment. Mais cela n’est pas gênant, sauf si l’on croit à la communication et à un sens stable.58

La mise en paradigme contribue donc largement à « donner du sens au signifiant », mais dans un cadre précis.

Le deuxième type de limitation de l’arbitraire exploitable et évoqué par Gadet est la « limitation par solidarité syntagmatique ». Ce procédé se présente lors du passage du singulier au pluriel notamment où un accroissement au niveau du signifiant transcrit un accroissement sur le plan du signifié. On opposera par exemple la marque du singulier [Ø] à celle du pluriel qui représente un morphème additionnel. Toutefois, le problème se pose pour Saussure des morphèmes « zéro », car l’on peut voir que la logique de l’arbitraire relatif dans ce cas ne fonctionne pas. Une fois encore c’est le manque de continuum qui l’empêche de voir le langage ou, ici, le lexique et la morphologie dans leur ensemble.

58

En revanche, Monneret notamment distingue plusieurs degrés dans l’arbitraire par solidarité syntagmatique. En prenant comme exemple le pluriel anglais, il compare dans un ordre croissant d’arbitraire : ship / ships ; child / children ou foot / feet ; man / men et sheep /

sheep – lequel est radicalement arbitraire car aucune marque ne rend compte du décalage

sémantique.59 La marque peut donc simplement être le résultat d’une commutation [Ø] / [s] ou alors [Ø] / [ren] [a] / [e] ou [u] / [i:]60 ou ne connaître aucune variation, soit la manifestation

d’un arbitraire absolu que Saussure mettait au centre de sa sémiologie. Or, dans un autre endroit du Cours, nous pouvons aussi lire : « tout ce qui a trait à la langue en tant que système demande, c’est notre conviction, à être abordé de ce point de vue qui ne retient guère les linguistes : la limitation de l’arbitraire. C’est la meilleure base possible. »61 Il était donc conscient de la possibilité de rationalisation qu’offrait la motivation relative.

En outre, Saussure cherche à réduire la portée de manifestations langagières censées être les plus iconiques dont, d'une part, ce qu'il nomme l’« onomatopée authentique » et, d’autre part, les exclamations et les interjections. Nous aborderons ici simplement le premier cas, les deux suivants ayant été abordés plus haut et traités par la théorie humboldtienne.

Il écrit de ces « onomatopées » « qu’elles ne sont jamais des éléments organiques d’un système linguistique. »62 Ainsi « des mots comme fouet ou glas peuvent frapper certaines oreilles par une sonorité suggestive. »63 Mais si ces cas représentent un haut degré d’iconicité, pour Saussure, les phones ne sont pas vecteurs de signification. On retrouve alors la notion de

motivation symbolique de Gadet exposée plus haut et que Saussure rejette, mais puisqu’ils

représentent une implication du signifiant (ici acoustique), il convient d’en tenir compte. Quant au recours à l’étymologie pour laisser au hasard telle ou telle forme en synchronie, il est possible d’y confronter l’exemple de cerrojo (« verrou ») qui, issu du latin

verrŭcŭlum, a évolué en berrojo et a été consécutivement influencé par hierro (herrojo), puis

par cerrar, donnant lieu à la forme actuelle cerrojo. Le mot herrojo contenait en effet l’indication de sa matière (le fer, à l’époque) et cerrojo, de sa fonction de fermeture.

59 Cf. Monneret (2003 b : 43-45). L’auteur s’inspire ici de Godel (1952 : 226 sq). Monneret au contraire de Godel ne met cependant pas ce type de limitation d’arbitraire sur le même plan que le précédent dans la mesure où tous les mots sont également concernés et qu’en outre le rapport associatif est du domaine de la langue et le rapport syntagmatique du discours. (cf. Monneret, 2003b : 34).

60 NOTA BENE : Nous ferons apparaître entre crochets tous les phones que nous rencontrerons en tant que relevant du domaine phonétique et dans un souci d’homogénéité. Nous avons toutefois bien à l’esprit que les jeux sur les représentations phonétiques ne sont possibles que parce qu’elles existent au niveau phonologique. Bien entendu, nous respecterons les codes de chaque chercheur lorsque nous les citerons.

61 Saussure (1996 :182). Nous soulignons. 62 Saussure (1996 : 101).

63

Cet exemple d’évolution analogique amène d’ailleurs à traiter de l’étymologie populaire que le chercheur genevois reconnaît comme « des tentatives d’expliquer approximativement un mot embarrassant en le rattachant à quelque chose de connu » (e.g.

*sourdité mis pour surdité ; coute-pointe > courtepointe ; souffreteux rattaché à souffrir ;

etc.)64 Ce type de motivation est présent tant en diachronie qu’en synchronie et représente l’interprétation naïve mais motivée d’une forme. Or il concourt à la « paronymisation » du langage et, en cela, à l’économie mémorielle au moment de relier telle forme à telle idée65. Ce phénomène touche donc les aspects sonores et graphiques sourdité / surdité ; graphique uniquement (danois humarr > homar > homard, par analogie avec un « suffixe usuel », cf.

bavard).66 Il participe des règles d’évolution et d’emprunt où dans les deux situations, une accommodation s’opère en fonction du système soit en interne soit dans ses rapports externes. Il semblerait donc qu’il s’agisse d’analogie. Toutefois, pour Saussure, les deux notions sont à opposer : « [l]’étymologie populaire n’agit donc que dans des conditions particulières et n’atteint que les mots rares, techniques ou étrangers, que les sujets s’assimilent imparfaitement. L’analogie est, au contraire, un fait absolument général, qui appartient au fonctionnement normal de la langue. »67 Celle-ci est donc essentielle et celle-là ne l’est pas. Cette idée de réduction du champ de la motivation par étymologie populaire n’est pourtant pas cohérente avec un autre passage du Cours :

Certains faits diachroniques sont très caractéristiques à cet égard : ce sont les innombrables

cas où l’altération du signifiant amène l’altération de l’idée, et où l’on voit qu’en principe la

somme des idées distinguées correspond à la somme des signes distinctifs. Quand deux termes se confondent par altération phonétique (par exemple décrépit = decrepitus [« usé par l’âge »] et décrépi de crispus [« ondulé »]), les idées tendront à se confondre aussi, pour peu qu’elles s’y prêtent. Un terme se différencie-t-il (par exemple chaise et chaire) ? Infailliblement la

différence qui vient de naître tendra à devenir significative, sans y réussir toujours, ni du

premier coup. Inversement toute différence idéelle aperçue par l’esprit cherche à s’exprimer

par des signifiants distincts, et deux idées que l’esprit ne distingue plus cherche à se confondre

dans le même signifiant.68

Or, ce sont bien des faits d’étymologie populaire en ce que le locuteur naïf a rapproché

décrépit de décrépi en français contemporain. À l’inverse, chaise et chaire du même étymon

grec kátedra sont différenciés sur le plan du signifiant. Dans les deux cas, les phénomènes sont de l’ordre de l’inconscient. Et Saussure, paradoxalement, ne les considère plus comme

64

Cf. Saussure (1996 : 238). Cf. également l’exemple cité par l’auteur de poids issu pourtant de pensum et recensé en tant que « fausse étymologie ». Et l’auteur d’ajouter : « mais il importe peu que l’application du principe soit correcte ou non : c’est le principe même de l’écriture étymologique qui est erroné. » (1996 : 50). 65

Cf. Chevalier-Launay-Molho (1988) évoqués infra concernant la « paronymisation » ainsi que Nemo (2001, 2005). Cela représente des cas en quelque façon où « l’inconnu [est] attiré par le connu » (Taverdet, 2003 : 146). 66 Cf. Saussure (1996 : 239).

67 Saussure (1996 : 241). 68

étanr en marge du système mais comme mécanisme d’adéquation entre signifiant et signifié69. Car, tout comme le phénomène de l’analogie, cela « suppose un modèle et son imitation régulière. Une forme analogique est une forme faite à l’image d’une ou plusieurs autres

d’après une règle déterminée. »70 Soit une quatrième proportionnelle du type : oratorem :

orator = honorem : x / x = honor.71 C’est, sans nul doute, ce qui démontre la prépondérance du rôle du sujet parlant, qui remodèle le système lexical en amplifiant le champ de l’analogie.

Cela nous amène à la théorie plus générale et qui caractérise encore davantage la vision saussurienne du langage : la théorie de la valeur. Elle consiste en ce que « [l]e sens de

chaque forme, en particulier, [soit] la même chose que la différence des formes entre elles.

Sens = valeur différente. »72 Un signe n’existe donc que différentiellement par rapport aux autres signes qui limitent son champ sémantique – et sémiologique, du reste. De fait, chaque mot se définit morpho-sémantiquement par la négative, en fonction des autres avec lesquels il fait système. Or, dans les écrits de Saussure parallèles au Cours, nous constatons une plus importante prise en compte de cette notion de valeur, centrale pour le principe de motivation relative :

[Nous poserons] que la signification n’est qu’une façon d’exprimer la valeur d’une forme, laquelle valeur dépend complètement des formes coexistantes à chaque moment, et que c’est par conséquent une entreprise chimérique, non seulement de vouloir suivre cette signification en elle-même (ce qui n’est plus du tout linguistique), mais même de vouloir la suivre par rapport à une forme, puisque cette forme change, et avec elle toutes les autres, et avec celles-ci toutes les significations de manière qu’on ne peut dominer le changement de signification que vaguement par rapport à l’ensemble.73

Il schématise alors l’évolution de sa conception du signe comme suit :

69

On se rapproche ici du Saussure des Anagrammes publiés par Starobinski (cf. 1.3.3). 70

Saussure (1996 : 221). C’est l’auteur qui souligne. En réalité Saussure oppose analogie (essentielle) et étymologie populaire non essentielle et limitée à des « mots rares, techniques ou étrangers » mais cela tient au fait qu’il n’a pas envisagé les cas de création par étymologie populaire mais seulement des cas de coexistence (cf. Saussure, 1996 : 240-241).

71 Saussure (1996 : 222).

72 Saussure (2002 : 28). C’est l’auteur qui souligne.

73Cf. Saussure (2002 : 41). C’est l’auteur qui souligne. Publications de notes rédigées entre 1891 et 1911 selon les éditeurs Rudolf Engler et Simon Bouquet (Saussure, 2002 : 12).

Vue habituelle : A Signification B Forme Vue proposée : I II

Différence générale Une Figure vocale des significations signification (servant (n’existe que selon la (relative à une de forme différence des formes) forme) ou de plusieurs

formes dans I).

Différence générale Une forme des formes (n’existant (toujours relative que selon la différence à une signification). des significations).

Figure 2. Le signe revu par Saussure74

Saussure authentifie ici que l’arbitraire relatif « est la meilleure base [scientifique] possible » car son ancien schéma (ici intitulé « vue habituelle ») ne faisait que visualiser un arbitraire radical comme présupposé relationnel entre signifié et signifiant. Le « nouveau », publié en 2002, se place, en revanche, plus dans une perspective différentialiste et de quête de motivation en reliant les signes au-delà de leur arbitrarité intrinsèque supposée. Cela corrobore la thèse benvenistienne d’un rapport nécessaire entre signifiant signifié :

[…] dire que les valeurs sont « relatives » signifie qu’elles sont relatives les unes aux autres. Or n’est-ce pas là justement la preuve de leur nécessité ? Il s’agit non plus ici du signe isolé, mais de la langue comme système de signes et nul n’a aussi fortement que Saussure [en 1939] conçu et décrit l’économie systématique de la langue. [...] Tout y est si nécessaire que les modifications de l’ensemble et du détail s’y conditionnent réciproquement.75

74

Saussure (2002 : 42). Il explique cette théorie de la sorte : « ce dualisme réside dans la dualité du phénomène vocal et du phénomène mental COMME TEL, et du phénomène vocal COMME SIGNE –du fait physique (objectif) et du fait physico-mental (subjectif), nullement du fait « physique » du son par opposition au fait « mental » de la signification. Il y a un premier domaine, intérieur, psychique, où existe le signe autant que la signification, l’un indissolublement lié à l’autre ; il y en a un second, extérieur, où n’existe plus que le « signe », mais à cet instant le signe réduit à une succession d’ondes sonores ne mérite pour nous que le nom de figure vocale. » [Cf. Saussure (2002 : 20-21)]. C’est l’auteur qui met en relief.

75

Par ailleurs, comme nous l’avons déjà étudié chez Humboldt, cette vision purement négativiste, allant de pair avec le principe de motivation relative, ne suffit pas. Un passage nous montre d’ailleurs que le maître genevois y songe aussi :

Bien que le signifié et le signifiant soient, chacun pris à part, purement différentiels et négatifs,

leur combinaison est un fait positif ; c’est même la seule espèce de faits que comporte la

langue puisque le propre de l’institution linguistique est justement de maintenir le parallélisme entre ces deux ordres de différences.76

Mais, malgré l’importance accordée à l’analogie et à la théorie de la valeur, il manque bel et bien à Saussure la notion humboldtienne d’iconicité. Charles Sander Peirce (1839-1914), un de ses contemporains américains, en a davantage tenu compte dans une conception tripartite du signe linguistique.

1.1.3 La théorie du signe selon Peirce en regard avec les écrits de

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