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Chapitre 3 Problématique

2.2 Comparaison des scores moyens à l’échelle des conduites à risque selon les différents types de mesure de

sexuelle

Il s'agit maintenant de tester notre hypothèse HO2, selon laquelle les scores à l’échelle des conduites à risque sont plus élevés chez les jeunes LGB que dans le reste de l'échantillon. Pour cela, nous comparons les moyennes issues des scores à l'échelle de conduites à risque. Nous avons donc recours au test de comparaison de moyenne ANOVA pour mesurer le degré de significativité.

2.2.1 Attirance sexuelle pour le même sexe et conduites à risque

Tableau 55. Comparaison des moyennes des scores totaux de l’échelle de conduites à risque en fonction de l'orientation sexuelle basée sur l'attirance

ASESO (n=719) ASMSQ (n=182)

Moyenne écart-type Moyenne écart-type

Risque 39,2 (0,14) 41,2 (0,29)

F(1,901)=40.54 p<.01

Les jeunes attiré-e-s par le même sexe ou en questionnement présentent un score moyen plus

élevé à l'échelle de conduites à risque. Il atteint 41,2 vs 39,2 pour les jeunes attiré-e-s

exclusivement par le sexe opposé. Cette différence est significative (F(1,901)=40.54 p<.01)

Les écarts types indiquent une dispersion plus importante des scores parmi les jeunes ASMSQ qui met en relief une plus grande hétérogénéïté dans ce groupe de répondant-e-s.

Tableau 56. Comparaison des moyennes des scores totaux de l’échelle de conduites à risque en fonction de l'orientation sexuelle basée sur l'attirance dans une perspective différentielle selon le sexe

Filles (n=475) Garçons (n=426)

ASESO (n=361) ASMSQ (n=114) ASESO (n=358) ASMSQ (n=68)

Moyenne écart-type Moyenne écart-type Moyenne écart-type Moyenne écart-type

Risque 39,0 (0,20) 41,5 (0,35) 39,4 (0,19) 40,8 (0,50)

F(1,475)=37,28 p<.01 F(1,426)=7,03 p<.01

L'analyse différentielle selon le sexe confirme cette tendance, aussi bien dans le groupe des filles que dans celui des garçons, bien que dans une moindre mesure. Les jeunes attiré-e-s par

le même sexe ou en questionnement présentent globalement un score moyen significativement plus élevé à l'échelle de conduites à risque et ce lien est significatif (p<.01).

2.2.2 Orientation sexuelle identitaire et conduites à risque

Tableau 57. Comparaison des moyennes des scores totaux de l’échelle de conduites à risque

en fonction de l'auto-identification à une orientation sexuelle

IH (n=789) NIH (n=112)

Moyenne écart-type Moyenne écart-type

Score à l’échelle des conduites à risque 39,4 (0,13) 41,2 (0,42)

F(1,901)=23.03 p<.01

Les jeunes qui ne s'identifient pas à l'hétérosexualité présentent un score moyen plus élevé à l'échelle de conduites à risque : 41,2 vs 39,4 pour les jeunes qui se définissent comme hétérosexuel-le-s. Cette différence est significative (F(1,901)=23.03 p<.01). Là encore, les

écarts types indiquent une dispersion trois fois plus importante témoignant d’une certaine hétérogénéïté dans le groupe des jeunes qui ne se définissent pas comme hétérosexuel-le-s.

Tableau 58. Comparaison des moyennes des scores totaux de l’échelle de conduites à risque

en fonction de l'auto-identification à une orientation sexuelle dans une perspective

différentielle selon le sexe.

Filles (n=475) Garçons (n=426)

IH (n=418) INH (n=57) IH (n=371) NIH (n=55)

Moyenne écart-type Moyenne écart-type Moyenne écart-type Moyenne écart-type

Risque 39,3 (0,19) 41,2 (0,60) 39,4 (0,19) 41,2 (0,60)

F(1,475)=11.96 p<.01 F(1,426)=11,03 p<.01

On remarque que les scores moyens sont quasiment équivalents chez les filles (39,3 vs 41,2) et chez les garçons (39,4 vs 41,2) avec toujours la même différence observée selon l'orientation sexuelle : les filles et les garçons se définissant autrement que comme hétérosexuel-le-s présentent des scores moyens significativement plus élevés que les autres participant-e-s à l’échelle des conduites à risque.

2.2.3 Orientation sexuelle basée sur les relations sexuelles et conduites à risque

Tableau 59. Comparaison des moyennes des scores totaux de l’échelle de conduites à risque en fonction de l'orientation sexuelle basée sur les relations sexuelles

-

RSEPSO (n=697) RSPMS (n=96)

Moyenne écart-type Moyenne écart-type

Risque 40,0 (0,12) 42,3 (0,39)

F(1,901)=38,97 p<.01

Les jeunes qui ont des rapports sexuels avec le même sexe présentent un score moyen plus élevé à l'échelle de conduites à risque: 42,3 vs 40 pour les autres jeunes. Cette différence est significative (F(1,901) = 38,97 ; p<.01). On remarque aussi que la dispersion est plus forte

dans ce groupe qui s’avère donc hétérogène, puisque l'écart type est de 0,39 vs 0,12 chez les RSEPSO.

Tableau 60. Comparaison des moyennes des scores totaux de l’échelle de conduites à risque en fonction de l'orientation sexuelle basée sur les relations sexuelles dans une perspective différentielle selon le sexe

-

Filles (n=408) Garçons (n=385)

RSEPSO (n=367) RSPMS (n=41) RSEPSO (n=330) RSPMS (n=55)

Moyenne écart-type Moyenne écart-type Moyenne écart-type Moyenne écart-type

Risque 40,1 (0,17) 42,8 (0,56) 39,9 (0,18) 41,9 (0,52)

F(1,475)=24,06 p<.01 F(1,426)=16,56 p<.01

La différence significative constatée dans l'échantillon total est encore plus importante lorsque l’on étudie plus spécifiquement le groupe des filles (40,1 vs 42,8). Par contre cette différence reste équivalente dans l’échantillon total et dans le groupe des garçons (39,9 vs 41,9). Cependant, nous observons, dans un cas comme dans l'autre, que la différence est significative (p<.01) et que la dispersion est plus forte parmi les RSPMS que parmi les RSEPSO.

2.2.4 Synthèse des résultats relatifs à la comparaison des scores à l’échelle des

conduites à risque, en fonction des différents types de mesure de l’orientation

sexuelle

Alors qu'il est proche entre filles et garçons, le score moyen à l'échelle des conduites à risque est toujours significativement plus élevé parmi ceux et celles qui ne se définissent pas comme hétérosexuel-le-s, aussi bien que parmi ceux et celles qui déclarent être sexuellement attiré-e-s par les personnes de même sexe ou qui déclarent avoir eu des relations sexuelles avec

des partenaires de même sexe. Ces résultats confirment donc notre hypothèse HO2. Il est à noter que l’on observe également une dispersion des résultats beaucoup plus importante dans la population composant les différents groupes que nous venons de citer témoignant d’une certaine hétérogénéïté des scores relatifs aux conduites à risque au sein de la population LGB.

2.3 Mesure du lien entre orientation sexuelle et victimation en