1.3. Autisme : schizophrénie, psychose originale, entité à part ou plaque tournante: débat
1.3.3. Conclusion : une évolution spécifique de l'autisme ?
A partir de la littérature et des différents témoignages, je vais tenter de synthétiser l'état de la recherche concernant la clinique de l'autisme et de son spectre. Je soutiendrai pourquoi il semble que l'enfant autiste type Kanner puisse parvenir à un fonctionnement tel, qu'on le présente à l'âge adulte autiste de haut niveau. Je commencerai à entrer dans le détail, pour poser l’évolution de l’autisme, comme allant dans le sens d’une sortie progressive, même limitée, du retrait, en prenant appui sur un environnement structuré et structurant dans l'espace et dans le temps, un environnement prévisible, un autre réglé, et aussi un appui sur des objets ou des doubles, la recherche de l'identique étant au principe de l'autisme.
Dans l'autisme de Kanner, le quotidien est parfois invivable pour le sujet et sa famille tellement ses angoisses l'envahissent. Le premier travail est un travail de mise à distance de l'objet réel, qui se structure par la construction d'un bord (délimiter un espace, un circuit, des bords, contrôler une sensation qui donne un corps et délimite les orifices, trouver un objet qui aide à vivre...) à l'objet pulsionnel.
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En effet, on observe que plus l'objet est construit, plus l'angoisse se tempère, et si le sujet n'a pu construire sa défense, il apparaît alors sans ressources. Lorsqu'il a un objet, il le fait circuler partout, collé, connecté à cet objet réel, fait de sensations et formes qui apparaissent comme une solution répondant au repli de protection. Cet objet, toujours détourné de son utilisation, peut la plupart du temps être remplacé, dès lors qu'il conserve les mêmes caractéristiques. L'objet peut ainsi évoluer comme régulateur libidinal et pulsionnel. Le sujet se structure par la conduite de branchement/débranchement d'avec cet objet ou le corps de l'autre à défaut d'objet. L'autiste de Kanner a besoin de trouver un appui, un branchement sur un objet, sorte d'organe supplémentaire tel que le nomme E.Laurent, mais aussi un double, qui peut être un animal, une photo, un personnage, un autre.... Ce branchement à un objet ou un double existe pour que le sujet trouve à s'animer, à exister, et découle souvent d'une première situation particulière où un objet a procuré des émotions et affects forts chez lui ou un autre, qui peut alors les distinguer mais que le sujet n'a pas pu élaborer. Cet objet, coloré d'affects, se transmue en un autre objet semblable, mais trouvé et inventé par le sujet.
Les circuits créés à travers les objets ou parcours repérables sont une expression du symbolique comme réel, selon E.Laurent. Se constituer une barrière protectrice, telle que la décrit F.Tustin par l'objet autistique, une défense qui permet dans une position passive, de se protéger du monde extérieur, « de remédier à la désorganisation du monde »198 et de l'observer sans risquer d'y être sollicité, représente donc le premier travail. Vient ensuite, en parallèle à la structuration du corps et de l'espace, une appétence pour la réalité matérielle des formes géométriques, des notes de musique, des lettres et des chiffres, caractéristique de ces enfants. Ainsi, à partir de lettres, mots, traits se crée une association, voire une série de signifiants isolés, où tout devient alors nom propre.
Et l'autiste persévère à rassembler des signes qui finiront par se constituer en Autre de synthèse, tel que le développe P.Bruno dans ses textes sur l'autisme, auquel il se couplera.
Quand les objets autistiques (ficelles, jouet, papier, cd, crayon...) permettent de traiter une dynamique pulsionnelle, ce sont les objets autistiques complexes (ordinateurs, machines de Joey, Temple...) et les doubles (animal, frère, sœur, père, mère, psychologue, éducateur, copain, personnage de bandes dessinées...), construits le sujet, qui lui permettent de faire bord et traiter sa jouissance pulsionnelle orale, anale, invoquante et scopique.... L'autre n'est utilisé comme double que pour tenter de lui donner une force, une énergie dont le sujet se sent dépourvu, comme le développe JC.Maleval. Mais l'autiste de Kanner ne peut s'en saisir qu'en œuvrant à le manipuler comme un objet. Il va vérifier qu'il n'est pas dangereux. Alors, il pourra le décompléter, faire du vide sur lui, vérifier qu'il est bien troué dans un premier temps, pour ensuite pouvoir se brancher à son corps, à son image, et l'utiliser comme bord lui donnant accès à une image du corps, à une réserve de mots et d'objets. L'Autre est donc d'abord un autre de réserve, ce qui lui permet de le faire porteur d'objets ou de signes, tel que l'a conceptualisé JC.Maleval.
Le difficile travail de l'autiste semble donc une mise à distance de cet objet trop réel et l'élaboration du double réel, qui envahit et ordonne au sens d'imposer (ce monstre qui oblige à faire les insanités dont parle B.Sellin et qu'il sait imaginaire) à un double imaginaire. Celuici ordonne les relations, au sens de permettre de se situer dans le monde (compagnon imaginaire, animal... qui soutient le sujet), auquel il va pouvoir s'identifier dans un collage à l'image et aux paroles. Prendre vie et corps à partir de ce double imaginaire n'est pas suffisant dans l'évolution. Il doit pouvoir se transmuer en un double incarné, humanisé et intériorisé. La distance nécessaire doit être créée et conservée, de manière à éviter les phénomènes imaginaires d'incarnation ou d'effondrement réel subjectif, quand l'autre se retire.
C'est souvent à partir de phrases entendues à la télévision, films, dessins animés ou chansons que l'autiste peut apprendre à parler. D.Williams explique que les mots sont mieux compris quand
198 MALEVAL, Jean-Claude. Une sorte d’hypertrophie compensatoire : ou la construction d’un Autre de suppléance. Du changement dans l’autisme ? op.cit., p.46.
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ils sont transmis par un livre, un disque, une télévision199. Ainsi, il s'agit souvent pour l'autiste, de parvenir à se constituer un éventail de paroles toutes faites, faites de signes, de phrases apprises et répétées, lues ou entendues ailleurs. Mais rien qui ne puisse montrer quelques affects... Après avoir vérifié que l'ordinateur était bien un objet désaffectivé, B.Sellin s'assure d'abord d'écrire tout l'alphabet, quelques chiffres, des noms de personnes puis des noms d'objets. Ensuite, il vérifie que s'il écrit n'importe quoi, ou des mots quelconque, rien ne se passe. Alors, il peut commencer à lier, après une douloureuse étape où il ne s'autorise pas. Il écrit : « ne plus écrire... moi arrêter.... avoir la paix... », des mots, des phrases et des affects : « je suis triste...suis un souillon », et livre peu à peu son monde chaotique et angoissé. Il témoigne de son histoire pour faire reconnaître l'enfer perceptif que vit l'autiste. Il peut écrire, et ne peut pas dire, parce que « parler est trop précieux je ne mérite pas de pouvoir parler, je ne peux pas l'apprendre parce que je ne dirais que des bêtises ».
Il ne refuse pas le langage, mais les mots ne sortent pas, par impossibilité et terreur de l'effet des paroles.
Des autistes écrivent donc parfois, où doivent être encouragés à le faire, permettant un point d'arrêt et faisant bord à la jouissance. Au vu de leurs écrits, ils savent que leur perception ou leur construction est imaginaire. Mais ils la contrôlent, car ils craignent les effets de l'imaginaire, qu'ils tiennent bridé (cf.B.Sellin qui l'explique). Aussi, seule une imaginarisation à partir de l'objet semble possible, car elle évite les aléas des relations interpersonnelles.
L'autiste peut donc trouver un bord dans l'écriture, ce qui lui permet aussi de s'inscrire dans une temporalité. Cependant, il lui faut quelqu'un qui le soutienne et l'aide dans sa lutte, le plus souvent sa mère, son père, un frère, une sœur, un éducateur. Ainsi, peutil venir à opérer un travail de mise en ordre du réel, de catégorisations et d'accumulations de signes, où existe la différence par le même. Des inventions langagières dans la nomination, associées à un découpage du temps, architecture et noms de lieu, de personnes, classements, catégories ou mises en ordre diverses, offrent pour l'autiste à minima un appareillage symbolique pour appréhender l'espace et le monde.
Aussi, introduire de l'image, du signe, d'autres objets entre lui et son objet réel, traite la jouissance du sujet, et peut lui permettre de découvrir d'autres objets, d'autres traitements possibles.
Les obsessions rituelles de sécurité et de protection peuvent donc se matérialiser dans un objet qui les rassure. Mais l'investissement de l'objet sera autistique : il procédera d'un appareillage à un autre corps (de l'objet brut voiture à l'objet construit qu'est la trappe à contention de T.Grandin...), ou se matérialisera dans un objet qui les terrorise (volcan, aspirateur, phénomènes météorologiques...), que le sujet tentera alors de maîtriser en l'étudiant sous toutes ses formes. Sa recherche de sécurité et de protection l'amène ainsi à développer ses recherches dans deux sens : travailler sur ce qui le terrorise pour réduire le danger et son angoisse, ensuite travailler sur ce qui le sécurise le plus (musique, calcul, lire...).
L'objet autistique vient donc compléter imaginairement le sujet. De fait, pendant qu'il démontre sa division, sa fonction essentielle est de sécuriser. Son enjeu est que, par un traitement imaginaire, il devienne une passerelle vers le monde extérieur, le monde social et professionnel, comme tendent à le montrer de plus en plus d'autistes. Donald, le cas de L.Kanner est typique200 : il a obtenu un diplôme, est devenu caissier dans une banque, et n'a aucun désir de promotion. Aussi, l'autisme évolue, et le sujet peut se faire une place dans le monde professionnel.
De même, lorsque B.Stanford, la nouvelle psychanalyste à laquelle M.Klein adresse Dick, le rencontre, elle déclare qu'il n'est pas autiste mais « un terrible bavard » doté d'une mémoire
199 WILLIAMS, Donna. Si on me touche, je n’existe plus, op.cit, p.299.
200 L'observation rapporte qu'il déambule souriant, en faisant des mouvements stéréotypés des doigts, qu'il croise en l'air. Il secoue la tête de gauche à droite, en murmurant ou fredonnant le même air sur trois notes. Il fait tourner sur luimême tout objet, jette les choses par terre et se réjouit du bruit, range perles ou cubes par groupes de différentes séries de couleur. Il oblige sa mère à répéter une phrase avant de pouvoir manger. Et sa relation aux autres ne se développe que lorsqu'il a besoin d'eux, ou veut savoir quelque chose. Il manque d'abstraction, veut écrire les mots comme il les entend, et calcule les parutions du Times... Il collectionne aussi des animaux morts et des insectes, qu'il enterre dans un cimetière, où des tombes sont marquées (prénom de l'animal, espèce de l'animal, nom du fermier, naissance, mort). Quand il s'est mis à compter les rangs de maïs, il les lui ont fait compter tout en labourant, lui permettant alors d'élaborer un usage du signifiant moins déréglé.
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extraordinaire. Il lit Dickens et possède une connaissance considérable de la musique. La mémoire exceptionnelle de ce sujet lui permet de réciter, répéter, travailler et apprendre à partir de ses obsessions. Un tel Kim Peek peut alors se révéler savant. En effet, en cherchant désespérément ce que B.Sellin appelle des contremodèles du chaos (que les systèmes scientifiques par exemple offrent), le sujet se construit par biais. Cette quête désespérée d'ordre et de régularité n'aboutit souvent pas, ou n'évolue pas, par manque de rencontres, matériel et possibilités, mais peut aussi évoluer vers l'autisme de hautniveau.
P.Vermeulen explique que le syndrome d'asperger et l'autisme de hautniveau ne doivent pas être considérés comme mineurs. Les problèmes internes sont souvent les mêmes. Il considère qu'il existe des autistes introvertis et des autistes extravertis, souffrant tous d'un manque de compétence adaptative. Ils compensent leurs difficultés par leurs capacités intellectuelles201. Le diagnostic du syndrome d'Asperger est établi en général vers l'âge de 56 ans. Les signes apparaissent dans l'enfance: retard d'apprentissage du langage, puis grande maîtrise ensuite, certains apprennent à parler par la télévision, problème de sommeil ou d'endormissement, désintérêt pour les liens sociaux et amitiés. H.Asperger repère combien certains sont pointilleux et désireux d'immuabilité. Ils ont par ailleurs une extrême sensibilité au bruit, mais aussi sensorielle (aiment les vêtements confortables, sur plusieurs couches...). Souvent triste, anxieux, angoissé et en colère, voire dépressif, ce sujet aime ce qui est prévisible et certain. Il n'aime pas les surprises ou les changements de routine, et il vaut mieux respecter les horaires et les règles annoncées, car sinon le sujet se sent bafoué, dans le mensonge. La solution pour eux est de les laisser seuls, pour pouvoir se ressourcer. Il apprend mieux seul, par les livres, la télévision et l'ordinateur. Pour comprendre l'esprit des autres, il calcule et intellectualise. Et il a ceci de particulier : un développement précis et riche sur un objet, un savoir, un monde.
Le syndrome décrit par Asperger est similaire sur de nombreux points à ce que décrit L.Kanner. Le trouble se manifeste très tôt. Le contact à l'autre est perturbé. Il n'accepte rien de l'autre, et se consacre plutôt à des activités stéréotypées ou répétitives. La solitude est repérée, par les deux, comme le trouble fondamental. De plus, cette limitation des relations aux autres persiste toute la vie du sujet, selon Asperger. Aussi, les critères du DSMIV ne sont pas forcément valables.
La différence majeure porte certainement sur le fait que ce sont des sujets moins renfermés, et que les troubles du langage apparaissent beaucoup plus accentués chez les autres autistes. Asperger apparaît plus positif quant à l'évolution du sujet, qu'il repère « intact intellectuellement ». Un manque de flexibilité dans sa pensée ou d'originalité peuvent cependant l'empêcher d'avancer. Puis, il se montre peu réceptif aux conseils. Seul au monde, avec ses propres préoccupations, l'autiste d'Asperger n'en est pas moins très présent et observateur de tout ce qui se passe autour de lui. Il communique facilement des faits mais intellectualise toujours tout, même les sentiments... Il dit toujours la vérité et ne sait pas mentir. Il est indifférent à la mode et a souvent des difficultés d'hygiène personnelle. Il peut aussi avoir des soucis de dextérité manuelle (faire ses lacets...).
Comme dans le syndrome d'Asperger, l'autisme de hautniveau se signale quand le sujet peut s'appuyer sur un double imaginaire, un compagnon (tel Daniel Tammet, tel Gunilla Gerland et sa sœur202, Donna Williams et ses doubles Carol et Willie, Joeffrey Bouissac et sa planète de jeumobile ou tous ces autistes qui se supportent d'un super héros ou de personnages de BD, Cédric, OuiOui... ) qui lui permet d'appréhender le monde et de faire face à différentes situations. Il y a nécessité, dans l'autisme, de se créer un double, en raison d'un défaut de l'image du corps (cela peut
être la main, un personnage, un frère, le père, un autre semblable...). L'autre semblable se rencontre par le biais de supporter la rencontre avec le même, mais dans une rencontre ratée. Le double traite donc la différence par le même. Il n'est pas du côté de l'altérité, de l'autre ou du semblable, mais du côté du même, du pareil, qui donne un corps, une façon de réagir et une identité. En même temps
201VERMEULEN, Peter. Ceci est le titre – Au sujet de la pensée autistique, op.cit.
202 GERLAND, Gunilla. Une personne à part entière. Mougins : Autisme France Diffusion, 2004.
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que l'objet, le double protège, crée un lien vers l'extérieur par leur intermédiaire. Ainsi, quand l'image du semblable, et donc du corps, n'existe pas, ce qui prévaut c'est le même, le double. Ce sujet apprend donc par imitation. Il copie et peut se perdre en l'autre. L'autiste de hautniveau conserve souvent ces objets protecteurs ou doubles qui le sécurisent (jeux de cartes, ficelles, playmobil, puzzle, personnages, objets quelconques...). Sans eux, il n'est pas assuré d'une identité.
La plupart du temps étonnamment bien orienté, l'autiste de haut niveau a besoin de borner l'espace par des noms, et se passionne pour les cartes routières, les réseaux de bus, de métro, la géographie... Ici, il s'agit d'un travail de branchement/débranchement aux signes de l'Autre (relevés météo, calendriers, dates, annuaires, horaires de trains, n°bus, dessins, calcul, arithmétique, rues, villes, capitales, circuits pour se balader, classements de toutes sortes…).
Les autistes de haut niveau apparaissent plus repliés que les Asperger, et surtout n'ont pas un centre d'intérêt aussi développé. Leurs fixations sont angoissées, et leurs centres d'intérêts liés. Leur travail s'intéresse à des objets porteurs de signes, de séries, d'images... En somme, un travail du signe : dessiner, décalquer, copier, rassembler, nommer pour classer, catégoriser, comparer, coller, décoller, découper, donner des noms, nommer, inventer des modèles regroupant les meilleures qualités possibles, accumuler des objets... C'est un véritable travail d'écriture, qui permet de traiter la différence, le changement et l'absence, mais aussi la dimension spatiale et temporelle (dessins d'objets plus ou moins anciens, passion pour l’Égypte ancienne, le MoyenAge...). Ce travail du signe dépend donc du niveau de structuration de la défense.
Le plus difficile pour l'autiste Asperger, est son incapacité à savoir se faire des amis . Il manque d'envie de partager avec les autres. Il ne sait pas comment situer le genre humain. Pour lui, la vie n'est faite que de gens méchants ou bien gentils. Il est toujours prêt à aider les autres, mais ne le leur propose pas. L'enfant Asperger, à la récréation, s'intéresse à découvrir le monde physique (insecte, nuages, objets...) mais pas ou peu aux autres enfants, ou à un seul. Il préfère en général les adultes. Dans un groupe, il se met en retrait dès que deux personnes sont présentes. Le degré de stress est proportionnel au nombre de personnes. Souvent traumatisé par les autres enfants, et parfois aussi par les enseignants, car il a des difficultés à organiser son travail scolaire, il a besoin de temps pour comprendre une question. Tout est analysé par intellectualisation, et non par intuition. L'intensité de ses réactions émotionnelles est toujours puissante. Il absorbe l'atmosphère.
Il est en difficulté pour appréhender ce qu'un regard peut signifier. Il ne décode pas les signaux du visage, ou seulement une partie, ni ceux de la voix. Je pense à ce que E.Levinas dans sa philosophie exprime : c'est le visage de l'autre qui fait effraction dans l'être du sujet et rompt sa tranquillité. De manière générale, ce sujet a des difficultés à déduire les choses (tel regard, telle parole, telle pensée, tel comportement, telle présence...) selon leur contexte. On a vu que Peter Vermeulen parle de cécité contextuelle203.
T.Attwood soutient que l'enfant Asperger, soit internalise (dépression, fuite dans le monde imaginaire (dinosaures, Égypte ancienne, astronomie), difficulté à trouver sa place dans le monde), soit externalise (arrogance, n'admet pas qu'il fait des erreurs, copie les autres). Il existe toujours une profonde solitude, et en même temps un certain stoïcisme. Dogmatique et rigide, il a un problème dans le degré de réciprocité car, dominateur, il s'impose en même temps qu'il peut jouer des heures seul. Une fois les codes sociaux ou règles de conduites apprises, il respecte à la lettre et devient intraitable, et corrige alors les autres. Lorsqu'il ne maîtrise pas le domaine, il a toujours très peur de
T.Attwood soutient que l'enfant Asperger, soit internalise (dépression, fuite dans le monde imaginaire (dinosaures, Égypte ancienne, astronomie), difficulté à trouver sa place dans le monde), soit externalise (arrogance, n'admet pas qu'il fait des erreurs, copie les autres). Il existe toujours une profonde solitude, et en même temps un certain stoïcisme. Dogmatique et rigide, il a un problème dans le degré de réciprocité car, dominateur, il s'impose en même temps qu'il peut jouer des heures seul. Une fois les codes sociaux ou règles de conduites apprises, il respecte à la lettre et devient intraitable, et corrige alors les autres. Lorsqu'il ne maîtrise pas le domaine, il a toujours très peur de