2. Clinique différentielle__________________________________________________________86
2.2. Quelques rencontres et lectures cliniques 98
2.2.9. Cas de la littérature
Beaucoup de personnes atteintes du syndrome d'Asperger bordent l'espace et le temps par des dessins, ou écrivent. Parmi les plus connues: Gilles Tréhin, Daniel Tammet, LH.Willey255. Je vais revenir sur les deux premiers, et sur Albert Einstein aussi, qui pourrait être diagnostiqué autiste Asperger, selon mes hypothèses sur le temps et l'espace.
Gilles Tréhin
Gilles Tréhin travaille sur l'édification d'une ville imaginaire qu'il nomme Urville. L'histoire, la géographie, l'économie, la politique, l'architecture, la justice, l'université, l'église, la culture, les médias....sont pensés, nommés et élaborés. Les dessins et plans de cette ville sont multiples.
D'autres autistes témoignent de la création d'un monde imaginaire totalement maîtrisé. O.Sacks dans Un antropologue sur Mars rapporte aussi une famille d'autistes qui avait inventé des langues, monnaies, drapeaux, lois et mœurs d'un monde fictif. Il ne s'agit pas encore une fois d'une construction délirante. Bien qu'elle soit imaginaire, elle permet d'organiser un monde de signes, à
254 LEDGIN, Norman. Ces autistes qui changent le monde. Paris : Salvator, 2008. p.49-50.
255 HOLLIDAY WILLEY, Liane. Vivre avec le syndrome d'Asperger : un handicap visible au quotidien. Bruxelles : De Boeck, coll. Questions de personne, 2010.
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partir de ce qui est important qu'il existe pour eux. L'autiste sait que ce monde est de l'ordre imaginaire, réglé et prévisible. C'est ainsi que G.Tréhin parvient de façon remarquable à articuler son monde autistique avec le monde extérieur, ce qui améliore de fait son rapport aux autres.
Certains autistes s'essaient à trouver des causes à leur mal: la remarquable théorie des cauchemars à l'origine de l'autisme de Léon, ou la théorie originale de G.Tréhin, qui sur son site internet développe l'hypothèse de l'autisme à l'origine de l'art. Il s'attache à comparer l'art figuratif réaliste du paléolithique avec celui de quelques personnes atteintes d'autisme exceptionnellement douées en dessin. G.Tréhin veut montrer qu'audelà des similitudes existent, entre ses deux formes d'art, des parallèles structurels. Par contre, la certitude n'est pas...
Daniel Tammet : spécificité de l'invention d'une langue
Deux livres256 où Daniel Tammet apprend beaucoup sur la possibilité qu'ont les autistes de construire leur savoir dans leur façon d'utiliser leur amour des mots et des nombres. D.Tammet a la particularité extraordinaire d'avoir récité le nombre pi jusqu'à 22 514 décimales grâce à un apprentissage par cœur et il a fait sauter la banque au blackjack à Las Vegas. Dans son enfance, les nombres sont ses seuls amis. E.Laurent note que dans le livre de D.Tammet, « Il n'y a pas de dialogue, pas d'humour, pas de retour amusé sur soimême. Il attaque son récit sans fioritures, mû par le désir ardent de s'expliquer. Il lui arrive parfois de se noyer dans les détails quand il aborde ses passions, telle la structure du langage. Il est capable de dominer, avec une facilité qui frise l'osmose, ces domaines qui posent problème à la plupart des gens, les mathématiques et la syntaxe.
En revanche, il a dû lutter pour acquérir des compétences qui semblent évidentes aux autres : la communication, l'empathie, la capacité à avoir une vue d'ensemble sans se perdre dans les détails »257. Il pense la théorie de l'hyperconnectivité comme condition de l'émergence des pensées de haut niveau et d'idées créatives.
D.Tammet a appris à écrire son premier mot grâce au nom de sa maîtresse qui porte le nom Lemon, et cela l'a aidé à associer à ce nom la forme et la couleur du fruit. Ensuite, à l'âge de 8 ans, il se prend d'une passion pour les mots et les lettres, qui l'amène à écrire compulsivement pendant des heures, sur des rouleaux de papiers à imprimante, des mots minuscules et comprimés les uns aux autres, d'une écriture illisible. Cela disparaît soudainement, mais lui reste la fascination éternelle pour les mots et le langage qui, expliquetil, lui a beaucoup servi. L'achat par sa mère d'un livre de problèmes mathématiques fut pour lui une révélation qui lui permit de trouver le sens du plaisir et de la paix. Il explique aussi comment il crée ses propres codes (en signifiant des lettres par des chiffres). Il se bricole alors une langue. C'est, selon lui, une façon de remédier à la solitude et de parvenir à trouver des mots pour exprimer ses émotions, témoignant de cette déconnexion du signifiant et du corps, qu'il tente de restaurer à l'appui d'une autre langue.
« J'ai continué de rêver au jour où je parlerais une langue bien à moi, que je ne serais pas raillé ou repris et que cela exprimerait exactement quelque chose de moimême »258. Il a ainsi inventé sa langue: Le Mänti d'après le mot finnois mänty, le pin, pour ce qu'il symbolise. Il explique que ce qu'il aime le plus avec le fait de jouer avec le langage, c'est la création de nouveaux mots et de nouvelles idées. Il essaie d'inventer en Mänti des mots qui établissent d'autres liens avec les choses (hamma pour dent, hemme pour insecte qui mord ou rât pour fil électrique et râtio pour radio, le retard sera traduit kellokült, littéralement horlogedette....). D.Tammet explique que le
256 TAMMET, Daniel. Je suis né un jour bleu. Paris : Éditions Les arènes, 2006.
TAMMET, Daniel. Embrasser le ciel immense : le cerveau des génies. Paris : Éditions Les arènes, 2008.
257 LAURENT, Éric. Autisme et Psychose: poursuite d'un dialogue avec Rosine et Robert Lefort. La Cause freudienne, op.cit., p.113.
258 TAMMET, Daniel. Embrasser le ciel immense : le cerveau des génies, op.cit, p.180.
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Mänti existe telle une expression tangible et communicable de son intimité. Chaque mot resplendissant dans sa couleur et sa texture, est pour lui comme une œuvre d'art. Penser ou parler Mänti, équivaut pour lui à peindre avec des mots, cherchant ainsi à anéantir la dimension du signifiant. Les mots se créent à partir d'analogies et de concepts liés, et s'inspirent de structures grammaticales et lexicales de langues baltiques et scandinaves. Rouge à lèvre devient peintlèvre ; glaçon, os de glace ; toilettes, chaise d'eau (Vantool), abeille devient mouche à miel (Melscïmuni), être en retard devient dette d'horloge (Kellokült)... D.Tammet établit ses propres règles : généralisation, pluriel...
Il se passionne beaucoup pour l'origine du langage et des mots et s'appuie sur un certain Professeur Ramachandran, qui pense que les connexions synesthésiques entre la vue et l'ouïe sont une étape importante dans l'histoire de la création des premiers mots par les hommes. Le langage naît d'un vaste ensemble de connexions synesthésiques. C'est en se servant de ses capacités synesthésiques qu'il fait l'apprentissage rapide et facile d'une dizaine de langues, dont certaines rares (l'espéranto) ou extrêmement difficiles (l'islandais).
L'autisme ne va pas sans l'impératif de l'organisation du monde, selon les propres critères du sujet, à partir de la couleur ou de la forme, puis du genre du livre, film ou chanson (aventure, histoires, amour, fictions, essais....), ou à partir de l'ordre alphabétique.... Daniel Tammet explique qu'il fabrique alors des petits cartons et qu'avec tous les livres rangés et hiérarchisés, il tient le rôle du bibliothécaire à qui l'on vient emprunter un livre, faisant ainsi jouer le manque.
Il adore mémoriser, depuis tout petit, des listes de données. Sa matière favorite était l'Histoire, les faits et figures des événements clés en tentant de saisir les différents rapports entre des idées et des situations historiques. Il se sent captif du fait qu'un événement unique puisse conduire à une série d'autres événements, comme des dominos. Aussi la complexité de l'Histoire le fascine.
A partir de l'âge de 11 ans, il a commencé à inventer son propre monde de figures historiques, de présidents et premiers ministres en imaginant des biographies complètes et détaillées pour chacun d'entre eux. D.Tammet poursuit aujourd'hui encore ce travail de création de figures historiques imaginaires. Plus tard, il se prend de passion pour les échecs, mais la compétition s'avère impossible par les réactions et attitudes du concurrent, qui ne manque pas de le déstabiliser.
Daniel Tammet fait partie de ces autistes qui ont connu l'angoisse et l'excitation que produit le fait de prendre en charge sa vie et son destin, en partant comme professeur d'anglais en Lituanie.
Cela est rendu possible pour lui lorsque le projet de vie respecte et inscrit des rituels, qui l'aident à se sentir chez lui dans sa nouvelle vie, comme explique D.Tammet. C'est à dire, en donnant à chaque journée une forme solide et prévisible qui le rend heureux. Puis il apprécie être dans un pays qui parle une autre langue, et qui lui permet aussi de se passer de la présence énonciative. En effet, il explique les bienfaits que lui procure la possibilité de communiquer par internet: « Parler par e
mail ou par chat ne requiert pas de savoir comment initier une conversation ou à quel moment sourire, ou les raffinements infinis du langage du corps (...). Il n'y a pas de contact visuel et il est possible de comprendre tout ce que l'on dit parce que tout est écrit » . Ainsi, il a rencontré son ami Neil, son âmesœur, avec qui il partage toujours la vie aujourd'hui, qui conçoit des programmes informatiques. A eux deux, ils ont créé un site internet éducatif avec des cours en ligne pour les étudiants en langue, site qu'ils baptisent Optimnen, en hommage à Mnémosyne, la muse qui a inventé les mots, les signes et les langues dans la mythologie grecque259.
Pour l'autiste Asperger, il semble que le double se construise pour les mêmes raisons que l'autiste de Kanner : ne pas être seul, et faire face à sa solitude à laquelle il est aussi, paradoxalement, tant attaché. Mais cette construction s'opère dans la pensée sans nécessairement le support d'un corps ou d'une image. Et, c'est par l'effectuation de l'articulation de l'imaginaire au symbolique, que lui est donnée la possibilité de se raccrocher à ce qui fait signe, image, lettres...
parfois très précocement. Par la défense, un branchement à un autre, qui pourra venir comme double
259 Ibid, p.160-161.
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et à un Autre peut donc être permis pour l'autiste. A la condition que cet autre minimise sa subjectivité et énonciation, tel un autre docile et peu imposant, ou tel aussi un ordinateur. Et lorsque la jouissance se fixe et se signifie, il s'observe que le corps prend vie. Daniel Tammet explique que l'autiste Asperger a souvent des difficultés à se faire des amis. Pour compenser ce manque d'amis, il se crée les siens propres, des doubles imaginaires qui l'accompagnent. Lui, il se souvient qu'il les faisait intervenir autour des arbres dans la cour de récréation à l'école. Il s'en souvient d'un particulièrement, une grande femme très âgée, couverte d'un manteau bleu, qui s'appelle Anne. Son histoire personnelle est complexe. Il insiste sur sa voix douce toujours gentille, bienveillante et rassurante. Chaque récréation se passait en longues conversations réfléchies avec Anne260, conversations philosophiques sur la vie et la mort et tout ce qu'il y a entre les deux... Ce compagnon imaginaire le rassurait beaucoup. Mais un jour, elle lui annonça qu'elle s'en allait et ne reviendrait jamais, qu'elle était en train de mourir. Daniel Tammet a pleuré pendant des jour. Et il explique avec le recul qu'Anne était la personnification de ses sentiments de solitude et d'incertitude: « Elle était le produit de cette part de moi qui voulait affronter mes limites et m'en libérer. En la laissant partir, je prenais la pénible décision d'essayer de trouver ma voie dans le vaste monde et d'y vivre ». Avec la considération de la question de la mort, s'est éveillé pour lui, la conscience de l'autre par soi. Aussi, le sentiment d'existence et de vie ne naît que de ce qui angoisse en latence l'autiste : la perte, la séparation et l'absence. Il peut même tenter de trouver la formule de la vie, la formule magique qui répondrait de tout ou encore celle, malheureuse de A.Einstein.
Albert Einstein
A.Einstein fait partie de ces personnalités qui ont changé le monde de par leurs découvertes.
L'intérêt d'Albert Einstein pour la science est éveillé à l’âge de cinq ans par une boussole, et le livre La Petite Bible de la géométrie, à treize ans. Il a toujours eu d’excellents résultats en mathématiques. Il entre à l’École polytechnique de Zurich en 1896. Il s’y lie d’amitié avec le mathématicien Marcel Grossmann, qui l’aide plus tard en géométrie non euclidienne. Il y rencontre aussi Mileva Maric, sa première épouse. Dans son livre, D.Brian rapporte le changement qui s'opéra en A.Einstein par son admission à l'École polytechnique où il put exceller dans son domaine. De rêveur anxieux et isolé, il est devenu ce jeune homme aimable, extraverti qui faisait preuve d'un sens de l'humour acerbe261. Il n'avait rien à faire de son aspect extérieur et a toujours conservé une grande originalité. Il obtient avec justesse son diplôme en 1900 s’avouant luimême dans son autobiographie, incapable de suivre les cours, de prendre des notes et de les travailler de façon scolaire. Sa misère et sa précarité préoccupent son père qui tente en vain de lui trouver un poste.
En 1902, embauché à l’Office des Brevets de Berne, il commence à vivre plus correctement tout en poursuivant ses travaux. Il publie des articles en 1905 concernant les fondements de la relativité restreinte, l’hypothèse des quanta de lumière et la théorie du mouvement brownien, et ouvre de nouvelles voies dans la recherche en physique nucléaire, mécanique céleste, etc. L’article portant sur le mouvement brownien prend appui sur des travaux que A.Einstein développe plus tard et qui aboutissent à sa thèse, intitulée Eine neue Bestimmung der Moleküldimensionen (« Une nouvelle détermination des dimensions moléculaires ») et à son diplôme de doctorat en 1906.
En 1916, il publie un livre présentant sa théorie de la gravitation, connue aujourd’hui sous le nom de la relativité générale. En 1919, Arthur Eddington réalise la mesure de la déviation que la lumière d’une étoile subit à proximité du Soleil, cette déviation étant une des prévisions découlant de cette théorie. Cet événement est médiatisé, et A.Einstein entreprend à partir de 1920 de nombreux voyages à travers le monde. Lauréat en 1925 de la médaille Copley, il est nommé président de la Ligue des Droits de l’homme en 1928. A.Einstein a rencontré un grand nombre de
260 Ibid, p.88.
261 BRIAN, Denis. Einstein une vie (1966). Paris : Robert Laffont, 1997.
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personnalités majeures de son époque, dans les domaines scientifique, politique et artistique, et il s’est toujours étonné de sa célébrité et de ses effets.
En 1933, il choisit Sigmund Freud pour publier un échange de lettres intitulé Pourquoi la guerre ? puis dans son ouvrage Comment je vois le monde publié en 1934, un an après son installation aux ÉtatsUnis, A.Einstein présente sa vision de l’humanité, et pose la question de la place de la science visàvis de l’humanité. Ces travaux ont pu avoir une certaine influence sur des philosophes comme M.Heidegger ou JP.Sartre.
Du côté de ses travaux, quelques précisions: après avoir écrit quelques articles sur la lumière et la chaleur, il se consacre aux questions d'espace et de temps. La notion d'espacetemps a été introduite au début des années 1900 et reprise suite à la publication de la théorie de la relativité restreinte d'A.Einstein, par le mathématicien et physicien H.Minkowski en 1908 dans un exposé mathématique sur la géométrie de l'espace et du temps. A.Einstein publie sa théorie de la relativité restreinte en 1905, et une théorie de la gravitation dite relativité générale en 1915. Il interroge les lois fondamentales de l'électromagnétisme dans son article « Sur l'électrodynamique des corps en mouvement ». Il contribue largement au développement de la mécanique quantique et de la cosmologie, et reçoit le prix Nobel de physique de 1921 pour son explication de l’effet photoélectrique. Son travail est notamment connu par l’équation E=mc2, qui établit une équivalence entre la matière et l’énergie d’un système.
A.Einstein argumente que l'on vit dans un espace quadridimensionnel (trois coordonnées d'espace et une de temps), avec des règles qui raccourcissent et des horloges qui ralentissent en fonction de l'état de mouvement. Tout le problème tourne autour de la relativité de la notion de mouvement, d'où le nom de théorie de la relativité (sous entendu du mouvement). La relativité générale est fondée sur des concepts radicalement différents de ceux de la gravitation newtonienne.
Elle énonce notamment que la gravitation n'est pas une force, mais la manifestation de la courbure de l'espace (en fait de l'espacetemps), courbure ellemême produite par la distribution de matière.
Ce qui unifie espace et temps dans une même équation, c'est que la mesure du temps peut être transformée en mesure de distance (en multipliant t, exprimé en unités de temps, par c), et t peut donc de ce fait, être associé aux trois autres coordonnées de distance dans une équation où toutes les mesures sont en unités de distance. En ce sens on pourrait dire que le temps, c'est de l'espace ! (ou plutôt un mouvement, dans l'espace). Ainsi, A.Einstein avec sa théorie, cherche à faire exister une formulation du point où l'espace et le temps se rencontrent.
Dans un article intitulé « Topologie de l'autisme », M.Darmon met en évidence que dans la théorie de la relativité, contrairement à la physique newtonienne où une droite infinie sépare l'espacetemps en deux régions, le passé et le futur ( le temps étant supposé s'écouler uniformément partout ), la physique relativiste considère un cône isotrope, puisque la limite de la vitesse de la lumière introduit une distinction entre non plus deux, mais trois régions : le passé, le futur et l'ailleurs. Tout ce qui concerne un point de l'espacetemps doit obligatoirement se situer dans ce cône. L'ailleurs c'est le hors espacetemps. C'est ce qui n'a proprement, relativement à ce point, aucune existence262. Cet auteur y voit une analogie avec ce qui se passe pour l'autiste, situé en dehors du cône symbolique du schéma optique . Il est dans l'ailleurs, hors espacetemps, « horsje » dit l'auteur. C'est à dire dans un autre espace topologique, parce que ce qui détermine la place du sujet dans le cône symbolique, ce qui permet d'exister comme sujet, ce sont toutes les coordonnées symboliques. Ce qui explique l'importance du signe pour l'autiste, et son traitement particulier de l'espace, du temps, du corps et du langage, et ce point est pour ma recherche fondamentalement différenciateur d'une clinique de la schizophrénie, qui elle, a rapport au signifiant. L'autiste illustre le cheminement subjectif nécessaire pour atteindre la quadridimensionnalité.
262 DARMON, Marc. Topologie de l'autisme. 27 janvier 1993. Disponible sur : http://www.freud-lacan.com/articles/article.php?id_article=00076
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Et ceci est encore confirmé par la photographe Luna The Moon Girl, son pseudo. Cette jeune femme autiste asperger, fascinée par les reflets, réalise des clichés de scènes réelles très intéressants, à partir du reflet de l'objet et non de l'objet réel263.
Glenn Gould
Selon l'étude du psychiatre américain Peter Oswald reprise par S. Timothy Maloney, directeur de la division de la musique de la Bibliothèque nationale du Canada, Glenn Gould aurait le syndrome d'Asperger. Cet artiste travaillait à la pure signifiance de la musique, annulant alors
Selon l'étude du psychiatre américain Peter Oswald reprise par S. Timothy Maloney, directeur de la division de la musique de la Bibliothèque nationale du Canada, Glenn Gould aurait le syndrome d'Asperger. Cet artiste travaillait à la pure signifiance de la musique, annulant alors