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Au siècle de l’humanisme et de l’affirmation de la réforme, la Bible glosée apparaît de

moins en moins comme la principale source à laquelle puisent les auteurs chrétiens pour

s’enquérir de l’histoire de David!: si les plus traditionalistes des hommes de lettres et

des artistes y trouvent encore de l’or, une majorité d’autres s’en méfient, ne voyant dans

les gloses que matière à s’embrouiller. On connaît le passage de Montaigne au chapitre

«!De l’expérience!» des Essais, dans lequel il résume les griefs de ses contemporains

contre les gloses de tous ordres, aussi bien celle des livres de droit que celles de la

Bi-blia cum glossa!:

Qui ne diroit que les glosses augmentent les doubtes et l’ignorance, puis qu’il ne se voit aucun livre, soit humain, soit divin, auquel on s’embesongne, duquel l’interpretation fasse tarir la difficulté? Le centiesme commentaire le renvoye à son suivant, plus espineux et plus scabreux que le premier ne l’avoit trouvé. Quand est-il convenu entre nous!: ce livre en a assez, est-il n’y a meshuy plus que dire? […] Nous nous obscurcissons et ensevelissons l’intelligence!; nous ne la descouvrons plus qu’à la mercy de tant de clostures et barrieres.58

Pour celui qui disait que «!nous ne faisons que nous entregloser!», la Bible sertie

dans ses commentaires patristiques et médiévaux est certainement le dernier des

modè-les littéraires. Certes, elle appelle une ‘interprétation infinie’, mais l’infinité même des

commentaires qu’elle suscite est devenu un poids et tend à faire écran au contenu des

Écritures. Chez la plupart des auteurs chrétiens du plein XVIe

siècle, l’intelligence

mé-diévale des quatre sens de l’Écriture s’est perdue59!: on se tourne donc vers les Bibles

modernes, traduites et dénuées de commentaires, pour retrouver la source de l’histoire

de David. À titre indicatif, un simple regard comparatif jeté sur la même page de

l’Écriture – celle du combat de David et Goliath – dans quelques éditions postérieures à

1500 de la Bible permet d’apprécier la nouveauté que représente le texte épuré, sur les

plans herméneutique et théologique. Nous avons mis en parallèle deux traductions de la

Bible composées en marge de la Réforme (l’Exposition et declaration de la Bible de

Nicolas de Lyre (1480)60 et la traduction de 1530 de Lefèvre d’Étaples 61) deux Bibles

protestantes (celles d’Olivétan dans une édition de 153562 et celle de Castellion impr

59 Tel est du moins le constat d’Henri de Lubac!: «!Après avoir occupé le centre de la vie chrétienne, elle [la doctrine des quatre sens] s’est survécue trop longtemps, une fois sa sève épuisée, hors de l’exégèse vivante aussi bien que de la théologie ou de la spiritualité vivante, pour qu’on n’en ait pas fini, là même où on la pratiquait encore, par en perdre l’intelligence.!» (Les Quatre sens de l’Écriture(1959), Paris, Cerf, 1993, t.1, p. 102).

60 Exposition et declaration de la Bible tant du Vieux que du Nouvel Testament, selon Lyra et autres,

corrigé par Maistre Julien Macho, Lyon, 1480 (aucune foliotation).

61 La Saincte Bible en Françoys translatee selon la pure et entiere traduction de Sainct Hierome, conf e-ree et entierement revisitee selon les plus anciens et les plus correctz exemplaires…, Martin Lempereur,

Anvers, 1530, fol. 105v

62 La Bible, qui est toute la Saincte escripture. En laquelle sont contenus, le Vieil Testament et le No u-veau, translatez en Françoys. Le Vieil de Lebrieu!: et le Nouveau du Grec., s.l.n.d., fol. 84r

mée en 155563) et deux Bibles catholiques (celles des théologiens de Louvain (1550)

dans une édition de 160864 et celle, bilingue, de Benoist, dans une édition de 156865).

63 La Bible nouvellement translatee, Avec la suite de l’histoire depuis le tems d’Esdras iusqu’aux Macc

a-bées!: e depuis les Maccabées iusqu’au Christ, Bâle, chez Jean Hervage, 1555, colonnes 540 et 541.

64 Biblia sacra . La Saincte Bible. Contenant le Vieil et Nouveau Testament, en Latin selon l’édition Vu l-gaire, et en François de la traduction des Docteurs Catholiques de l’Université de Louvain…, à Paris,

chez Rolin Thierry, Nicolas Du Fossé et Pierre Chevalier, 1608, pp. 266-67.

65 La Sainte Bible, contenant le Vieil et Nouveau Testament, Latin François, chacune version correspo n-dante l’une à l’autre, verset à verset…, Paris, Gabriel Buon, 1568, fol. 194r et 194v.

David et Goliath (I Sam. 17, 40-51),

dans quelques traductions de la Bible.

Nicolas de Lyre, Exposition et declaration de la Bible tant du Vieux que du Nouvel Testament, selon Lyra et autres, corrigé par Maître Julien Macho, [Lyon, vers 1480], in-4. (sans foliotation)

[…]!David vint devant saul et luy demanda la bataille contre golias. Lequel fina-blement lui octroia et le fist armer de ses armes mais pour ce quelles ne lempechas-sent a combatre il les gecta ius et en prist daultres. David signifie ihesucrist qui en-voie de dieu le pere vient devant le peuple des iuifz pour batailler contre lennemy mais les iuifz vouloient quil bataillast selon leur entendement rude et a la lectre mais ihesucrist les mist ius car il donna en lieu le sens espirituel.

Quant golias et david furent au champ david se hasta et prist une pierre quil avoit mise en sa panetiere et la mist en la fonde et la gecta fort contre golias. Et luy ficha tellement dedens le front que golias cheut a terre. David signifie ihesucrist qui vient encontre lennemy a tout son baston de la croix et a la pierre de levangille de quoy il fist cheoir la vertu de lennemy.

Et golias cheut a terre et david navoit point despee pour le tuer, il corut sus golias et le mist soubz soy et prist sa propre espee et luy coppa la teste. Cecy signifie que ihesucrist par trespuissante obedience et humilite iusques a la mort mist au bas lor-gueil de lennemy. Et par le boys mesme par lequel il voult ihesucrist leur monter ihesucrist le vainquist cest par la croix.

La Saincte Bible en Françoys de Lefèvre d’Étaples, Anvers, Martin Lempereur, 1530, fol.!105v:

Et esleut pour soy cinq pierres pres du torrent, et les mist en sa malette pastorale, quil avoit avec luy!: et aussy porta la fronde en sa main, et sen alla a lencontre du Philistien. […] Ladolescent estoit roux, et de beau regard. Et le philistien dist a David!: Suis ie ung chien, que tu viens a moy, avec ung baston? Le Philistien aussy mauldict David par ses dieux. Et dist a David!: Viens a moy, et ie donneray tes chairs aux volailles du ciel, et aux bestes de la terre. Mais David dist aux Philis-tiens!: Tu viens a moy avec lespee, la hace, et le bouclier!: mais ie viens a toy, au nom du Seigneur des batailles, au nom du Dieu des congregations Disrael, les-quelles tu as auiourdhuy deffie. Le Seigneur te donnera en ma main, ie te frappe-ray, et osteray ta teste de toy!: et donneray auiourdhuy les corps mortz du siege des Philistiens, aux volailles du ciel et aux bestes de la terre!: affin que toute la terre sa-che, quil y a ung Seigneur Dieu en Israel![…] Quant donc le Philistien fut leve, et quil venoit et approchoit contre David, David se hasta, et vint au devant en la ba-taille, alencontre du Philistien. Il mist sa main en sa malette, et print une pierre, et la ietta de la fonde!: et en le conduisant frappa le Philistien au front. La pierre fut fichee en son front, et tumba sus sa face par terre. Et david eut la victoire contre le Philistien, par la fonde et la pierre!: et mist a mort le Philistien qui estoit frappe. Mais David navoit pas despee en sa main, parquoy il courrut, et se mist sus le Phi-listien, et print son espee, il la tira hors du fourreau, et le tua, et luy trencha la teste.

Bible d’Olivétan, maz. 663, fol.84r!:

«![…] Et print ung baston en sa main!: et esleut du torrent cinq pierres bien unies, et les mist en la mallette pastoralle quil avoit, et en sa poche!: et avoit sa fonde en sa main, et sapprocha du Philistin. Et le Philistin sen vient sapprochant de David, et son coustillier estoit devant luy.

Quant le Philistin eut veu, et regarde David, il le desprisa!: car ce nestoit que ung enfant, rousseau, et beau de visage. Et le Philistin dist a David!: Suis ie ung chien, que tu viens a moy avec bastons ? Lequel mauldict David par ses dieux. Et le Phi-listin dist a David: Viens a moy, et ie bailleray ta chair aux oyseaulx du ciel, et aux bestes des champs. David respondit au Philistin!: Tu viens a moy avec ung glaive, lance, et bouclier!: et moy ie viens a toy au nom du Seigneur des armees, du Dieu de lordonnance de Israel, lesquelz tu as deffie. Auiourdhuy le Seigneur te serrera entre mes mains, et te frapperay, et osteray ta teste de dessus toy!: et auiourdhuy ie bailleray les corps des armees des Philistins aux oyseaulx du ciel, et aux animaulx de la terre!: affin que tous ceulx de la terre sachent que Israel a ung Dieu. Et toute ceste assemblee sache que le Seigneur ne sauve point par le cousteau, ou par lance![…]

Advint, quand le Philistin se fut leve, et venoit, sapprochant de David, David se hasta, et courut de la bataille au devant du Philistin. Et David mist sa main en la mallette, et print dela [sic] une pierre, et la ietta dune fonde, et frappa le Philistin en son front!: tellement que la pierre fut fichee en son front, et cheut sur sa face en terre. Ainsi David fut plus fort que le Philistin avec une fonde et une pierre!: lequel frappa le Philistin et mourut. Or David nayant point de glaive entre les mains, cou-rut!: et se tint sur le Philistin, et print le glaive diceluy, et le tira de sa gaine, avec lequel luy coppa la teste.66!» (Fol. 84 r).

66 Note du traducteur!: «!David mect par terre Goliath et luy tranche la teste de sa propre espee. Psal. 78 d. Macha. 4 d.!»

Bible de Louvain, (1550), Paris, R. Thierry, N. Du Fossé et P. Chevalier, 1608, pp. 266-67.

40. Et prist son baston, qu’il avoit tousiours en ses mains!: Et esleut cinq pierres tres-claires du torrent, et les mit en sa malette pastorale, qu’il avoit avec soy, et prist la fonde en la main!: et s’en alla à l’encontre du Philistien. 41. Or le Philistien alloit cheminant, et s’approchant à l’encontre de David, et son escuyer devant luy. 42. Et quand le Philistien l’eut regardé, et qu’il eust veu David, il le desprisa. Or il estoit adolescent roux, et de beau visage. 43. Et le Philistien dit à David, Suis-ie un chien, que tu viens à moy avec un baston ? Et le Philistien maudit David par ses dieux. 44. Et dit à David!: Viens à moy, et ie donneray tes chairs aux volailles du ciel, et aux bestes de la terre. 45. Mais David dist au Philistien!: Tu viens à moy avec l’espée, et la lance, et le bouclier, mais ie viens à toy, au nom du Seigneur des armées, Dieu des bandes d’Israël, lesquelles tu as auiourd’huy defiées. 46. Et le Seigneur te donnera en ma main, et ie te frapperay, et osteray ta teste de toy!: et donneray auiourd’huy les corps morts du camp des Philistiins, aux volailles du ciel, et aux bestes de la terre!: à fin que toute la terre sçache, qu’il y a un Dieu en Israël. […] 48. Quand donc le Philistien fut levé, et qu’il venoit, et approchoit contre Da-vid, David se hasta, et vint au devant en bataille, à l’encontre du Philistien. 49. Et mit sa main en la malette, et prist une pierre, et la jetta de la fonde, et en tournoyant frappa le Philistien au front!: Et fut la pierre fichée en son front, et tomba sur sa face en terre. 50. Et David eut la victoire contre le Philistien par la fonde et la pierre, et mit à mort le Philistien qui estoit frappé. Mais David n’ayant point d’espée en sa main, 51. Courut, et se tint sur le Philistien, et prist l’espée d’iceluy, et la tira hors de son fourreau, et le tua, et luy trecha [sic] la teste. Et les Philistiins voyans que que le plus fort d’entre-eux estoit mort, ils s’enfuyrent.

La Bible nouvellement translatee de S.Castellion, Bâle, Jean Hervage, 1555, col. 540 et 541.

[David] print sa houlette en sa main, et choisit cinq cailloux bien polis de la riviere, lêquels il mit en son macaut et sachet qu’il avoit, e print sa fonde en sa main, e s’approcha du Palestin. Et quand le Palestin marchant e s’approchant de David, e ayant un homme qui portoit son bouclier devant, eut avisé e veu David, il le mépri-sa, a cause que ce n’étoit qu’un enfant, rousseau et beau!: si lui dit!: Suis ie un chien, que tu viennes a moi a tout un bâton, e a tout des pieres? Non, dit David, mais pire qu’un chien. Alors le Palestin le maugrea par ses dieux, et lui dit!: Vien a moi, e ie donnerai ta chair aux oiseaux de l’air, e aux bêtes des chams. E David lui dit!: Tu viens a moi a tout un’épée, une pique, e une lance!: ie vien a toi a tout le nom du Seigneur des armées, Dieu de l’ôt d’Israel, lequel ôt tu as laidengé. A ce iourdhui / le Seigneur te fourre entre mes mains, e te tuerai e t’ôterai la tête de des-sus les épaules, e donnerai auiourdhui les charognes de la gendarmerie des Pales-tins, aux oiseaux de l’air, e aux bêtes terrestres […] Alors le Palestin demarcha e s’approcha pour aller contre David. Mais David courut vîtement pour combattre le Palestin, e mit la main en son sachet, e en tira un caillou, lequel il ietta a tout la fonde, e en frappa le Palestin au front de sorte que la pierre lui finça l’armet, e lui entra au front, si qu’il bailla du nés en terre, Et parainsi David vint a bout du Pales-tin.

Bible de Benoist (1566), Paris, Gabriel Buon, 1568, fol. 194r etv

40. Et print son baston, qu’il avoit tousiours en ses mains. Et eleut cinq pierres tre-sunies du torrent, et les mit, en sa malette pastorale, qu’il avoit avec soy, et print la fonde en la main!: et s’en alla alencontre du Philistien. 41. Or le Philistien alloit et cheminoit en s’approchant a l’encontre de David, et son paré67 devant luy. 42. Et quand le Philistien l’eut regardé, et qu’il eut veu David, il le desprisa. Or il estoit adolescent roux, et de beau visage. 43. Et le Philistien dit à David!: Suis ie un chien, que tu viens à moy avec un baston ? Et le Philistien maudit David par ses dieux. Et dit à David!: 44. Vien à moy, et ie donneray tes chairs aux volailles du ciel, et aux bestes de la terre. 45. Mais David dit au Philistien!: Tu viens à moy avec l’espée, et la halebarde, et le bouclier, mais ie viens à toy68, au nom du Se i-gneur des armées, au nom du Dieu des bandes d’Israel, lesquelles tu as auiourd’huy deffiées. 46. Et le Seigneur te donnera en ma main, et ie te frapperay, et osteray ta teste de toy!: et donneray auiourd’huy les corps mortz du siege des Philistiins, aux volailles du ciel, et aux bestes de la terre!: à fin que toute la terre sçache, qu’il y a un Dieu en Israel […] 48. Quand donc le Philistien fut levé, et qu’il venoit, et ap-prochoit contre David, David se hasta, et vint au devant en bataille, à l’encontre du Philistien. 49. Et mit sa main en la malette, et print une pierre, et la ietta de la fonde69, et en tournoyant frappa le Philistien au front. Et fut la pierre fichée en son front, et tomba sur sa face en terre. 50. Et David eut la victoire contre lePhilistien par la fonde et la pierre, et mit à mort le Philistien qui estoit frappé. 51. Mais David n’ayant point d’espée en sa main, courut, et se mit sur le Philistien, et print son es-pée, et la tira hors de son fourreau, et le tua70, et luy trancha la teste. Et les Phili s-tiins voyant que que le plus fort d’entre eux estoit mort, ils s’enfuirent.

67 «!Celuy quy luy portoit son bouclier.!»

68 «!En la vertu du Seigneur etc. C’est, ton appuy est en ton glaive et en tes armes!: Le mien est en la vertu de Dieu tout-puissant, qui abatra ton orgueil.!»

69 «!L’usage des fondes estoit en ce temps entre les gens de guerre, comme on peut voir en Iuges, 20, 16.!»

70 «!Ainsi que Goliath mesprisant David est deffaict par son glaive, auquel il avoit sa fiance et son r e-cours!: au semblable ceux qui constituent leurs forces au bras de la chair seront ruïnés quand ils repugne-ront à la petitesse de ceux qui ont le Dieu vivant pour leur force.!»

La première évidence qui s’impose à la lecture de ces six versions différentes du

duel de David contre Goliath, est que la Bible ne se présente plus aux lecteurs de la

Re-naissance comme un monolithe!: la diversité des versions place chacun d’eux devant un

choix qui l’engage personnellement et qui reflète ses convictions religieuses. La Bible

est devenue l’objet d’examen non seulement des théologiens, mais aussi des laïcs

croyants et des philologues!; le rapport au caractère sacré des Écritures a changé,

entraî-nant avec lui la possibilité pour les croyants de découvrir plus facilement les textes de

l’Ancien Testament.

Le passage de la Bible commentée par Nicolas de Lyre à la Bible moderne

re-flète les transformations épistémologiques qui s’opèrent avec l’avènement de la

Ré-forme et de la contre-réRé-forme. Dans la première traduction, la lecture allégorique de II

Sam. 17 perpétue la lecture des Docteurs de l’Église portant que David préfigure le Christ et la fronde, la croix. Le commentaire est même comparable en longueur au texte

de l’Écriture. Chez les nouveaux traducteurs, cette mise en valeur de la tradition

chré-tienne s’efface en général à la faveur du récit non commenté du combat!: pour un

pre-mier contact, l’Ancien Testament se suffit à lui-même. Seuls quelques outils de lecture

se greffent progressivement au fil des éditions!: la Bible d’Olivétan renvoie dans une

note marginale au psaume 78 et aux Maccabées!; les Bibles de Louvain et de Benoist

insèrent une indication des versets. L’apparat critique le plus abondant vient de

Be-noist!: une note donne une définition au mot comme «!paré!», jugé difficile, une autre

explique le sens du parallélisme «!Tu viens à moy avec l’espée […] ie viens à toy au

nom du Seigneur des armées!», d’autres donnent des indications d’ordre historique ou

moral. Là où les traducteurs protestants s’ingénient (sans plus) à offrir au lecteur des

supplémentai-res, un catholique comme Benoist continue à orienter l’interprétation du passage de

l’Écriture, mais d’une manière plus discrète que la glose!: la morale de l’histoire, dit la

note du verset 45, est que «!ceux qui constituent leurs forces au bras de la chair seront