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De l’incompréhension à la « schizophrénie »

4. D’ UNE CULTURE D ’ ENTREPRISE COHÉSIVE À DES RAPPORTS DE CONCURRENCE ENTRE PROMOTEURS

4.2 Des points de rupture

4.2.4 De l’incompréhension à la « schizophrénie »

Les diverses confusions, carences et dissensions mises en lumière tout au long de ce chapitre, incomberaient en partie, selon Mme Tan, à une incompréhension des promoteurs étrangers à l’égard de la microfinance chinoise.

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87 Ce terme, emprunté à Liu Xiaobo (2011), est employé par l’auteur pour décrire les paradoxes et

« Un autre point concerne les cabinets d’audit et de conseil spécialisés. Il n’y a pas beaucoup de cabinets d’audit et de conseil spécialisés en Chine parce qu’à l’échelle globale il y en a beaucoup qui proposent des services de consulting en microfinance. Mais seule une minorité parvient à entrer sur le marché chinois. L’un des problèmes auxquels nous sommes confrontés est que ces intervenants étrangers ne comprennent pas véritablement la microfinance en Chine. Aussi, puisque les compagnies de microcrédit et les banques de village et de canton sont très locales, c’est très compliqué pour ces consultants étrangers de travailler seuls sur place » (extrait de l’entretien avec Mme Tan, experte chez Igbm).

Une des raisons de cette incompréhension trouve sa source dans le désintérêt de certains promoteurs étrangers pour les réalités locales. Quelques jours après mon arrivée chez Mcc-se, M. Jiang, qui savait que je m’étais entretenue auparavant avec la directrice adjointe du groupe d’investisseurs de Mcc-se m’informe de l’arrivée imminente de cette dirigeante. Sachant que Mcc-se est la seule compagnie de microcrédit du groupe implantée en Chine, la directrice adjointe arrivant directement d’Europe n’a pas pris la peine de faire deux heures de train supplémentaires pour se rendre dans les locaux de Mcc-se. Aussi, elle avait à quelques jours près l’occasion d’assister à la réunion biannuellede Mcc-se à laquelle tous les membres du personnel de toutes les agences, séparées pour certaines de plusieurs heures de route, étaient tenus de participer. Mais en dépit de l’intérêt professionnel d’une telle visite de terrain, elle s’est contentée d’organiser une réunion dans la capitale provinciale à laquelle M. Jiang était pour sa part convoqué.

Parallèlement, certains employés de Mcc-se revendiquent un sentiment d’appartenance à la compagnie plus fort que celui d’appartenir au groupe international dont dépend Mcc-se. M. Xia fait ainsi part de sa satisfaction, non sans fierté, d’avoir parfois pu poursuivre les objectifs fixés par Mcc-se et non, dit-il, par d’autres.

« Quand j’ai intégré cette compagnie c’était juste après le tremblement de terre et beaucoup de clients n’avaient pas remboursé leur crédit. Au cours de ce mois beaucoup de gens vivaient dehors et ne pensaient pas à rembourser leur crédit. A ce moment beaucoup de responsables-clientèle ont quitté la compagnie parce qu’ils pensaient qu’il n’y avait plus d’espoir. La compagnie a donc dû faire face à une situation difficile pendant cette période et à ce moment notre principale mission était de récupérer les remboursements. Il fallait sauver la compagnie, ce qui a contribué à son développement plus tard. On a fait de gros efforts au cours

de cette période. Cela a été notre propre objectif, ce qui est bien différent de remplir les objectifs décidés par d’autres » (extrait de l’entretien avec M. Xia, directeur d’agence chez Mcc-se).!

Des conflits internes sont perceptibles chez certains responsables-clientèle. Je demande à M. Pan de citer le principal inconvénient de ses microcrédits (il convient de noter que M. Pan n’a que peu été invité à trinquer par l’ensemble de ses collègues au dîner de clôture de la réunion biannuelle de Mcc-se, ce qui témoigne de sa faible intégration dans la compagnie en dépit de son ancienneté). M. Pan répond que les microcrédits distribués par sa compagnie n’aident pas les pauvres et les exclus du crédit bancaire classique car, animée par des objectifs de rentabilité, elle ne se s’intéresse guère à eux. Il déplore les décalages qu’il observe entre, dit-il, ce qui est dit et ce qui est fait.

« Dans le cadre de notre compagnie je pense que l’inconvénient est que nos microcrédits n’aident pas les pauvres. Ce que fait la compagnie maintenant est un peu différent de ce qui est dit. Je pense que le but d’un microcrédit est d’aider les gens qui ne peuvent pas demander de crédit et notre compagnie devrait se concentrer là-dessus. […] Vous ne devez pas faire quelque chose alors que vous dîtes faire autre chose. Si le microcrédit est destiné aux gens en zone rurale alors il faut se concentrer là-dessus. Cela ne devrait pas impliquer d’autres choses qui vont changer les buts et les objectifs du microcrédit. […] Tout cela parce que notre compagnie doit pouvoir rémunérer tous les employés et verser des dividendes aux actionnaires. Notre compagnie ne fait pas de la charité, elle est destinée à générer des bénéfices » (extrait de l’entretien avec M. Pan, responsable-clientèle chez Mcc-se).

En effet, l’évolution commerciale des organismes de microcrédit ne semble par emporter l’adhésion de tous les employés. Même M. Jiang confie ne pas approuver le souhait des dirigeants du groupe d’augmenter les taux d’intérêts pour les microcrédits les plus petits qui sont ceux destinés aux plus pauvres, et revient donc à faire payer davantage les moins nantis, même si la logique sous-jacente est ici de faire supporter les coûts d’opération générés par l’octroi d’une multitude de petits crédits par leurs destinataires (chapitre 1). La poursuite d’objectifs commerciaux est alors parfois susceptible de heurter la sensibilité d’une frange de responsables-clientèle à l’égard de la situation précaire de certains de leurs clients.

« À présent je ne pense pas que notre compagnie soit capable d’aider les pauvres, en fait. […] Certains clients sont vraiment pauvres et certains responsables-clientèle vont se mettre à pleurer lorsqu’ils ils vont aller demander

aux clients de rembourser. Mais il faut que les responsables-clientèle agissent pour la compagnie et récupèrent l’argent prêté » (extrait de l’entretien avec M. Xia, directeur d’agence chez Mcc-se).

Certains travaux sur l’Inde et la République Dominicaine rapportent que le personnel de terrain, acculé à des objectifs commerciaux, répercutent cette pression financière sur les emprunteurs (Servet, 2011 ; Morvant-Roux et al., 2014). Semble-t-il affligés, tout comme pour venir en aide aux victimes du tremblement de terre évoqué en début de chapitre, certains responsables-clientèle procèdent à une collecte caritative de fonds afin de venir en aide à leurs clients en situation précaire du fait de leur endettement.

« Nous avons un client diplômé de l’université qui a démarré une activité avec sa femme, mais il a perdu de l’argent dans les affaires et à ce moment là sa femme s’apprêtait à donner naissance à leur enfant. Ils n’avaient même pas assez d’argent pour acheter du lait en poudre pour le bébé. Après que l’on ait récupéré le crédit, on a fait une collecte d’argent pour le client afin qu’il puisse acheter du lait en poudre pour le bébé. Notre compagnie a besoin d’accroître sa viabilité donc on ne peut pas se permettre de ne pas demander aux clients de ne pas rembourser. Donc je me demandais si on ne pouvait pas mettre en place des fonds destinés à aider les gens qui sont vraiment pauvres et qui ont perdu de l’argent dans les affaires. Le problème est que nous sommes contraints de leur demander de rembourser mais certains ne peuvent vraiment pas rembourser même s’ils le souhaitent. Ce serait mieux si notre compagnie pouvait aider ces personnes qui rencontrent de réelles difficultés dans leurs affaires » (extrait de l’entretien avec M. Xia, directeur d’agence chez Mcc-se).

Plus que de décalages c’est d’une forme de « schizophrénie » dont semblent souffrir certains promoteurs. Il ne s’agit pas du lot des seuls promoteurs de microcrédit, aussi commercial soit-il. En Chine, le secteur du développement semble présenter un terreau fertile à cette forme de « schizophrénie » alors susceptible de s’emparer de l’ensemble des promoteurs de la microfinance, même dans sa dimension la plus sociale. Lorsqu’en 2013, je cherchais à entrer en contact avec des organismes de microcrédit à but non lucratif, j’ai rencontré un guide touristique européen spécialisé dans l’organisation de voyages et de séjours d’entreprise dans la province dans laquelle je me trouvais. Ce dernier, ayant accompagné des voyages de personnels d’ONG, confie être déçu par ces acteurs du social. Il illustre son propos à partir d’une commande émanant d’une ONG environnementale chinoise qui devait se rendre en zone rurale pour y mener une campagne de sensibilisation aux économies d’eau et à la pollution. Il avait soumis un

premier devis dans lequel il avait, lui semblait-il, réservé des hébergements en accord avec les convictions supposées de ces acteurs. Mais à sa plus grande surprise ses clients, mécontents de cette première proposition, avaient exigé des hôtels équipés de spa.

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Ce chapitre met en lumière, à l’instar de ce qui est observable à l’échelle globale, l’évolution commerciale du microcrédit chinois, même si sa mise en œuvre repose initialement sur des projets d’ordre social. En effet, les organismes de microcrédit étudiés réfléchissent une image conforme au paysage global de la microfinance aujourd’hui tournée vers le marché. Comme ailleurs dans le monde, ils s’adonnent à une course effrénée à la rentabilité justifiée par la nécessité de recouvrer des coûts et d’engendrer des bénéfices afin notamment de rémunérer des investisseurs.

Ainsi, tant les divers partenariats internationaux sur lesquels reposent les dispositifs de microcrédit des organismes étudiés, que l’apprentissage des promoteurs directement ou indirectement formés par des organisations internationales, prédéterminent l’adoption de normes globales. Certes, les organismes étudiés ne peuvent se permettre de pratiquer des taux d’intérêt élevés, comme d’autres le font ailleurs dans le monde. Excéder quatre fois le taux de base n’est pas illégal mais les expose à une impossibilité de recours juridique en cas de défaut de paiement de leurs clients, dans un contexte où en dépit d’un dispositif législatif considérable, l’impact sur la société et l’économie demeure questionnable et la confiance sociale tant à l’égard des agents du gouvernement que parmi les citoyens largement absente. Toutefois ils parviennent à limiter leurs tarifs grâce à divers facteurs identiques à ceux observés dans d’autres pays. En rémunérant faiblement leurs employés et en fonction de leurs performances, les organismes étudiés ont pour stratégie d’inciter à une course à la clientèle visant, pour la majorité d’entre eux, à distribuer le plus grand nombre de microcrédits possibles, et, pour les organismes bancaires uniquement, à collecter des ressources d’épargne. Une autre stratégie consiste à produire une offre de masse afin de tirer les coûts vers le bas. C’est pourquoi même si dans les discours les organismes choisissent leur lieu d’implantation pour se rapprocher des individus exclus du prêt bancaire classique, ils visent avant tout des territoires à forte densité de population. En effet, l’évolution commerciale des organismes chinois, qui résulterait de l’incapacité des dispositifs à vocation sociale à atteindre une viabilité financière, supplante progressivement les objectifs de développement assignés au microcrédit.

Dès lors les décalages entre ce qui est dit et ce qui est fait ne sont pas sans susciter des contradictions dans le secteur du microcrédit chinois et des conflits internes chez certains promoteurs. L’incapacité des promoteurs à s’accorder sur une définition unanime, ou tout au moins à proposer des définitions convergentes du microcrédit en est une illustration. Cette confusion qui règne autour de la définition du microcrédit est alimentée par l’absence d’un cadre réglementaire cohérent auquel certains promoteurs souhaiteraient pouvoir se référer. Ainsi, la distinction entre un microcrédit commercial et un microcrédit social, auquel les promoteurs sont attachés, se révèle poreuse : alors que les organismes de type ONG disparaissent, les GONGO distribuent leurs microcrédits via des partenariats conclus avec des organismes affichant purement et simplement des objectifs de rentabilité. Le statut juridique des organismes de microcrédit n’apparaît en effet pas déterminant dans leur participation à cette course à la rentabilité. Aussi, alors que les pauvres seraient dignes de confiance, les organismes étudiés étant préoccupés par le contrôle de leurs risques, l’attention croissante qu’ils accordent à des objectifs commerciaux confirme l’incapacité du microcrédit à lutter contre la pauvreté (Servet, 2006 ; Guérin, 2015). En dépit d’une demande qui demeure insatisfaite, leur offre de microcrédit étant inadaptée aux besoins des populations locales, les organismes de microcrédit peinent à apporter une réponse « aux trois problèmes ruraux ».

Ces décalages se traduisent par une incompréhension pathogène au sein des différents promoteurs suscitant, chez certains d’entre eux, des symptômes de schizophrénie. En effet, la forte cohésion autour de valeurs de solidarité sociale entre en conflit avec une course à la rentabilité. Mais parce qu’ils estiment que le bonheur est garanti par des changements quantitatifs à l’origine de changements qualitatifs, les promoteurs participent activement à cette course. Ils se soumettent alors à une compétition féroce, non sans risque pour eux comme pour leurs clients. Par conséquent, même si le fonctionnement des organismes rappelle à certains égards le clan, dont la définition contemporaine évoque une perpétuité présumée du rattachement de ses membres (Copet-Rougier, 2004a), j’ai observé un taux de renouvellement important du personnel, qui signale notamment l’inconfort vécu par certains promoteurs dans leur emploi pris dans l’étau de la rentabilité.

Lumière faite sur la manière dont les différents promoteurs vivent l’adoption des normes globales du microcrédit en général, il convient de se pencher à présent sur un examen plus particulier du discours qu’ils portent sur l’autonomisation des femmes chinoises par le microcrédit.

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H A P I T R E

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A M B I G U Ï T E D U

M I C R O C R E D I T D A N S L A L U T T E C O N T R E L A S U B O R D I N A T I O N D E S F E M M E S E N

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H I N E

Le chapitre précédent indique que le gouvernement chinois accorde une priorité croissante à l’offre de microcrédit sur son territoire. Il souligne aussi qu’à l’instar de ce qui est observable ailleurs, la microfinance en Chine est née de projets mis en place par des groupes non-gouvernementaux se concentrant notamment sur les femmes, et plus particulièrement sur les plus pauvres d’entre elles.

Pour autant, la littérature spécialisée à destination des praticiens propose des techniques d’incitation à la performance en récompensant le personnel de terrain que les organismes étudiés se sont appropriées. En gratifiant uniquement les actions directement observables, tels que le nombre de microcrédits accordés ou le taux de remboursement, ces incitations à la performance sont susceptibles de détourner les employés d’objectifs premiers, mais plus difficilement mesurables, comme l’empowerment des clientes ou le fait de distribuer des microcrédits en priorité aux femmes (Armendariz et Morduch, 2010).

L’approche « enchantée » des experts des organisations internationales, qui assignent aux dispositifs de microcrédit des objectifs démesurés relevant « plus du mythe que de la réalité » (Guérin, 2015 : 7), présente le microcrédit comme un outil d’empowerment, ou d’autonomisation, des femmes. En 2011, les femmes comptent pour près des trois- quarts de l’ensemble des contractants de microcrédit dans le monde (D’Espallier et al., 2011). En s’intéressant aux objectifs affichés par les promoteurs, ce chapitre 4 vise à mesurer le degré d’imprégnation des promoteurs par le discours globalisé d’empowerment ou d’autonomisation des femmes par le microcrédit. Ce chapitre sera donc l’occasion de se pencher sur l'empowerment dans sa dimension rhétorique et à la manière dont les praticiens et universitaires chinois appréhendent le concept.

Ce chapitre rend compte de la manière dont le microcrédit propose d’accroître l’autonomie et le pouvoir décisionnel des femmes. Mais avant toute chose, il procède à une évaluation des besoins réels, ou autrement dit du statut socioéconomique des

femmes chinoises. Le projet de Mao Zedong consistant à faire porter aux Chinoises, selon l’antienne, une « moitié de ciel », s’est ouvert sur une période de trente années de réformes et de modernisation économique ayant eu des effets paradoxaux sur le statut des femmes chinoises, et plus particulièrement des femmes en zone rurale. Comme l’explique Isabelle Attané (2012b), si, dans certains domaines, comme l’éducation et la santé, la situation des Chinoises s’est nettement améliorée dans l’absolu, leurs relations avec les hommes demeurent toutefois d’autant plus inégalitaires qu’elles s’inscrivent dans un contexte démographique qui leur est défavorable, ce qui indique une détérioration incontestable, à certains égards, de leur situation.

La légitimation de la présence de l’État chinois au rang de grande puissance mondiale passe par son adhésion aux normes diffusées par la globalisation, et notamment aux normes relatives à la promotion de l’égalité des sexes (Attané, 2010a). Il s’agit donc, dans ce chapitre, d’examiner la portée des mesures prises par la Chine, en termes d’offre de microcrédit spécifiquement adressée aux femmes rurales, en vue de combattre les inégalités de sexe. De plus, en mettant en perspective le discours des autorités avec celui des organismes étudiés, ce chapitre amorce une analyse de la sensibilisation des promoteurs à la question de l’égalité des sexes afin de révéler l’attention qu’ils accordent à la lutte contre la subordination des femmes par le microcrédit.

La part des femmes chinoises dans l’ensemble des contractants de microcrédit permet également d’illustrer la préoccupation des promoteurs à les cibler en tant que clientèle. Après avoir vérifié l’ouverture des organismes étudiés aux concepts globalisés du microcrédit, ce chapitre expose la manière dont ils envisagent l’accès des femmes à celui-ci. Il prend en compte l’impact du discours officiel sur la parité (Andors, 1983) et sur la compréhension que les promoteurs ont des inégalités de genre.

En outre, la forte proportion de femmes au sein d’une clientèle s’observe dans les régions du monde qui connaissent de fortes inégalités de sexe. En Chine, l’État-Parti défend son engagement en faveur de la parité en ayant promulgué une succession de lois qui a marqué la seconde moitié du XXe siècle (Attané, 2010a ; Angeloff et Lieber, 2012a). Par conséquent, ce chapitre part de l’hypothèse qu’une offre de microcrédit spécifiquement adressée aux femmes, en tant que marqueur de leur position de subordination, revêt un caractère ambigu.

Ce chapitre débute par une présentation du statut des femmes chinoises. Une seconde partie étudie l’engagement de la Chine vis-à-vis du projet globalisé d’autonomisation

des femmes par le microcrédit. Ce chapitre 4 se focalise, pour finir, sur l’importance accordée à la clientèle féminine dans les dispositifs chinois de microcrédit.

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