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Atlas Phytonymique Arbëresh (APhA)

6.3 L’Atlas Phytonymique Arbëresh (APhA)

Les atlas dont on a parlé jusqu’à maintenant ont tous en commun l’exploration et la représentation de la totalité des champs onomasiologiques qui s’adressent à la collecte des matériaux dont est composé tout l’univers lexical des langues ou dialectes enquêtés. En revanche, l’Atlas Phytonymique Arbëresh fait partie d’une typologie particulière d’atlas orientés vers l’exploration et la représentation des champs onomasiologiques partiels, qui sont limités à des secteurs spécifiques du lexique19. Dans le cas de la phytonymie arbëreshe, outre que de répondre au vrai besoin que représente le stockage et la présentation du matériel linguistique issu de notre recherche et qui est aussi commun à toutes sortes de bases de données onomasiologiques, cet atlas cherche à fournir ‒ comme on le verra par la suite ‒ un modèle de base de données construit, de manière spécifique, pour les explorations de nature sémantico-motivationnelle des données cartographiées.

Pour la réalisation de l’APhA, le Laboratoire d’Albanologie de l’Université de la Calabre nous a offert le support de son informaticien Battista Sposato que nous remercions de nous avoir offert ses compétences pour l’élaboration de la structure informatique et graphique de cette base de données en exploitant les potentialités offertes par le logiciel File Maker Pro 13.

Sur l’écran d’accueil de la figure ci-dessous, on peut voir que la structure de l’Atlas

Phytonymique Arbëresh se compose de deux parcours d’exploration (indiqués par les flèches

noires en haut à gauche) : un onglet « général » qui contient les informations concernant le(s) référent(s) et un onglet « cartographie » réservé aux cartes motivationnelles.

19 À ce groupe d’atlas appartient, par exemple, l’Atlante Linguistico Mediterraneo (ALM) dont le projet a été présenté en 1937 par Mirko Deanović et les enquêtes ont été menées en 165 points représentés par les ports et les villes maritimes qui étaient distribués tout le long des côtes des bassins de la Méditerranée et de la Mer Noire. La documentation collectée porte sur les matériaux concernant la culture maritime, la terminologie technique et l’ittionymie et elle est conservée chez la Fondazione Cini de Venise en attente d’être publiée. Cette entreprise a été récemment relancée par Giovanni Ruffino (Centre d’Études Linguistiques et Philologiques Siciliennes) avec la collaboration d’un groupe international de chercheurs. Onpeut observer dans le domaine linguistique italien, les entreprises de l’Atlante Linguistico dei Laghi Italiani (ALLI) de Giovanni Moretti et l’Atlante Paremiologico Italiano (API) de Temistocle Franceschi (Cugno & Massobrio, 2010 : 17). En ce qui concerne la France, il faut mentionner l’Atlas Linguistique des Côtes de l’Arc Nord Occidental de la Méditerranée (ALCANOM) dédié au lexique de la mer sous la direction de Jean-Philippe Dalbera avec le soutien de l’Académie des Langues Dialectales de la Principauté de Monaco.

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Figure 14 - Cadre d’ouverture de l’APhA, onglet « général »

L’onglet « général » contient deux types d’informations : dans la partie gauche de l’écran (1 dans le cercle rouge, fig. 14), on trouve le nom scientifique de l’espèce en question et la famille botanique ; et la galerie de photos du référent en question qui peut être feuilletée en utilisant les flèches rouges en-dessous de la photo même, en utilisant le bouton « zoom » vous pourrez agrandir l’affichage des photos ; vous trouverez encore plus bas, le bouton rouge des références bibliographiques qui renvoie à une application de pop-up (fig. 15 ci-dessous) où l’ontrouve la liste des œuvres de botanique traitant l’espèce en question avec la possibilité d’accès au format pdf des documents (fig. 16 ci-dessous).

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Figure 15 - Application de pop-up montrant les contenus des « références bibliographiques »

Le bouton rouge « PDF » offre la possibilité d’un accès direct à l’œuvre sélectionnée grâce à l’affichage de la page contenant les informations relatives à l’espèce botanique en question ; comme le montre la figure 16 ci-dessous, l’utilisateur aégalement la possibilité d’imprimer, de sauvegarder ou de zoomer sur la page tout comme pour n’importe quel autre fichier pdf.

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Figure 16 - Affichage des fichiers en PDF relatifs aux références bibliographiques

En-dessous du bouton concernant les références bibliographiques que l’on vient d’illustrer, l’utilisateur trouve ‒ l’un à la suite de l’autre ‒ trois champs indiquant respectivement les noms en français, en italien et en albanais de l’espèce affichée (cfr. fig. 14 ci-dessus).

La partie droite de l’onglet « général » indiquée par le numéro 2 dans le cercle rouge (fig. 17 ci-dessus) est en outre divisée en 8 sous-onglets contenant les données linguistiques collectées dans les 8 points d’enquête dont se compose le réseau de cette étude. Comme on peut le voir sur la figure 17, la flèche rouge centrale en haut indique les 8 onglets nommés par le numéro de point d’enquête (que l’on trouve aussi dans les cartes) et le sigle du nom de chaque communauté enquêtée. Les sigles en jaune des onglets indiquent la présence de données à l’intérieur d’une communauté, en revanche les onglets dépourvus de contenus ont un sigle d’une couleur sombre. Dans l’exemple illustré sur la figure 17, seuls trois points présentent des contenus linguistiques et, en particulier, l’onglet affiché concerne le point 8 KAT (communauté de Katundi/Greci). La flèche jaune indique le compteur de dénominations populaires relatives à l’espèce botanique en question et, au cas où il y ait plus d’une dénomination dans la même communauté, les petits boutons-flèches permettent à l’utilisateur de les afficher dans le champ « nom arbëresh » en- dessous du compteur. Après ces informations, on trouve la transcription phonétique de chaque phytonyme et le bouton pour en écouter la prononciation (fig. 17 ci-dessous).

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Figure 17 - Onglet « général » illustrant les données linguistiques relatives aux points enquêtés

Le champsuivant montre les « sources des données », c’est-à-dire que l’on trouve d’un côté la typologie de source d’où l’on a tiré le nom arbëresh en question : nous avons identifié quatre types de sources pour les données de notre corpus qui sont représentées par les options « nouvelle enquête sur le terrain, matériaux publiés, matériaux inédits et travaux universitaires». De l’autre côté, on indique soit le nom du collecteur des données sur le terrain, soit l’auteur des matériaux publiés, inédits et issus des universités avec la date de publication ou de soutenance ou l’indication « à paraître » pour les travaux inédits, comme le montre la figure 18 ci-dessous (rectangle jaune).

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Figure 18 - Contenus du champ « Sources des données »

En descendant vers le bas de l’écran, on trouve le champ où l’on peut saisir l’étymon relatif au phytonyme courant, nommé avec l’étiquette « étymologie » et encore plus bas un champ « notes » dédié aux annotations de n’importe quel genre se référant toujours au nom arbëresh en question.

Les trois derniers boutons (cerclés en rouge dans la fig. 18) se réfèrent aux matériaux extra- linguistiques : documents sonores (champ des « ethnotextes »), vidéos (champ des « vidéos ») et photos (champ des « photos ») ayant pour objet le phytonyme et la communauté courants. Tout comme l’application de pop-up concernant les références bibliographiques (cfr. fig. 15 ci-dessus), le même type de solution a étéadopté pour ces témoignages ; en effet, comme on peut le voir sur la figure 19 ci-dessous, si on ouvre le champ des ethnotextes, on peut voir s’afficher une liste montrant tous les types de textes sonores saisis dont l’utilisateur peut écouter l’enregistrement et lire, en même temps, sa transcription.

Un dernier bouton tout en bas à droite, nommé « afficher la carte » (cerclés en rouge rouge dans la fig. 19 ci-dessous) permet à l’utilisateur d’avoir accès directement à la carte concernant les phytonymes dialectaux correspondant à l’espèce botanique courante.

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Figure 19 - Application de pop-up montrant les contenus des « ethnotextes »

Les trois derniers boutons (indiqués par la flèche jaune dans la figure 19 ci-dessus) permettent à l’utilisateur de sortir des applications ouvertes en retournant à l’écran (page) d’accueil (« home »), d’afficher les index des entrées saisies dans la base de données (fig. 20 ci- dessous) et de faire des recherches (fig. 21 ci-dessous). La fonction d’affichage des index prévoit cinq listes de noms, respectivement en latin (dénominations scientifiques), en arbëresh, en français, en italien et en albanais (cercle jaune dans la fig. 20 ci-dessous) ; à côté de chaque dénomination il y aura un bouton qui permettra à l’utilisateur d’afficher directement la fiche en relation avec le nom choisi.