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Développement durable

Dans le document Santé 2020 : cadre politique et stratégie (Page 155-158)

pour la protection de l’environnement marin et des régions côtières de la Méditerranée a exercé un impact majeur sur l’élaboration de mesures visant la protection de la santé en requérant le traitement sûr des eaux usées et leur recyclage pour l’irrigation (conçu comme une intervention visant l’adaptation au changement climatique).

autres exemples importants de collaboration entre l’OMS et d’autres agences des nations unies pour la mise en œuvre d’accords environnementaux multilatéraux  : la prise en compte des valeurs guides de l’OMS pour la qualité de l’air pour la mise en œuvre de la Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance et la collaboration entre l’OMS et la Commission économique des nations unies pour l’Europe pour la mise en application du Programme paneuropéen sur les transports, la santé et l’environnement (PPE TSE), une plate-forme unique qui regroupe les ministres responsables des transports, de l’environnement et de la santé pour organiser les transports de manière saine et durable. Le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe contribue aussi à des conventions mondiales, par exemple en analysant les effets sanitaires et en promouvant la santé dans les conventions de Rio (en particulier celles sur le changement climatique et la biodiversité).

Le Bureau régional a un important rôle de conseil et de soutien à jouer en coopération avec d’autres agences du système des nations unies, telles que l’unICEF dans le Programme commun de suivi de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, pour suivre la réalisation de l’objectif du Millénaire pour le développement n° 79 ; Onu-eau (un mécanisme interagences) dans le cadre de l’évaluation annuelle mondiale sur l’assainissement et l’eau potable, et la Commission économique des nations unies pour l’Europe afin de garantir un accès équitable à de l’eau salubre et à un meilleur assainissement.

un système performant de gouvernance en matière d’hygiène de l’environnement au niveau de la Région européenne de l’OMS joue un rôle majeur en rassemblant les parties prenantes de tous les secteurs et en stimulant la prise de mesures coordonnées afin de lutter contre la charge environnementale des maladies. À l’avenir, le rôle des groupes de la société civile devrait être un facteur particulièrement important dans la gouvernance en matière de santé et d’environnement. Dans de nombreux endroits, la préoccupation du monde politique pour la santé et l’environnement est une réaction tardive aux pressions de la société civile.

Tout comme la qualité de l’environnement et la nature du développement sont les déterminants majeurs de la santé, la santé est un stimulus important pour d’autres aspects du développement. La santé humaine dépend de la capacité de la société à gérer l’interaction entre les activités humaines et l’environnement de façon à préserver et promouvoir la santé sans menacer l’intégrité des systèmes naturels dont dépend l’environnement.

9 Réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accès à un approvisionnement en eau potable ni à des services d’assainissement de base.

Les liens entre un meilleur état de santé, l’économie et la durabilité environnementale sont bien établis  : les personnes en bonne santé sont mieux capables d’apprendre, de gagner leur vie et de contribuer positivement aux sociétés dans lesquelles elles vivent, et vice versa, l’édification d’un environnement sain constitue une condition préalable à la bonne santé (258).

Le plan d’action mondial convenu à la Conférence des nations unies sur l’environnement et le développement de 1992 (259) et la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement (260) sont toujours valables.

Cependant, bien que la Région européenne de l’OMS ait connu une forte croissance économique et d’importants progrès dans le domaine de la santé, notamment en termes d’avancées en vue de la réalisation de plusieurs objectifs du Millénaire pour le développement, ces tendances positives se sont accompagnées de disparités, d’un manque d’équité en santé, de la détérioration de l’environnement, du changement climatique et de fréquentes crises économiques, financières, énergétiques et alimentaires (261). La nécessité d’une nouvelle approche, plus cohérente, de la politique environnementale est également illustrée par le fait que, 20  ans après le premier Sommet de Rio, les principales décisions prises dans de nombreux pays et affectant l’environnement (politiques d’aménagement, d’urbanisme, de transports, de l’énergie, de choix d’agriculture et de lotissement) créent plutôt qu’elles ne réduisent la pollution atmosphérique, le bruit, la pollution chimique et les traumatismes dus aux accidents de la circulation.

Plusieurs études de cas nationales et locales ont illustré le fait que les politiques de divers secteurs et milieux environnants peuvent aussi promouvoir des bienfaits pour la santé. Des approches basées sur l’économie verte ont été utilisées dans la majorité des cas. Les exemples suivants établissent un lien entre les décisions prises dans un domaine (comme les transports ou la planification urbaine) et l’amélioration de la santé et du bien-être.

Les nations unies (262) ont avancé que des changements systémiques ne sont pratiquement pas possibles sans réelle intervention visant à influencer les niveaux de consumérisme et d’utilisation des ressources. néanmoins, si des mesures étaient prises pour réduire la consommation excessive d’énergie, limiter l’utilisation de certaines substances dangereuses et promouvoir les changements dans les modes de consommation, par exemple, le résultat serait de faire reculer les maladies non transmissibles, comme le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Des régimes sains limitant l’apport énergétique global pourraient non seulement améliorer la santé et réduire l’obésité, mais aussi améliorer l’environnement en réduisant les émissions dues aux transports ainsi que les émissions de gaz à effet de serre. Réduire la consommation de graisses animales et de protéines augmenterait encore les effets bénéfiques, étant donné les terres, l’eau et l’énergie nécessaires à leur production. Beaucoup d’efforts sont consentis à la recherche de moyens de promouvoir les régimes alimentaires sains, afin que ceux-ci deviennent un choix facile et populaire, et que le public les comprenne davantage. Les responsables politiques de la Région ont à leur disposition un certain nombre de mécanismes et de plans convenus au niveau international en vue de réduire la consommation d’acides gras trans et de sel, comme le Plan d’action pour la mise en œuvre de la Stratégie européenne contre les maladies non transmissibles (prévention et lutte) 2012-2016 (178).

un domaine d’action essentiel est la promotion de la mobilité active et des transports publics. Il existe de nombreux exemples illustrant comment les transports publics, combinés au cyclisme et à la marche, peuvent réduire la pollution de l’air, le bruit, les émissions de gaz à effet de serre, la consommation énergétique et les encombrements, améliorer la sécurité routière et mieux

protéger les paysages et la cohésion urbaine, tout en procurant plus d’occasions d’être physiquement actif (263).

À leur tour, ces politiques permettent de limiter les risques de contracter des maladies cardiovasculaires et respiratoires, un diabète de type 2 et certaines formes de cancer, les risques d’hypertension et les risques de traumatismes dus à des accidents de la circulation. Cette combinaison de politiques relatives aux transports peut également offrir des occasions de créer de nouveaux emplois ou de « verdir » ceux existants, et les éléments de preuve à ce sujet n’ont commencé à apparaître que récemment.

D’importants bienfaits pour la santé peuvent être obtenus dans les secteurs du logement et de la construction par un ensemble de mesures, dont l’utilisation plus efficace de la ventilation naturelle active et passive pour le refroidissement ; des mesures visant à réduire les moisissures et l’humidité ; le chauffage domestique, les appareils ménagers et les méthodes de cuisson économes en énergie  ; l’approvisionnement en eau potable  ; un assainissement amélioré ; et des bâtiments plus solides. De nombreux pays, régions et municipalités mettent actuellement en œuvre des stratégies rentables et saines d’atténuation du changement climatique dans le domaine du logement ; celles-ci devraient être systématiquement étudiées et évaluées en termes de bienfaits pour la santé (264).

L’aménagement d’espaces verts dans les zones urbaines influe positivement sur la santé. De nombreuses mesures prises au niveau local génèrent des bienfaits sanitaires importants. Là où il y a des espaces verts publics et des forêts, les gens les utilisent pour y marcher, y jouer et y rouler à vélo, intégrant parfaitement l’activité physique à leur vie quotidienne, ce qui réduit le risque de traumatismes, l’effet des îlots de chaleur urbains, les niveaux de stress et la pollution sonore, tout en favorisant la vie sociale. Les espaces verts publics peuvent également contribuer à la gestion des inondations (246).

Le secteur de la santé est l’un des principaux consommateurs d’énergie, une source majeure d’emploi et un important producteur de déchets, qu’ils soient biologiques ou radioactifs. D’importantes occasions d’améliorer l’environnement apparaissent donc grâce au «  verdissement  » des services de santé. Les hôpitaux et les cliniques peuvent obtenir des avantages sanitaires et économiques importants en prenant des mesures d’utilisation rationnelles de l’énergie, consistant notamment à développer des dispositifs médicaux de faible consommation, à utiliser des énergies renouvelables, à économiser l’eau et à la stocker en toute sécurité sur site, à améliorer la gestion des approvisionnements, à recycler les déchets et à utiliser des produits alimentaires locaux. Le secteur de la santé a également un rôle essentiel à jouer dans l’atténuation des effets du changement climatique et dans la réduction de l’exposition environnementale en prenant des mesures pour limiter sa propre empreinte climatique et son impact négatif sur l’environnement.

néanmoins, le potentiel et la capacité de « verdissement » des services de santé varient grandement d’un pays à l’autre, et sont caractérisés par un gradient ouest-est. L’adoption d’une législation appropriée, la fourniture d’incitants pour augmenter la capacité institutionnelle à réaliser des investissements initiaux, la fourniture de technologies renouvelables et efficientes sur le plan énergétique, et la sensibilisation de la population sont autant de démarches qui peuvent contribuer à surmonter les obstacles à une mise en œuvre.

Les preuves des bienfaits du développement écologique pour la santé et l’équité s’accumulent, et ce thème gagne en popularité (251). Parmi les domaines de recherche importants, citons les effets sanitaires des nouvelles technologies et de l’innovation, et les bienfaits, pour la santé et l’équité, des politiques de

Les modes d’organisation des soins de santé diffèrent d’un point à l’autre de la Région. En gros, le traitement et les soins hospitaliers sont administrés directement par les autorités centrales et régionales, tandis que les soins primaires sont habituellement décentralisés. Les pouvoirs publics locaux assument souvent la responsabilité première de gérer les maladies de longue durée et les invalidités, d’administrer ou de fournir directement beaucoup de services de logement, de santé et d’aide sociale, particulièrement aux personnes âgées. auparavant, les fonctions relevant de la santé publique et de l’hygiène de l’environnement étaient souvent combinées au niveau municipal, mais actuellement, elles sont plus souvent scindées, quoiqu’elles soient en train d’être réunies dans certains pays.

Quelque 69 % de la population de la Région européenne vit en milieu urbain.

Le fait de vivre et de travailler dans les zones urbaines a une influence à la fois positive et négative sur la santé et les perspectives de santé par un éventail complexe d’expositions et de mécanismes. En outre, les villes concentrent des groupes de population présentant diverses caractéristiques démographiques, économiques et sociales, certains avec des risques sanitaires et une vulnérabilité particuliers.

Les zones urbaines offrent aux individus et familles de nombreuses possibilités de prospérer et peuvent promouvoir la santé en améliorant l’accès aux services, à la culture et aux loisirs. néanmoins, quoique les villes soient les moteurs de la prospérité économique et souvent le lieu où l’on trouve le plus de richesse

Dans le document Santé 2020 : cadre politique et stratégie (Page 155-158)