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Approfondir des thématiques : l’utilisation de méthodes quantitatives

Utiliser des méthodologies sociologiques pour un objet non sociologique

III- Approfondir des thématiques : l’utilisation de méthodes quantitatives

Au-delà des méthodes qualitatives, il a paru intéressant, dans le cadre de cette recherche, d’effectuer un travail plus quantitatif et statistique pour cerner deux réalités sociales très précises. L’objectif était alors de recueillir des informations complémentaires sur des sujets qui pouvaient s’avérer particulièrement pertinents pour l’étude, sujets dégagés à partir des premiers entretiens qualitatifs. Deux domaines, à fort enjeu pour le Berry, ont ainsi été investigués : l’économie, à travers un questionnaire destiné aux entreprises du territoire, et la formation, par l’intermédiaire d’une enquête sur les étudiants de l’Indre et du Cher. L’objectif de ces questionnaires – et plus particulièrement du second – était bien de croiser des informations sur les pratiques et les représentations de ces populations, avec des données plus « objectives », des facteurs sociodémographiques206.

1- Un questionnaire auprès des entreprises du territoire

Le choix de réaliser un questionnaire portant sur les entreprises du Berry résulte d’un double constat, à l’issue des premières semaines de présence sur le terrain. D’une part, les

« pérégrinations » d’un bout à l’autre du territoire, pour rencontrer institutionnels et habitants, ont permis de constater, très intuitivement, la proportion non négligeable d’entreprises portant les termes de « Berry », de « Berrichon » ou de « Berrichonne » dans leur dénomination sociale.

D’autre part, la rencontre avec un artisan ayant créé sa propre entreprise et ayant sciemment choisi de faire référence au Berry dans sa dénomination sociale, a fait entrevoir la volonté de certains chefs d’entreprise d’ancrer leur organisation dans un territoire ayant une forte identité, au moins sur le plan historique. L’extrait d’entretien suivant montre bien, de lui-même, la dynamique de la réflexion à laquelle a pu se livrer cet artisan au moment de son installation :

« Je me suis dit : "Dans ce secteur, qu’est-ce qui peut attirer l’attention et à quoi peut être sensible un Berrichon ?" (Rires) Est-ce que je l’appelle : "Anes du Berry" ? Non, ça ne va pas le faire. Est-ce que je l’appelle : "Boischaut", j’ai commencé par ça, d’abord. J’ai dit non.

Parce que Boischaut, c’est trop limité, si un jour je souhaite m’étendre, si je souhaite me déplacer sur Bourges, Châteauroux, Boischaut, ça ne veut rien dire. Il me faut une lettre qui soit proche du "a", si ce n’est pas le "a", pour être dans les premiers dans l’annuaire et si ce n’est pas dans l’annuaire, dans toute liste que l’on peut faire. Donc B comme Berry, c’est pas mal […] »207.

A partir de ces deux remarques, est progressivement née l’idée d’interroger de manière plus systématique ces chefs d’entreprise, pour connaître et comprendre leur rapport à ce

« Berry », présent dans leurs dénominations sociales, et ce à travers un questionnaire envoyé à leur adresse. Ce dernier a finalement nécessité plusieurs étapes de travail, de son élaboration à son analyse. Il a en effet fallu construire l’échantillon qui allait être interrogé, ce qui a conditionné le mode de passation du questionnaire. La thématique du questionnaire elle-même nécessitait de cerner à la fois les pratiques et les représentations des chefs d’entreprise. Il a donc fallu expérimenter divers types de questions, impliquant autant de manières différentes d’analyser ces questionnaires.

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206. C’est d’ailleurs ce qui, pour François de Singly, distingue une enquête sociologique par questionnaire d’un sondage d’opinion. « La première ne cherche pas, en effet, à produire le chiffre qui parle de lui-même, elle veut avant tout rendre compte d’une activité ou d’une opinion en dévoilant les facteurs qui influent sur celle-ci », DE SINGLY François, L’enquête et ses méthodes : le questionnaire, Paris, Nathan, 1992, p. 15.

207. Homme, 52 ans, Lignières-en-Berry (18).

La construction de la population parente

L’idée initiale était d’interroger de manière systématique les chefs d’entreprise possédant les termes « Berry » ou « Berrichon/ne »208 dans leur dénomination sociale et de leur envoyer un questionnaire individuel. Pour ce faire, il était nécessaire de lister l’ensemble des entreprises du territoire concerné, correspondant à ce critère de sélection qu’était la présence de « Berry » dans leur dénomination sociale. Plusieurs sources d’information ont été utilisées, chacune d’entre elles possédant avantages et inconvénients :

o les Pages Jaunes.

Consultables sur Internet, faciles d’accès et d’utilisation, elles recensent toutes les entreprises dont le nom porte sur tout ou partie de l’expression demandée. Par exemple, une recherche sur le nom « Berry », dans l’Indre, permet d’obtenir des entreprises telles que

« Locaberry ». Ce recensement d’entreprises se réalise également à la fois sur le territoire demandé mais aussi sur les territoires environnants. Les Pages Jaunes permettent donc d’élargir la recherche aux départements limitrophes209. Au final, le terme « Berry », dans l’Indre, amène 179 réponses, dont 175 dans le département. Recherché dans le Cher, ce terme amène 286 réponses, dont 175 dans le département même. Cependant, certaines entreprises sont inscrites à plusieurs reprises car elles sont répertoriées à différentes activités. Par exemple, l’entreprise

« Les Bâtisseurs du Berry » est mentionnée trois fois, pour des activités de maçonnerie, de taille de pierre, et de ravalement à la chaux naturelle. Par ailleurs, d’autres entreprises ne sont pas du tout mentionnées dans ce registre210.

o les fichiers des chambres consulaires

Ils constituent une source d’information indéniable. Mais les fichiers n’en demeurent pas moins difficilement manipulables et exploitables, du fait de leur organisation différente selon l’organisme concerné211.

les fichiers des CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) de l’Indre et du Cher sont consultables sur Internet, mais leur interface est complètement différente. Le site CCI de l’Indre permet d’avoir un accès direct au fichier des 6500 entreprises du département, grâce à une navigation aisée pour un tel type de recherche : il suffit de taper « Berry » dans

« dénomination sociale, enseigne ou sigle », pour avoir la liste des 143 entreprises correspondant à ce critère. A contrario, le site CCI du Cher est beaucoup plus complexe à manipuler.

L’interface de consultation des fichiers d’entreprises n’est pas directement accessible et il a donc d’abord fallu en obtenir l’adresse. Il suffit ensuite de demander une « recherche d’entreprise » en entrant « Berry » dans le critère « entreprises » pour obtenir la liste des 153 entreprises concernées.

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208. Les termes de « Berrichon » ou « Berrichonne » étant présents de manière marginale dans l’échantillon considéré (41 sur 455), nous nous contenterons désormais d’utiliser le terme « Berry » pour faciliter la compréhension de la méthodologie employée, étant entendu que ce terme « Berry » recouvrira également les entreprises possédant les termes « Berrichon », « Berrichons », « Berrichonne » et « Berrichonnes » dans leur dénomination sociale.

209. A l’Indre quand on cherche sur le Cher, et au Cher quand on cherche sur l’Indre. Au final, la recherche a également été étendue aux départements suivants : Haute-Vienne, Vienne, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret, Nièvre, Allier, Creuse. La proportion d’entreprises « Berry » provenant de ces départements reste cependant marginale, par rapport à celle de l’Indre et du Cher (environ 10 % des entreprises finalement sollicitées).

210. L’inscription sur les fichiers Pages Jaunes étant payante, cela élimine bien souvent les TPE (Très Petites Entreprises) qui se contentent alors de leur inscription sur les Pages Blanches. Ces dernières, comprenant également les noms propres des individus, sont inexploitables.

211. A noter que certaines entreprises sont inscrites sur les registres du commerce et sur les registres de l’artisan du fait de leur activité (par exemple, une boulangerie qui fabrique et vend le pain est inscrite à la CMA du fait de son activité de production et est inscrite à la CCI du fait de son activité de vente)

les fichiers des CMA (Chambres de Métiers et de l’Artisanat) ne sont pas consultables sur Internet. Pour les obtenir, il a donc fallu, dans les deux départements, produire une demande écrite auprès des chambres concernées, en motivant cette demande. A noter que cette dernière a très rapidement été satisfaite dans les deux cas, et qu’elle a permis de distinguer une vingtaine d’entreprises supplémentaires dans chacun des deux départements.

On voit bien ici l’importance de croiser différentes sources d’informations, tant les chiffres diffèrent d’un registre à l’autre. Une fois réunis ces différents listings, il a fallu les recouper pour supprimer les doublons, c’est-à-dire les entreprises présentes à plusieurs reprises.

Ce travail, fastidieux, a permis de dégager une liste finale de 455 organisations212.

Dans un deuxième temps, pour limiter au maximum les biais induits par une telle démarche méthodologique, il a été décidé de réaliser une autre liste d’entreprises possédant des caractéristiques aussi identiques que possible aux premières (en terme de localisation, d’activité ou encore de nombre de salariés) mais n’ayant pas ce terme de « Berry » dans leur dénomination sociale. Une telle liste permet des comparaisons intéressantes avec la première formée. Mais là encore, cette décision a induit une méthodologie souvent fastidieuse.

Pour chacune des 455 organisations repérées dans la première liste, une organisation du même type était choisie, à partir des fichiers des Chambres de Commerce et d’Industrie, ainsi que des Pages Jaunes213. Ainsi, à l’entreprise « Berry Menuiseries », située à Cluis (36) correspond l’entreprise « Les Menuiseries du Boischaut », située à une quinzaine de kilomètres, à Aigurande. Ces deux entreprises ont bien une activité qui porte sur un domaine similaire et sont situées dans la même zone géographique. Une seconde liste de 455 organisations a finalement été établie, permettant de porter la population totale concernée par cette analyse à 910 organisations.

Les choix de passation

Grâce à l’appui technique du Conseil général du Cher, un questionnaire accompagné de sa lettre de présentation a été envoyé à l’ensemble des 910 organisations concernées. Jointe à ce courrier, une « enveloppe T » permettait d’augmenter la probabilité de retour de ce questionnaire214. Ces envois ont été effectués le 2 avril 2008, et la date limite de réponse était fixée au 30 avril 2008215. La majorité des réponses ont été reçues dans le courant du mois d’avril.

Certains des questionnaires renvoyés ont été accompagnés d’une carte de visite, d’une lettre d’explication, ou d’un mot d’encouragement, montrant ainsi l’intérêt du répondant pour la démarche envisagée.

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212. Les associations et les établissements publics répertoriés ont été volontairement conservés afin d’élargir au maximum la population interrogée.

213. Pour d’évidentes raisons de disponibilité des personnels des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, il n’était pas envisageable d’utiliser ici un autre moyen que les recherches sur Internet. Or, celles-ci ne permettent d’accéder qu’à deux types d’entreprises : celles qui sont inscrites dans les Pages Jaunes, et celles qui dépendent des Chambres de Commerce et d’Industrie. Si ce choix méthodologique, d’ordre pratique, induit un biais indéniable dans la constitution de l’échantillon, ce biais reste néanmoins limité au regard de la faible proportion d’entreprises « Berry » – une dizaine dans chaque département – dépendant seulement des Chambres de Métiers et de l’Artisanat.

214. L’enveloppe T est en effet une enveloppe qui ne nécessite pas d’affranchissement pour l’envoyeur, cet affranchissement étant réglé par le receveur en fonction du nombre de retours.

215. La date limite de validité de l’enveloppe T était cependant fixée au 31 mai 2008, permettant ainsi quelques retours supplémentaires dans le courant de ce mois de mai.

Au final, sur les 910 envois, 25 ont été retournés avec la mention NPAI216 et 157 retours ont été reçus, ce qui constitue un taux de retour de près de 20 %. Au terme de cette phase de passation, 155 questionnaires exploitables ont été soumis à l’analyse, à l’aide d’un logiciel d’analyse de données quantitatives. Sur ces 155 questionnaires, 92 concernaient des entreprises portant le terme de « Berry » dans leur dénomination sociale et 63 des entreprises ne possédant pas le terme de « Berry » dans leur dénomination sociale. Le plus fort taux de réponse des entreprises « Berry » s’explique assez logiquement par leur probable intérêt pour un questionnaire qui les concerne directement, à la lecture de la thématique qui était clairement annoncée dans la lettre d’accompagnement. Mais le taux de retour non négligeable des entreprises non « Berry » amène à penser que cet intérêt peut être partagé par des entreprises a priori plus éloignées de ces préoccupations.

Le questionnaire proprement dit

Ce questionnaire obéissait à plusieurs objectifs : mesurer les pratiques et surtout les représentations existant sur le Berry et sur ses habitants, mais également déceler les différences de comportement et de vision suivant la référence (ou l’absence de référence) au Berry dans la dénomination sociale. Sa composition a donc soigneusement été étudiée afin que ces divers aspects puissent être mis en exergue.

Deux questions ouvraient ainsi le questionnaire, en proposant d’associer aux termes

« Berry » et « Berrichon » trois évocations. Ces « tests associatifs »217 permettent ainsi de recueillir les premières représentations du territoire et de ses habitants. Cette méthode est directement empruntée à la psychosociologie et vise à mettre en évidence ce que Jean-Claude Abric a appelé le « noyau central »218 de la représentation, c’est-à-dire l’élément le plus stable d’une représentation et de ce fait le plus fréquemment évoqué par les individus interrogés. Une troisième question, fermée, finissait de cerner ces représentations.

Une série d’interrogations portait ensuite sur les raisons et l’impact de cette utilisation (ou de cette non-utilisation) d’une référence au Berry dans la dénomination sociale de l’organisation concernée219. Enfin, quelques questions portant sur les caractéristiques propres de l’organisation (année de création, nombre de salariés, type de clientèle, secteur d’activité…) étaient insérées en guise de conclusion220. Ces questions permettent de voir les facteurs « objectifs » influant le rapport des chefs d’entreprise avec le « Berry ».

11111111111111111111111111111111111111111111111111111111111 216. N’habite Pas à l’Adresse Indiquée

217. « L’hypothèse fondant cette technique se rapporte à l’existence de liens sémantiques, lexicaux, synonymiques, référentiels, analogiques, taxinomiques et de symbolisation entre les mots et la (ou les) représentation(s). Ce type de test commence par une question où l’on propose à un sujet de dire (ou d’écrire), sans réfléchir trop longtemps, tous les mots, désignations, expressions ou adjectifs qui lui viennent à l’esprit face à un terme stimulus ou inducteur. Les associations produites ou termes induits sont considérés comme spontanés et élaborés réactivement. Elles recèlent une dimension projective puisque le mot stimulateur n’est pas une phrase ou une question précise et peut être interprété par chaque sujet en fonction de son propre cadre de pensée », SECA Jean-Marie, Les représentations sociales, Paris, Armand Colin, 2002, p. 99. Utilisée par écrit, il est impossible de mesurer le degré de réflexion ayant précédé le choix final des termes employés.

218. ABRIC Jean-Claude (dir), op. cit.

219. Deux questionnaires légèrement différents ont donc dû être établis : l’un à destination des organisations portant le terme Berry dans leur dénomination sociale, et l’autre à destination des organisations ne possédant pas ce terme. En effet, si les questions portant sur les représentations pouvaient être communes aux deux catégories, il était bien nécessaire de formuler les questions concernant la dénomination sociale de l’organisation concernée, différemment selon les choix de ladite organisation.

220. Le questionnaire préparé à destination des entreprises « Berry » est disponible en annexe.

Les différentes techniques d’analyse

Du fait de la diversité même des types de questions posées, différents moyens d’analyse ont dû être convoqués pour ce questionnaire. Les deux premières questions, portant sur les évocations du Berry et du Berrichon ont fait l’objet d’un traitement spécifique, à la fois thématique et sémantique. Après recensement et étude de l’ensemble des termes évoqués, ces derniers ont été empiriquement regroupés en thèmes, puis en thématiques, elles-mêmes rassemblées en trois catégories : culture, espace et identité (tableau 1).

Tableau 1 : Catégories, thématiques et thèmes généraux sur les représentations du Berry et du Berrichon

Culture

Histoire Coutumes Gastronomie

Personnages célèbres

Vécu Superstitions Traditions Folklore Produits Spécialités

Espace

Géographie Campagne Préservation

Lieux Situation Ruralité Nature « Mythe du paysan »

Repos Beauté

vraie

Identité

Retardé Caractériel Accueillant

Isolé Arriéré Têtu Réservé

Le contenu de ces catégories est évidemment légèrement différent lorsque l’on considère le terme « Berry » ou le terme « Berrichon »221. Un exercice de calcul de fréquence et de rang moyen sur les neuf thématiques répertoriées (histoire, coutumes, gastronomie, géographie, campagne, préservation, retardé, caractériel, accueillant) permet de cerner le « noyau central » des représentations existant sur le territoire et ses habitants. Ces résultats seront mis en résonance avec les déclarations des personnes interrogées au cours du prochain chapitre afin de mesurer les représentations existant sur le territoire.

Les autres questions, fermées, ont pu faire l’objet d’un traitement plus statistique – tris à plat, tris croisés – grâce à un logiciel d’analyse de données quantitatives, Modalisa. Leur étude, bien que particulièrement intéressante en soi, n’apporte finalement que des précisions assez marginales par rapport à notre interrogation. Elles ont néanmoins contribué à poser le contexte global dans lequel se place l’analyse des deux premières questions, qui s’est finalement révélée très fructueuse pour le reste de la recherche.

2- Un questionnaire auprès des étudiants du territoire

Les premiers éléments d’analyse, et notamment les entretiens qualitatifs, ont mis en évidence un élément crucial pour le Berry : la question de la formation. Beaucoup de discours montrent un « exode » assez massif des jeunes, et notamment des étudiants désireux de poursuivre un cursus universitaire. Plusieurs acteurs locaux interrogés se lamentent sur la « fuite des cerveaux » et autre « déficit de matière grise » pénalisant fortement le développement endogène du territoire. Pourtant, un certain nombre de formations, certaines très spécifiques, et d’autres plus généralistes, existe bel et bien sur ce territoire. Partant de ce paradoxe, il a été décidé d’inventorier ces formations, puis de construire un questionnaire à destination des étudiants résidant dans le Berry, visant à mieux comprendre leurs choix quant à leurs études222. 11111111111111111111111111111111111111111111111111111111111

221. Voir les tableaux concernant les termes « Berry » et « Berrichon » en annexe.

222. Cette enquête a été conduite dans le cadre d’un enseignement de méthodologie quantitative, auprès des étudiants en GEA (Gestion des Entreprises et des Administrations), option Ressources Humaines, de l’IUT de Châteauroux, promotion 2009. Les étudiants ont ainsi contribué à la création du questionnaire, en partant de leurs propres problématiques. Ils ont également participé à la saisie des résultats.

Une recherche Internet approfondie223 a permis de réaliser un premier recensement des établissements proposant des formations supérieures dans chacun des deux départements. Dans un second temps, une estimation des effectifs présents dans l’ensemble de ces établissements a été établie224 (tableau 2). L’objectif était vraiment de se concentrer sur cette population particulière qu’étaient les étudiants des filières post-bac. Beaucoup de discours portaient en effet sur la propension de ces étudiants à quitter le territoire dès qu’ils en avaient la possibilité, afin de pouvoir mener des études correctes. Pour beaucoup d’acteurs locaux, seuls restent finalement dans le Berry les étudiants n’ayant pu faire autrement, faute de moyens notamment financiers.

Ces représentations étant à la fois très présentes et formulées de manière très péremptoire, il a semblé indispensable d’éclairer les pratiques étudiantes en termes de choix d’étude.

Tableau 2 : Liste des principales formations supérieures dans l’Indre et dans le Cher

Cher Indre

Etablissement Dénomination Effectifs Dénomination Effectifs

Antenne universitaire école d’ingénieurs, l’ENSIB, et alimenté par de nombreux BTS dans plusieurs lycées de la ville.

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223. Voir notamment le site du magazine l’Etudiant : http://www.letudiant.fr/etudes/annuaire-enseignement-superieur/etablissement.html, pour un classement par établissement.

224. Effectifs à la rentrée 2008. Estimation basée notamment sur les déclarations des établissements eux-mêmes, contactés par téléphone.

Ce recensement a permis de sélectionner les établissements qui allaient être

« démarchés » pour une enquête auprès d’une partie de leurs étudiants. Pour des raisons logistiques et temporelles, il a été décidé de se concentrer sur les principales formations en termes d’effectifs, dans les quatre grandes villes du territoire : Bourges, Châteauroux, Vierzon et Issoudun. Ces formations sélectionnées sont également toutes des formations continues, l’alternance ou l’apprentissage étant des formes plus délicates à appréhender dans le laps de temps qui était imparti à cette enquête.

Une quinzaine d’établissements a donc été contactée, soit par l’intermédiaire d’un enseignant, soit par un courrier adressé au chef d’établissement. L’accueil a généralement été

Une quinzaine d’établissements a donc été contactée, soit par l’intermédiaire d’un enseignant, soit par un courrier adressé au chef d’établissement. L’accueil a généralement été