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Le cluster musical, espace économique ou économie de l'espace ?

2. DES ENTREPRENEURS MUSICAUX ET DES CLUSTERS

2.1. Du créateur entrepreneur à l'entrepreneur créatif : l'enjeu de

2.1.7. Le cluster musical, espace économique ou économie de l'espace ?

Nous avons mis en évidence une dualité propre au cluster : il constitue à la fois un outil de développement économique, sectorisé, et un outil de développement territorial, localisé. Par sa fonction fédérative et mutualiste, par un phénomène de concentration d'acteurs économiques, il est attendu du cluster qu'il favorise leur compétitivité et qu'il catalyse des dynamiques de coopération avec l'ensemble du territoire local comme avec le reste du monde. Nos observations tendent à montrer que les lieux des clusters musicaux constituent en effet des opportunités pour les entrepreneurs économiques : accès à du foncier à des conditions avantageuses et à des espaces de travail, à des ressources techniques et humaines, mutualisation de coûts. Lorsque l'environnement local apparaît mobilisé dans et pour l'action économique, il apparaît que cela relève davantage de pratiques déjà intégrées par les entrepreneurs. Les coopérations effectives semblent elles aussi peu catalysées par ce dispositif, hormis dans des contextes institutionnels qui ont impliqué les entrepreneurs de manière volontariste dans la conception d'un projet destiné aux décloisonnements sectoriels et aux collaborations. Dans une approche des clusters définie par Porter, le cluster consiste alors en une concentration des facteurs de production : Paris est la capitale et plus grande ville de France. Le Nord-Est de cet espace fortement urbanisé offre un foncier bas. La conjugaison de ces deux critères peut constituer l'argument de l'implantation et de la concentration d'entrepreneurs musicaux.

Enfin, par la mise en visibilité qu'il est susceptible d'offrir aux PME qu'il fédère, le cluster contribue parfois – Mila, Culture et Coopération, MASphère - à leur reconnaissance accrue au sein de leurs réseaux professionnels comme vis à vis des acteurs institutionnels locaux. L'ancrage territorial se manifeste ainsi par le renforcement d'un réseau d'acteurs. Un entrepreneur musical parisien exprime la contradiction de cette ville, à la fois incontournable par sa notoriété et économiquement peu valorisante :

« En 2010, Paris était sous-équipé sur les esthétiques des musiques du monde, à part le théâtre de la Ville, il n'y avait pas de lieu, moins que dans d'autres villes. D'ailleurs, quand on est un producteur et qu'on a un artiste en développement, Paris, sur le registre Musiques actuelles, c'est un territoire un peu incontournable, mais on va payer pour jouer, financer un plateau, financer la salle, la promo, c'est toujours un investissement à perte.

Mais pour un artiste qui a une certaine notoriété, ou en jazz aussi, le truc c'est d'éviter Paris. On va faire bordeaux, Lille, Massy, des scènes nationales, mais Paris aucun intérêt sauf Jazz à la Villette le veut. Il y a une rupture, étrange, entre la grosse diffusion artistique et le territoire de Paris intra-muros sur les esthétiques Musiques actuelles. Dès qu'on est en Musiques du monde, jazz, ou classique avec le Philarmonique, c'est un peu différent. »

modes de faire et d'organisation qui régissent leurs activités, le cluster constitue un outil polyvalent susceptible d'accompagner le développement économique de ses membres. La territorialisation via l'implantation du cluster consiste en l'émergence ou le renforcement d'un espace économique, qui se définit tant par un espace géographique d'action que par un ensemble de modalités relationnelles plus ou moins développées et partagées par des acteurs économiques, culturels et sociaux incités à collaborer. Le fondateur de ParisMix a défini son projet autour de cette rencontre entre une économie et un territoire :

« Je voulais montrer comment, de manière concrète, les questions des Musiques et monde et du vivre ensemble pouvait s'effectuer sur un territoire. En 2006, une élue m'a invité à présenter la richesse des Musiques du Monde à la Goutte d'Or. J'étais ravi d'être, pour une fois, en prise avec les territoires. J'expliquai que Paris était depuis une quarantaine d'années au coeur d'un processus de production de la musique étrangère. »

Par ailleurs, notamment lorsqu'il relève d'un secteur des industries culturelles, par la nature symbolique des produits culturels qui y sont travaillés par ses adhérents, le cluster constitue un potentiel signifiant pour le territoire et ses acteurs. Cette dimension symbolique de l'économie ici en jeu « culturise » le territoire et les dynamiques qui le constituent. Elle est susceptible de conférer une « aura » à des espaces – une friche, un site patrimonial, un quartier, une ville, etc. - qui soit en sont dépourvus soit cherchent les voies de sa consolidation et de son renforcement.

Ce processus constitue une dimension symbolique essentielle des projets de villes

créatives. Le principe de la labellisation – Grappe, Cluster, Ville créative, French Tech,

etc. - formalise cette quête de reconnaissance symbolique. Le cluster développe donc son identité sur le territoire tant par sa matérialité – parfois faible comme dans le cas

duPRMA – que par la symbolique qu'il porte et le potentiel signifiant qu'il constitue

pour le territoire. Cela passe pour certains par une prise de conscience d'un nécessaire rayonnement extra-territorial, voire international. De la même manière que Nantes Métropole pour l'Ile de la Création, mais à une moindre échelle et avec beaucoup moins de moyens, le cluster toulousain Culture et Coopération développe

une stratégie extra-territoriale [Barabel &al., 2009], qui se traduit pas des actions,

afin de développer et assoir sa reconnaissance locale :

« Se valoriser à l'international, c'est pour se rendre visible localement. On a une légitimité à prouver. Notre modèle de cluster culturel est original, mais à Toulouse on peut passer 20 ans à côté de toi sans te voir. Il y a un déficit de visibilité du Metronum. Du coup, les acteurs institutionnels qui ne nous soutiennent pas encore, il faut qu'on leur montre qu'on est là et qu'on fait des choses. Les acteurs du numérique, il fat qu'on leur montre qu'on est là et qu'on peut être des partenaires, et il y a des velléités de création d'autres clusters culturels, notamment sur l'audiovisuel, et nous on nous prend un peu pour des acteurs socio-culturels. Donc il faut qu'on leur prouve qu'on est là en tant que cluster, avec une vraie dimension économique et industrielle. La logique c'est

de s'imposer ici et de devenir inévitables. Après, pourquoi ne pas monter des projets internationaux transfrontaliers avec les adhérents, mais c'est autre chose. »

Cette stratégie de fond d'existence externe pour une reconnaissance interne consiste donc en une économie de l'espace, un travail pensé, rationalisé, des identités sur différents niveaux de territoires inter-dépendants. Sous une autre forme, cette économie repose également sur des stratégies et actions qui ont pour objectif de conférer au cluster une polarité, une fonction nodale dans des réseaux territoriaux.

Localement, sur le quartier ou la métropole –ParisMix etMila, Coursive Boutaric,

MASphère – le cluster constitue un pôle, un point d'ancrage et de référence, autour duquel est redéfini l'espace, par lequel se reconfigurent les flux et relations vis à vis d'autres quartiers ou d'autres villes. Régionalement et nationalement, cette polarisation s'insère dans une gestion de l'espace et de ses représentations [Godelier, 1984 (2010)] autour de nœuds, matériels et symboliques, qui contribuent à la distinction du territoire local et à sa valorisation. En ce sens, le cluster participe d'une économie de l'espace, à différentes échelles. Par la nature des activités économiques organisées en pôles – les industries culturelles et créatives disposent notamment d'une haute valeur symbolique, c'est également le cas des industries de hautes technologies, de la santé, du numérique – comme par la polarisation matérielle et symbolique du territoire qu'il contribue à construire, le cluster musical assure cette double fonction d'outil d'aménagement du territoire. Le vaste et complexe projet urbain centré sur l'Ile de Nantes, ainsi que les modalités de sa gouvernance, illustrent cette fonction de gestion de l'espace conférée au cluster par les institutions et collectivités locales.

Ainsi, le cluster musical apparaît en tension entre sa vocation économique et sa contribution à la re-symbolisation du territoire au profit de sa valorisation interne et externe. Génériquement, il rassemble d'ailleurs des entrepreneurs, qui sont ses adhérents-bénéficiaires et, notamment dans ses instances stratégiques, des représentants des institutions et aménageurs locaux.

Conclusion

Nous avons ici tenté de souligner la complexité et les hétérogénéités, des enjeux économiques cristallisés au sein des clusters musicaux observés. L'entrepreneuriat culturel s'incarne dans des projets individuels d'artistes ou de créateurs d'entreprises qui, selon leurs parcours personnels, leurs sensibilités, leurs métiers, leurs objectifs, développent des modes de faire et d'organisation singuliers. Face à des enjeux globaux d'évolution des rapports de force au sein des industries culturelles susceptibles d'inciter ces entrepreneurs de PME à faire évoluer leurs pratiques et modes d'organisation, la démarche de clusterisation s'opère par essence sur ces bases

hétérogènes. Le rapport au marché et à la symbolique de la performance économique, le cloisonnement des pratiques et l'intimité du lien que les entrepreneurs entretiennent avec la création musicale constituent notamment des singularités susceptibles de favoriser ou contraindre une adaptation des modèles économiques et modes d'organisation cohérente avec un projet de cluster. Nous observons que les dynamiques de clusterisation les plus actives reposent sur des entrepreneurs culturels et créatifs qui, dès la création de leur activité entrepreneuriale, ou au fil de collaborations en réseau, ont développé une culture d'entreprise – des modes de faire et d'organisation, ainsi qu'un rapport au marché et aux acteurs locaux – concordante

avec les règles du jeu induites par le dispositif de cluster.ParisMix a essentiellement

constitué en la formalisation, autour de l'entrepreneur porteur du projet, d'un réseau économique de partenaires, sans possibilité ou besoin de liens avec les acteurs territoriaux locaux. Par la contrainte d'une reconnaissance de légitimité par les acteurs publics, ce cluster a développé des tactiques qui ont consisté à la fois en des discours cohérents avec les politiques publiques – labellisations SPL, grappe, cluster, promotion de la diversité, etc. - et en des mises en œuvre de projets qui, bien que peu cohérents avec le projet économique des entrepreneurs, ont permis une implication minimale des acteurs locaux – chantiers d'insertion, scène locale, mise à disposition de locaux pour des sessions de formation, etc. S'y développe ainsi une économie de l'espace, un ensemble rationalisé d'actions qui ont pour objectif commun de conférer au cluster une position nodale dont la légitimité est soumise à la validation par les partenaires institutionnels et économiques du territoire. Nous verrons plus bas que l'une des formes de cette économie de l'espace est en jeu également vis à vis d'autres acteurs locaux. Une « lutte des places » [Lussault, 2009] se développe ainsi entre le cluster et son environnement socio-économique proche, qui s'exprime parfois de manière violente - pour le Mila ou pour ParisMix notamment - lors de moments ressentis comme concurrentiels ou même agressifs. Au Mila, les tentatives de développement d'activités et services qui favorisent l'activité économique collaborative, la qualification collective ou même l'ouverture du spectre économique aux industries créatives n'ont pas mobilisé les entrepreneurs, majoritairement établis dans des pratiques et modes d'organisation basés sur la subjectivité, les affinités humaines et les rencontres au sein de réseaux proches de la création musicale. La plupart de ces entrepreneurs ont considéré le cluster comme un outil leur permettant de maintenir des pratiques existantes et non comme un dispositif d'aide à la recherche de démarches économiques innovantes, qu'ils ne souhaitaient pas réellement enclencher.

Les clusters observés qui, d'un point de vue économique, accompagnent les entrepreneurs dans leurs recherches de nouveaux modes d'organisation et de montage de projets – La Coursive, le PRMA, Culture et coopération, MASphère – s'appuient dans les faits sur une dynamique de coopération et de

recherche/développement qui est préalable à la formalisation en un dispositif institutionnel [Grésillon, 2014, p. 122]. Que cela relève de choix stratégiques de la part des entrepreneurs culturels et créatifs ou que cela soit porté par une « culture économique » du territoire – plusieurs entretiennent des liens forts avec les réseaux locaux de l'Economie sociale et solidaire -, l'association ou la fédération de ces acteurs économiques à l'échelle d'une métropole ou d'une région se dispensent du dispositif de cluster et de son portage institutionnel. D'ailleurs, plusieurs de ces réseaux économiques, au sein desquels ont émergé des pratiques nouvelles, en lien avec de nombreux types d'acteurs culturels, créatifs ou de la communication, ne se sont pas formalisés en un cluster, un pôle physique et situé.

Le territoire constitue bien un enjeu central pour le développement des clusters musicaux observés. Sous des formes singulières, il pose à chaque fois l'enjeu de la situation de l'activité économique de chaque entreprise et des réseaux de coopération économique constitués. Cette situation de l'activité s'entend géographiquement – les clusters, même d'ambition régionale, se développent au coeur des métropoles -, institutionnellement – quelle que soit la forme d'implication des collectivités locales, elles sont partenaires de tous les projets de cluster musical observés – et politiquement – le territoire est en construction permanente, avec des dynamiques de renouvellement urbain et d'aménagement du territoire ciblées.

Les clusters musicaux observés constituent donc, dans la diversité de leurs formes, modes d'organisation, temporalités, autant de phénomènes de mise en concordance de pratiques économiques qui, bien que relevant d'une même industrie culturelle, présentent de fortes hétérogénéités et des dynamiques territoriales qui, bien que situées dans une idéologie commune, se déploient dans des temporalités singulières, selon des modes de gouvernance plus ou moins explicites et volontaristes, et dans le cadre d'une culture, d'un rapport symbolique au développement économique, qui relèvent d'histoires, de relations interpersonnelles et de projets politiques essentiellement locaux. Ce sont ainsi des rapports de force, entre individus, organisations et processus relevant d'univers sociaux hétérogènes, qui déterminent les conditions d'émergence et de développement de ces clusters culturels. Ici, la vitalité de réseaux de coopération économique confère aux entrepreneurs une légitimité, plus ou moins reconnue par les institutions, à imposer les modalités de leur territorialisation. C'est le cas du PRMA en Poitou-Charentes, de MASphère à Toulouse. Ailleurs, les institutions – collectivités locales et gestionnaires fonciers -pilotent, de manière plus ou moins explicite et partagée, l'émergence de pôles économiques territorialisés. C'est le cas de Nantes, du Damier en Auvergne ou de Paris. Ailleurs encore, un équilibre des rapports de force a permis l'instauration d'espaces de concertation afin de définir des objectifs communs, ou du moins de permettre des moments de mise en concordance des intérêts et pratiques de chacun

des partenaires. Nous observons, pour le cas de Culture et coopération par exemple, que ces équilibres sont instables : si la légitimité des réseaux d'entrepreneurs culturels de l'agglomération stéphanoise a été reconnue par les institutions, notamment via la délégation de service public pour la gestion des équipements, leurs attentes et besoins n'ont pour autant pas été totalement satisfaits. Ce réseau ne dispose pas à ce jour de lieu physique de fédération, et la spécificité des besoins des entrepreneurs culturels semble négligée avec un projet institutionnel de cluster essentiellement axé sur les métiers du numérique auquel ils seraient contraints de s'associer.

Si le cluster musical peut être caractérisé par cette tension entre sa finalité économique localisée et sa fonction d'outil de gestion d'un territoire, nous proposons maintenant de souligner le(s) sens que prend le territoire pour les entrepreneurs rencontrés au sein des clusters observés. Concrètement, tant du point de vue de l'action économique que des rapports sociaux qui lui sont associés, sous quelles formes le territoire local est-il inclus, assumé, travaillé par ces entrepreneurs ?

2.2. Le territoire et l'entrepreneur musical : des histoires

d'affects et d'opportunités

Les théories des clusters posent trois grands enjeux de cette rencontre entre le cluster et le territoire, qui s'observent sous différents équilibres. Le premier d'ordre socio-culturel, réside dans la cohérence entre la culture locale et les activités

industrielles. A Paris, les deux clusters se situent dans le 18e arrondissement, au Nord

de la ville intra-muros : la relative centralité et l'accessibilité de ce territoire constituent un atout, fortement renforcé par la présence de salles de concert de musiques actuelles qui ont été intégrées à l'histoire culturelle de la capitale. Un adhérent du Mila explique :

« Le quartier, j'y suis surtout attaché par mon histoire personnelle, parce que j'y habite. Moi, c'est parfait parce que j'habite pas loin, les salles de concert genre Cigale, elysée Montmartre sont juste à côté. Moi, il y a des semaines où je ne sors pas du 18e. Les autres de l'équipe, c'est plus compliqué, il y en a qui viennent du sud de Paris, mais le quartier est plutôt agréable, abordable pour déjeuner le midi ou boire un coup ».

ParisMix, ou MASphère à Toulouse, sont en revanche implantés dans des quartiers peu marqués par des pratiques culturelles proches des musiques actuelles.

Un second type de rapports entre le cluster et son territoire se définit par le modèle des technopôles, des ensembles concentrés d'entreprises, organismes de formation, laboratoires de recherche qui, dans des secteurs technologiques, allient leurs métiers, savoir-faire et projets afin de constituer un pôle d'excellence. Le cluster de la Création nantais peut être observé sous ce prisme. Trempolino et Stereolux, les deux seules

structures du secteur musical, elles-mêmes assimilables à des clusters, ne constituent ici qu'un composante minoritaire des activités menées sur l'Ile de la création et ses 337 hectares, parmi lieux d'enseignement supérieur, activités industrielles à haute valeur ajoutée, professions intellectuelles, espaces commerciaux et autres parcs de logements. Géographiquement centrale, objet principal de la dynamique municipale de rénovation urbaine et socialement vivifiante, l'Ile devient au fil du temps le coeur

de l'agglomération nantaise. 22 000 emplois y seraient situés65, parmi lesquels une

centaine seulement au sein d'entreprises musicales. « On est invisibles, ici. C'est bien pour l'espace et les moyens, mais c'est tout », résume un entrepreneur.

La troisième acception du cluster le pose en nœud, central ou non, au sein de réseaux ancrés sur une diversité de territoires mais surtout dans des pratiques, des communautés, elles-mêmes peu territorialisées. Le PRMA en Poitou-Charentes, Le Damier, Culture et Coopération en partie, se sont développés majoritairement selon ce modèle, autour de coopérations tissées au fil du temps à l'échelle d'une région. Quels que soient les apports du territoire, ceux-ci participent donc de la constitution du cluster et de l'orientation des types de relations qu'entretiennent les entrepreneurs avec leur environnement spatial. En tant que dispositif, le cluster ne constitue que rarement une condition suffisante à l'inclusion du territoire et de ses acteurs dans le projet économique des entrepreneurs de la musique. Même lorsqu'une scène, incorporée au dispositif de cluster, assure le lien évident avec un public et des prestations techniques localisées, les pratiques et modes d'organisation des entrepreneurs se développent en concomitance mais sans profonde intégration de ces acteurs dans un modèle économique ou des démarches nouvelles. Le complexe aménagement de l'Ile de Nantes constitue le seul cas étudié qui semble avoir induit, ou soutenu, un tel processus de territorialisation économique des activités de Trempolino, notamment via une diversification de ses activités en coopération avec des acteurs des industries créatives. Après plusieurs années de concertations, c'est

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