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La constitution de l’objet d’études

5.2. La constitution de sous-corpus en vue de leur analyse

Renseignements sur la classe et les élèves du GROUPE 4

Classe de CM1-CM2 : 22 élèves, 11 filles, 11 garçons, 10 CM1, 12 CM2.

- Caractéristiques sociologiques : la classe de CM1-CM2 accueille des élèves de familles issues de catégories socio professionnelles favorisées. Les élèves sont nés en 2003 pour les CM1 (10) et en 2002 pour les CM2 (11) à l’exception d’un élève né en 2003 (1). - Caractéristiques didactiques : L’enseignant juge la classe de « bon à très bon » niveau. Il

indique que les élèves écrivent en moyenne une rédaction toutes les trois semaines. Ils rédigent plusieurs types d’écrits : « prescriptif (notice), argumentatif, descriptif, conte, suite d’un dialogue ». Il n’y a pas de manuel de classe.

Lors de l’expérimentation étaient absents une élève née en 2002 dans le G2 et un élève de CM1 né en 2003 dans le G4 que nous n’avons pas comptabilisés dans les tableaux, mais qui figurent dans les documents de renseignements.

Sexes G1 G2 G3 G4 Ensemble Féminin 13 12 11 11 47 (49%) Masculin 11 12 16 10 49 (51%) Total 24 24 27 21 96

Tableau 7 : Profil des classes : répartition par sexes

Âges G1 G2 G3 G4 Ensemble

Min. 11 10 11 10 10.5

Max. 11 12 12 11 11.5

Moy. 11 11.5 11 10.5 11 ans

Tableau 8 : Profil des classes : répartition par âges

Niveaux G1 G2 G3 G4 Ensemble Très Bons/Bons 13 17 17 12 59 (61.5%) Moyen 8 5 6 8 27 (28%) Faible 3 2 4 1 10 (10.5%) Total 24 24 27 21 96

Tableau 9 : Niveaux des élèves estimés par leurs enseignants

5.2. La constitution de sous-corpus en vue de leur analyse

En fonction des questions qui seront traitées lors de l’analyse des textes produits, nous exploiterons différents sous-corpus qui marquent des étapes différentes dans l’activité d’écriture ou qui permettent de comparer des situations d’écriture similaires. D’une façon générale, le G1V1

constitue le groupe témoin si l’on veut mesurer les effets des textes ressources ou de la réécriture. Toutefois, le protocole offre davantage de prismes d’analyse.

• Analyser les effets de la mise à disposition du texte enclencheur

L’observation des effets produits par le texte enclencheur peut s’effectuer au travers de la constitution d’un premier sous-corpus A consistant à comparer les productions issues en première version de G1 (récit) et de G2 (suite de récit). L’objectif de l’analyse est donc d’évaluer l’impact d’un texte sur l’écriture d’une suite (G2V1) par comparaison au « groupe témoin » ayant composé sans cette amorce (G1V1). On se concentre alors sur les reformulations9 du texte enclencheur et la poursuite du genre. L’une des réserves pouvant être émises en termes d’interprétation des résultats est que ce sous-groupe porte sur des scripteurs différents.

• Analyser les effets de la mise à disposition des textes ressources

Un sous-corpus B concernera les textes produits par le G1 : la comparaison G1V1 et G1V2 permet d’évaluer les effets de l’apport de textes littéraires dans le cadre de la création d’un récit, G1V1 étant le « groupe témoin ». L’une des réserves pouvant être émises à propos de ce sous-corpus est qu’il ne peut mesurer les conséquences d’une nouvelle écriture sur les textes produits.

Un sous-corpus C sera constitué des récits « entiers » (ce qui exclut les suites de récits). L’objectif d’analyse est alors d’isoler l’impact des textes ressources sur l’écriture du récit. On s’interroge sur les seuls emprunts aux textes ressources dans les textes produits. Il s’agit donc de comparer des situations d’écriture jugées similaires de ce point de vue. Les productions de G1V1 (récit) sont confrontées aux productions de G1V2 (récit avec corpus) et avec celles du groupe 3 (récit avec corpus). G1V1 sert de « groupe témoin ». Ce sous-corpus permet également d’évaluer l’impact de la consigne d’écriture fournie aux G1 et G3. L’une des réserves pouvant être émises est qu’il porte partiellement sur des scripteurs différents, puisqu’on compare le G3 au G1 témoin, et qu’il ne tient pas compte d’une nouvelle écriture (G1V2).

• Globaliser les effets de la mise à disposition de tous les textes littéraires

Il est également possible de saisir tous les textes produits avec le texte enclencheur. L’analyse porte ainsi sur : G2V1 (suite de récit sans corpus), G2V2/G4 (suite de récit avec corpus). L’une des réserves pouvant être émises à propos de ce sous-corpus est là encore qu’il porte partiellement sur des scripteurs différents et qu’il comprend une nouvelle écriture (G2V2) et des situations avec textes ressources (G2V2, G4).

9 Nous appellerons provisoirement « reformulations » tous matériaux témoignant de l’emprunt aux textes sources que ce soit le texte enclencheur ou les textes ressources.

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Un sous-corpus E réunit tous les textes produits au contact des textes ressources. L’analyse concerne : G1V2, G2V2, G3, G4. On ne prend pas en considération G1V1 qui a composé sans aucun texte littéraire ni G2V1 qui n’a composé qu’avec le texte enclencheur. L’une des réserves pouvant être émises est là encore qu’il porte sur des scripteurs différents et qu’il ne peut mesurer les conséquences d’une nouvelle écriture sur les textes produits (G1V2 et G2V2) ni mesurer l’effet du texte enclencheur (G2V2, G4). Néanmoins, ce sous-corpus permet de globaliser les résultats concernant les effets des textes ressources et donc de vérifier l’hypothèse de l’imitation, et sera majoritairement exploité.

Un sous-corpus F réunira les textes produits au contact de tous les textes littéraires (textes sources). L’analyse prend en compte : G1V2, G2V1, G2V2, G3, G4. Seuls les textes produits en G1V1 sont exclus. Une des limites de l’analyse est que les scripteurs sont différents suivant les groupes et qu’il ne permet pas de mesurer les effets produits par une nouvelle écriture en G1V2.

• Tenir compte des textes déjà produits

Des recherches se sont concentrées sur l’impact d’un texte déjà produit sur le texte à produire. Un texte produit antérieurement à une séquence d’écriture peut influencer le scripteur qui en garde la trace mémorielle (Plane, Rondelli et Vénérin, 2013). Dans notre protocole deux groupes d’élèves ont été confrontés à deux phases d’écriture à une semaine d’intervalle (G1 et G2). Nous ne pouvons exclure l’hypothèse d’un impact de la première version pour éviter d’imputer à la reprise du corpus littéraire des éléments qui existaient déjà dans le patrimoine linguistique et littéraire du scripteur.

Un sous-corpus G sera donc destiné à identifier dans les textes écrits en V2 les éléments figurant déjà en V1. On compare deux à deux sous cet angle les deux versions du G1 et celles du G2. Ce sous-corpus a par ailleurs été utilisé pour réduire l’étendue de certaines analyses (en évinçant donc les G3 et G4) puisqu’il permet de comparer les textes produits avec textes littéraires et sans textes littéraires d’une part, en première et seconde version d’autre part.

• Analyser les effets de l’invention et de l’imitation

Enfin, pour répondre à certaines questions, nous examinerons également tous les textes produits sans discriminer les conditions de la passation : en première ou seconde version, avec ou sans textes sources.

Nature de l’étude Sous-corpus retenus pour l’étude Analyser les effets de

la mise à disposition du texte enclencheur

Sous-corpus A G1V1 vs G2V1 Analyser les effets de

la mise à disposition des textes ressources

Sous-corpus B Sous-corpus C G1V1 vs G1V2 G1V1 vs G1V2 G3 Globaliser les effets de

la mise à disposition des textes littéraires

Sous-corpus D (textes produits avec texte enclencheur)

Sous-corpus E (textes produits avec textes ressources)

Sous-corpus F (textes produits avec textes sources) G2V1 G2V2 G4 G1V2 G2V2 G3 G4 G1V2 G2V1 G2V2 G3 G4 Repérer l’effet des

textes déjà produits Sous-corpus

G

G1V1 vs G1V2 G2V1 vs G2V2

Tableau 10 : Les sous-corpus pour les analyses des textes produits

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